L'organisation et les programmes du Bureau du vérificateur général
31.8 Les dispositions de la
Loi sur le vérificateur général
et de la
Loi sur la gestion des
finances publiques
(LGFP) précisent le mandat et les activités confiés au Bureau. Tenant compte
de ce mandat, le Bureau a rédigé un énoncé de mission qui décrit comment le Bureau, dans le
cadre de ses vérifications, accroît l'obligation de rendre compte.
31.9 Le paragraphe 7(1) de la
Loi sur le vérificateur général
exige du vérificateur
général qu'il «prépare à l'intention de la Chambre des communes un Rapport annuel dans lequel
il fournit des renseignements sur les activités de son Bureau». Les chapitres antérieurs du
présent Rapport annuel présentent les résultats des travaux de vérification effectués par le
Bureau au cours de l'année écoulée. Nous décrivons donc ici d'autres travaux effectués par le
Bureau.
La
vérification législative
31.10 Les travaux du Bureau les mieux connus sont le Rapport annuel présenté à la Chambre
des Communes et le texte de l'opinion formulée chaque année par le vérificateur général sur les
états financiers du gouvernement du Canada.
31.11 Réalité moins connue, le Bureau doit également consacrer une part importante de ses
énergies à l'exercice d'autres responsabilités légales. Il s'agit notamment des travaux de
vérification traditionnelle sur lesquels s'appuient les opinions formulées sur les états financiers de
plus d'une centaine de sociétés d'État et d'organismes gouvernementaux. En outre, il doit
effectuer un examen spécial auprès de chaque société d'État dont il est le vérificateur attitré, au
moins une fois tous les cinq ans.
31.12 Le Bureau effectue des attestations annuelles d'états financiers et des vérifications
cycliques de l'optimisation des ressources auprès des administrations du Yukon et des Territoires
du Nord-Ouest. Les résultats sont communiqués directement aux assemblées législatives de ces
territoires. Au niveau international, le vérificateur général est également le vérificateur désigné de
divers organismes, par exemple l'Organisation de l'aviation civile internationale.
31.13 Récemment, le vérificateur général a également été nommé le vérificateur attitré ou
covérificateur des entités suivantes :
-
l'Agence internationale de l'énergie atomique (Nations Unies)
-
la Société canadienne d'hypothèques et de logement
-
la Société d'expansion du Cap-Breton
-
la Banque fédérale de développement
-
Harbourfront Corporation
-
Marine Atlantique S.C.C.
-
Via Rail Canada
-
les Plans nationaux tripartites de stabilisation des prix (ministère de l'Agriculture).
31.14 L'article 11 de la
Loi sur le vérificateur général
autorise le Bureau à exercer d'autres
activités. Elles viennent s'ajouter à celles nommément décrites dans la
Loi sur le vérificateur
général
et dans la
Loi sur la gestion des finances publiques
(LGFP). Le vérificateur général peut
donc, à la demande du gouverneur en conseil et s'il juge que la mission n'entrave pas ses
responsabilités premières, faire enquête et présenter un rapport sur d'autres questions.
31.15 Après examen du travail qui lui est confié, le Bureau a conclu qu'il fallait que lui soit
reconnue officiellement l'autorité de mener certaines activités. Il suffit pour cela d'invoquer les
demandes du gouverneur en conseil dont parle l'article 11. Des entretiens subséquents avec des
représentants du gouvernement ont amené le Bureau à faire de telles demandes pour les entités
suivantes :
-
le Conseil de fiducie de la Caisse de retraite de la Société Radio-Canada et de ses
filiales;
-
la chaîne CBC Newsworld et le programme d'aide aux employés de la Société
Radio-Canada;
-
la Caisse de bienfaisance de la Marine royale du Canada;
-
la Caisse de bienfaisance de l'Aviation royale canadienne;
-
la Caisse de bien-être de l'armée canadienne;
-
la Caisse d'assistance au personnel des Forces canadiennes;
-
les Plans nationaux tripartites de stabilisation des prix.
