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Projet vert - Aller de l'avant pour contrer les changements climatiques : Un Plan pour honorer notre engagement de Kyoto

Étude pancanadienne

L'étude pancanadienne est la première évaluation nationale de la manière dont le changement climatique touchera le Canadiens et leur milieu sociale, biologique et économique au cours du prochain siècle. Elle rassemble les connaisances et points du vue des experts en matière de climat du gouvernement, de l'industrie, du milieu universitaire; de plus, elle indique les lacunes de la recherche et recommande des plans d'action.

Voici les points saillants des rapports régionaux sur les impacts du changement climatique en Colombie-Britannique et au Yukon, dans les Prairies, dans l'Arctique, en Ontario, au Québec et dans l'Atlantique. Il est important toutefois de retenir que des incertitudes sont encore bien présentes quant à la nature, l'ampleur et la fréquence des changements climatiques. C'est d'ailleurs pourquoi les scientifiques sont incapables de prédire avec exactitude les impacts de ces changements, en particulier dans les régions et à plus petite échelle.  

Colombie-Britannique / Yukon

Le changement climatique aura un impact considérable en Colombie-Britannique et au Yukon, entraînant entre autres une augmentation des risques d'inondation dans certains secteurs, de sécheresse dans d'autres, ainsi qu'un profond bouleversement des forêts, des pêches et des espèces sauvages.

D'ici 2050, l'élévation du niveau de la mer pourrait atteindre 30 cm sur le nord de la côte de la Colombie-Britannique et 50 cm sur le nord de la côte du Yukon, en raison du réchauffement des eaux océaniques. Cette élévation pourrait entraîner une augmentation de la sédimentation, des inondations sur les côtes, voire l'ennoyage d'écosystèmes naturels, pouvant constituer une menace pour les habitations situées à bas niveau, les quais et les installations portuaires.

Le changement climatique peut avoir aussi d'autres impacts :

  • En hiver, les glissements de terrain dans les régions montagneuses instables seront plus fréquents avec l'augmentation des précipitations hivernales, la dégradation du pergélisol et le recul des glaciers. Les habitats des poissons et des espèces sauvages, de même que les routes et autres structures érigées par l'homme, s'en trouveront mis en péril. Les précipitations hivernales étant plus abondantes, les systèmes d'adduction d'eau et d'égout seront davantage sollicités. Le débit des cours d'eau alimentés par l'eau de fonte des glaciers s'en trouvera réduit, ce qui pourrait avoir des impacts négatifs sur le tourisme, la production d'hydroélectricité, les habitats des poissons et les modes de vie en général.
  • Les inondations printanières pourraient être plus graves et plus fréquentes le long des cours d'eau de la côte et dans tout l'intérieur de la Colombie-Britannique et du Yukon, et les actuels ouvrages de protection contre les crues ne seront peut-être plus suffisants.
  • Les sécheresses estivales entraîneront une baisse du débit des cours d'eau sur le sud de la côte et dans le sud de l'intérieur. Il s'ensuivra une réduction des chances de survie des poissons et l'approvisionnement en eau sera réduit pendant la saison sèche de l'été, période de très grande utilisation d'eau pour l'irrigation et à des fins domestiques.

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Prairies

Certains modèles suggèrent que le changement matique entraînerait une hausse de la température et une réduction de l'humidité du sol. On se questionne cependant à savoir si les précipitations augmenteront ou diminueront et quels seront les impacts possibles du changement climatique sur les phénomènes météorologiques de forte intensité. La plupart des scénarios de changement climatique laissent penser que les régions semi-arides des Prairies connaîtront une fréquence et une durée accrues des sécheresses.

Voici quelques-uns des impacts possibles du changement climatique :

  • En raison des températures plus élevées et d'une humidité du sol amoindrie, les rendements moyens de l'agriculture en terre sèche pourraient baisser de 10 à 30 %. Le réchauffement risquerait aussi de prolonger la saison de croissance, et l'on pourrait connaître une augmentation de la production des cultures dans les régions du nord où les sols sont fertiles.
  • La hausse de la demande en eau pompée et en électricité destinée au refroidissement en été, en période de sécheresse, et la baisse de la demande en hiver, due à l'augmentation des températures, pourraient décaler la demande de pointe vers la saison estivale. Si la baisse du débit d'eau réduisait la production d'hydroélectricité, il pourrait s'ensuivre une augmentation de la production des centrales thermiques, donc de la consommation de combustibles fossiles et des émissions de gaz à effet de serre.
  • Les milieux humides semi-permanents ou saisonniers pourraient s'assécher, entraînant une diminution du nombre d'oiseaux aquatiques et autres espèces sauvages.

