5.2 L'innovation a tendance à ne pas se présenter d'elle-même; elle est produite et soutenue par les efforts des gens : elle se trouve là où il y a de l'énergie. Elle ne peut faire l'objet de mesures législatives ou être amenée par décret. Elle vient des personnes et des collectivités créatives et interactives. Comme le bonheur, l'innovation s'affaiblit dans un climat de critique et de répression, mais elle est florissante dans un climat d'encouragement et d'appui.
5.3 Les pouvoirs publics doivent donc travailler fort pour créer un climat favorable à l'innovation, sinon, ou bien les innovateurs n'innoveront pas - ils ne prendront pas de risques - ou bien ils s'en iront dans des sociétés plus encourageantes.
5.4 Dans une société innovatrice, les personnes, les groupes, les organisations, le gouvernement et le Parlement reconnaissent qu'ils sont partenaires et non adversaires, contrôleurs ou concurrents. Les concepts de collectivité, de maillage, de collaboration et d'objectif commun ou d'enjouement, de plaisir et d'excitation doivent être des principes directeurs, tout comme ceux de saine concurrence, d'ouverture et de responsabilisation.
5.5 La résolution des dilemmes, c'est-à-dire la conciliation de valeurs apparemment contradictoires, constitue un élément important de l'innovation. Les sociétés qui innovent vraiment sont capables à la fois de répondre aux vrais besoins et de freiner la hausse des coûts, de s'occuper des choix personnels et de répondre aux priorités de la société, et de se soucier aussi bien des aspects économiques que de faire preuve de compassion.
5.6 En raison de la diversité culturelle de sa population, le Canada a la possibilité d'être une société particulièrement innovatrice. S'il pouvait continuer à établir et à maintenir l'interconnexion qui est le fondement de l'innovation en société, le Canada pourrait bien se tailler la réputation de « pays de l'innovation ».