|
|
Investir dans les éléments constitutifs fondamentaux de la
vie pour assurer l'approvisionnement alimentaire futur du Canada
![Photo: Plante dans une éprouvette](/web/20060126130125im_/http://res2.agr.gc.ca/publications/invest/images/invest.png)
Table des matières
Introduction
Contexte : Résultats des consultations pour le renouveau de la Stratégie
canadienne en matière de biotechnologie
La chance à saisir
Possibilité du Canada de s'approprier les retombées positives
Les objectifs
Plantes cultivées
Molécules commercialisables
La base réceptrice des technologies
Compétences d'AAC en biologie végétale
Certaines applications biotechnologiques à AAC
Liens et partenariats
Initiatives proposées en génomique des végétaux en relation
avec l'ensemble des travaux sur les génomes au Canada
Projet de génomique fonctionnelle mené par la Direction générale
de la recherche
Éléments du programme
Infrastructure
Caractères canadiens visés
Annexe
Recherches et expertise en biotechnologie au sein d'AAC
Centre de recherches agricoles de la région du Pacifique (Summerland)
Centre de recherches de Lethbridge
Centre de recherches de Saskatoon
Centre de recherches sur les céréales (Winnipeg)
Centre de recherches de l'Est sur les céréales et les oléagineux (Ottawa)
Centre de recherches du Sud sur la phytoprotection et les aliments (London)
Centre de recherche et de développement sur les aliments (Saint-Hyacinthe)
Centre de recherche et de développement sur les sols et les cultures (Sainte-Foy)
Centre de recherches sur la pomme de terre (Fredericton)
Autres centres
![Retournez au haut de la page](/web/20060126130125im_/http://res2.agr.gc.ca/images/top.gif)
Introduction
Les plantes et les animaux vivants
possèdent tous des gènes qui contrôlent les
processus fondamentaux de la vie. La plupart des gènes
forment des structures organisées appelées chromosomes.
La génomique est la discipline scientifique qui étudie
la structure et la fonction des gènes contenus dans les
organismes vivants et leur action réciproque. Voici certaines
retombées positives que
pourrait entraîner une meilleure compréhension de
la structure et de la fonction des gènes
- diagnostic et traitement plus efficaces des maladies chez les humains et les plantes cultivées
- mise au point de nouvelles cultures qui sont plus nutritives
et dont le rendement est plus élevé
- diminution du besoin de pesticides et d'engrais en production
alimentaire.
Grâce à la génomique, on développera
des cultures qui pourront être utilisées pour produire
un large éventail de produits industriels, nutriceutiques
et pharmaceutiques.
Les progrès qui ont été accomplis récemment
et qui permettent de faire de la recherche en génomique
constituent, croit-on, les nouveaux outils les plus importants
dont nous disposons pour satisfaire aux besoins alimentaires futurs
de la planète. La capacité très répandue
à cloner des gènes et à étudier leurs
fonctions offre la possibilité d'améliorer la performance
des cultures qui sont d'une importance stratégique pour
notre pays.
Dans cette sphère de découvertes, il faut que
le Canada acquière et conserve une position d'avant-garde
pour maintenir un intérêt stratégique dans
la mise au point de cultures supérieures pour l'agriculture
canadienne. La recherche en génomique offre aux Canadiens
la chance extraordinaire :
- de réduire leur dépendance envers les pesticides
et les engrais pour la production alimentaire
- de faire de la production alimentaire une entreprise plus
respectueuse de l'environnement
- d'assurer, pour l'avenir, d'un approvisionnement alimentaire
à prix abordable
- d'offrir à l'industrie des possibilités de
transformation à valeur ajoutée
- de faire en sorte que le Canada demeure compétitif
à l'échelle mondiale dans les productions végétales
pour lesquelles il détient un avantage comparatif
- de renforcer la position du Canada comme pays d'avant-garde
en recherche et en développement dans le domaine de la
biotechnologie végétale
- de créer et de conserver chez eux des emplois dans
les techniques de pointe.
Le présent document expose un cadre d'action pour un
projet canadien de génomique des cultures concerté
et extrêmement bien ciblé, dont la direction serait
confiée à la Direction générale de
la recherche d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). Les
progrès accomplis récemment dans les technologies
de la recherche en génomique, y compris les procédés
d'automatisation des nombreuses étapes de l'identification
des gènes, promettent d'accélérer grandement
l'attribution de fonctions à des gènes.
Ce projet vise à établir
la structure et la fonction des gènes importants. Ce travail
jette les bases nécessaires à la mise au point dans
l'avenir de cultures canadiennes qui :
- résistent aux maladies et aux insectes
- supportent mieux les stress, comme le froid et la chaleur
- donnent un meilleur rendement et possèdent des qualités supérieures.
Un autre avantage sera l'avènement de nouvelles technologies
plates-formes, qui permettront à un grand nombre d'industries
canadiennes et d'établissements du secteur privé
de conserver la marge de manoeuvre nécessaire pour mettre
sur le marché les produits issus de leurs innovations en
biotechnologie, produits dont bénéficiera le secteur
agroalimentaire canadien.
Les 18 centres spécialisés de la Direction générale
de la recherche d'Agriculture et Agroalimentaire Canada possèdent
une vaste compétence en biologie végétale,
qui est essentielle pour étendre le processus de découverte
des gènes à ceux qui ont une véritable importance
pour l'agriculture. Les sphères de compétences d'AAC
sont les suivantes :
- biologie moléculaire
- bio-informatique
- entomologie
- pathologie
- physiologie des plantes cultivées
- malherbologie
- chimie des produits naturels
- sélection végétale
- génétique.
Cette compétence intégrée est essentielle
pour :
- trouver des gènes utiles
- comprendre leurs fonctions
- les intégrer au germoplasme et aux variétés
cultivées pour le bénéfice de l'industrie
agroalimentaire canadienne.
En cette ère de découvertes
génétiques, le Canada est clairement en mesure de
se positionner pour tirer profit de la force qu'il détient
depuis longtemps en sélection et en biologie végétales.
