Commission de la capitale nationale
Canada

Les cours d’eau constituent les traits naturels les plus marquants de la région de la capitale. Au fil des ans, ils ont façonné le paysage et la physionomie des établissements humains. Jadis, ces cours d’eau servaient de voies de communication aux Autochtones et de points d’accès aux territoires de chasse des nomades. Les pionniers les ont exploités comme axes de pénétration en milieu sauvage, puis comme source d’énergie pour les industries naissantes. Aujourd’hui, les cours d’eau de la région de la capitale continuent de fournir de l’énergie hydroélectrique et de modeler l’activité humaine, avec un nouvel accent sur leur valeur panoramique et récréative.

La rivière des Outaouais

La rivière des Outaouais constitue l’axe de la région de la capitale. Principal affluent du fleuve Saint-Laurent, qui se trouve au sud-est, ce cours d’eau prend sa source à 150 kilomètres directement au nord de la région de la capitale, dans les hautes terres du nord-ouest du Québec. Sur la majeure partie de sa longueur, il trace la frontière entre le Québec et l’Ontario et sépare deux importantes masses terrestres (le Bouclier canadien au nord-est et les basses terres du Saint-Laurent au sud-ouest). Empruntée par les Autochtones pour leurs déplacements il y a déjà 6 000 ans, la rivière était aussi le chemin le plus court vers l’ouest pour les commerçants de fourrures qui, du XVIIe au XIXsiècle, ont franchi en canot la distance entre Montréal et les Grands Lacs. En 1832, le canal Rideau est devenu, à son achèvement, le trait d’union direct entre la rivière des Outaouais et les Grands Lacs (lac Ontario). D’une longueur de 1 126 kilomètres, la rivière des Outaouais perd 300 mètres d’altitude depuis sa source jusqu’à sa jonction avec le Saint-Laurent. Dans la partie la plus large de son cours inférieur, 7,4 kilomètres séparent ses deux berges. Elle draine un bassin de 14 761 kilomètres carrés. Son débit par seconde est de 1 982 mètres cubes, soit plus que celui de tous les cours d’eau de l’Angleterre et du pays de Galles réunis.

La rivière Rideau

Affluent de la rivière des Outaouais, la rivière Rideau rejoint cette dernière un peu à l’est du centre-ville d’Ottawa. Le confluent prend la forme d’une chute double de 11 mètres de haut qui forme un rideau, d’où le nom de la rivière. Au XIXe siècle, les industriels ont exploité les chutes pour alimenter leurs usines en énergie. De 1826 à 1832, des ingénieurs militaires britanniques ont aménagé des chenaux, des barrages et des écluses pour relier les tronçons navigables de la rivière et les lacs dont son cours est ponctué. Ils ont raccordé la rivière Rideau à la rivière Cataraqui (près de Kingston, sur le lac Ontario) et ont créé le canal Rideau, qui s’étend sur 202 kilomètres. Un tronçon construit sur 7,8 kilomètres traverse le centre-ville d’Ottawa et descend en pente raide vers la rivière des Outaouais après être passé par une série de huit écluses. L’hiver, on y aménage la patinoire du canal Rideau.

La rivière Gatineau

Du nord, c’est-à-dire de ce vaste massif que l’on appelle le Bouclier canadien, descend la rivière Gatineau. Au XIXsiècle, elle a été transformée en « rivière de drave ». Chaque printemps, jusqu’à bien après le milieu du XXe siècle, les draveurs ont fait rouler les billes de bois dans la rivière pour les laisser porter par les crues printanières vers les scieries, au confluent de la rivière Gatineau et de la rivière des Outaouais. La rivière Gatineau donne aussi accès à un territoire riche en ressources minérales propices à l’exploitation minière.

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Mise à jour : Le lundi 5 décembre 2005
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