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Notes pour une allocution de l'honorable Stéphane Dion, c.p., député, Ministre de l'Environnement du Canada

mardi, le 17 mai, 2005

 

L'honorable Stéphane Dion
Allocution de
l'Honorable Stéphane Dion, c.p., député
Ministre de l'Environnement


La version prononcée fait foi

Monsieur le Président, ce matin, j'ai rencontré les représentants d'une entreprise. Il s'agit d'une entreprise autochtone qui se spécialise dans le traitement des déchets et des eaux usées. Elle dit posséder l'expertise nécessaire pour régler les problèmes créés par les déchets municipaux solides; elle les brûle entièrement à des températures extrêmes, de sorte qu'elle réduit les frais d'exploitation des industries, réduit l'ampleur des gros sites d'enfouissement existants et évite la création de nouveaux sites d'enfouissement, n'émet aucun gaz à effet de serre au cours du traitement, diminue la pollution des eaux souterraines et de l'atmosphère; et tout cela en produisant de l'électricité.

Je suis ministre de l'Environnement depuis juillet dernier, et il ne s'est pas passé une semaine sans que je rencontre les représentants d'une telle entreprise qui présentent des solutions novatrices pour le Canada et le monde. La santé de notre environnement et la santé de nos enfants reposent sur les solutions pratiques auxquelles oeuvrent ces compagnies. Selon ce qu'ils me disent, ces entreprises ont cependant besoin d'une aide, au départ, pour lancer leurs initiatives. Afin d'y arriver, elles auraient besoin de l'aide du gouvernement du Canada. Cependant, il n'existe pas de programme pour chacune d'entre elles qui développe ses capacités grâce à différentes initiatives. Créer un programme pour chacune de ces initiatives créerait une paralysie bureaucratique énorme.

Au lieu de cela, le plan sur le changement climatique que nous venons de lancer, et dont la mise en application dépend du vote sur ce budget, prévoit la création du Fonds pour le climat. Le gouvernement du Canada est prêt à y investir 1 milliard de dollars dès ce budget, montant qui augmentera avec les budgets à suivre jusqu'à 2012, pour un total de 4 milliards de dollars. Ce fonds pour le climat fera en sorte que toutes ces entreprises aux idées neuves et nouvelles trouveront du financement, si elles parviennent à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les domaines municipal, industriel et résidentiel.

Dans le cadre de ce projet, les paiements seront faits en fonction des tonnes de déchets traités. Il est absolument révolutionnaire. Nous avons besoin de ce projet. Le Canada en a besoin. Si nous réalisons ce projet, nous aurons peine à reconnaître notre pays en 2012, tellement il aura progressé à de nombreux égards. Ce sera spectaculaire. C'est l'outil dont le Canada a besoin et cet outil dépend du vote sur le budget: pas de budget, pas de Fonds pour le climat et sans ce fonds, aucun des changements spectaculaires dont nous avons besoin.

Dans le plan sur le changement climatique que nous avons rendu public, nous dressons une liste des possibilités que ce Fonds pour le climat pourrait donner à tous les intervenants suivants:

  • les agriculteurs qui adoptent des pratiques de semis direct ou de culture minimale du sol;
  • les sociétés forestières qui optent pour des pratiques de gestion forestière de pointe;
  • les promoteurs immobiliers qui intègrent dans leurs plans des éléments de chauffage de quartier et d'énergie renouvelable pour les nouveaux lotissements;
  • les entreprises qui mettent au point des moyens innovateurs pour réduire les émissions grâce au recyclage et à l'amélioration du rendement énergétique;
  • les sociétés et les municipalités qui investissent dans leur collectivité en encourageant les gens à emprunter des modes de transport de remplacement;
  • les municipalités qui captent les gaz d'enfouissement et qui les utilisent pour produire de l'électricité; [...]

On pourrait mentionner aussi les recteurs d'université qui veulent encourager leurs étudiants à prendre l'autobus en leur donnant des « éco-passes » gratuites, et ainsi de suite. Il n'y a pas de limite à l'imagination quand on songe à tous ces Canadiens qui pourraient ainsi trouver une aide essentielle grâce à ce Fonds pour le climat.

Ne serait-ce que pour ce Fonds pour le climat, nous avons besoin de ce budget, sans parler des nombreux autres avantages. Lorsque nous parlons de ce budget, remarquons bien que c'est le plus « vert » depuis les débuts de la Confédération. C'est donc dire que le budget nous permet de faire travailler notre économie au profit de l’environnement.

Ce budget fait plus que d'injecter 5,2 milliards de dollars, dont 3 milliards additionnels, dans la politique environnementale fédérale. Il transformera notre économie afin de faire du Canada un champion de l'économie durable.

Permettez-moi d'énumérer les différents éléments essentiels de ce budget: 40 millions de dollars pour améliorer l'intégrité écologique de l'écosystème des Grands Lacs et 85 millions de dollars pour une stratégie visant à combattre des espèces exotiques envahissantes telles que la lamproie marine, la moule zébrée et le longicorne asiatique. Le budget consacre 28 millions à la première phase du Plan d'action pour les océans du gouvernement et 269 millions de dollars—du financement absolument indispensable—pour nos parcs nationaux.

