L'efficience dans l'administration fédérale : une étude spéciale


Points saillants

8.1 L'efficience est un élément essentiel de la gestion, qui permet de garantir le bon rapport avantages-coût des opérations du gouvernement (paragraphes 8.13 à 8.19).

8.2 La responsabilité de la gestion pratiquée avec un souci suffisant d'efficience incombe autant aux organismes centraux qu'aux ministères. Les organismes centraux sont chargés d'établir le cadre des opérations du gouvernement, d'affecter les ressources, de donner une orientation fonctionnelle et d'évaluer les possibilités qui s'offrent dans l'administration fédérale de fournir un meilleur service. Les ministères sont chargés d'exécuter des programmes ou de fournir des services avec efficience (8.24 à 8.27).

8.3 Les problèmes liés à la gestion soucieuse d'efficience mentionnés dans ce chapitre ne sont pas nouveaux. Des variations sur le même thème ont été déjà signalées à l'issue d'études d'envergure gouvernementale et de vérifications de l'optimisation des ressources effectuées dans les ministères. Ce qui est nouveau c'est que, en raison des restrictions financières du gouvernement, l'efficience est devenue soudainement un moyen d'assurer la prestation de services au coût le moins élevé et de la meilleure qualité possible, et ce, conformément aux obligations législatives du gouvernement (8.11 et 8.12).

8.4 Le gouvernement a récemment pris un certain nombre d'initiatives pour rendre ses opérations plus efficientes, par exemple le régime d'Accroissement des pouvoirs et des responsabilités ministériels et Fonction publique 2000, mais il est encore trop tôt pour en examiner les résultats (8.26 et 8.27).

8.5 Notre étude révèle que les ministères utilisent une foule de moyens en vue d'accroître l'efficience. On peut citer, entre autres, l'adoption d'une nouvelle philosophie de gestion, l'analyse des opérations et la mise en oeuvre de nouvelles technologies. Toutefois, les organismes centraux et les ministères doivent s'attaquer ensemble aux nombreuses lacunes qui ressortent dans la manière dont les ministères gèrent leurs opérations en tenant compte de l'efficience (8.60 à 8.69, 8.82 à 8.98).

8.6 La plupart des progrès réalisés jusqu'ici dans les ministères sont ponctuels et ne sont pas le fruit d'un plan de gestion. De plus, la diffusion de l'information à ce sujet laisse à désirer (8.79 à 8.98, 8.47 à 8.56).

8.7 Les documents de reddition de comptes des ministères, utilisés pour l'affectation des ressources dans l'administration fédérale, contiennent peu d'information sur l'efficience. Fondée en grande partie sur le processus budgétaire, la planification est faite sans information suffisante sur la gestion dans une optique d'efficience (8.32 à 8.46).

8.8 Il faudrait améliorer les systèmes de récompenses pour encourager les employés à avoir un meilleur rendement. On risque de perdre des occasions de réaliser des progrès considérables sur le plan de l'efficience si la fonction publique ne réussit pas à inculquer aux gestionnaires une philosophie de gestion et des attitudes les poussant à encourager leurs employés à exceller dans leur travail (8.70 à 8.78, 8.57 à 8.59).

8.9 En général, on a du mal à obtenir de l'information sur les coûts et le rendement ou on ne l'utilise pas assez. L'enregistrement et la communication des dépenses engagées pour les services d'administration et de soutien laissent à désirer, ce qui complique l'évaluation de l'incidence des récentes coupures budgétaires sur les frais généraux et sur l'efficience (8.99 à 8.107).

8.10 Toute évaluation en bonne et due forme du souci d'efficience doit être fondée sur de l'information relative aux coûts et au rendement. À part quelques exceptions, peu de progrès ont été constatés dans la qualité de l'information sur l'efficience, qui laissait déjà à désirer au moment de notre Rapport de 1987 (8.108).