Commission de la capitale nationale
Canada

L'histoire des gens qui ont vécu ou séjourné dans le parc de la Gatineau reflète l'histoire du Canada. Tout a commencé avec la fin de la période glaciaire…

Survol

Libérées des glaciers il y a 10 000 ans, les collines de la Gatineau ont commencé à accueillir, 5 000 ans plus tard, un défilé de personnages aux visages toujours changeants : peuples des Premières Nations, explorateurs, marchands de fourrures, bûcherons, colons, industriels et, dernièrement, visiteurs venus s'y divertir.

Ces gens qui passaient ont laissé leurs traces : collectivités naissantes, terres défrichées pour la culture, mais aussi castors décimés, forêts abattues, paysage marqué par l'exploitation minière... Le Parc, maintenant protégé, retrouve tranquillement un visage plus naturel. Les visiteurs, qui sont plus d'un million par an, exercent de nouvelles pressions avec lesquelles il faut composer. Leur influence croît constamment.

Voilà 5 000 ans : la terre des Algonquins

Bien avant que les Européens ne foulent cette terre, les peuples autochtones qui voyageaient sur les rivières des Outaouais et Gatineau ont probablement parcouru le territoire maintenant occupé par le Parc pour y chasser et pour y cueillir les plantes dont ils se nourrissaient et avec lesquelles ils fabriquaient leurs médicaments.

Du XVIIe siècle au début du XIXe siècle : exploration et traite des fourrures

L'explorateur français Étienne Brûlé a remonté la rivière des Outaouais en 1610. Il a été le premier Français à vivre avec les peuples autochtones.

Après É. Brûlé, sont venus les légendaires " coureurs des bois ", qui ont exploité les trésors de fourrures, surtout de castors, des collines de la Gatineau. Le Parc a été nommé en souvenir de l'un de ces aventuriers, Nicholas de la Gatineau, dit Duplessis, qui a exploré la région vers le milieu du XVIIe siècle à la recherche de nouveaux terrains de piégeage.

Le début du XIXe siècle : période de la colonisation

Les colons ont commencé à s'établir dans les collines de la Gatineau au début du XIXe siècle. Leur souvenir continue de vivre dans les noms de lieux du Parc : Pink, Fortune, Meech, Lusk, Mousseau, entre autres.

Un grand nombre de ces premiers colons étaient des Loyalistes, restés fidèles à la Couronne britannique après 1783, lorsque les treize colonies américaines ont remporté la guerre contre la Grande-Bretagne.

Le sol était peu fertile et bien des fermiers sont partis. Ceux qui sont restés travaillaient sur leur ferme pour nourrir leur famille et dans des camps de bûcherons, pendant l'hiver, pour gagner de l'argent afin de subvenir à leurs besoins.

De 1860 à 1940 : période industrielle

Au XIXe siècle, les pioches et les haches faisaient résonner les collines de la Gatineau. Dans ce qui est aujourd'hui le parc de la Gatineau, il y avait alors des mines de fer, de molybdénite, de phosphate et de mica.

Le minerai de fer des mines Forsyth et Baldwin prenait la route des rivières Gatineau et des Outaouais jusqu'au canal Rideau, pour ensuite se diriger vers le nord des États-Unis
en passant par les Grands Lacs.

Aujourd'hui, les mines ne sont plus exploitées, mais le parc de la Gatineau attire encore les géologues, qui étudient les trésors de roches et de minéraux dans les carrières, les déblais de routes et les affleurements rocheux du Parc.

De 1800 à aujourd'hui : période des bûcherons

Quand les guerres contre Napoléon ont privé la Grande-Bretagne du bois de la région de la mer Baltique, à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, les Britanniques ont puisé dans les ressources forestières de leurs colonies d'Amérique du Nord. Les énormes pins blancs de la vallée des Outaouais et des collines de la Gatineau étaient parfaits pour la construction des mâts des navires de guerre britanniques.

Tout au long du XIXe siècle, les majestueux pins de la vallée des Outaouais ont été coupés et acheminés sur les rivières Gatineau et des Outaouais vers la ville de Québec. Cette page de l'histoire canadienne, haute en couleur, porte la marque des bûcherons irlandais, écossais et canadiens-français, dont les chansons et les légendes font aujourd'hui partie de notre folklore.

L'industrie des pâtes et papier emploie toujours des bûcherons dans la haute Gatineau, à l'est du Parc, mais les billes de bois sont maintenant transportées par camion jusqu'aux usines. Le dernier flottage du bois sur la rivière Gatineau a eu lieu en 1992.

La naissance du Parc

L'idée de la création d'un parc dans les collines de la Gatineau remonte au début du XXe siècle. En 1903, la Commission d'amélioration d'Ottawa propose l'aménagement d'un vaste parc au nord d'Ottawa dans son plan général pour la région. Cette année-là, William Lyon Mackenzie King achète un terrain dans ce secteur. En 1913, la Commission Holt reprend le concept d'un parc national et recommande alors l'acquisition de 30 000 à 40 500 hectares de terrain au nord et à l'ouest d'Ottawa-Hull.

En 1934, la Federal Woodlands Preservation League persuade le gouvernement fédéral d'acquérir 10 000 hectares de terres dans les collines de la Gatineau afin de mettre un terme à la destruction systématique de la forêt. En 1937, la Commission du district fédéral, ayant reçu l'approbation du gouvernement, commence l'acquisition de terrains et achète 16 000 hectares.

À sa mort, en 1950, W. L. Mackenzie King lègue aux Canadiens les 231 hectares qu'il avait achetés au cours de sa vie dans les collines de la Gatineau et où il avait aménagé des jardins et installé des ruines recueillies à différents endroits.

En 1950, M. Jacques Gréber produit un nouveau plan d'aménagement de la région de la capitale nationale et recommande de porter à 33 000 hectares la superficie du Parc qui, par suite du rajustement du plan cadastral, couvre 35 600 hectares en 1960.

Aujourd'hui, la Commission de la capitale nationale gère environ 34 400 des 35 600 hectares qui forment le territoire du Parc.

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Mise à jour : Le mardi 3 janvier 2006
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