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La compréhension des changements climatiques

Au cours du siècle dernier, on a observé une hausse de 0,6 °C de la température moyenne sur Terre, et ce réchauffement semble s'accentuer rapidement. Le XXe siècle a été le plus chaud du millénaire. Les années 1980 ont constitué la décennie la plus chaude des annales – jusqu'aux années 1990, qui sont maintenant les plus chaudes. Cette tendance se poursuit au XXIe siècle dont certaines années figurent parmi les plus chaudes jamais enregistrées.

« Il existe des preuves nouvelles et solides montrant que le réchauffement observé sur les 50 dernières années peut en grande partie être attribué aux activités humaines. »

Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

La plupart des scientifiques s'entendent sur le fait que les activités humaines ont une grande incidence sur ce réchauffement, en particulier la hausse des températures moyennes du globe observée depuis le milieu du XXe siècle. C'est la conclusion du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), un organisme international composé de centaines des meilleurs scientifiques du monde dans le domaine du climat. Le GIEC prévoit que les températures moyennes du globe continueront d'augmenter de 1,4 °C, et cette hausse pourrait atteindre 5,8 °C au cours du siècle actuel.

Une hausse de la température moyenne du globe perturbera de plus en plus les conditions météorologiques au Canada et dans le monde entier. Plus la température augmentera, plus il est probable que d'autres changements bouleverseront le climat.

Que sont les changements climatiques?

Lorsqu'on parle du climat, on parle de conditions météorologiques habituelles auxquelles on peut s'attendre dans un lieu ou une région d'une saison à l'autre, d'une année à l'autre, et même d'une décennie ou d'un siècle à l'autre.

Le changement climatique est une expression utilisée pour décrire une variation du climat dans une région particulière ou même à l'échelle planétaire d'une période à une autre. C'est la situation qui règne à l'heure actuelle. De plus en plus, les conditions météorologiques – le volume et la fréquence des précipitations, les variations de températures au cours de l'année, par exemple – ne sont plus celles qu'on pourrait prévoir en se reportant aux annales des siècles précédents et des périodes antérieures.

Les températures plus élevées entraînent un plus grand taux d'évaporation et de précipitation, des vagues de chaleur plus fréquentes et des coups de froid moins nombreux. En outre, elles procurent en général davantage d'énergie pour les tempêtes et autres conditions météorologiques exceptionnelles. Par conséquent, à mesure que la Terre se réchauffe, les experts s'attendent, par exemple, à ce que la fréquence des précipitations très intenses et inhabituelles augmente et à ce que des inondations se produisent à certains endroits. De plus grandes périodes de sécheresse pourraient toucher d'autres endroits. Le nombre de tornades, la fréquence des orages et des vents violents ainsi que la grêle qui les accompagnent pourraient également augmenter dans certaines régions.

Comment peut-on reconnaître le climat des années antérieures?

Les registres actuels des températures ne remontent qu'à 1860 environ. Toutefois, en étudiant les carottes de sédiments du fond des océans et des lacs, les anneaux des arbres, les carottes des glaciers et d'autres données, les scientifiques peuvent connaître l'évolution du climat au cours de milliers d'années. Se formant au fil de nombreuses années, des éléments tels que les couches de glace et les anneaux des arbres présentent certaines caractéristiques chimiques et physiques correspondant aux conditions qui régnaient à l'époque de leur formation. En examinant ces caractéristiques et d'autres éléments, notamment les concentrations de différents gaz dans les bulles d'air emprisonnées dans les glaces, les scientifiques peuvent obtenir des indices sur le climat et l'atmosphère à différentes périodes du passé.

Les activités humaines et l'effet de serre

L'élévation des températures moyennes à l'échelle de la planète est attribuable à l'intensification de l'effet de serre.

