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Cérémonies d’ouverture de la CdP 11

Notes pour une allocution
de l’honorable Stéphane Dion, député, C.P.
Ministre de l’environnement du Canada

Montréal, 28 novembre 2005


 

L'honorable Stéphane Dion
Allocution de
l'Honorable Stéphane Dion, c.p., député
Ministre de l'Environnement


La version prononcée fait foi

Distingués délégués, Mesdames, Messieurs,

En acceptant l’honneur que vous me faites en m’ayant élu comme président de cette grande conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, je sens tout le poids des responsabilités qui tombent sur mes épaules.

Une responsabilité que nous partageons tous, en fait : les délégués dans cette salle comme ceux qui s’ajouteront ici le 9 décembre.

L’humanité entière est de plus en plus consciente que les changements climatiques constituent le pire risque écologique auquel elle fait face maintenant et au cours du siècle.

Les populations qui nous ont délégués attendent de nous une avancée réelle, ici, à Montréal; nous avons une obligation de résultats.

J’ai la conviction que Montréal nous portera chance; non seulement parce que le maire Tremblay nous a motivés par son discours inspiré; non seulement parce que le Premier ministre du Québec a été mon prédécesseur à Rio en tant que Ministre de l’environnement du Canada; mais aussi parce que Montréal n’en est pas à son premier grand rendez-vous environnemental : souvenons-nous du Protocole de Montréal sur l’ozone.

Dans cette grande métropole canadienne qui abrite le Secrétariat de la Convention sur la biodiversité et la Commission nord-américaine de coopération environnementale, oui, je suis certain que nous saurons nous montrer à la hauteur de la tâche, dans un véritable esprit de coopération environnementale.

Je sais que vous serez tous très occupés.

Mais prenez quand même le temps de profiter de Montréal.

Allez participer aux événements parallèles: expositions, conférences, manifestations culturelles.

Qui sait, ce sera peut-être lors d’un de ces événements que vous trouverez l’inspiration.

Certains d’entre vous participerez sans doute à la rencontre des maires des grandes villes que le maire Tremblay a aidé à organiser – et je l’en remercie.

Ou alors, vous irez assister au sommet des leaders des gouvernements sub-nationaux et des grandes entreprises, pour lequel je remercie le Premier ministre du Québec, Jean Charest et Gary Doer, Premier ministre du Manitoba.

Et je sais que vous porterez une oreille attentive à la déclaration qui nous viendra du Sommet des jeunes. Après tout, c’est leur avenir qui est en cause.

Mais s’il y a une personne qui nous a aidés à créer un esprit nouveau et que je tiens à remercier en votre nom, c’est le Ministre Ginés González García.

Et permettez que je le lui dise en Espagnol :

Ministro, vuestros valiosos esfuerzos ayudaron mucho a preparar el trabajo que hoy empezamos, y a mantener el movimiento mundial para aliviar los cambios climaticos.

Estimado Ministro González García, muchisimas gracias y bienvenido a Montreal. Bienvenue à Montréal!

S’il y a un sujet sur lequel il est inutile que nous nous attardions, c’est le caractère crucial de l’enjeu qui nous réunit tous. Nous en sommes tous convaincus.

Nous savons que le changement climatique est l’enjeu environnemental le plus important auquel le monde entier doit s’intéresser aujourd’hui.

Les preuves scientifiques du changement climatique présentées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat qui s’est réuni à Montréal en septembre, et par de nombreux autres experts, sont plus déterminantes que jamais.

Nous savons que plus nous attendrons, plus le défi et les dommages causés seront importants.

Le large consensus qui se dégage va dans le sens d’une intervention plus poussée dès maintenant.

Nous prenons appui sur un fondement solide.

La Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (1992) est la pierre angulaire de nos travaux et nous avons cherché constamment à l’améliorer.

Au cours des cinq dernières années, l’entente sur les Accords de Marrakech a permis à la CdP 7 d’établir les règles visant le Protocole de Kyoto.

Lors de la CdP 8, la Déclaration de Delhi a permis d’intégrer les points de vue sur des questions cruciales comme l’adaptation et le transfert de technologie, et d’insister à nouveau sur la nécessité d’intégrer les mesures visant le changement climatique dans le cadre élargi du développement durable.

À Milan, nous avons attiré l’attention du monde entier sur la question critique et de plus en plus préoccupante de l’adaptation.

Et en mai dernier, nous avons profité des travaux très positifs du séminaire d’experts gouvernementaux mis sur pied lors de la CdP 10 qui avait eu lieu à Buenos Aires.

Et l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, en février dernier, a aussi été de toute évidence une réalisation internationale majeure. Je suis honoré d’accueillir cette première réunion des Parties au Protocole de Kyoto.

Au Sommet de la Terre qui a eu lieu en 2005, les dirigeants du monde ont souligné l’importance de la conférence des Nations Unies que nous inaugurons aujourd’hui.

Ils ont reconnu qu’en raison de la nature planétaire du changement climatique, il fallait la coopération et la participation les plus larges possibles pour être en mesure de réagir au phénomène d’une manière efficace et appropriée, conformément aux principes de la Convention sur les changements climatiques.