31.16 D'autres demandes en vertu de l'article 11 sont présentement à l'étude. Nous publierons
la liste à jour des décrets dans les prochains rapports annuels.
31.17 Le vérificateur général Kenneth Dye a présenté son premier rapport annuel à la Chambre
des communes en 1981. La structure organisationnelle décrite dans ce document comptait sept
sous-vérificateurs généraux et six directions générales, structure organisationnelle qui, à
l'époque, répondait bien aux besoins du Bureau. Promoteur d'une nouvelle méthode de
vérification des comptes publics, la vérification de l'optimisation des ressources, le Bureau se
devait de concevoir de nouvelles méthodes, d'établir de nouvelles normes de vérification et de
relever le défi que représente l'application de technologies nouvelles. De plus, le Bureau
entreprenait un programme intensif de perfectionnement du personnel. Il s'efforçait à la même
époque de recruter des personnes dynamiques, aux idées nouvelles, afin de pouvoir relever les
défis des années 80.
31.18 Au cours de la dernière décennie, l'évolution qu'a connue le Bureau est passée par
certaines restructurations. Bien que l'effectif, dans l'ensemble, ait augmenté, passant de 551 à
619 personnes au cours de cette période, le Bureau a consolidé ses opérations, lesquelles ont
été regroupées sous la gouverne de trois sous-vérificateurs généraux dirigeant deux directions
générales.
31.19 La pièce 31.1 donne un aperçu de l'organigramme du Bureau en place depuis le 1er
novembre 1989.
La pièce n'est pas disponible
La
Direction générale des opérations de vérification
31.20 Soixante-douze pour cent des ressources du Bureau sont attribuées à la Direction
générale des opérations de vérification, laquelle effectue ou supervise tous les travaux de
vérification faits par le Bureau. Elle assume, entre autres responsabilités, les travaux d'attestation
dont les résultats étayent l'opinion formulée par le vérificateur général sur les états financiers du
gouvernement du Canada ainsi que les opinions formulées sur les états financiers de plus d'une
centaine de sociétés d'État et d'organismes gouvernementaux. Le personnel des Opérations de
vérification effectue des vérifications intégrées auprès d'organismes gouvernementaux et des
examens spéciaux auprès de sociétés d'État. La majorité des vérificateurs travaille dans la région
de la Capitale nationale. Les autres sont regroupés dans les bureaux régionaux de Vancouver,
d'Edmonton, de Winnipeg, de Montréal et de Halifax.
La
Direction générale des services professionnels et des services administratifs
31.21 Les équipes de vérification qui travaillent chez les clients comptent sur le soutien de la
Direction générale des services professionnels et des services administratifs. Cette direction
fournit non seulement les services de soutien courants (finances, personnel, langues officielles et
gestion des locaux et du matériel), mais aussi des services de soutien technique et professionnel.
Elle est responsable de la formation et du perfectionnement du personnel. Elle coordonne
l'élaboration d'une méthodologie et de pratiques professionnelles dans le domaine de la
vérification. Elle fournit au personnel les services de traitement de textes et de la bibliothèque.
Sans ces divers services, les vérificateurs travaillant auprès des clients ne pourraient effectuer
leurs tâches de manière efficace et efficiente. Cette direction générale utilise environ 24 p. 100
des fonds du Bureau.
Le
Cabinet du vérificateur général
31.22 Certaines fonctions générales relèvent directement du vérificateur général, notamment
l'Évaluation des programmes et la vérification interne, les Services juridiques, ainsi que la Liaison
avec le Parlement, les Relations internationales et les Affaires publiques. Le Bureau consacre
environ 4 p. 100 de ses ressources à ces activités.
Le
cycle de vérification
31.23 Au cours des dix dernières années, le vérificateur général a présenté, dans ses rapports
annuels déposés à la Chambre des communes, 165 chapitres livrant les résultats de vérifications
de l'optimisation des ressources, ce qui donne une idée de l'immense travail accompli par des
professionnels dévoués.
31.24 Le vérificateur général précédent croyait possible de pouvoir un jour présenter des
rapports sur tous les programmes gouvernementaux, ou presque, au cours de la durée normale
d'une législature, soit environ tous les cinq ans. Nous savons aujourd'hui que cela ne serait
possible, compte tenu de la taille et de la complexité de l'administration fédérale, que s'il y avait
une augmentation de quelque 50 p. 100 des fonds octroyés au Bureau. Il faudrait de plus pouvoir
recruter facilement des personnes suffisamment compétentes pour faire le travail. Dans un cas
comme dans l'autre, la chose semble peu probable.
31.25 À partir de son évaluation des risques, le Bureau a préféré mettre au point un cycle de
vérification convenant à chaque organisme qu'il doit vérifier. La durée du cycle pourrait s'étendre
sur une période de cinq à dix ans. Dans le cas de plusieurs organisations, le cycle de vérification
sera beaucoup plus long que prévu.
Le
coût des vérifications
31.26 Une question qui intéresse tout le monde est celle du coût des vérifications.
31.27 C'est probablement un fait exceptionnel qu'un organisme gouvernemental comme le
Bureau rende publics ses coûts comme il le fait. Dans sa Partie III du Budget des dépenses
principal du Canada sont présentés les coûts de tous ses travaux. Ces coûts sont globaux. Ils
comprennent non seulement les dépenses engagées par le Bureau par rapport aux crédits qui lui
sont octroyés, mais ils incluent également le coût des services fournis au Bureau par d'autres
organismes fédéraux, par exemple ses locaux.
31.28 Les coûts des seules vérifications ne brossent pas un tableau complet de la situation. Le
champ d'action du Bureau s'est grandement accru au cours des dix dernières années. Les
graphiques de la pièce 31.2, fondés sur l'information la plus récente puisée des Comptes publics
de la dernière décennie, montrent cette tendance.
La pièce n'est pas disponible
31.29 Le Bureau a réussi à maintenir la courbe de croissance de ses dépenses de vérification à
un niveau inférieur à celle du rythme de croissance de son champ de vérification.
L'évaluation
des programmes et la vérification interne
31.30 Une organisation qui fonctionne bien se distingue par sa capacité d'auto-évaluation et sa
capacité d'innovation. La Direction de l'évaluation des programmes et de la vérification interne du
Bureau est le maître d'oeuvre de ces exercices. Elle évalue les opérations et les pratiques de
gestion du Bureau et fait des recommandations sur les innovations ou les améliorations requises.
31.31 En 1989-1990, la Direction a évalué les secteurs suivants :
-
Le recours aux comités consultatifs de vérification. Ces comités font partie intégrante du
programme de l'assurance de la qualité des vérifications. Les types de
compétences auxquelles le Comité consultatif de vérification fait appel figurent à
l'Annexe E. Les évaluateurs ont conclu que les comités font du bon travail.
-
Le style et le mode de présentation utilisés dans le Rapport annuel. Il s'agissait de
trouver le moyen d'en faciliter la lecture. Le présent Rapport annuel tient compte
de diverses recommandations, dont plusieurs ont été faites par cette direction.
-
L'efficacité des services offerts en appui à la Direction des opérations de vérification par
la Bibliothèque du Bureau et l'équipe de la Liaison avec le Parlement. La
Direction de l'évaluation a jugé fort satisfaisants le professionnalisme et le niveau
des services offerts dans les deux cas.
-
La qualité de la gestion des projets de vérification de l'optimisation des ressources. Les
recommandations formulées sur le contrôle et le suivi budgétaires seront
appliquées lorsque le nouveau système SIG-2000 sera opérationnel
(paragraphe 31.47).
31.32 En plus de ces évaluations, la Direction a effectué un suivi des recommandations
formulées dans le cadre d'évaluations et de vérifications internes antérieures.
31.33 La Direction a également participé au Programme de gestion du stress introduit au
Bureau. Elle coordonne les activités de formation offertes dans ce domaine à tous les employés
qui le désirent.
31.34 L'expression «élaboration des méthodes» désigne le processus qu'utilise le Bureau pour
effectuer des recherches, élaborer et publier des directives à l'intention de son personnel sur la
manière d'effectuer les travaux liés à sa profession.
31.35 Pour établir ces directives, le Bureau consulte des experts et des praticiens du Bureau et
de l'extérieur. Il tient également compte des recherches effectuées, du perfectionnement offert et
des normes adoptées par les organisations professionnelles. Afin d'assurer l'acceptation de ses
critères de vérification, le Bureau consulte aussi les gestionnaires du secteur public.
31.36 Le Comité d'élaboration des méthodes, qui coordonne les activités de recherche et de
perfectionnement au Bureau du vérificateur général, est présidé par le vérificateur général
lui-même. La Direction des méthodes professionnelles lui assure des services de soutien.
31.37 En 1989-1990, des améliorations substantielles ont été apportées aux activités de
recherche et de perfectionnement. En voici quelques résultats marquants :
-
l'approbation d'une version révisée et consolidée
du Manuel de vérification intégrée
,
-
la publication d'un guide portant sur la vérification des états financiers des sociétés d'État
et d'autres entités,
-
l'analyse des possibilités de réduire les coûts des vérifications d'attestation et d'améliorer
leur efficacité, et la publication de directives pertinentes à l'intention du
personnel,
-
la mise en oeuvre d'un programme d'échange de méthodes et de techniques
professionnelles afin d'inciter les praticiens à partager entre eux le fruit de leur
expérience,
-
une évaluation d'étape d'une composante clé (AUDITPRO) de la «mallette électronique»
sur le déroulement des vérifications (voir aussi le paragraphe 31.46).
31.38 Nous poursuivons la rédaction et la mise à jour des guides de vérification suivants :
-
La vérification de la gestion des ressources humaines
-
La vérification du respect des textes réglementaires dans le cadre des vérifications
intégrées
-
Le suivi à donner aux recommandations du Comité des comptes publics sur les travaux
de vérification antérieurs
-
La délimitation du périmètre des vérifications d'optimisation
-
La vérification des programmes de réglementation
-
Le dépistage des fraudes et les enquêtes à effectuer.
31.39 En plus de l'examen des projets mis directement de l'avant par le Bureau, le Comité
d'élaboration des méthodes coordonne la participation du Bureau aux projets de recherche de la
Fondation canadienne pour la vérification intégrée. En 1989-1990, le Bureau a participé
activement à un projet de recherche de la Fondation visant l'élaboration de directives traitant de
la communication des résultats des vérifications d'optimisation.
Les
activités de perfectionnement professionnel
31.40 Les activités de perfectionnement sont essentielles au maintien de la compétence
professionnelle d'un bureau de vérification. Elles lui permettent de pouvoir compter sur un
personnel dûment qualifié et sur l'utilisation de méthodes d'avant-garde.
31.41 En 1989-1990 la Direction du perfectionnement professionnel :
-
a conçu et élaboré de nouveaux cours, notamment un cours d'une durée de cinq jours
sur la vérification des Comptes publics du Canada;
-
a présenté à l'interne 90 cours différents, totalisant 213 présentations offertes à
2 070 participants;
-
a financé 580 journées de formation dispensée à l'extérieur du Bureau;
-
a organisé plus de 1 000 journées de conférences professionnelles.
31.42 Le total des activités susmentionnées représente 5 000 journées-personnes de
perfectionnement, soit une moyenne de 8,4 journées de formation par employé.
31.43 Le Bureau a la conviction qu'une organisation professionnelle doit investir de façon
importante mais judicieuse dans ses ressources humaines. C'est pourquoi il a jugé bon de
transférer certains fonds de ses programmes de vérification à ses programmes de formation afin
d'en assurer le maintien. Cette décision aura des répercussions sur le cycle des vérifications
d'optimisation dont il est question au paragraphe 31.25.
