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« Un Canada plus vert »

Notes pour une allocution de l'honorable Stéphane Dion, c.p., député, Ministre de l'Environnement du Canada

Ottawa,

15 février 2005

 

L'honorable Stéphane Dion
Allocution de
l'Honorable Stéphane Dion, c.p., député
Ministre de l'Environnement


La version prononcée fait foi

L’environnement est plus que jamais une priorité pour nous les Canadiens. Nous demandons à nos gouvernements d’accroître leurs efforts pour assainir l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons et pour qu’ils protègent mieux la flore et la faune de notre grand pays. Nous voulons qu’ils nous aident à réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’une manière à maîtriser, au cours de ce siècle, notre impact sur le climat.

Nous sommes de plus en plus nombreux à comprendre que cet effort environnemental accru met en jeu non seulement notre qualité de vie, celle de nos enfants et des générations futures, mais aussi la compétitivité même de notre économie. En effet, il nous paraît de plus en plus évident que dans ce siècle qui s’ouvre, les technologies les plus rentables sont très souvent les moins polluantes et les moins gaspilleuses de ressources. On se rend compte que la recherche intensive des méthodes de production plus environnementales fait naître un nouvel entrepreneurship de pointe et un marché très dynamique. On voit bien que nos entreprises doivent répondre à la demande accrue des consommateurs pour des produits salubres et conçus dans un plus grand respect de la nature.

Autrement dit, nous les Canadiens aimons notre nature pour elle-même, pour sa beauté grandiose, mais en même temps, nous nous en soucions pour ce qu’elle nous procure, en termes de qualité de vie et de prospérité économique. Nous savons que l’abondance même de nos richesses naturelles nous incite à tolérer bien des gaspillages. Nous gaspillons notre eau potable puisqu’elle nous semble inépuisable. Nous tardons à utiliser les énergies renouvelables puisque les énergies classiques coûtent moins cher chez nous que dans d’autres pays.

Mais nous sommes déterminés à mettre fin à ce gaspillage et à nous placer à la fine pointe de l’économie durable. De plus, en tant que citoyens d’un pays riche et industrialisé, renfermant une part substantielle des terres émergées et de l’eau douce du monde et bordé par trois océans, nous nous sentons responsables du sort de la planète. Nous voulons que le Canada joue un grand rôle à cet égard.

De ce point de vue, le Protocole de Kyoto, qui demande aux pays signataires de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, n’est pas seulement une exigence écologique visant à atténuer les changements climatiques induits par l’activité humaine. Kyoto est l’occasion de transformer pour le mieux notre économie et notre mode de vie. En effet, dans la recherche des façons les plus pratiques de réduire les émissions de gaz comme le méthane et le C02, nous trouvons une incitation additionnelle pour rendre notre économie moins gaspilleuse, plus efficace et davantage fondée sur les sources d’énergie renouvelable. Nous y puisons aussi une nouvelle motivation pour adopter un mode de vie plus sain et respectueux de la nature.

De tous les pays qui ont ratifié le Protocole de Kyoto, le Canada est celui dont la cible est la plus exigeante. Pays très vaste au climat froid, très industrialisé et qui entend le rester, grand exportateur d’énergie fossile, le Canada émet beaucoup de gaz à effet de serre, deuxième au monde per capita. Mais en même temps, peu de pays rassemblent autant que le nôtre une expertise dans la recherche et l’utilisation d’à peu près toutes les sources possibles d’énergie: le pétrole, le gaz, le charbon, l’hydro-électricité, le vent, la biomasse... À l’égard du changement climatique, le Canada fait partie du problème, il a tout pour faire partie de la solution. Les Canadiens veulent relever ce défi. Ils le veulent pour le bien de la planète, mais aussi parce qu’ils sentent que l’amélioration de leur qualité de vie dépend pour une bonne part de leur capacité à devenir des champions de l’économie durable.