Un financement axé sur la création d'infrastructures
cruciales et de ressources biologiques clés dans certains
centres de la Direction générale de la recherche
d'AAC, combiné à une plus large répartition
des fonds entre certains centres d'expertise dans les universités
et le secteur privé pour la réalisation de projets
d'identification de gènes et d'amélioration des
cultures mus par les progrès de la biologie, constituerait
un projet canadien de génomique des plantes cultivées
extrêmement compétitif.
Ces activités extrêmement ciblées en génomique
des plantes agricoles complètent d'autres propositions
à l'étude sur la recherche en génomique présentées
par le Conseil national de recherches (CNR) et le Conseil de recherches
médicales (CRM).
Contexte : Résultats des
consultations pour le renouveau de la Stratégie canadienne
en matière de biotechnologie
Le sixième rapport (1998) du Comité consultatif
national de la biotechnologie intitulé Assumer le leadership
au prochain millénaire recommandait :
- que le Canada conserve sa prépondérance dans
le secteur biopharmaceutique et agricole et que le gouvernement
fédéral appuie financièrement avec plus
de vigueur les études postgénomiques du programme
canadien sur le génome, l'accent devant être mis
tout particulièrement sur la génomique fonctionnelle,
la bio-informatique, la protéomique, les études
de domaine et l'expression génétique différentielle
.
Le Conseil de recherches agricoles
du Canada a effectué des consultations ce printemps pour
aider à l'élaboration de la Stratégie canadienne
en matière de biotechnologie. Dans un rapport intitulé
Occasions et défis pour l'application de la biotechnologie
dans le secteur agroalimentaire canadien, il recommandait
:
- que les institutions publiques jouent un rôle directeur
dans de nombreux domaines fondamentaux de la recherche, y compris
les technologies de la génomique axées sur des
projets précis intéressant les principaux secteurs
agricoles du Canada ainsi que sur une R et D accrue pour appuyer
la réglementation en agroalimentaire. Dans ce rapport
on insistait aussi sur l'importance de tabler sur nos points
forts et sur nos investissements précédents.
Le Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire
du Parlement a tenu un certain nombre de réunions ce printemps,
là aussi pour aider à l'élaboration de la
Stratégie canadienne en matière de biotechnologie.
Dans son rapport (1998) intitulé Profitons de l'avantage
: La biotechnologie agricole au nouveau millénaire,
il était recommandé :
- que l'on augmente le financement accordé à
la recherche fondamentale à long terme au sein d'AAC.
Étaient spécialement mentionnés les projets
de recherche de portée mondiale et ceux qui s'appuient
sur les forces du Canada et sur les possibilités commerciales
offertes par le partenariat.
Le Groupe de travail sur le génome
du Conseil de recherches médicales, dans un rapport (1998)
intitulé Genomics: A Platform for the New Century,
tirait la conclusion suivante :
- la génomique est l'une des nouvelles disciplines les
plus importantes à émerger en recherche scientifique,
promettant d'immenses retombées positives sur la qualité
de vie, la création de la recherche et le développement
durable avec des conséquences dans chaque branche des
sciences de la vie : santé humaine, agriculture, pêches,
forêts, etc.
Le Conseil national de recherches, dans un rapport indépendant
(1998) intitulé Initiative stratégique des sciences
du génome, concluait :
- la génomique aura une grande incidence sur la mise
au point de nouvelles variétés végétales,
la manipulation des caractères génétiques
des plantes et la production de nouveaux instruments pour surveiller
et gérer la biodiversité.
Pris ensemble, les rapports concluent :
- la génomique est la chance à saisir du prochain
siècle et revêt une importance capitale pour de
nombreux secteurs; la réalité est que de nombreux
gènes importants pour des besoins humains cruciaux seront
bientôt découverts et brevetés, tout cela
grâce à des outils génomiques avancés,
et le Canada doit être de la partie
- la recherche dans le domaine de la génomique a besoin d'être financée
- il faut une vision pluridisciplinaire
- de nombreuses possibilités couvrent intrinsèquement plusieurs secteurs
- les établissements tant privés que publics ont des rôles importants à jouer.
![Retournez au haut de la page](/web/20060126130125im_/http://res2.agr.gc.ca/images/top.gif)
La chance à saisir
Possibilité du Canada de s'approprier les retombées positives
- L'industrie agroalimentaire canadienne engendre des revenus
de 44 milliards de dollars par année. Ses exportations
rapportent annuellement 20 milliards de dollars, dont 8 milliards
viennent maintenant des produits alimentaires. Elle compte 15
p. 100 des emplois dans notre pays et crée 9 p. 100 de
notre produit intérieur brut.
- Comme la majeure partie des terres arables du Canada sont
actuellement en production et parce que le secteur reçoit
peu de subventions, l'aptitude de notre pays à répondre
à la demande sans cesse croissante de produits alimentaires
meilleurs et plus abondants sur une planète dont la population
pourrait atteindre 8 milliards d'habitants en l'an 2030, dépendra
d'une capacité d'innovation faisant appel de plus en plus
à la biotechnologie.
Au Canada, l'activité économique entourant
la biotechnologie agroalimentaire (319 millions de dollars) ne
le cède qu'à l'industrie pharmaceutique (396 millions
de dollars). On estime que 26 p. 100 des sociétés
biotechnologiques clés du Canada se trouvent dans le secteur
agroalimentaire. Le poids de notre industrie biotechnologique,
qui est cinq fois supérieur à celle des États-Unis,
nous donne un argument extrêmement convaincant pour accélérer
l'investissement dans la biotechnologie agroalimentaire canadienne.
- Environ 20 p. 100 des aliments et des boissons transformés
sont produits à l'aide des techniques de la biotechnologie;
celles de la fermentation, en particulier, ont été
largement adoptées.
