Aperçu du processus de vérification

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Introduction

4.1 Le présent rapport renferme des chapitres qui décrivent les résultats des travaux de vérification et des études que le Bureau a effectués au cours du dernier exercice.

4.2 Le présent chapitre renferme certaines données de base sur quelques éléments essentiels du processus de vérification, notamment les éléments dont le Bureau tient compte lorsqu'il décide quels programmes ou activités feront l'objet d'une vérification. Nous incluons également de l'information sur le coût des vérifications des sociétés d'État. On trouvera à la pièce 4.1 un organigramme sommaire du Bureau.

4.3 La Partie III du Budget des dépenses du Bureau, pour l'exercice 1994-1995, présente une description plus détaillée des activités et des coûts du Bureau, ainsi que de sa structure organisationnelle et de son personnel.

Le choix d'un secteur à vérifier

4.4 Le Bureau dresse un plan de vérification à long terme pour tous les ministères, pour les programmes auxquels participent plusieurs ministères et pour un certain nombre de fonctions communes à l'ensemble de l'administration fédérale, telles la vérification interne et l'évaluation de programme. Ce plan couvre habituellement une période de cinq ans; il précise la démarche proposée pour la réalisation des travaux d'attestation annuelle des états financiers, pour la vérification de la conformité aux autorisations et pour la vérification de l'optimisation des ressources, autant d'éléments requis pour effectuer la vérification intégrée de l'entité.

4.5 Le plan expose le cycle proposé pour les travaux de vérification à effectuer dans chaque entité. Ces cycles varient selon la nature de l'entité, le niveau de ses dépenses et son importance dans les activités du gouvernement, ainsi que selon les ressources dont dispose le Bureau pour effectuer la vérification. La méthode que suit le Bureau n'exige pas la vérification de toutes les activités d'une entité selon un cycle fixe. Lorsqu'il y a lieu de décider ce qu'il faut vérifier, les principes de vérifiabilité et d'opportunité de la vérification sont prépondérants.

4.6 La nature de certaines questions est telle que celles-ci sont incluses dans toutes les vérifications. Par exemple, pour chaque vérification, le Bureau considère la qualité des rapports que produit un ministère ou un organisme sur l'intendance des ressources votées par le Parlement et sur les résultats obtenus grâce à celles-ci. Pour d'autres questions, les responsables du Bureau doivent décider de ce qui, à leur avis, est important pour les Canadiens et les Canadiennes à un moment donné. Par exemple, ils se préoccupent du fait que les Canadiens devraient recevoir de l'information de meilleure qualité sur le déficit et la dette cumulée.

4.7 Lorsqu'il évalue s'il vaut la peine de vérifier une entité ou une activité, le Bureau examine l'importance de l'entité ou de l'activité, notamment de ses répercussions sur les dépenses et les recettes du gouvernement, et des questions en jeu sur les plans social, économique et environnemental ainsi que sur les plans de la sécurité et de l'équité. Le facteur de risque est un autre élément important lorsqu'on évalue l'opportunité de la vérification. Le Bureau doit envisager l'éventualité d'un résultat non souhaitable et les conséquences qui pourraient en découler.

4.8 Un autre aspect dont il faut tenir compte lorsqu'on juge de l'opportunité d'une vérification est le climat général, tant sur le plan politique que sur le plan administratif. Le Bureau souhaite que ses travaux soient le plus opportuns et le plus pertinents possible. Par exemple, il faut déterminer si le secteur suscite, à l'heure actuelle, l'attention de la population. Si tel est le cas, le Bureau déterminera si une vérification effectuée maintenant est susceptible de fournir au Parlement de l'information complémentaire impartiale. Sinon, il vaudra mieux la remettre à plus tard. Le Bureau doit demeurer en tout temps impartial et objectif, et il doit être perçu comme tel.

4.9 Un autre principe fondamental dont le Bureau doit absolument tenir compte est celui de la vérifiabilité; en d'autres termes, une vérification donnée est-elle possible? Il faut donc se poser des questions telles :

4.10 Un secteur proposé pour une vérification doit passer à la fois l'épreuve de la vérifiabilité et de l'opportunité de la vérification.