1. De nouvelles mesures pour l’environnement

Aujourd’hui, quelque dix heures avant l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, il me fait plaisir de confirmer que le gouvernement du Canada répondra à cette demande des Canadiens pour un effort accru en matière environnementale. Il l’a déjà fait dans le passé, notamment lorsque, à l’occasion du budget de 2004-2005, il s’est engagé à investir 3,5 milliards de $ pour l’assainissement des sites contaminés. Mais cette année, le gouvernement presse le mouvement comme jamais auparavant afin de mieux protéger notre nature et notre qualité de vie et afin de s’assurer que le Canada soit un pays-phare de l’économie durable. Nous avons besoin d’un projet vert pour le Canada.

Il s’agit d’ajouter aux progrès déjà réalisés ou en cours. Par exemple, les émissions génératrices de smog produites par les nouveaux véhicules seront réduites de 90 pour cent en 2010 en comparaison de l’an 2000. C’est bien, mais il faut faire plus pour purifier notre air; et nous ferons plus.

Déjà, le gouvernement a annoncé deux nouvelles initiatives qui nous feront progresser sur les fronts de la qualité de vie, de l’environnement et de l’économie :

  • le plan pour le Nord conçoit le développement économique du Nord canadien en fonction d’un plus grand respect de son fragile éco-système;

  • le nouveau pacte pour les villes et les communautés leur vaudra à terme 5 milliards de $ tirés de la taxe sur l’essence qu’elles consacreront au transport en commun, aux infrastructures durables, aux aqueducs et égouts ainsi qu’aux systèmes énergétiques dans les collectivités. Ce nouveau pacte sera en soi un plan vert qui va rehausser notre qualité de vie et rendre nos villes et nos communautés plus attrayantes et compétitives.

Le budget que le ministre des Finances, l’honorable Ralph Goodale, rendra public le 23 février prochain, comprendra plusieurs autres mesures qui contribueront fortement à améliorer notre environnement et notre compétitivité dans l’économie durable.

Je ne peux bien sûr vous révéler ces mesures aujourd’hui, mais je peux vous confirmer que leur orientation générale sera bel et bien celle d’une osmose entre l’environnement et l’économie. Telle est la vision que Premier ministre, le très honorable Paul Martin, souhaite pour notre pays. Telle est aussi la volonté, non seulement du Cabinet, mais de tout le caucus libéral.

Une autre orientation générale sera celle du partenariat. Nous mettrons en œuvre les moyens pour mobiliser tout le monde. Nous renforcerons notre relation avec les provinces dans le respect des rôles de chacun. Nous mettrons à contribution l’industrie, les groupes environnementaux et la communauté scientifique. Tous les citoyens seront invités à mettre l’épaule à la roue.

Ainsi, nous allons nous placer dans les meilleures conditions pour commencer à mettre en œuvre plusieurs des engagements du discours du Trône dans le domaine de l’environnement.

2. Un plan renouvelé pour Kyoto

Une pièce maîtresse de ce que nous annoncerons dans les prochaines semaines sera bien sûr le renforcement du plan pour l’atteinte des objectifs de Kyoto. Notre plan de 2002 a lancé des initiatives intéressantes mais il peut être amélioré, ce qui est normal car le changement climatique est un domaine d’action nouveau à propos duquel nous apprenons tous les jours. Il n’est donc pas question de continuer à faire la même chose en plus grand.

Plusieurs des mesures du plan de 2002 vont donner des résultats à moyen terme. Par exemple, un investissement de 75 millions de dollars va mener bientôt à une augmentation considérable de la production d’éthanol au Canada. Il s’en suivra une réduction des gaz à effet de serre d’ici quelques années.

Mais il faut faire plus. Tandis que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter au Canada, nous nous éloignons toujours davantage de notre objectif, soit, pour la période 2008-2012, une réduction de 6 pour cent par rapport au volume d’émissions de 1990.