- Le vieillissement de la population dans le monde industrialisé
a créé des marchés fort intéressants
pour les aliments fonctionnels et les produits nutriceutiques
qui sont bons pour la santé. L'Institut national de la
nutrition reconnaît l'énorme potentiel pour la biotechnologie
d'améliorer les qualités nutritionnelles des aliments
et leurs bienfaits pour la santé. Ces aliments fonctionnels
signalent la convergence des industries de l'agroalimentaire
et de la santé.
- La coopération du secteur privé, des établissements
de recherche publics et des instances réglementaires du
gouvernement a permis l'adoption rapide de cultures à
caractères nouveaux produits à l'aide de la biotechnologie.
Par exemple, nous estimons que les variétés transgéniques
de canola occuperont la moitié de la superficie consacrée
à cette culture au Canada en 1998. Cela représente
un taux d'adoption très élevé quand on pense
que ces variétés n'ont reçu leurs premières
homologations provisoires qu'en 1995.
Les objectifs
Plantes cultivées
- Le Canada est un important producteur de récoltes
dans le monde. À l'heure actuelle, nous produisons plus
de 5 p. 100 des récoltes mondiales de blé, d'orge,
de canola, de lin, de pois et de lentilles. La majeure partie
de cette production est actuellement exportée en vrac
sous forme de denrées non transformées.
Les exportations de blé, d'orge et de canola constituent
environ 85 p. 100 des exportations de récoltes en vrac
du Canada. Notre pays est un grand producteur de blé et
de canola. On prévoit qu'il tirera d'immenses profits
de la recherche visant à améliorer la productivité
de ces deux plantes grâce à une plus grande résistance
aux insectes et aux maladies et à une tolérance
accrue au froid et à la sécheresse. L'amélioration
des aptitudes à la transformation et des caractères
nutritionnels du blé et du canola, ainsi que les produits
à valeur rajoutée qui en dériveront, en
augmenteront énormément la valeur. Les efforts
de recherche sur les plantes cultivées porteront plus
particulièrement sur ces deux plantes. Cela signifie que
d'éventuels succès entraîneront des retombées
extrêmement importantes pour le Canada sur les plans de
la viabilité économique et de l'environnement.
Molécules commercialisables
Les plantes comme les animaux servent de véhicules pour produire de
précieuses molécules ayant des applications extrêmement
diverses. Par exemple, des protéines thérapeutiques
humaines, dont les enzymes, les anticorps et les vaccins, ont
été exprimées dans une gamme d'espèces
végétales. Les plantes offrent aussi beaucoup de
potentiel pour produire des substances chimiques utilisables
dans l'industrie ou, encore, dans l'alimentation des hommes ou
des animaux. Les scientifiques de la Direction générale
de la recherche collaborent à ces projets. Par exemple,
on essaie de trouver des gènes bénéfiques
dans la microflore du rumen des bovins. Les projets de collaboration
menés dans l'avenir porteront sur des produits destinés
au secteur agroalimentaire et des substances chimiques intéressantes
pour d'autres secteurs. Nous prévoyons que ce genre de
projets naîtront rapidement entre les équipes travaillant
sur le génome humain et sur les génomes des plantes.
La base réceptrice des technologies
- De nombreuses multinationales agricoles sont activement présentes
en R et D au Canada. Novaritis, DuPont, Monsanto, Pioneer Hi-Bred,
Dow AgroScience, AgrEvo-PGS, Limagrain, Zeneca, DeKalb et Svalof
Weibul en sont des exemples. Toutes incorporent leurs innovations
biotechnologiques à des semences qui sont vendues aux
producteurs. Ces mécanismes de dissémination de
la technologie sont extrêmement efficaces, comme le prouve
le taux d'adoption des variétés de canola tolérantes
aux herbicides.
- En plus des entreprises semencières canadiennes, il
y a un nombre considérable de sociétés qui
démarrent en biotechnologie végétale au
Canada (Performance Plants, Prairie Plants, SemBioSys, DNA Landmarks).
- Partout dans le monde, les acteurs de l'industrie privée
cherchent à se restructurer dans le but d'être bien
placés pour s'emparer des chaînes de valeur naissantes
qui peuvent être exploitées par l'application de
la phytogénomique fonctionnelle. De grandes organisations
s'intègrent verticalement pour être capables à
la fois de produire des intrants en agriculture (p. ex. variétés
résistantes aux pesticides) et de transformer des plantes
cultivées dotées de caractères nouveaux
en aliments pour le bétail et pour les humains ainsi qu'en
ingrédients pour les marchés de la planète.
Ces progrès, prévoit-on, offriront aux Canadiens
de nombreuses possibilités d'innovation technologique
et d'exploitation commerciale.
Compétences d'AAC en biologie végétale
Au pays, la Direction générale de la recherche a montré
de façon efficace la voie à suivre au secteur agroalimentaire
canadien dans le développement scientifique et technologique
depuis plus d'un siècle. Nous avons poursuivi la recherche
menant à la découverte des gènes et au génie
génétique, puis livré les résultats
sous forme de techniques des produits finis -- des variétés
agricoles commerciales. Pour réaliser cette feuille de
route, la Direction générale de la recherche, grâce
à son réseau composé de 18 centres spécialisés
situés de façon stratégique près de
ses clients et de ses partenaires, a acquis une vaste compétence
dans toutes les disciplines de la biologie végétale.
- La génomique des plantes se rapporte aux secteurs
d'activités de la Direction générale de
la recherche, notamment ceux qui concernent les ressources génétiques,
les cultures, les sols, les animaux et les aliments à
valeur ajoutée. Dans tous les secteurs d'activités,
la biotechnologie est incorporée aux projets de recherche
et de développement.
- La Direction générale de la recherche dispose
du vaste soutien de la biologie essentiel à la découverte
et à l'exploitation des gènes. Cela comprend la
pathologie, l'entomologie, la malherbologie, la physiologie,
l'agronomie, le chimie, la génétique, la bio-informatique
et la sélection végétale.