Dans le domaine scientifique, le budget réserve 60 millions de dollars à des données géographiques, 111 millions de dollars au développement d'une nouvelle génération de satellites de télédétection et 200 millions de dollars à l'élaboration d'une stratégie à long terme en matière d'énergie, de science et de technologie.

Les 5 milliards de dollars tirés de la taxe sur l’essence, que le gouvernement du Canada va transférer aux municipalités pour contribuer au développement durable dans nos collectivités, m'apparaît essentiel.

Ce transfert vise à appuyer les projets d'infrastructure durable du point de vue de l'environnement, notamment le transport en commun, le traitement de l'eau potable et des eaux usées, les systèmes énergétiques de quartier et la manutention des déchets solides.

De plus, de concert avec le NPD — ils ne sont pas là mais ils sont d'accord —, nous avons prévu 800 millions de dollars pour développer davantage le transport en commun.

Si on ajoute les 300 millions de dollars investis dans les fonds écologiques, ce nouveau pacte pour les villes et les collectivités est en soi un plan vert.

Nous avons accordé 90 millions de dollars à Santé Canada pour aider à identifier les substances dangereuses dans le cadre de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement.

En plus du Fonds pour le climat, nous avons prévus 4 milliards de dollars, dont 2 milliards de dollars d'argent neuf, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Je tiens à mentionner tout particulièrement qu'un montant additionnel de 225 millions de dollars aidera à quadrupler le nombre de foyers qui profitent du très populaire programme ÉnerGuide pour la modernisation des maisons.

Le budget encouragera aussi fortement l'utilisation de sources d'énergie propre et renouvelable, à savoir l'énergie solaire, l'énergie éolienne et l'énergie renouvelable comme les petites installations hydroélectriques, la biomasse et les gaz d’enfouissement. Nous investirons 1 milliard de dollars pour rendre ces formes d'énergie plus concurrentielles sur le marché et nous utiliserons aussi le Fonds pour le climat. Cela donnera tout un élan. Et ce n'est pas tout.

Je mentionnerai aussi que 2 à 3 milliards de dollars sont prévus pour le Fonds du partenariat. Ce fonds nous aidera à collaborer avec les provinces, qui disposent de différents moyens en matière de politique énergétique, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce fonds vise à aider le gouvernement du Canada et les gouvernements provinciaux et territoriaux à cofinancer leurs priorités communes qui touchent les changements climatiques. Il n'est pas difficile d'imaginer de nombreux projets bénéfiques à la fois pour l'environnement et l'économie. Les provinces ont applaudi le Fonds du partenariat. Elles attendent le budget, principalement en raison du Fonds pour le climat.

Je vais citer le paragraphe le plus important pour les Canadiens dans le discours du budget du ministre des Finances, à mon humble avis. Je le dis sans aucun biais, bien entendu. Je pense que le plus grand moment de ce budget était le suivant:

Notre grand défi, et notre nette responsabilité première, consiste à faire preuve, sur le plan de la protection et de l’amélioration de l’environnement, de la même lucidité, d’une détermination comparable et de la même volonté de fer qui nous ont permis d’assainir les finances publiques. Les Canadiens ne veulent pas hypothéquer l’avenir de leurs enfants, et ils ne veulent pas laisser en héritage une lourde dette environnementale à la prochaine génération.

C'est pourquoi nous avons besoin de ce budget. Si on ne me croit pas du côté de l'opposition, peut-être croira-t-on ce qui suit.

David Runnalls, président de l’Institut international pour le développement durable, a résumé l'essentiel de mes commentaires d'aujourd'hui. Au sujet du budget de 2005, il a dit: « C’est plus qu’une poignée de dollars affectés à des programmes environnementaux. Il comprend de nombreuses mesures qui inciteront les gens à bien faire pour rendre l’économie plus verte. »

Je tiens aussi à mentionner que plus de 30 groupes environnementaux, au Canada, ont écrit aux chefs des partis à la Chambre. Permettez-moi de citer un extrait de cette lettre:

Nous vous écrivons pour vous rappeler que la grande majorité des climatologues demandent à tous les gouvernements de prendre d'urgence des mesures pour lutter contre le changement climatique. Des Canadiens de toutes les régions du pays sont favorables à ce que ce défi soit relevé et s'attendent à ce que vous, leurs dirigeants, agissiez de façon responsable, en vous portant à la défense des générations futures. Pourtant, cette importante question environnementale et économique est reléguée dans l'ombre, compte tenu du climat de partisanerie actuel. Nous demandons à tous les partis d'oublier leurs différends le temps de faire en sorte que les mesures qui sont nécessaires pour la mise en oeuvre du Protocole de Kyoto, telles que prévues dans le budget de février, soient approuvées par le Parlement sans plus tarder. Il y aura suffisamment de temps, au cours des prochaines années, pour réévaluer, revoir et élargir le plan initial. D'ici là, il est essentiel que nous agissions dès maintenant. Nous vous donnons l'assurance de notre collaboration avec le Parlement pour améliorer le plan, afin qu'il devienne le meilleur et le plus crédible dans le monde entier.

De nombreux organismes ont signé cette lettre, dont Greenpeace Canada, la Toronto Environmental Alliance et la Toxic Watch Society of Alberta. J'espère que les chefs les écouteront et qu'ils voteront à l'unanimité pour le budget le plus vert de toute l'histoire de notre fédération.


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