Le ministère du Revenu national, Douanes et Accise

La Loi sur les mesures spéciales d'importation

Vérificateur général adjoint : Shahid Minto
Vérificatrice responsable : Nancy Cheng


Points saillants

19.1 La Loi sur les mesures spéciales d'importation offre aux producteurs nationaux un cadre législatif pour contrebalancer le préjudice sensible que leur causent les marchandises sous-évaluées ou subventionnées provenant de l'étranger. Le ministère du Revenu national, Douanes et Accise est avant tout responsable des enquêtes sur le prétendu dumping ou l'octroi présumé de subventions causant un préjudice. Le Tribunal canadien du commerce extérieur mène des enquêtes et rend des conclusions en ce qui a trait au préjudice.

19.2 Le ministère a pris des mesures raisonnables quand il s'agit d'ouvrir des enquêtes et de déterminer s'il y a dumping. Nous avons relevé certains domaines où le ministère devrait partir d'une perspective plus large lorsqu'il étudie la question du préjudice pendant l'enquête, avant de rendre une décision provisoire. De plus, la procédure qui découle de la loi empêche le ministère de prendre en considération toute autre preuve de préjudice lorsqu'un cas est renvoyé pour obtenir l'avis du Tribunal au début du processus.

19.3 Les engagements offerts par les exportateurs ou les gouvernements étrangers peuvent constituer une solution de rechange moins coûteuse que le processus complet. Cependant, tout intéressé peut facilement s'opposer à un engagement et y faire mettre fin, rendant ainsi inutiles les négociations et les efforts antérieurs. En outre, il faut que le ministère contrôle de près les engagements pour déceler promptement l'inobservation de leurs modalités.

19.4 Le ministère a fait une étude d'évaluation en 1988 et s'est servi des résultats pour améliorer sa mise en oeuvre du programme. Le ministère des Finances, qui est responsable de la politique et de la législation, effectue une surveillance continue des mesures antidumping et compensatoires, mais il n'a pas fait d'évaluation officielle du programme depuis l'entrée en vigueur de la Loi en 1984. Selon nous, une telle évaluation est nécessaire pour déterminer si l'équilibre établi en 1984 entre les droits et les obligations est toujours valable dans le contexte commercial actuel, surtout à la lumière de l'Uruguay Round des Négociations commerciales multilatérales et de l' Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis .