Commission de la capitale nationale
Canada

Les premiers arrivants

Les premiers peuples sont arrivés dans la région d’Ottawa après la dernière époque glaciaire, il y a quelque 6 500 ans. Ils utilisaient la rivière des Outaouais comme voie de communication entre les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent, et ce jusqu’à tout récemment. On a retrouvé des vestiges des campements des premiers Autochtones dans la région du lac Leamy et à d’autres endroits le long de la rivière des Outaouais.

La patrie des Algonquins

Lors de l’arrivée des Européens, les principaux occupants autochtones de la vallée de l’Outaouais étaient les Algonquins. Pendant l’hiver, ils vivaient en petits groupes de deux ou trois familles, chassant et piégeant. L’été, ils se réunissaient en bandes plus importantes pour chasser, pêcher, cueillir des baies et des racines, et pratiquer l’agriculture sur brûlis. Utilisateurs de canots d’écorce de bouleau et de raquettes, ils apprirent aux nouveaux arrivants français à s’en servir.

Le nom « Ottawa »

Le nom « Ottawa » est d’origine autochtone, mais il existe diverses explications quant à son origine exacte. On pense généralement qu’il s’agit du nom anglicisé d’un peuple autochtone qui vivait à l’ouest d’Ottawa et s’appelait les Outauac, Outaouais ou Outaouit. Comme les Outaouais pratiquaient beaucoup la traite, la rivière des Outaouais a peut-être été appelée ainsi parce que cette tribu l’empruntait ou parce qu’elle menait à elle.

Des intermédiaires dans la traite des fourrures

Après l’arrivée des Européens en Nouvelle-France, les Algonquins devinrent des intermédiaires dans la traite des fourrures. Ils faisaient payer des redevances aux autres commerçants comme les Hurons, qui vivaient près de la baie Géorgienne et descendaient la rivière des Outaouais pour faire du troc avec les Français. Soucieux de préserver leur situation économique avantageuse, les Algonquins tentèrent de décourager les Français d’explorer la rivière des Outaouais et d’entrer en rapport directement avec les Hurons.

L’arrivée des Français

Étienne Brûlé fut, en 1610, le premier Européen à explorer la rivière des Outaouais. Peu après, le célèbre explorateur français Samuel de Champlain emboîta le pas. En 1613, il arriva dans la région actuelle de la capitale et en traça les premières cartes détaillées.

Champlain baptisa plusieurs traits naturels de la région, y compris la chute des Chaudières et les chutes Rideau (ainsi appelées parce qu’elles ressemblent à cette pièce d’étoffe). Par ailleurs, il signala que les Algonquins considéraient la chute des Chaudières, qu’ils appelaient Asticou, comme un endroit sacré et qu’ils faisaient des offrandes de tabac aux esprits qui s’y trouvaient.

En 1615, Champlain fit un autre voyage qui l’amena jusque dans la baie Géorgienne et conclut une alliance directement avec les Hurons. La puissance des Algonquins en tant qu’intermédiaires fut ainsi réduite.

Conflit entre Autochtones — dispersion des Algonquins

Pendant une bonne partie du XVIIIe siècle, la rivière des Outaouais fut la scène d’une lutte entre les Hurons et les Iroquois (alliés des Anglais) pour le contrôle du commerce lucratif des fourrures. Les Algonquins furent pris au milieu de cette guerre et en souffrirent beaucoup. Pendant la même période, leur population fut décimée par la variole que leur avaient transmise les Français. Au milieu de ce siècle, les Algonquins quittèrent la rivière des Outaouais pour s’installer dans des endroits avoisinants comme le lac Barrière, la rivière Désert (Maniwaki) et le lac Golden.
 
Mise à jour : Le lundi 5 décembre 2005
Sécurité et renseignements personnels  Avis importants et non-responsabilité