Près du tiers de l'énergie thermique du soleil qui pénètre dans l'atmosphère de la Terre est réfléchie dans l'espace. Une partie du reste de cette énergie est captée par l'atmosphère, mais la plupart est absorbée par la surface de la Terre. À mesure qu'elle se réchauffe, la Terre émet à son tour de l'énergie thermique. Une partie de cette énergie s'échappe dans l'espace, mais étant donné que la chaleur est émise en ondes plus longues (radiation infrarouge), une partie est absorbée et réémise par les nuages et les gaz à effet de serre (GES), comme la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone, le méthane et l'oxyde nitreux. Ce phénomène est un effet de serre naturel, et il est essentiel pour assurer la vie telle qu'on la connaît.

Sans l'isolation naturelle que procurent ces GES, la température moyenne à la surface de la Terre serait de -18 °C, au lieu de la moyenne actuelle qui est d'environ 15 °C, une différence de 33 °C.

Les GES ne représentent que 1 p. 100 de tous les gaz dans l'atmosphère. Bien que les concentrations de ces gaz dans l'atmosphère soient si faibles, il est possible que les émissions produites par les humains aient une incidence marquée sur les températures de la surface terrestre.

Les GES sont essentiels à la vie sur la planète, mais il est possible qu'une trop grande quantité de ces gaz puisse être nuisible. En raison de la hausse de la concentration des GES dans l'atmosphère, l'effet de serre naturel emprisonne davantage de chaleur.

« La plupart des gens sur Terre subiront des effets négatifs. »

James J. McCarthy
Université Harvard
Coprésident 2001, Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

Nous savons tous que les GES se produisent naturellement, mais une plus grande quantité de ces gaz est produite lorsque des combustibles fossiles – comme la houille, le mazout et le gaz naturel – sont brûlés. Depuis la révolution industrielle, on utilise des quantités de plus en plus grandes de combustibles fossiles – pour alimenter les industries, produire de l'électricité, chauffer et climatiser les maisons, et conduire les véhicules. D'autres activités humaines, notamment le déboisement des forêts pour l'agriculture et l'aménagement urbain ainsi que les méthodes d'élimination des déchets, comme les sites d'enfouissement, peuvent entraîner une hausse de la concentration des GES.

Depuis les années 1850, on a enregistré une hausse de plus de 30 p. 100 de la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Depuis l'ère préindustrielle, on a constaté un accroissement de plus de 150 p. 100 de la concentration de méthane dans l'atmosphère, et de 17 p. 100 de la concentration d'oxydes nitreux.

Gaz à effet de serre

La vapeur d'eau est le GES le plus courant. Toutefois, trois autres gaz ont une importance particulière pour les changements climatiques, car ils sont souvent produits par les activités humaines :

  • Le dioxyde de carbone (CO2) est relâché dans l'atmosphère par des processus naturels de la vie des végétaux et des animaux ainsi que par les activités humaines, principalement la combustion des combustibles fossiles et d'autres matériaux. Il est le principal responsable des changements climatiques et représente près des deux tiers des GES produits par les activités humaines. La photosynthèse, le processus par lequel les plantes absorbent le CO2, permet d'éliminer le CO2 de l'atmosphère.

  • Le méthane (CH4) n'est pas aussi abondant que le CO2, mais est un gaz à effet de serre qui retient 21 fois plus efficacement la chaleur. Il est produit lorsqu'on brûle de la végétation ou lorsque celle-ci est digérée ou qu'elle pourrit dans un environnement sans oxygène, par exemple les sites d'enfouissement. Les marécages, les rizières, les processus digestifs des animaux et les déchets en décomposition constituent les plus importantes sources de CH4 dans notre atmosphère.

  • L'oxyde nitreux (N2O) est un élément naturel qui fait partie de l'environnement, mais dont les quantités augmentent en raison de l'activité humaine. L'oxyde nitreux est le plus souvent relâché lorsque des engrais chimiques et du fumier sont utilisés en agriculture.

Les changements climatiques et notre planète

L'on prévoit que les changements climatiques procureront certains avantages à l'échelle planétaire – par exemple, de plus grandes précipitations pourraient accroître la sécurité alimentaire dans certaines régions, et des saisons de croissance plus longues pourraient favoriser la productivité agricole dans d'autres. On estime toutefois que leurs répercussions nettes seront négatives.