L'assurance de la qualité des vérifications

4.11 Une fois qu'il a décidé de vérifier un secteur, le Bureau met sur pied un comité consultatif qui le conseillera tout au long de la vérification. Ces comités comptent habituellement des experts qui viennent de l'extérieur du Bureau ou de la fonction publique, aussi bien que du Bureau.

4.12 Les conseillers sont choisis en fonction de leur perspective et de leur expérience de gestionnaires ou de vérificateurs d'entités semblables, de leurs connaissances solides dans le domaine vérifié, ou encore des activités de l'entité. D'anciens députés et d'anciens sous-ministres, des cadres d'entreprises, des professeurs d'université, des représentants de groupes-clients et des spécialistes reconnus dans les domaines abordés ont déjà figuré au nombre des conseillers externes au Bureau.

4.13 Ces comités ont pour but de conseiller et d'orienter le Bureau en ce qui a trait à des questions comme l'étendue de la vérification, les critères, les méthodes à utiliser, le caractère raisonnable des observations et des recommandations, et la présentation générale du rapport. Bref, ces comités, au cours du déroulement d'une vérification, guident les vérificateurs, revoient leurs travaux et en font un examen critique.

4.14 Pour le rapport de cette année, le Bureau a fait appel à 76 conseillers de l'extérieur, tenant compte de leur profession ainsi que des postes qu'ils occupent ou qu'ils occupaient. Il s'agit entre autres de :

25 sous-ministres et autres hauts fonctionnaires, du gouvernement fédéral, des provinces ou de pays étrangers

10 professeurs d'université

8 comptables

7 cadres d'entreprises

6 experts-conseils en gestion

4 anciens officiers supérieurs

4 économistes

3 actuaires

3 ingénieurs

2 avocats

1 architecte

1 médecin

1 spécialiste du climat

1 leader autochtone

4.15 Le Bureau communique les observations, les conclusions et les recommandations à la direction de l'entité vérifiée avant de mettre le point final au chapitre. Ainsi, le Bureau obtient confirmation des faits relevés au cours de la vérification et prend connaissance des réactions de la direction. On inclut les commentaires de la direction de l'entité dans le rapport final. Ce processus permet de mettre en lumière tous les points d'accord ou tous les points de désaccord dans les conclusions et les recommandations présentées à l'issue d'une vérification.

4.16 Ce processus s'applique à toutes les vérifications et à tous les rapports de façon à obtenir un produit final qui soit de la plus haute qualité possible, qu'il s'agisse du déroulement d'une vérification ou du rapport. Cela permet également au Comité des comptes publics de centrer son attention sur les points soulevés dans le chapitre.

Le coût des vérifications des sociétés d'État

4.17 L'article 147 de la Loi sur la gestion des finances publiques exige que le Bureau révèle le coût des rapports de vérification de toutes les sociétés d'État, sauf de celles qui font l'objet d'une exemption aux termes de l'article 85 de la Loi (voir la pièce 4.2 ). Le rapport du vérificateur comprend une opinion sur les états financiers d'une société et sur la conformité de celle-ci aux autorisations spécifiées. Le rapport peut également inclure toute autre question jugée importante.

4.18 Aux termes de l'article 68 de la Loi canadienne sur la radiodiffusion , le Bureau est tenu de déclarer le coût des rapports de vérification de la Société Radio-Canada.

Pour l'exercice clos le 31 mars 1994, le coût total du rapport de vérification annuelle a été de 634 070 $.

4.19 L'article 138 de la Loi sur la gestion des finances publiques exige que chaque société d'État mère mentionnée à l'annexe III de la Loi fasse l'objet d'un examen spécial au moins une fois tous les cinq ans. Cet examen s'ajoute à la vérification annuelle des états financiers.

4.20 L'objectif d'un examen spécial est de déterminer si les systèmes d'information et de contrôle financiers, de contrôle et d'information de gestion ainsi que les méthodes de gestion de la société peuvent donner une certitude raisonnable que :

4.21 En 1993-1994, le Bureau a mené à terme l'examen spécial de cinq sociétés d'État. Les coûts encourus par le Bureau se sont élevés à :

731 400 $ pour l'Administration de la voie maritime du Saint-Laurent

1 016 810 $ pour la Banque fédérale de développement (coexaminateur)

948 960 $ pour la Commission de la capitale nationale

1 048 290 $ pour Énergie atomique Canada limitée

1 955 460 $ pour VIA Rail Canada Inc.