- La Direction générale de la recherche a déjà
fait d'importants investissements dans la génomique.
Certaines applications biotechnologiques à AAC
- AAC, en collaboration avec l'industrie, a dirigé la
mise au point et l'introduction de la première variété
commerciale au monde d'oléagineux transgéniques--le
canola Innovator.
- Le Canada a respecté à l'échelle internationale
la réglementation sur la biotechnologie agricole, grâce
à une coopération efficace entre les secteurs public
et privé, pour régler les problèmes par
la recherche et l'application des résultats des travaux
scientifiques.
Les programmes d'amélioration génétiques
des grandes cultures (orge, blé, avoine, canola, lin et
pois) ont permis de mettre au point et d'appliquer couramment
des instruments moléculaires et génomiques, comme
les dihaploïdes, les cartes génomiques ainsi que
les marqueurs de gènes ou de caractères (sélection
effectuée à l'aide de marqueurs moléculaires).
- Le clonage cartographique des gènes chez le blé et le canola est en cours.
- Des études d'expression génique ont été
établies (conjointement avec l'Institut de biotechnologie
des plantes du CNR).
- On a découvert que des gènes brevetés
et des promoteurs de gènes avaient quelque chose à
voir dans le métabolisme des glucides et la tolérance
au froid.
Liens et partenariats
- La Direction générale de la recherche, qui
consiste en 18 centres spécialisés ayant d'étroites
relations avec les grandes universités de partout au Canada
et qui sont présents sur leurs campus ou à proximité,
faciliterait la collaboration avec celles-ci, et cette collaboration
stimulerait le perfectionnement des ressources humaines.
- Grâce à son Programme de partage des frais pour
l'investissement en R et D, la Direction générale
de la recherche a noué d'étroits liens de travail
avec ses partenaires et ses clients de l'industrie. Elle a acquis
un savoir-faire considérable sur les aspects commerciaux
et juridiques de la définition, de la gestion et de l'exploitation
de la propriété intellectuelle.
- La Direction générale de la recherche entretient
depuis longtemps de solides relations de travail avec le CNR
et des laboratoires européens ainsi qu'avec des établissements
scientifiques du gouvernement américain. Par exemple,
avec le CNR, elle a transformé une oléagineuse
industrielle en une nouvelle huile comestible -- l'huile de canola;
cette avancée a permis la mise au point d'un canola tolérant
aux herbicides.
Initiatives proposées
en génomique des végétaux en relation avec
l'ensemble des travaux sur les génomes au Canada
Étant donné que la course mondiale pour découvrir et
breveter des gènes provenant de toutes sortes d'espèces
est maintenant lancée, AAC recommande que l'investissement
du gouvernement en biotechnologie porte sur les points forts
que possède déjà le Canada et favorise des
activités complémentaires.
- AAC endosse un grand nombre des principes communs énumérés
dans des propositions sur la génomique du CNR et du CRM.
Notamment, il faudrait créer une entité formée
des intéressés pour faciliter l'établissement
d'alliances stratégiques et, ainsi, développer
des technologies plates-formes de la génomique qui seraient
au service des projets de génomique fonctionnelle chez
les humains, les plantes (en particulier chez Arabidopsis
et le riz pour application dans les cultures canadiennes) et,
éventuellement, chez d'autres organismes appropriés.
- Les services et les technologies plates-formes appropriés
pourraient comprendre :
- le séquençage d'ADN à haute capacité
pour soutenir les efforts déployés à l'échelle
internationale dans le séquençage des génomes
du riz et d'Arabidopsis
- la protéomique
- la bio-informatique
- les puces à ADN (gènes).
- AAC travaillerait étroitement avec le CNR à
mettre au point et à utiliser ces technologies plates-formes.
- AAC croit que le succès des projets en génomique
fonctionnelle, en particulier ceux qui se rapportent à
l'expression des caractères agronomiques et des qualités
industrielles désirables, dépendra d'un vaste savoir-faire
qui s'étendra à la génétique moléculaire
et quantitative, à la physiologie, à la pathologie
et à la biochimie de l'organisme cible pertinent. Les
groupes qui dirigent la mise au point de technologies de la génomique
fonctionnelle propres à certains organismes devront avoir
démontré largement leur capacité à
former des partenariats et à conclure des accords avec
des groupes clés partout au Canada et dans le monde, et
être effectivement en mesure de le faire.
Projet de génomique
fonctionnelle mené par la Direction générale
de la recherche
- D'après les critères mentionnés plus
haut, la Direction générale de la recherche est
particulièrement bien placée pour diriger des projets
en génomique fonctionnelle se rapportant à des
végétaux économiques à l'intérieur
d'une organisation de recherche publique virtuelle.
- Le Projet serait dirigé et géré par
la Direction générale de la recherche. On organiserait
deux ensembles intégrés de travaux pluridisciplinaires
qui seraient menés de concert et qui feraient appel aux
forces scientifiques partout où elles peuvent exister
au Canada et, au besoin, dans d'autres pays. Un ensemble porterait
sur Arabidopsis et le canola et l'autre, sur le riz et
le blé.
Un élément essentiel
de la stratégie serait de mettre à profit les données
disponibles issues des programmes mondiaux de séquençage
des chromosomes chez Arabidopsis et le riz (et éventuellement
chez d'autres céréales) afin de cibler les gènes
désirables pour le développement durable du secteur
agroalimentaire canadien, surtout dans les domaines se rapportant
au canola et au blé.
- Il faudrait que les travaux sur les génomes végétaux
soient effectués en étroite collaboration avec
des projets portant sur les technologies plates-formes menés
à l'intérieur et à l'extérieur d'AAC.
Les services et les technologies nécessaires comprendraient
le séquençage d'ADN à haute capacité,
la bio-informatique, les puces à ADN et la protéomique.
Pour bien utiliser les découvertes
sur les gènes issues de la recherche en génomique,
il faudrait, dans ce projet, mettre au point des technologies
habilitantes fondamentales, comme des promoteurs et des protocoles
sur la transformation des végétaux, afin qu'une
large base constituée de laboratoires publics et privés
puisse avoir la marge de manoeuvre nécessaire pour commercialiser
les gènes nouvellement découverts qui contrôlent
des caractères utiles sur le plan agricole.
- Un des grands objectifs du programme est de commercialiser
les technologies de la génomique portant sur les végétaux.
Comme l'on s'attend à ce que la recherche dans cette discipline
entraîne rapidement la découverte de gènes
et, par conséquent, génère une propriété
intellectuelle, un aspect important de ce projet sera de gérer
celle-ci de manière à créer des occasions
d'affaires qui stimuleront l'établissement et la croissance
d'entreprises canadiennes viables en génomique végétale.
- La Direction générale de la recherche établira
des partenariats avec le CRM, le NRC, les universités
et le secteur privé afin de réunir les meilleures
équipes possibles pour chaque projet et réaliser
plus efficacement les objectifs visés.
![Retournez au haut de la page](/web/20060126130125im_/http://res2.agr.gc.ca/images/top.gif)
Éléments du programme
Bien que des installations cruciales appropriées et
des ressources biologiques clés soient essentielles à
la découverte accélérée de gènes
promise par la génomique moderne, le succès du Projet
canadien de génomique des plantes cultivées dépendra
finalement de :
l'aptitude des biologistes à
détecter des différences dans le phénotype
des végétaux (p. ex. détection, par les
pathologistes, d'une réaction modifiée aux maladies,
par les physiologistes, d'une meilleure acclimatation au froid
ou, par les chimistes, d'une modification de la qualité
des semences)
- de l'imagination des scientifiques et de leur ingéniosité
à convertir de l'information sur l'activité des
gènes en un meilleur comportement des cultures.
C'est pourquoi le principal élément du Projet
canadien de génomique des plantes cultivées qui
est proposé sera un ensemble de travaux ciblés et
mus par les progrès de la biologie, sous la direction de
chercheurs d'AAC qui possèdent les connaissances scientifiques
les plus pertinentes.
Les travaux seront axés sur les systèmes de production végétale :
- qui sont les plus susceptibles à court terme de mener
à une découverte rapide de gènes
- qui sont les plus susceptibles à long terme de produire
des retombées économiques grâce à
une performance améliorée.
Ces travaux seront aussi axés sur :
- des caractères d'une importance stratégique
pour le Canada
- des caractères pour lesquels la science canadienne
a des chances de maintenir une avance à l'échelle
internationale.
Les projets mus par les progrès de la biologie comprendront cinq types principaux d'activités :
- découverte de gènes
- biologie comparative
- mise au point de nouvelles technologies (en biologie moléculaire aussi bien qu'en informatique)
- clonage cartographique des gènes
- modification des cultures.
Ce programme mobilisera la force que détient depuis
longtemps le Canada en sélection de plantes et en biologie
végétale en un projet de découverte des gènes
fondé sur la génomique. Il comportera un financement
axé spécialement sur le développement d'une
infrastructure clé et de ressources biologiques, de même
que sur des projets mus par les progrès de la biologie
visant l'identification de gènes et l'amélioration
des cultures.
Infrastructure
Les investissements dans l'infrastructure seront faits pour automatiser la découverte de gènes.
- L'infrastructure minimale nécessaire pour soutenir
la recherche canadienne en génomique des cultures est
le séquençage de l'ADN à haute capacité
(avec analyses bio-informatiques) et des installations pour produire
et trier des puces à ADN et des séries de séquences
de nucléotides (microarrays). Ensemble, ces installations
produiront les données moléculaires qui rendront
possible l'automatisation de certains aspects de la découverte
de gènes.
- Deux types de ressources biologiques sont cruciales pour
l'accélération du clonage des gènes et de
découverte de gènes pour le blé et le canola.
Ces ressources sont les banques génomiques ordonnées
et les populations d'étiquetage génétique.
- Les banques ordonnées d'insérés de grandes
dimensions de clones génomiques (banques génomiques
ordonnées) automatisent le processus de clonage cartographique
des gènes et sont extrêmement utiles en biologie
comparative ainsi que pour l'identification de gènes dupliqués.
Ces banques facilitent aussi l'isolement de segments de chromosomes
correspondant à des séquences étiquetées
et, par conséquent, le génie génétique
et la recherche de promoteurs.
Les populations d'étiquetage génétique peuvent servir à
découvrir les fonctions des gènes par génétique
inverse. À l'heure actuelle, ce processus consiste à
insérer au hasard des éléments de disruption
dans un génome végétal et à utiliser
la technique d'amplification enzymatique (PCR) pour identifier
les plantes qui comportent des insertions dans des gènes
particuliers. Les caractéristiques de ces plantes mutantes
sont ensuite étudiées. On peut maintenant mettre
au point une banque entière de ce genre de plantes, dans
laquelle chacune a un élément de disruption inséré
dans un gène différent et où la séquence
d'ADN génomique de chaque point d'insertion mutagène
a été déterminée et cataloguée.
Avec ce genre de population, il est possible d'utiliser des ordinateurs
pour identifier la plante qui affiche une mutation dans un gène
intéressant. On peut ensuite soumettre la plante en question
à une analyse exhaustive pour déceler des changements
même très subtils dans le phénotype.
Caractères canadiens visés
- La tolérance au froid et à la chaleur ainsi
que la résistance au gel sont des caractéristiques
importantes pour presque toutes les cultures et sont d'un intérêt
stratégique capital pour le Canada. La résistance
au gel a une portée notable sur la stabilité du
rendement et de la tolérance au froid (surtout qu'elle
joue sur la vigueur de la croissance des semis) et exerce une
influence déterminante sur le potentiel de rendement.
Des programmes de découverte des gènes menés
parallèlement dans des systèmes différents
mettront probablement en évidence des voies nouvelles
et complémentaires pour l'inscription dans les gènes
d'une tolérance accrue au froid et d'une meilleure résistance
au gel.