  • Les pénuries d'eau touchent déjà le tiers de la population mondiale, soit près de deux milliards d'habitants, et on s'attend à ce que ce nombre croisse de façon marquée à mesure que la population augmentera à l'échelle de la planète. Les changements climatiques pourraient accentuer les contraintes d'approvisionnement en eau douce. Les endroits où le risque de sécheresse est grand pourraient recevoir encore moins de précipitations, et les glaciers et les calottes de neige des montagnes qui alimentent les rivières et les ruisseaux dans de nombreuses régions du monde diminuent déjà. En Afrique, par exemple, plus de 80 p. 100 du champ de glace qui couvrait le mont Kilimanjaro a fondu depuis 1912.

  • Dans les régions où les récoltes posent déjà des défis, il deviendra encore plus difficile de nourrir la population croissante avec un approvisionnement en eau restreint. Ceci pourrait entraîner l'émigration de millions de « réfugiés du climat ».

  • Étant donné que l'eau prend de l'expansion lorsqu'elle se réchauffe, et à mesure qu'une plus grande quantité des glaces de l'Arctique et de l'Antarctique fond, les niveaux de la mer pourraient augmenter de près de 88 centimètres d'ici la fin du siècle. L'adaptation à ce changement comportera d'importants coûts économiques, et des millions de personnes seront touchées à mesure que les terres côtières et les îles seront érodées et même submergées par la montée des océans.

  • On prévoit que certains phénomènes météorologiques exceptionnels – notamment la canicule qui aurait causé la mort de plus de 15 000 personnes en Europe au cours de l'été de 2003 – se produiront plus fréquemment.

  • À mesure que les températures à la surface de la Terre augmenteront, les insectes tropicaux et subtropicaux vecteurs de maladies graves, telles que la malaria et la fièvre dengue, pourraient se propager à mesure que leur habitat s'étend, mettant ainsi un plus grand nombre de personnes à risque. Les répercussions se feraient davantage sentir dans les pays qui n'ont pas en place de système de santé publique bien adapté pour faire face à de telles éclosions de maladie.

Les changements climatiques et le Canada

« Les enfants du Canada sont plus susceptibles d'être hospitalisés pour des problèmes respiratoires causés par une exposition aux polluants atmosphériques que par toute autre cause. »

Changement d'habitudes, changements climatiques : analyse de base Institut canadien de la santé infantile Rapport disponible à l'adresse cich.ca

Comme dans d'autres parties du monde, les changements climatiques pourraient offrir certains avantages au Canada, notamment des hivers plus doux et de plus longues saisons de croissance. On prévoit toutefois que la plupart des répercussions seront néfastes pour la santé, la sécurité, l'économie et l'environnement.

  • Des vagues de chaleur plus intenses pourraient entraîner une hausse des maladies et des décès causés par la chaleur, en particulier dans les grandes villes du sud du Canada.

  • La pollution atmosphérique et le smog constituent déjà d'importantes préoccupations en matière de santé publique – selon de nombreuses études, la pollution de l'air risque d'entraîner des décès prématurés, une augmentation du nombre d'admissions dans les hôpitaux et de visites aux salles d'urgence ainsi que des taux d'absentéisme plus élevés au travail et à l'école. L'ozone au niveau du sol, le principal constituant du smog, est le résultat d'une réaction chimique qui se produit quand des polluants atmosphériques entrent en contact avec la lumière du soleil et la chaleur. Comme les changements climatiques haussent les températures à la grandeur du pays, on peut s'attendre à davantage de jours de smog, en particulier dans les principaux centres urbains.

  • Les changements dans les vents et les conditions météorologiques peuvent également modifier la quantité de pollen et de spores de moisissure dans l'air, empirant la situation pour les personnes ayant des allergies.

  • Les changements climatiques peuvent accroître la fréquence et la gravité des phénomènes atmosphériques exceptionnels – ouragans, tornades, orages, tempêtes de verglas, inondations et sécheresse. Outre les coûts souvent très élevés qu'ils entraînent, ces phénomènes peuvent causer des blessures et des décès, ainsi que de graves troubles émotifs pour les personnes qui sont forcées de quitter leur habitation pour se rendre dans un abri d'urgence, qui perdent leur propriété ou qui sont touchées par le décès ou les blessures d'un être cher. Il y a également des risques de contamination des eaux de surface au cours des tempêtes de pluie et d'inondations causées par le débordement des égouts pluviaux.

