Développement des ressources humaines Canada

Le soutien à la formation

Vérificateur général adjoint : Richard B. Fadden
Vérificateur responsable : Louis J. Lalonde

Points saillants

22.1 Développement des ressources humaines Canada (DRHC) apporte son soutien à la formation en assumant principalement les frais de cours et en assurant le soutien du revenu des personnes en formation. Les dépenses à ce chapitre se sont élevées à quelque deux milliards de dollars en 1994-1995.

22.2 L'information relative au marché du travail occupe une place importante dans l'instauration efficace de mesures relatives à la formation par le Ministère. Nous n'avons relevé que peu d'information sur les conditions qui prévalent en ce qui concerne l'offre et la demande sur le marché du travail et les pénuries de main-d'oeuvre qualifiée ou les écarts dans les compétences.

22.3 Le Ministère reconnaît la nécessité d'apporter des améliorations au processus de collecte continue de données sur les résultats de la formation. Ces améliorations s'imposent dans la mesure où l'on doit compter sur une information fiable pour procéder à l'évaluation systématique du rendement et en faire rapport.

22.4 Au fil des ans, le Ministère s'est fié dans une très large mesure aux résultats des études d'évaluation pour situer les répercussions de ses programmes de formation. La grande majorité des évaluations qui ont été examinées se sont avérées de qualité acceptable, compte tenu de leur portée. Elles ont permis de recueillir des données dont le Ministère s'est servi pour accroître la rentabilité des méthodes de formation.

22.5 Le Ministère a amorcé récemment plusieurs projets pilotes afin d'améliorer la conception et la mise en oeuvre de ses programmes. En ce qui concerne particulièrement les projets qui pourraient être instaurés à l'échelle nationale, il importe que les évaluations soient suffisamment rigoureuses et soient fondées sur une information appropriée sur le marché du travail.

22.6 Pour compléter le tableau des réussites et des échecs qui découlent des activités de formation, il faudra approfondir plusieurs questions importantes :

l'efficacité des activités de formation par rapport aux besoins de l'économie en matière de main-d'oeuvre qualifiée - ce qui constitue l'un des deux principaux objectifs définis dans la Loi nationale sur la formation ;
les raisons des écarts considérables entre les régions de Développement des ressources humaines Canada sur le plan de la rentabilité des activités de formation;
les répercussions entre les programmes en ce qui concerne la formation et d'autres mesures gouvernementales, y compris les deux paliers de gouvernement fédéral et provincial.

22.7 Les études d'évaluation du Ministère démontrent que la formation est susceptible, et elle l'a déjà fait, d'améliorer l'employabilité et d'accroître la rémunération d'un grand nombre de travailleurs. Toutefois, lorsque la formation reçue touche des compétences qui sont excédentaires par rapport aux besoins de l'économie, il arrive que les gains réalisés par les personnes qui en ont bénéficié se fassent au détriment d'autres travailleurs qui occupent déjà les emplois disponibles. C'est là un secteur clé où le Ministère doit mener des analyses et fournir de l'information.

22.8 Il importe de cibler les activités de formation en fonction des possibilités d'emploi. Cela aiderait les travailleurs canadiens, y compris ceux qui sont sans emploi, à profiter pleinement des débouchés qui se présentent sur le marché du travail. Nous n'avons pas été en mesure de déterminer, à partir de l'information dont nous disposions, dans quelle mesure cela se produit.

22.9 Le Ministère se proposait de mettre en place des programmes pour se pencher sur les besoins et des travailleurs et de l'économie. Nous admettons que la mesure des répercussions de la formation sur les revenus et l'emploi potentiel des travailleurs constituent une préoccupation valable. Il faudrait toutefois analyser conjointement les deux objectifs et en faire rapport.