- La résistance aux maladies est une caractéristique
importante dans toutes les cultures. De nombreux agents pathogènes
sont propres à certaines d'entre elles, et l'importance
économique de chacun varie souvent selon la région
géographique. Pour ces raisons, les gènes entrent
en jeu dans les mécanismes de résistance aux maladies
et doivent être considérés comme très
prioritaires par le Projet canadien de génomique des plantes
cultivées. Il existe aussi de nombreuses similitudes entre
les mécanismes que les plantes utilisent pour déceler
ou répondre aux différents pathogènes. Ces
similitudes fourniront des points utiles de contact et d'échange
d'informations entre les chercheurs travaillant sur différents
systèmes.
- La qualité de la semence est une composante
importante de toutes les cultures de céréales,
de légumineuses à grains et d'oléagineuses.
Les gènes qui contrôlent le développement
de la semence, la fragmentation du carbone, la qualité
des protéines, celle de l'huile et celle de l'amidon ainsi
que l'accumulation de composés antinutritionnels seront
ce que le Projet canadien de génomique des plantes cultivées
cherchera à découvrir et à modifier.
- La résistance aux insectes est importante pour
réduire les pertes de récoltes et l'usage des pesticides.
Les principales cultures du Canada sont la proie de divers insectes,
comme la cécidomyie chez le blé et les altises
chez le canola. Les spécialistes de la biologie moléculaire
et de l'entomologie étudieront, par le biais d'antibiotiques
et d'antixénotiques, la résistance aux insectes
en s'appuyant sur une base moléculaire. On mettra au point
du matériel génétique et des variétés
dotées de résistance aux insectes qui sont redoutables
pour l'économie.
![Retournez au haut de la page](/web/20060126130125im_/http://res2.agr.gc.ca/images/top.gif)
Annexe
Recherches et expertise en biotechnologie au sein d'AAC
AAC possède une nette expertise en biotechnologie dans neuf de ses 18 centres de recherche répartis d'un bout
à l'autre du Canada. Chaque centre s'est vu confier un
mandat spécialisé reposant sur les points forts
que possède la région dans le domaine agricole.
La coordination de programmes entre les centres crée un
solide réseau de compétence national. Voici une
brève description de la recherche en biotechnologie qui
se fait à AAC.
Centre de recherches agricoles de la région du Pacifique (Summerland)
Le programme de recherche est axé sur :
- la mise au point de caractères agronomiques pour les fruits de verger, les petits fruits et les légumes
- la protection contre les agents phytopathogènes, notamment
les champignons, les virus et les bactéries, ainsi que les insectes
- la transformation, l'utilisation et la qualité des produits végétaux.
Des chercheurs travaillent sur :
- des moyens moléculaires de lutter contre le brunissement enzymatique chez la poire et la pomme
- la résistance à de nombreuses maladies (p.ex. brûlure bactérienne, tavelure, blanc)
à l'aide de transgènes
- la cartographie génomique et l'isolement de gènes chez le pommier
- la sélection, à l'aide de marqueurs, axée sur l'auto-fertilité chez le cerisier
- la maîtrise des mécanismes biologiques qui régissent la saveur, la texture
et la couleur des fruits
- la résistance aux virus fondée sur les transgènes
- des méthodes de diagnostic fondées sur l'ADN pour des maladies virales, bactériennes et fongiques
- la cartographie et le clonage des gènes chez les champignons et les bactéries
- l'évaluation des risques que comporte la recombinaison entre des séquences virales
des transgènes et le virus comme tel
- la modification des virus et des champignons comme agents de biolutte.
Le Centre est bien branché sur l'industrie horticole
et le monde de la recherche, à l'échelle nationale
et internationale.
Centre de recherches de Lethbridge
Le Centre réalise des travaux de recherches en biotechnologie
sur les animaux ruminants et la pomme de terre. En voici certains
résultats :
- isolement d'enzymes de microorganismes du rumen participant à la digestion de glucides complexes et de protéines
- mise au point de moyens d'expression pour produire des enzymes
(xylanases, cellulases, phytases, protéases) provenant
de microorganismes de rumen comme composantes des plantes fourragères
ou comme additifs alimentaires destinés aux animaux non
ruminants
- identification de microbes qui produisent des bactériocines
et des peptides bioactifs pour contrôler la microflore
du rumen
- utilisation de la biotechnologie chez la pomme de terre pour
l'identification et la mise au point de matériel génétique,
l'étude de l'hérédité et l'identification
de marqueurs ADN
- mise au point de moyens de dépistage de plusieurs
agents pathogènes fongiques et viraux (Fusarium,
virus de l'enroulement de la pomme de terre, virus du rattle
du tabac)
- découverte de marqueurs des gènes de résistance à Verticillium.
Le Centre est étroitement lié aux industries du boeuf et de la pomme de terre.
Centre de recherches de Saskatoon
Le principal sujet d'intérêt du Centre est l'amélioration
du canola. On y retrouve un groupe important de génétique
moléculaire et des sections travaillant sur :
- la protection écologique des cultures
- l'amélioration génétique des oléagineux
- la chimie des produits naturels
- la gestion durable des terres.
Le Centre possède un programme dynamique de mise au
point de matériel génétique pour Brassica
napus, B. rapa et les espèces apparentées
B. juncea, B. carinata et Sinapis alba. La
capacité à mettre au point du matériel génétique
est une ressource importante pour la recherche et le développement
en biotechnologie.
L'amélioration des cultures est axée sur :
- la résistance aux insectes (agents phytochimiques, inhibiteurs de la protéase)
- la tolérance au froid (modification des caractéristiques
de croissance de basse température et maîtrise de
l'acclimatation au froid)
- la résistance aux agents pathogènes (Leptosphaeria,
Sclerotinia -- conception de gènes de la résistance,
cumul pyramidal de ces gènes, transfert interspécifique
de gènes)
- la qualité de l'huile
- la qualité du tourteau
- l'augmentation de la productivité (nouveaux systèmes
hybrides; réduction de l'éclatement des gousses)
- la tolérance à la sécheresse et à la chaleur.