  • Les températures plus élevées pourraient, si elles ne sont pas compensées par de plus fortes précipitations, entraîner une plus grande évaporation de nos ressources en eau douce. Cela diminuerait le débit de l'eau, ce qui pourrait provoquer une hausse des maladies d'origine hydrique et nuire à la qualité de l'eau en raison de l'augmentation de la concentration des polluants. Des niveaux d'eau moins élevés auront également une incidence sur l'utilisation des lacs et des rivières pour le transport, les loisirs et la pêche, ainsi que sur la capacité de produire de l'énergie hydroélectrique. Certains glaciers des montagnes Rocheuses, qui constituent une source essentielle d'eau douce, pourraient disparaître d'ici 20 ans à peine, à mesure que les changements climatiques s'accentueront.

  • On prévoit que le niveau de la mer sur les trois côtes canadiennes s'élèvera de près de 9 centimètres au cours de chaque décennie des 100 prochaines années. Cela signifie une plus grande érosion et l'inondation de collectivités canadiennes, ainsi que l'augmentation des effets déjà dévastateurs et dangereux des ondes de tempête.

  • Les poissons, y compris les espèces commerciales de grande valeur comme le saumon et la morue, sont très sensibles aux changements de la température. Des variations de la température de l'eau des océans, lacs et rivières auront vraisemblablement une incidence sur la croissance, la santé et la distribution du poisson, avec des répercussions potentiellement graves pour la pêche commerciale et récréative au Canada.

  • À mesure que les conditions météorologiques de certaines régions du pays deviennent plus chaudes et sèches, on peut prévoir des incendies de forêts plus fréquents et dévastateurs. Les risques d'incendie dans certaines régions augmentent déjà, de même que les dommages aux ressources forestières du Canada qui sont causés par les infestations croissantes du dendroctone du pin argenté, un insecte dont la prolifération est habituellement maîtrisée par les hivers froids. La fumée des incendies de forêts est également néfaste pour la santé humaine.

  • Les températures chaudes peuvent favoriser la croissance rapide de micro-organismes et causer l'éclosion de maladies localisées sur les plages récréatives, ainsi que la contamination des crustacés et coquillages. Elles peuvent également accroître les risques de poussées d'intoxications alimentaires si les aliments ne sont pas manipulés et entreposés adéquatement.

  • Les répercussions des changements climatiques se font déjà sentir dans l'Arctique canadien, notamment des températures plus élevées, la fonte du pergélisol et la diminution des glaces de mer. À mesure que ces tendances se poursuivent et s'intensifient, les collectivités de l'Arctique circumpolaire pourraient faire face à de graves et multiples conséquences économiques, environnementales et sociales. Par exemple, Tuktoyaktuk, le principal port de la région ouest de l'Arctique canadien, sera très touché par l'érosion littorale accrue causée par la diminution de la superficie et de la durée de la glace de mer, le dégel rapide du pergélisol et l'élévation du niveau de la mer. L'érosion pose déjà un grave problème à Tuktoyaktuk même et dans la région, menaçant les sites culturels et archéologiques et entraînant l'abandon d'une école élémentaire, de plusieurs logements et d'autres bâtiments. Des structures successives de protection du littoral ont rapidement été détruites par des ondes de tempête et les vagues les accompagnant.

« Certaines de nos communautés s'érodent dans l'océan devant nos yeux, à cause de la réduction de la glace multicouche qui expose la côte aux puissantes tempêtes. »

Duane Smith, Président Conférence circumpolaire inuit (Canada)

Au cours du présent siècle, l'augmentation des températures moyennes dans certaines régions du Canada, en particulier dans le Grand Nord, pourrait atteindre 7 °C. Cela peut sembler peu, mais si l'on tient compte du fait qu'à l'heure actuelle les températures moyennes de la planète ne se sont réchauffées que de 5 °C environ depuis l'époque glaciaire, on constate que même de petits changements peuvent avoir d'importantes répercussions. En Amérique du Nord, une variation de 5 °C des températures moyennes de la planète est suffisante pour faire fondre les vastes nappes glaciaires qui autrefois couvraient une grande partie du continent.

