Sciences et technologie

La gestion des activités scientifiques et technologiques dans les ministères et organismes

Vérificateur général adjoint : Robert L. Lalonde
Vérificateur responsable : Richard Flageole


Points saillants

10.1 Depuis notre dernière vérification de la recherche et développement à l'échelle du gouvernement en 1981, le milieu dans lequel doivent évoluer les gestionnaires de qui relèvent les activités fédérales dans le domaine des sciences et de la technologie a changé. Ceux-ci font face maintenant à un défi de taille : chercher à accroître la pertinence et les avantages économiques de leurs activités et ce, dans un contexte de compressions budgétaires.

10.2 D'importants efforts sont consentis pour établir l'orientation des activités scientifiques et technologiques, mais, à ce chapitre, la plupart des organismes de recherche que nous avons examinés devront se fixer des buts clairs et se concentrer davantage sur les résultats visés. Ils auront aussi à établir des priorités, résolument fondées sur les besoins de leurs clients et les débouchés propres à leurs secteurs d'activité. À l'heure actuelle, rien ne permet de conclure que les activités qu'ils déploient à l'aide des moyens qu'ils ont choisis sont de l'ordre de ceux qui procureraient les plus grands avantages à la population canadienne.

10.3 Il faut accorder une plus grande importance aux activités de développement commercial. La plupart des établissements examinés devraient chercher davantage à trouver diverses applications aux fruits de leurs recherches ainsi que d'éventuels utilisateurs des résultats de leurs travaux. Il est difficile de savoir comment, dans le cadre de leurs activités scientifiques, les ministères et organismes peuvent s'acquitter de leur mission et satisfaire aux besoins des clients lorsqu'ils ne savent pas précisément qui sont ces clients et en quoi consistent exactement ces besoins.

10.4 Les ministères et organismes devront consentir plus d'efforts pour renseigner les divers niveaux opérationnels au sujet des nouvelles lignes de conduite et des nouveaux objectifs. Il faut établir clairement le cadre de responsabilisation pour amener le changement souhaité, ce qui, à la lumière de l'examen fédéral des sciences et de la technologie qui est en cours, revêt la plus grande importance.

10.5 Dans la plupart des ministères et organismes que nous avons vérifiés, le processus de sélection et d'examen des projets manque de rigueur. Lors de la sélection de projets, on a tendance à accorder trop d'importance aux recettes qu'on peut en tirer. En outre, les méthodes de gestion de projet comportent de graves lacunes.

10.6 Le degré d'engagement face à l'évaluation des activités scientifiques et technologiques varie sensiblement d'un ministère ou organisme à l'autre. Il y a beaucoup à faire avant que ces derniers ne puissent démontrer l'efficacité de leurs activités.