Tout est donc en place pour cette conférence.

Oui, nous disposons d’un fondement.

Mais nous avons quelque chose de bien plus valable dans cette assemblée : nous pouvons compter sur la bonne volonté de tous et sur leur désir d’aller de l’avant.

Je le sais parce que, durant les préparatifs de cette conférence, j’ai voyagé autour du monde avec mon équipe, spécialement avec l’ambassadeur du Canada pour le changement climatique, Jacques Bilodeau, que bon nombre d’entre vous connaissez bien.

J’ai été impressionné par ce que nous avons vu et entendu : les pays de chaque continent prennent de leur propre initiative des mesures énergiques pour atténuer les effets négatifs du changement climatique.

Nous avons besoin d’apprendre les uns des autres et d’améliorer notre capacité d’agir dans nos propres pays et à l’échelle de la planète.

Si nous en arrivons là, Montréal 2005 sera un grand succès.

Vous vous êtes bien préparés pour cette conférence.

Je veux féliciter spécialement les Parties qui ont aidé à organiser des événements internationaux, des réunions et conférences à l’échelon ministériel ainsi que des tables rondes avec des experts internationaux, afin d’examiner les différents aspects du défi posé par le changement climatique.

J’ai suivi ces échanges avec un grand intérêt et j’ai dialogué avec des Parties de toutes les régions du monde.

Si je me réfère à mes voyages et aux réunions auxquelles j’ai participé avec vous, il me semble que les travaux de cette conférence pourraient s’articuler autour de trois objectifs.

Comme je l’ai indiqué dans la lettre que je vous ai envoyée à tous, ces objectifs sont les trois « A » : Application, Amélioration, Avenir.

En anglais, ce sont les trois « I » :
Implement, Improve, Innovate

Nous avons donc les trois « A » en français, et les trois « I » en anglais; je compte sur vous pour me dire quelles lettres de l’alphabet il faudrait utiliser dans chacune de vos langues.

Le premier « A » représente l’Application.

Quelle application? Celle du Protocole de Kyoto.

L’adoption officielle des Accords et autres décisions de Marrakech est essentielle pour donner vie au Protocole de Kyoto, le faire grandir et progresser et pour en faire un instrument opérationnel efficace.

Le second « A » représente l’Amélioration.

Améliorer quoi? Le fonctionnement de la Convention et du Protocole de Kyoto.

Cela signifie de renforcer le Mécanisme pour le développement propre, le MDP et de réaliser des progrès dans des domaines cruciaux comme l’adaptation et la technologie.

Le MDP constitue un instrument vraiment novateur pour appliquer le Protocole de Kyoto.

Grâce à ce mécanisme, les pays en développement auront accès à l’aide financière dont ils ont besoin et à de nouvelles technologies, et les pays développés seront en mesure de respecter leurs engagements issus de Kyoto.

Mais comme tous les nouveaux instruments, celui ci peut être amélioré.

Concernant l’adaptation, que puis-je dire sinon ceci? Il n’y a qu’à écouter les nouvelles pour constater comment les pays subissent les impacts du changement climatique…

Nous avons tous besoin d’en faire plus – et d’aider les autres – pour nous adapter à ces impacts qui sont maintenant inévitables et que nous subissons déjà.

C’est pourquoi nous avons besoin de faire avancer à grands pas le programme de travail quinquennal qui est issu de Buenos Aires.

En ce qui concerne la technologie, nous devons accélérer le transfert des meilleures technologies existantes ainsi que le développement de nouvelles technologies qui nous entraîneront vers la révolution technologique dont nous avons besoin.

Ceci nous amène au troisième « A », Avenir. Pourquoi ces innovations? Pour assurer l’avenir.

Étant donné que nous avons en commun comme objectif ultime de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche une interférence anthropique dangereuse dans le système climatique, nous devons envisager l’avenir en fonction de deux contextes.

Tout d’abord, comme l’exige l’article 3.9 du Protocole de Kyoto, nous devons commencer à examiner quels seront nos engagements durant la seconde période.

En outre, je sais que nous avons aussi besoin d’explorer les options menant à une future collaboration, d’une manière qui reflète tout l’éventail des intérêts qui sont ceux des Parties à la Convention.

Conclusion

En conclusion, je prends l’engagement suivant : j’écouterai attentivement et activement ce que vous tous allez dire ici.

Nous devons tirer parti de toute la bonne volonté qui se manifeste ici dans cette salle.

Nous devons nous baser sur les mesures que nous avons déjà prises jusqu’à présent ainsi que sur les succès que nous avons déjà obtenus.

Laissons-nous emporter par les responsabilités qui sont les nôtres et que nous ressentons, responsabilités envers nos pays respectifs, envers l’humanité, envers notre seule et unique planète.

Cherchons un consensus en vue de résultats qui nous amènent à des solutions d’envergure.

Recherchons enfin une approche internationale à long terme au changement climatique qui soit plus inclusive.


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