Le Centre a de nouveaux laboratoires conçus spécialement
pour la biotechnologie et la recherche génomique. On peut
y effectuer les travaux suivants :
- la mise au point de librairies de clones génomiques (insectes) pour le clonage cartographique de gènes
- séquençage (mise au point de séquences étiquetées et de marqueurs microsatellites)
- les systèmes pour le contrôle de l'expression génique
- la sélection de génotypes complexes de plantes effectuée à l'aide de marqueurs
- la modélisation mathématique
- la bio-informatique.
Le Centre entretient de bonnes relations de travail avec l'Institut
de biotechnologie des plantes du Conseil national de recherches.
Il jouit d'une longue tradition d'étroite collaboration
avec tous les segments de l'industrie des oléagineux, et
son travail est fermement appuyé par le Conseil canadien
du canola. Le principal bâtiment de ses laboratoires est
situé dans un endroit idéal pour la collaboration
avec ses partenaires du secteur privé en recherche et en
développement, y compris les grandes entreprises agrochimiques
et semencières canadiennes et multinationales, qui ont
des laboratoires de recherches à Innovation Place, à
côté de l'Université de la Saskatchewan.
Centre de recherches sur les céréales (Winnipeg)
Cet établissement, qui est le pivot national de spécialisation
dans les cultures céréalières, est réputé
mondialement pour son travail sur le lin et le blé roux
vitreux de printemps. Il possède l'une des meilleures collections
mondiales de ressources génétiques sur le blé,
l'orge et le lin. Le programme axe la sélection effectuée
à l'aide de marqueurs sur :
- une forte teneur en protéines
- l'absorption de métaux lourds
- la résistance aux maladies (Fusarium, rouille de la tige et des feuilles, tache helminthosporienne)
- la résistance aux insectes (cécidomyie du blé)
- la résistance aux intempéries.
La cartographie génomique a été utilisée
pour une multitude de caractères influant sur la capacité
à se prêter à l'utilisation finale. L'ADN
de toutes les variétés de blé canadiennes
homologuées a fait l'objet d'une analyse des empreintes
génétiques. Le clonage des gènes est pratiqué
pour des protéines précises qui jouent sur l'aptitude
à la mouture et à la cuisson au four (gluténines)
ainsi que sur la résistance aux maladies. Depuis longtemps,
le Centre s'intéresse à la physiologie hôte-parasite
et à la mise au point de cultivars dotés d'une qualité
supérieure. Il est logique d'élargir l'application
des outils de la génomique pour mieux comprendre les interactions
entre les agents pathogènes et les plantes et pour manipuler
les gènes qui influent sur les composantes de la qualité
des semences. Le programme a très bien réussi à
intégrer l'équipe de biologie moléculaire
aux sélectionneurs de végétaux, pathologistes,
entomologistes et chimistes des céréales.
Le Centre entretient d'étroites relations de travail
avec plusieurs partenaires du secteur privé pour la mise
au point :
- de blés hybrides
- de caractères déterminant la capacité
à se prêter à l'usage final (protéines
d'entreposage, synthèse de l'amidon, enzymes industrielles)
- protéines antifongiques
- caractères agronomiques (résistance à
la verse, résistance à la germination, résistance
aux herbicides).
Le Centre, situé sur le campus de l'Université du Manitoba, a de bonnes relations de travail avec :
- l'industrie céréalière
- la Commission canadienne du blé
- la Commission canadienne des grains
- la Western Grain Research Foundation
- les Keystone Agriculture Producers
- d'autres organisations.
Centre de recherches de l'Est
sur les céréales et les oléagineux (Ottawa)
Ce programme est chargé de la mise au point de variétés
de maïs, de soja, de blé, d'orge et d'avoine pour
l'Est canadien. Il compte l'un des groupes de biotechnologie végétale
parmi les plus gros et les plus anciens du Canada. Le Centre possède
une expertise dans les stratégies moléculaires axée
sur :
- l'expression des gènes (promoteurs, transactivateurs)
- la résistance aux insectes
- la tolérance au froid
- la modification des protéines de la semence
- l'interaction hôte-pathogène
- la modification du tégument séminal
- le contrôle du développement (fertilité).
Le groupe de la biotechnologie est étroitement intégré
aux chercheurs travaillant à la mise au point de variétés.
Voici sur quoi portent certains projets :
- la résistance à Fusarium chez le maïs et le blé
- la résistance à Sclerotinia et à Phytophthora chez le soja
- les technologies de transformation
- les promoteurs constitutifs et propres à des tissus
- la tolérance au froid chez le maïs et le soja
- la sélection aidée de marqueurs et axée
sur la résistance aux maladies et sur les caractères
déterminant la capacité à se prêter
à l'utilisation finale, chez l'avoine, l'orge, le blé et le soja
- les séquences étiquetées chez les soja
- la cartographie du génome de l'avoine.
Le Centre entretient depuis longtemps de solides relations
de travail avec de grandes entreprises privées. Il est
fermement appuyé par de petites sociétés
semencières situées en Ontario et au Québec,
par Secan et par la Coalition ontarienne de recherches sur les
grandes cultures.
Centre de recherches du Sud sur la phytoprotection et les aliments (London)
Le programme s'intéresse plus précisément à la mise au point :
- de systèmes respectueux de l'environnement pour la
protection des fruits, des légumes, des plantes ornementales
et des grandes cultures contre les insectes et les agents phytopatogènes
- de cultures de rechange pour les sols à texture grossière du sud de l'Ontario.
Les projets actuels en biotechnologie comprennent, entre autres :
- production de produits pharmaceutiques (vaccins contre les
maladies des porcs, modulateurs immunologiques pour le traitement
du diabète) à l'aide du tabac et d'autres espèces
végétales
- étiquetage de séquences chez le stevia (plante
cultivée pour la production d'un édulcorant faible en calories)
- isolement de gènes propres au tégument séminal chez les soja
- cartographie et clonage de gènes axés sur la résistance à Phytophthora
- diagnostic des maladies fongiques basé sur la méthode de l'amplification enzymatique (PCR)
- génétique moléculaire de la pathogénicité chez Verticillium
- isolement et caractérisation d'agents microbiens pour la biorestauration des sols
- caractérisation des gènes de virulence chez les pathogènes bactériens
de la tomate Xanthomonas campestris et Pseudomonas syringae
- isolement de gènes qui suppriment la tumorigénèse
à partir d'Agrobacterium vitis (galle de couronne chez la vigne)
- résistance à Bacillus thuringiensis chez la pyrale
- systèmes de transformation des plantes pour le stevia
et d'autres nouvelles cultures potentielles
- résistance à la brûlure bactérienne chez le poirier.
Le Centre se trouve au coeur d'une région vouée
à la production horticole intensive. La recherche sur la
protection vise à acquérir une compréhension
fondamentale de l'interaction entre le pathogène et l'hôte.
L'objectif final est de mettre au point des technologies de lutte
supérieures.
Centre de recherche et de développement sur les aliments, Saint-Hyacinthe
Le programme s'intéresse plus précisément à la mise au point : transformation et conservation des aliments, qualité et propriétés
organoleptiques et technologiques des aliments, contrôle des pathogènes et
stratégies de sanitation, ingrédients et ferments alimentaires et
fermentations. L'expertise s'applique aux secteurs suivants: produits
laitier, produits carnés, oeufs, boulangerie-pâtisserie, végétaux
transformés, breuvages, bioingrédients, équipement de transformation,
matériaux d'emballage.
Les projets actuels en biotechnologie comprennent, entre autres :
- développement et optimisation de procédés de production de
métabolites microbiens et de bioingrédients utilisés en industrie
alimentaire, tels que des enzymes, des nutraceutiques, des flaveurs, des
colorants et des agents texturants
- optimiser les propriétés métaboliques des ferments alimentaires
- détecter les gènes qui affectent les propriétés et la qualité technologiques des viandes.
Le Centre travaille en étroite collaboration avec l'industrie alimentaire
et la communauté scientifique aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale.
Centre de recherche et de
développement sur les sols et les cultures (Sainte-Foy)
Le Centre se concentre sur la mise au point de cultures fourragères
et de systèmes de production intégrés en
milieu. Les travaux actuels en biotechnologie portent sur le développement
de cultivars de luzerne affichant une meilleure survie à
l'hiver. Des sondes moléculaires et des marqueurs RFLP
(polymorphisme de longueur des fragments de restriction) sont
mis au point pour des gènes dont l'expression à
basse température est liée à une meilleure
survie. On perfectionne la sélection effectuée à
l'aide de marqueurs pour un grand nombre d'agents pathogènes
fongiques et bactériens (Phytophthora, Aphanomyces,
Verticillium, Fusarium, Corynebacterium). Un projet
plus nouveau réalisé en collaboration avec des sociétés
pharmaceutiques consiste à produire de grandes quantités
de protéines d'une très grande utilité dans
ce domaine à l'aide de plantes de luzerne transgénique.
Le Centre est étroitement lié à l'Université
Laval, au MAPAQ, à la Coop Fedérée, à
l'UPA et à l'industrie semencière.
Centre de recherches sur la pomme de terre (Fredericton)
Le mandat du Centre comprend :
- l'amélioration de la pomme de terre
- le maintien d'une banque nationale de ressources génétiques pour la pomme de terre
- la lutte contre les parasites de la pomme de terre, la physiologie de cette plante ainsi que la gestion des sols et de l'eau.
Les projets de biotechnologie comprennent le développement ou la caractérisation de ce qui suit :
- marqueurs génétiques pour la teneur en sucre et la dormance
- un promoteur pour les caractères déterminant la capacité à se prêter à la transformation
- gènes liés au métabolisme du sucre et à la dormance
- information sur le niveau d'ADN révélant la capacité de combinaison génétique
d'un parent ou d'une lignée
- un promoteur viral pour un certain nombre de pathogènes
- gènes liés au mildiou, à la galle commune et aux virus de Solanum sp.
- technique de la RT-PCR pour le dépistage des virus et des viroïdes de la pomme de terre.
Le Centre est lié de près aux principaux industriels
canadiens de la pomme de terre (McCains, Cavendish Farms) ainsi
qu'au commerce des semences. Environ la moitié des pommes
de terre de semence exportées du Canada sont cultivées
non loin du Centre.
Autres centres
En plus de ses huit centres, AAC possède dix autres
centres spécialisés un peu partout au Canada. Chacun
utilise les outils de la biotechnologie pour réaliser ses
programmes de recherche et fait partie d'une filière de
mise au point des produits de la technologie allant jusqu'à
leur transfert à l'industrie agricole.
- Les centres situés à Swift Current, Brandon
et Harrow utilisent les haploïdes doublés et la sélection
facilitée par des marqueurs pour créer des cultivars
de blé dur, de blés de spécialité,
d'orge et de soja.
- Les centres de Saint-Jean-sur-Richelieu, Charlottetown et
Lacombe ont le savoir-faire pour mettre au point des systèmes
de lutte contre les maladies, les insectes et les mauvaises herbes.
- Les centres de Kentville et St-John's mettent au point des
cultivars de petits fruits (bleuets, fraises, lingonnes) et de
pommes.
- Le centre de Lacombe travaillent
sur des sujets alimentaires allant des bioingrédients
aux nouveaux produits, en passant par l'emballage et la conservation.
Ensemble, les 18 centres constituent un solide réseau
pour la mise au point de la technologie et son transfert à
l'industrie agroalimentaire canadienne.
![Retournez au haut de la page](/web/20060126130125im_/http://res2.agr.gc.ca/images/top.gif)
|