Un défi pour le Canada

Une réduction des émissions de GES suffisante pour stabiliser le climat à l'échelle mondiale pose un défi de taille pour toutes les nations, y compris le Canada. Comme nous vivons dans un immense pays nordique, nous consommons beaucoup d'énergie juste pour nous tenir au chaud en hiver et pour transporter sur de longues distances les biens que nous produisons. Les industries qui fabriquent ces biens et maintiennent notre économie forte consomment également beaucoup d'énergie – produite pour la plus grande partie en brûlant des combustibles fossiles.

En 2002, les émissions de GES au Canada étaient 20 p. 100 plus élevées qu'en 1990. Même si le Canada n'est responsable que de 2,5 p. 100 des émissions à l'échelle de la planète, il est le troisième plus grand émetteur de ces gaz par habitant, après les États-Unis et l'Australie. Les citoyens canadiens produisent plus du quart des émissions de GES annuelles du pays. En moyenne, chaque Canadien produit annuellement plus de 5 tonnes d'émissions de GES.

Un défi pour les Canadiens

Nous pouvons tous aider à réduire les émissions de GES uniquement en consommant l'énergie de façon plus efficace. Il ne s'agit pas simplement d'un geste approprié, c'est aussi une preuve de sagesse. Les consommateurs qui consomment moins d'énergie disposeront de plus d'argent pour d'autres achats, tandis que les industries et les entreprises diminueront leurs coûts de production et deviendront plus concurrentielles.

Il est parfois difficile d'imaginer que les efforts d'une seule personne peuvent avoir autant d'importance – mais vous pouvez avoir une grande influence en relevant le Défi d'une tonne.

Dans le cadre du Défi d'une tonne, le gouvernement du Canada demande à tous les Canadiens de réduire d'une tonne, soit d'environ 20 p. 100, leurs émissions annuelles de GES. Avec un nombre croissant de partenaires dans toutes les régions du pays, notamment des magasins de détail, des services publics, des établissements financiers, des écoles et des organismes communautaires, le gouvernement du Canada veille à ce que les Canadiens disposent des outils et de l'information dont ils ont besoin pour relever le Défi.

Une tonne peut sembler beaucoup, mais atteindre cet objectif est plus facile que vous ne le pensez, et quelques gestes simples peuvent vraiment faire une différence – n'oubliez pas que vous n'êtes pas seul. Le Défi ne s'adresse pas qu'aux citoyens canadiens; les entreprises, industries, gouvernements et communautés sont également appelés à le relever.

Passer à l'action

Afin de déterminer quels gestes faire pour réduire les émissions de GES, il est utile de savoir d'où proviennent ces émissions. Le site Web du Défi d'une tonne (changementsclimatiques.gc.ca) renferme une foule d'information, notamment un calculateur en ligne qui vous aide à évaluer les émissions que vous produisez lors de vos activités quotidiennes et à en déterminer la source. Le site Web comporte également une version électronique de la publication intitulée Votre guide pour relever le Défi d'une tonne. Cette dernière propose des douzaines de mesures que vous pouvez prendre à la maison et sur la route pour réduire vos émissions. Elle contient également une liste à jour de tous les rabais et incitatifs encourageant l'efficacité énergétique qui sont offerts à l'échelle du pays, et qui peuvent vous aider à atteindre votre objectif. Si vous n'avez pas accès à Internet, vous pouvez obtenir un exemplaire de cette publication gratuite en appelant au 1 800 O-Canada (1 800 622-6232).

Les citoyens sont appelés à atteindre l'objectif fixé de réduire d'une tonne leurs émissions de GES annuellement et bon nombre des mesures proposées visent à vous aider à réduire votre consommation d'énergie à la maison. Vous pouvez donc faire participer chaque membre de votre famille à ce défi!

À la maison

Le volume d'une tonne d'émissions de GES pourrait remplir une maison moyenne de deux étages comportant trois chambres à coucher.

Saviez-vous qu'en regroupant toutes les fissures et les trous d'une maison ordinaire, vous pourriez obtenir un trou d'un diamètre d'environ 40 centimètres dans un mur? L'utilisation de produits de calfeutrage et de coupe-bise pour éliminer les fuites d'air chaud par les fissures et autour des portes et fenêtres d'une maison est une mesure facile à prendre et peu coûteuse. En outre, elle peut réduire votre facture de chauffage de près de 20 p. 100. Songez à retenir les services d'un conseiller ÉnerGuide pour les maisons afin que celui-ci procède à une évaluation énergétique de votre maison. Cet expert en énergie peut vous dire quelles sont les mesures que vous pouvez prendre pour réduire votre consommation d'énergie à la maison et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique. Vous pourriez aussi être admissible à une subvention du gouvernement du Canada pour vous aider dans vos améliorations éconergétiques. Rendez-vous sur le site energuidepourlesmaisons.gc.ca/subvention pour en savoir plus.

Si vous prévoyez acheter un appareil ménager neuf, recherchez l'étiquette ÉnerGuide pour obtenir de l'information sur la consommation d'énergie des différents modèles. Les appareils portant l'étiquette ENERGY STAR® sont les plus éconergétiques de leur catégorie.

Vous envisagez de remplacer votre système de chauffage? Les appareils d'aujourd'hui à rendement énergétique peuvent entraîner des réductions annuelles des coûts de chauffage de près de 25 p. 100 et vous permettre de récupérer les coûts initiaux plus élevés en sept ans à peine. Un thermostat électronique vous permettant de baisser la température dans votre maison lorsque vous êtes au travail ou pendant la nuit réduira encore plus les coûts de chauffage et les émissions de GES.

Cela vaut-il vraiment la peine?
Si chaque ménage canadien remplaçait seulement une ampoule à incandescence par une ampoule fluorescente compacte répondant aux critères ENERGY STAR®, le Canada économiserait plus de 73 millions de dollars en énergie et les Canadiens réduiraient leurs émissions de GES annuelles de 397 000 tonnes – ce qui équivaut à 66 000 voitures en moins sur la route.

Les Canadiens sont les plus grands consommateurs d'eau du monde. En moyenne, notre consommation d'eau par personne est trois fois plus élevée qu'en Allemagne et quatre fois plus qu'en Suède. Nous savons que les chauffe-eau consomment beaucoup d'énergie, mais une grande quantité d'énergie est également requise pour pomper l'eau de sa source, la traiter, l'acheminer dans les maisons et une fois qu'elle a été utilisée, la pomper de nouveau pour l'éliminer. Installez une pomme de douche à faible débit. Faites fonctionner le lave-vaisselle uniquement lorsqu'il est plein. Utilisez une citerne pour recueillir l'eau de pluie afin d'arroser la pelouse et le jardin – n'oubliez pas de couvrir la citerne avec une moustiquaire afin d'éviter que les moustiques ne s'y reproduisent.

En lavant à l'eau tiède plutôt qu'à l'eau chaude, vous consommerez 50 p. 100 moins d'énergie et vos vêtements seront tout aussi propres.

Cela vaut-il vraiment la peine?
Un réfrigérateur neuf répondant aux critères ENERGY STAR® consomme moins de la moitié de l'électricité requise pour faire fonctionner un réfrigérateur fabriqué il y a 10 ans et peut réduire les GES de plus de 0,2 tonne par an.

Recyclez et compostez le plus possible afin de réduire la quantité de déchets acheminés aux sites d'enfouissement. Environ 25 p. 100 seulement des déchets sont recyclés ou compostés. Selon certaines études, jusqu'à 70 p. 100 des résidus ménagers pourraient être recyclés ou compostés.

