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Programme canadien sur les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre

Recours et cadre législatif

Appui international

Appréhender les personnes qui auraient commis des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre, ou qui auraient été complices de tels crimes, et régler leur cas de façon appropriée exigent des efforts et une collaboration sur le plan international. À cette fin, le Canada appuie les réalisations de nombreux organismes internationaux, dont la Cour pénale internationale, les tribunaux pénaux internationaux pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda, et le tribunal spécial hybride pour la Sierre Leone.

Le Canada a ratifié le Statut de la Cour pénale internationale (CPI) ainsi que le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans des conflits armés. Le Canada a été le premier pays à adopter une loi exhaustive qui incorpore les dispositions du Statut de la CPI à son propre droit interne. Cette loi, la Loi sur les crimes de guerre contre l'humanité et les crimes de guerre, est entrée en vigueur le 23 octobre 2000. Le Canada a ratifié le Statut de la CPI le 7 juillet 2000, et ce dernier est entré en vigueur le 1 er juillet 2002, lorsque le soixantième pays l'a ratifié.

Cadre législatif national

Il existe plusieurs recours possibles à l'endroit des présumés criminels de guerre et des personnes qui ont commis des crimes contre l'humanité. La décision de recourir à un ou à plusieurs de ces mécanismes repose sur divers facteurs, notamment les exigences différentes des tribunaux en matière de présentation et de vérification des preuves, dans les affaires pénales et les cas d'immigration ou de réfugiés; les ressources disponibles afin d'intenter la procédure; ainsi que les obligations du Canada en vertu du droit international.

Voici ces recours :

  • poursuite au Canada en vertu de la Loi sur les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre;
  • extradition vers un État étranger (suite à une demande);
  • remise à un tribunal international (suite à une demande);
  • révocation de la citoyenneté et expulsion;
  • déni de visa aux personnes hors du Canada;
  • déni d'accès (exclusion) au système de détermination du statut de réfugié du Canada;
  • exclusion de la protection prévue par la Convention des Nations Unies de 1951 relative au statut des réfugiés ;
  • enquête et renvoi du Canada en vertu de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés ;
  • désignation des gouvernements considérés comme s'étant livrés à des violations graves des droits de la personne prévues à l'alinéa 35(1)b) de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés.

La décision de recourir à un mécanisme en particulier doit être soigneusement envisagée et pesée en fonction de sa conformité avec la politique du gouvernement selon laquelle le Canada ne doit pas être un refuge pour les criminels de guerre.

L'extradition vers un gouvernement étranger et la remise à un tribunal international se produisent seulement sur demande et sont évaluées conformément aux lois canadiennes. Les poursuites pénales au Canada sont régies par les dispositions de la Loi sur les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre. Cette loi, relativement récente, raffermit le fondement législatif des poursuites pénales au Canada.

Voici les lois canadiennes qui autorisent des mesures d'exécution à l'encontre de présumés criminels de guerre ou de personnes ayant commis des crimes contre l'humanité.

Loi sur les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre :

  • permet de poursuivre toute personne présente au Canada pour toute infraction mentionnée dans la Loi, sans égard à l'endroit où cette infraction a été commise;
  • codifie les infractions que sont le génocide, les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre et le manquement aux responsabilités des commandants militaires et supérieurs civils;
  • crée de nouvelles infractions afin de protéger l'administration de la justice à la CPI, y compris la sécurité des juges et des témoins;
  • reconnaît la nécessité d'offrir réparation aux victimes et comporte un mécanisme à cette fin, au bénéfice des victimes d'infractions (les règlements permettant la mise en œuvre de ces dispositions n'ont pas encore été pris).

Loi sur l'extradition :

  • en plus de permettre au Canada d'extrader des personnes vers d'autres États suite à une demande, même en l'absence de traité, la Loi permet de remettre des personnes à des tribunaux pénaux internationaux suite à une demande de ces derniers;
  • permet le recours à diverses formes de preuves facilitant la remise aux tribunaux pénaux internationaux et aux États où les traditions juridiques sont différentes;
  • permet d'utiliser la technologie des liaisons vidéo et audio pour le témoignage des témoins situés au Canada ou à l'étranger;
  • établit des formalités claires d'extradition ou de remise.

Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés :

  • permet le contrôle à l'étranger de toutes les personnes désireuses de venir s'établir en permanence au Canada;
  • permet le contrôle à l'étranger des personnes cherchant à visiter le Canada, si un visa de visiteur est exigé;
  • prévoit des motifs précis d'interdiction de territoire à l'égard des personnes impliquées dans des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité et énonce la procédure concernant les rapports et auditions à leur endroit, et leur renvoi;
  • permet d'exclure du processus de détermination du statut de réfugié les personnes impliquées dans des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité;
  • permet la désignation des régimes gouvernementaux considérés comme s'étant livrés à des violations graves des droits de la personne ou ayant commis un crime de guerre ou un crime contre l'humanité (les agents occupant un rang supérieur au sein de ces régimes, notamment les diplomates de niveau supérieur et les officiers supérieurs, sont considérés comme complices des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité);
  • limite les droits d'appel des personnes impliquées dans des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

Loi sur la citoyenneté :

  • permet la révocation de la citoyenneté des personnes qui l'ont obtenue frauduleusement ou par de fausses déclarations;
  • présume que les personnes qui ont obtenu l'entrée au Canada par la fraude ou de fausses déclarations et qui, par la suite, ont obtenu la citoyenneté, sont considérées comme ayant obtenu leur citoyenneté par la fraude ou par de fausses déclarations;
  • prévoit que la citoyenneté n'est pas accordée si la personne fait l'objet d'une enquête de la GRC, l'ASFC, du ministre de la Justice ou du Service canadien du renseignement de sécurité.

Le texte intégral de ces lois se trouve dans le site Web du ministère de la Justice.

 

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