Arctique

Au cours des 100 dernières années, la région du Mackenzie a connu un réchauffement de 1,5 °C et la zone de toundra s'est réchauffée de 0,5 °C. Par contre, la région des montagnes et des fjords de l'Arctique de l'Est s'est légèrement refroidie. L'hiver devrait connaître un réchauffement atteignant 5 à 7 °C d'ouest en est sur le continent et sur la plus grande partie de l'archipel et certains indices laissent penser qu'il pourrait y avoir un léger refroidissement sur l'extrême est de l'Arctique. En été, le réchauffement pourrait monter à 5 °C sur le continent et être de 1 à 2 °C dans les secteurs maritimes. Les précipitations annuelles pourraient atteindre 25 %.

Les changements de température et l'augmentation des précipitations pourraient avoir un impact considérable sur la toundra et la taïga, réduisant jusqu'aux deux tiers de leur superficie. Plus de la moitié de la zone de pergélisol discontinu devrait disparaître, mais on ne sait pas encore où ni quand elle se stabilisera. La faune subirait également les effets du changement climatique, de nombreuses espèces des lacs et cours d'eau migrant vers le pôle d'environ 150 km par degré Celsius d'élévation de la température de l'air. Les populations de caribous de Peary, de boeufs musqués et d'ours polaires de l'Extrême-Arctique pourraient s'éteindre.

Même si le changement climatique aurait comme avantage de prolonger la saison de navigation dans tous les secteurs de l'Arctique, les élévations du niveau marin occasionneraient, par contre, l'ennoyage possible d'installations côtières dans la mer de Beaufort.

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Ontario

D'ici la dernière partie du XXIe siècle, l'Ontario pourrait connaître un réchauffement total de 3 à 8°C. Ces changements raccourciraient considérablement la durée de la saison de neige, prolongeraient la saison de croissance, priveraient le sol d'une partie de son humidité et augmenteraient la fréquence et la gravité des vagues de chaleur estivales.

Voici d'autres impacts possibles du changement climatique :

  • Augmentation du stress dû à la chaleur et détérioration de la qualité de l'air pouvant avoir des effets nocifs sur la santé humaine;
  • Augmentation probable de la fréquence et de la gravité des feux de forêt;
  • Bouleversement des écosystèmes aquatiques et changements subis par les milieux humides.
  • De plus, une baisse marquée du niveau des Grands Lacs, d'ici la dernière partie du XXIe siècle, réduirait la capacité maximale de chargement des navires.

Québec

Dans un environnement où la concentration du CO2 atmosphérique est doublée, le Québec connaîtrait un réchauffement de 1 à 4 oC au sud et de 2 à 6 oC au nord. Les précipitations seraient sensiblement les mêmes, diminuant légèrement au sud et augmentant de 10 à 20 % au nord.

Parmi les impacts possibles, on compte :

  • Une baisse du niveau d'eau du fleuve Saint-Laurent, pouvant avoir des conséquences sur la navigation commerciale et de plaisance, ainsi que sur le milieu marin;
  • Des effets positifs sur l'agriculture, dont le prolongement de la saison de croissance et l'expansion de l'agriculture vers le nord.

Atlantique

Le réchauffement observé depuis un siècle au pays ne semble pas toucher la région de l'Atlantique, qui, en réalité, subit plutôt un léger refroidissement depuis les 50 dernières années. Cette tendance rejoint les pronostics établis selon les modèles climatiques.

Toutefois, le Canada atlantique est particulièrement exposé aux élévations du niveau de la mer, ce qui multiplie les risques d'inondation, accélère l'érosion côtière, entraîne une sédimentation du littoral et diminue l'étendue et la durée des glaces de mer.

Parmi les impacts possibles, on compte :

  • La disparition des habitats;
  • Un changement du nombre de jours sans glace risquant d'affecter le transport maritime de même que l'industrie pétrolière et gazière extracôtière;
  • Un changement dans l'habitat, la répartition et le taux de reproduction des oiseaux marins.

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