31.44 L'avenir du Bureau sera celui que voudra bien lui donner son personnel, mais les
progrès techniques auront, sans conteste, une influence prépondérante sur cette évolution.
31.45 Les ministères, les organismes gouvernementaux et les sociétés d'État dont la
vérification est confiée au Bureau font une utilisation de plus en plus grande de la technologie
moderne. Dans la plupart des cas, les personnes recrutées par le Bureau ont, à leur arrivée, une
certaine connaissance de l'informatique. Le Bureau doit donc s'efforcer de fournir, à ces
nouveaux employés et aux autres, les outils technologiques dont ils ont besoin.
31.46 Au cours des dix dernières années, l'environnement technologique du Bureau a
considérablement changé avec la mise au point des outils suivants :
-
l'IDEA - Interactive Data Extraction and Analysis - un progiciel interactif d'extraction et
d'analyse des données qui permet au vérificateur de charger les données d'un
client dans la mémoire de son ordinateur et de les manipuler avec aisance et
souplesse;
-
l'AUDITPRO, un progiciel qui permet de transférer sur support informatique les feuilles de
travail des vérificateurs. Il est ainsi possible de relier entre eux et d'indexer des
documents de vérification et d'en faire un tout structuré à l'aide des logiciels
courants que l'on trouve sur le marché;
-
une banque de données de vérification utiles au Bureau, conservée sur un disque
compact-ROM. Elle contiendra des données ayant trait à la vérification du
secteur public de certains pays, notamment les États-Unis, la Grande-Bretagne
et l'Australie.
31.47 Le Bureau prévoit d'utiliser au début de 1991 un nouveau système intégré de gestion
(SIG) avec accès direct - le SIG-2000 dont la mise en place a débuté à l'automne de 1988. Il
remplacera le système actuel utilisé depuis 1982 et devrait pouvoir répondre aux besoins du
Bureau jusqu'au début du XXIe siècle.
31.48 Depuis 1981-1982, le Bureau consacre en moyenne chaque année un million de dollars
au domaine technologique. Chaque employé à qui la chose est utile se voit doter d'un
micro-ordinateur ou a accès à l'un de ces appareils. Le Bureau doit continuer à investir de façon
importante dans ce secteur, s'il ne veut pas perdre l'avance qu'il détient à cet égard. Le Canada
s'est gagné la réputation, à l'échelle mondiale, d'être un chef de file dans le domaine de la
vérification législative et dans l'application de l'informatique à la vérification.
31.49 Cette avance technologique, s'ajoutant à la qualité des personnes que le Bureau a su
attirer au cours des dix dernières années, est garante de l'avenir.
Les langues officielles
31.50 Le Bureau s'efforce de respecter son engagement de maintenir un niveau satisfaisant de
bilinguisme dans ses activités quotidiennes. Cela lui est nécessaire pour ses communications
avec le grand public, pour la réalisation des vérifications ou pour fournir aux employés la
possibilité de travailler dans la langue officielle de leur choix.
31.51 Le Conseil du Trésor, commentant le dernier
Rapport d'étape en matière de langues
officielles
que nous lui avons remis, indiquait que le Bureau, «...outre qu'il exerce une gestion
efficace du Programme des langues officielles, assume d'une façon pleinement satisfaisante ses
obligations en ce qui a trait au service au public.»
Les
activités internationales
31.52 Les membres du Bureau sont fiers d'avoir participé au cours de la dernière décennie à
des programmes d'aide internationale et au transfert de connaissances à des pays en voie de
développement.
Le
Programme international d'aide aux bureaux de vérification
31.53 Le Bureau est particulièrement fier de la réussite du Programme international d'aide aux
bureaux de vérification que finance l'Agence canadienne de développement international (ACDI)
par l'intermédiaire d'un organisme non gouvernemental, la Fondation canadienne pour la
vérification intégrée (FCVI). Le programme assure l'octroi de bourses à des vérificateurs de rang
supérieur de pays en développement. Il leur offre ainsi la possibilité d'un séjour d'un an au
Canada où ils pourront faire l'apprentissage des techniques de pointe en vérification publique.
Dans la plupart des cas, les boursiers font ce stage au Bureau du vérificateur général du Canada.
31.54 Nous fêtons cette année le dixième anniversaire de ce programme. Quatre-vingt
boursiers, provenant de trente-quatre pays différents, y ont jusqu'à maintenant participé.
La
Fédération internationale des comptables (FIC)
31.55 On est de plus en plus conscient, partout dans le monde, de la nécessité d'une
comptabilité publique et d'une vérification des comptes de l'État qui soient appropriées. La
Fédération internationale des comptables (FIC) a mis sur pied il y a quatre ans un nouveau
comité, le Comité du secteur public, dont le vérificateur général du Canada est le premier
président.
31.56 À l'heure actuelle, ce comité compte dans ses rangs des hauts fonctionnaires de
l'Australie, de la France, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne, de la Zambie, de l'Indonésie, du
Canada et des États- Unis.
31.57 Ce comité a pour but d'améliorer et d'harmoniser les méthodes de vérification et les
normes comptables. À cette fin, il a publié des lignes directrices, des monographies et effectué un
sondage. Les documents publiés traitent, par exemple, de l'établissement et de la vérification des
états financiers des entreprises d'État, des objectifs visés par les états financiers des
gouvernements et de la gamme d'informations que les états financiers des organismes d'État
peuvent fournir.
L'Initiative
de développement de l'INTOSAI (IDI)
31.58 L'IDI est un programme de formation parrainé par l'Organisation internationale des
institutions supérieures de contrôle des finances publiques (INTOSAI). Depuis la création de ce
programme en avril 1986, le Bureau du vérificateur général du Canada assure le secrétariat de
l'IDI.
31.59 Jusqu'en décembre 1989, l'IDI participait aux activités de formation dans toutes les
régions représentées au sein de l'INTOSAI. Il y a eu présentation de 25 séminaires et ateliers
(totalisant 157 journées) auxquels ont participé 490 membres de 105 institutions supérieures de
contrôle des finances publiques. De plus, diverses institutions supérieures de contrôle ont prêté
43 personnes-ressources pour la réalisation de ces activités.
31.60 L'IDI a mis au point un programme d'échange de renseignements. Le principal outil du
programme est le
Répertoire international de données sur la formation des vérificateurs
. Publié
en cinq langues et distribué à 150 institutions membres, le Répertoire présente des modèles de
formation et la description des 90 cours offerts par 17 institutions supérieures de contrôle des
finances publiques.
31.61 Au XIIIe congrès triennal de l'INTOSAI, tenu à Berlin en juin 1989, l'IDI a dressé le bilan
de ses trois premières années d'existence. Les pays membres ont approuvé la prolongation du
programme pour une autre période de trois ans.
Le
Symposium sur la communication de l'information de vérification dans les années
quatre-vingt-dix (SCAN)
31.62 La réalisation du programme du Bureau ne consiste pas uniquement à effectuer des
travaux de vérification. Une vérification n'est complète que lorsque le Bureau en communique les
résultats. Comment les vérificateurs législatifs peuvent-ils savoir s'ils ont communiqué le bon
message dans leur présentation des résultats? Comment savoir si ce message a bien passé?
31.63 Ces questions de base ont constitué le thème du «Symposium sur la communication de
l'information de vérification dans les années quatre-vint-dix», dont le Bureau était l'hôte en mai
1990. Cette rencontre de trois jours a attiré des personnes de tous les horizons, de l'Amérique du
Nord ou d'ailleurs, notamment, des spécialistes de la vérification du rendement des organismes
publics, des législateurs, des journalistes, des conseillers en communication et des représentants
d'organismes vérifiés du secteur public.
