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Dans la région de la capitale du Canada, l'escarpement d'Eardley est la ligne de démarcation entre le Bouclier canadien (qui couvre plus de la moitié du pays) et les basses-terres du Saint-Laurent. C'est aussi le milieu naturel le plus riche et le plus fragile du parc de la Gatineau.
L'escarpement d'Eardley est une falaise orientée sud-sud-ouest qui s'élève à environ 300 mètres et profite d'un microclimat chaud et sec tout à fait particulier pour la région. Plusieurs des espèces végétales de ce secteur sont à la limite nord de leur distribution.
Il faut souligner tout particulièrement la présence d'« îlots » abritant à la fois des chênes rouges et des chênes blancs, ce qui est très rare au Québec et n'est pas sans rappeler les forêts du Midwest américain. Ces îlots sont situés dans les secteurs les plus chauds de l'Escarpement et forment un « sous-microclimat ».
Au Québec, c'est sur l'escarpement d'Eardley que l'on dénombre le plus d'espèces de plantes en péril. Ces quelque 40 espèces sont composées surtout de plantes herbacées auxquelles s'ajoutent des arbres, dont le chêne blanc et le genévrier de Virginie. Ce dernier est très rare au Québec et c'est sur l'Escarpement que l'on compte plus de 80 p. 100 de tous les individus répertoriés dans « la belle province ».
Saviez-vous que l'on a déjà observé des bleuets à maturité sur l'Escarpement un 1er juillet? Normalement, dans la région, il faut attendre au début d'août pour en trouver qui soient à point.
Le microclimat de l'Escarpement a également des répercussions sur la faune. C'est ainsi que la très grande majorité des cerfs de Virginie du Parc y passent l'hiver. Ils sont protégés des vents froids du nord et peuvent circuler plus librement car la neige s'y accumule moins et disparaît plus vite au printemps.
L'escarpement d'Eardley est sans contredit le milieu naturel le plus riche du parc de la Gatineau. Par ailleurs, son caractère chaud et sec et ses pentes abruptes en font également le milieu le plus fragile, particulièrement sensible à l'érosion.
Liens connexes
- genévrier de Virginie (pdf 67 Ko)