Le plan amélioré que nous rendrons public bientôt nous placera en position de tenir notre engagement du discours du Trône, c’est-à-dire d’atteindre notre objectif de Kyoto, « selon une stratégie qui donne des résultats de longue durée tout en soutenant une économie forte et prospère ».

Ce plan sera fait de programmes efficaces qui s’agenceront bien ensemble. Surtout, ce plan comportera des cibles à atteindre pour l’industrie, exigeantes mais réalistes et équitables. Il fera appel à des incitatifs fiscaux, il favorisera la canalisation de fonds publics et privés vers des projets d’envergure tels que l’énergie éolienne et les autres énergies renouvelables, la séquestration du C02, le charbon épuré et les lignes de transmission électrique est-ouest. De plus, le plan accélèrera la commercialisation des technologies environnementales les plus performantes et il recourra aux mécanismes du marché afin de faire apparaître les solutions les plus efficaces.

Pour l’essentiel, le plan se déroulera sur le territoire canadien. Il mènera à des transformations en profondeur au Canada, pour le bien de notre économie comme de notre environnement. Notre mode de vie deviendra moins gaspilleur, notre industrie sera plus économe et moins énergivore tandis que nos technologies propres prendront un nouvel élan dans tous les secteurs. Notre effort soutenu pour réduire les gaz à effet de serre nous vaudra aussi des avantages indirects du point de vue environnemental : telles une baisse du smog et des émissions de mercure, une meilleure gestion des déchets, une amélioration de la biodiversité et de la santé des écosystèmes.

Mais en plus de cette action au Canada, notre plan recourra aussi aux systèmes d’échange d’émissions prévus par le Protocole de Kyoto, un système qui encourage les réductions au moindre coût peu importe où elles se produisent. Nous atteindrons notre cible en partie en échangeant des permis d’émission avec d’autres pays du monde.

Cependant, notre plan exclura très clairement tout achat d’émission qui n’aurait aucun effet sur la réduction des gaz à effet de serre. Seuls les achats de crédits verts seront reconnus, ceux correspondant à de réelles réductions de gaz à effet de serre. En fait, notre recours au marché international des crédits d’émission sera conçu de façon à procurer au Canada, là encore, des avantages économiques et environnementaux.

Du point de vue de l’économie, le Canada en profitera pour développer et déployer dans différents endroits du monde son savoir-faire dans le domaine des technologies et des services environnementaux. Il saisira cette occasion pour conquérir de nouvelles parts de marché dans les nouvelles économies émergentes et les économies en transition. Et comme le marché international des émissions de gaz à effet de serre est appelé à prendre beaucoup d’ampleur au fil des années, les Canadiens et leurs entreprises ont intérêt à apprendre dès maintenant les meilleures façons d’y réussir.

Du point de vue de l’environnement, en contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre ailleurs dans le monde, le Canada aide la planète mais il s’aide aussi lui-même. Ainsi, une grande partie des émissions de mercure qui menacent notre santé et notre environnement nous vient de par-delà le Pacifique, de l’Inde et de la Chine. En aidant ces pays à développer des centrales au charbon plus propres, nous nous aidons nous-mêmes. De plus, nous pouvons profiter de l’occasion pour amener ces pays à considérer les avantages d’une participation de plain-pied à l’effort international de réduction des gaz à effet de serre.

Conclusion

Voilà la présentation que je tenais à faire aujourd’hui, non pas du projet vert pour le Canada, mais de l’approche ou de la philosophie qui l’inspirent.

Le projet vert et le plan amélioré de Kyoto seront rendus publics prochainement. Il me tarde d’en discuter tous les détails avec les Canadiens. Et surtout, j’ai hâte de les mettre en œuvre, en collégialité avec tous mes collègues du gouvernement.

Nous avons besoin aujourd’hui de ce projet vert et de ce plan pour Kyoto, pour la conservation de nos milieux naturels, pour notre qualité de vie et celle des générations futures, et aussi pour que le Canada soit à l’avant-garde de la nouvelle révolution industrielle, celle de l’économie durable.


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