31.64 Si la diversité des réflexions et des idées présentées au cours du symposium est un gage
de réussite, l'événement fut un succès sans précédent. Les participants ont décrit les moyens
qu'ils utilisaient pour communiquer leur message : éditique ou présentations vidéos, rapports plus
courts ou plus simples ou rapports plus fréquents, séries de conférences ou utilisation de «trucs
journalistiques».
31.65 Le symposium a fourni ample matière à réflexion sur la manière dont les vérificateurs
législatifs pouvaient améliorer la communication de leur message et sur la façon dont nous
pourrions arriver à convaincre les législateurs de donner la priorité à nos rapports sur les
nombreux dossiers qu'ils doivent étudier.
31.66 Nous préparons un rapport sur les délibérations de ce symposium. Un comité consultatif
provisoire, composé de certains des principaux intervenants, nous a conseillés sur son contenu.
Ce document revêtira un intérêt particulier pour les vérificateurs législatifs. Il rassemble des
indications sur la manière de mieux communiquer l'information recueillie au cours des
vérifications législatives.
Le
coût des travaux effectués auprès des sociétés d'État
31.67 Pour chaque société d'État mère, y compris ses filiales à cent pour cent, dont il est le
vérificateur officiel en vertu de l'article 132 de la
Loi sur la gestion des finances publiques
, le
Bureau doit fournir un rapport annuel de vérification. Ce rapport présente une opinion sur les
états financiers de ces entités et une opinion sur le respect des textes réglementaires pertinents.
Il peut également signaler «d'autres questions» jugées importantes. En vertu de l'article 147 de la
LGFP, le Bureau doit rendre compte des coûts des travaux effectués auprès des sociétés d'État
pour lesquelles sont rédigés ces rapports. (Pièce 31.3) Il s'agit là de coûts globaux, comme nous
l'indiquons au paragraphe 31.27.
La pièce n'est pas disponible
31.68 L'article 138 de la LGFP exige que chaque société d'État mère figurant à l'Annexe III de
la LGFP fasse faire au moins tous les cinq ans un examen spécial de ses opérations (et de celles
de ses filiales à cent pour cent). Cette exigence s'ajoute à l'obligation de présenter un rapport
annuel de vérification, que nous venons d'évoquer.
31.69 Les examens spéciaux ont pour but de vérifier si les systèmes d'information, les
systèmes de contrôle financier et de gestion ainsi que les pratiques de gestion de chaque
société, peuvent garantir, dans la mesure du possible, que :
-
les éléments d'actif de la société ont été protégés et contrôlés;
-
la gestion de ses ressources financières, humaines et matérielles a été économique et
efficiente;
-
ses opérations ont été efficaces.
31.70 En 1989-1990, le Bureau a effectué dix-sept examens spéciaux. La pièce 31.4 en donne
les coûts globaux.
La pièce n'est pas disponible
Les
ressources financières
31.71 Dans sa Partie III du Budget des dépenses principal du gouvernement du Canada, le
Bureau fournit des précisions étayant ses besoins en ressources. La Partie III consacrée au
Bureau pour l'exercice 1990-1991 a été déposée à la Chambre des communes en février 1990.
Elle indique une augmentation des besoins financiers de 5,2 millions de dollars par rapport à
1989-1990.
31.72 La moitié de cette augmentation des besoins est attribuable à la rémunération du
personnel. Le reste s'explique par les nouvelles missions de vérification qui nous sont confiées,
notamment la vérification de grandes sociétés d'État, des travaux à effectuer auprès des
administrations du Territoire du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest, la vérification de
nouveaux ministères. De plus, à la demande du ministre de l'Agriculture, le Bureau fournit
désormais des opinions sur les états financiers devant être produits pour certains programmes de
stabilisation des prix.
31.73 La pièce 31.5 présente un tableau comparatif, pour le Bureau, des crédits reçus et des
dépenses engagées.
La pièce n'est pas disponible