Sur la route

Comme c'est le cas pour la plupart des gens, la moitié des émissions de GES que vous produisez est attribuable à l'utilisation de votre véhicule. Les véhicules produisent également une grande quantité de polluants. Laissez votre véhicule à la maison le plus souvent possible : optez pour le covoiturage ou utilisez les transports en commun, ou la marche, ou le vélo pour effectuer de courts déplacements.

Cela vaut-il vraiment la peine?
Un autobus urbain rempli de passagers peut remplacer 40 véhicules et ainsi éviter la production d'une cinquantaine de tonnes de GES par année.

Si vous utilisez la marche au ralenti cinq minutes de moins par jour, vous économiserez du carburant et vous supprimerez 10 000 kilogrammes de gaz à effet de serre; c'est comme si vous ne vous serviez pas de votre voiture pendant 11 jours! N'oubliez pas d'arrêter le moteur de votre voiture si vous faites un arrêt de plus de 10 secondes. Pour obtenir des conseils supplémentaires sur la lutte contre la marche au ralenti, visitez le site Web à l'adresse marcheauralenti.gc.ca.

Si vous recherchez un véhicule neuf, pensez à acheter le véhicule le plus éconergétique qui répond à vos besoins quotidiens. Un modèle récent de véhicule utilitaire sport ordinaire qui parcourt 20 000 kilomètres par an produit environ 6 tonnes de GES comparativement à 6 tonnes de GES comparativement à 4 tonnes pour une automobile de taille moyenne, et à 2 tonnes à peine pour un véhicule hybride alimenté à l'essence et à l'électricité. Examinez l'étiquette ÉnerGuide apposée sur le véhicule qui vous intéresse pour obtenir la cote de consommation de carburant en ville et sur la grande route ainsi qu'une estimation des coûts annuels en carburant.

Si vous désirez faire l'achat d'une voiture d'occasion, consultez le Guide de consommation de carburant pour connaître les cotes de consommation de carburant attribuées aux voitures, aux fourgonnettes et aux camions légers de l'année modèle. Vous pouvez commander un exemplaire gratuit de ce guide en composant le 1 800 387-2000 ou le consulter en ligne à l'adresse oee.rncan.gc.ca.

La vitesse augmente la consommation de carburant. Par exemple, le fait de passer de 100 à 120 kilomètres à l'heure augmente la consommation de carburant de la plupart des véhicules d'environ 20 p. 100. L'utilisation du climatiseur lorsque vous êtes dans une circulation dense peut également accroître de près de 20 p. 100 votre consommation de carburant. Utilisez donc le moins possible le système de climatisation.

Assurez-vous de bien entretenir votre voiture. Si vous ne le faites pas, vous augmenterez vos émissions de gaz à effet de serre et votre consommation de carburant, ce qui vous coûtera plus cher. Et n'oubliez pas de vérifier les pneus. Le gonflage adéquat des pneus permet au conducteur moyen du Canada d'économiser jusqu'à deux semaines de carburant par année. Pour obtenir des conseils sur le gonflage des pneus, visitez le site Web pneusenforme.ca.

Faites le plein avec un mélange d'essence et d'éthanol plus propre – on peut utiliser un mélange renfermant 10 p. 100 d'éthanol dans tout véhicule alimenté à l'essence sans avoir à apporter des modifications. Pour savoir quelles stations-services de votre région offre ce type de carburant, visitez le site carburants.gc.ca.

Ce n'est qu'un début

Ce ne sont que quelques-unes des mesures qui peuvent être prises par la plupart des gens pour réduire leur consommation d'énergie, économiser de l'argent et protéger l'environnement – tout en contribuant à un air plus propre et des collectivités plus en santé.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les changements climatiques et leurs répercussions potentielles sur les différentes régions du Canada, ainsi que sur les mesures que vous pouvez prendre et les gestes que d'autres Canadiens font déjà pour réduire les émissions, visitez le site changementsclimatiques.gc.ca ou composez le 1 800 O-Canada (1 800 622-6232) ou le 1 800 465-7735 (ATS)

Also available in English under the title: Understanding Climate Change

© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, 2005 No de cat. M144-81/2005F ISBN 0-662-79968-2 Papier recyclé


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