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Service canadien de la faune

Pleins feux sur le Service canadien de la faune

Table des matières

Pour un grand nombre d'entre nous, les espèces sauvages du Canada évoquent des images puissantes qui aident à définir l'essence même de notre pays. Comme le dit si bien C.H. Clarke, un conservationniste canadien de renom, « si notre terre perdait ses castors, ses caribous, ses huarts, ses loups... nous aurions perdu notre âme ».

Nous partageons nos terres, notre eau et notre air avec les espèces sauvages, mais ce partage n'est pas toujours harmonieux. Les changements d'origine humaine ou provenant d'autres sources que subit l'environnement se répercutent sur les espèces sauvages et, finalement, sur nous-mêmes. Pratiquer la conservation des espèces sauvages, c'est protéger notre propre espèce.

Procédure de baguage d'oiseaux - Photo du SCF

Le Service canadien de la faune (SCF), une composante d'Environnement Canada, s'occupe des questions reliées aux espèces sauvages qui relèvent du gouvernement fédéral. Ses responsabilités incluent la protection et la gestion des oiseaux migrateurs, des habitats d'importance nationale et des espèces en péril ainsi que d'autres travaux reliés à des questions fauniques ayant une portée nationale et internationale. Le SCF est aussi reconnu pour ses recherches dans de nombreux domaines de la biologie des espèces sauvages.

En 1997, le Service canadien de la faune (anciennement le Service fédéral de la faune) a célébré son cinquantième anniversaire en tant qu'organisme fédéral responsable de la conservation des espèces sauvages canadiennes.

Bref historique

Au début du siècle, les populations d'oiseaux migrateurs ont connu une diminution marquée, particulièrement dans l'Est de l'Amérique du Nord. Une des victimes, la Tourte voyageuse, était en plein épanouissement dans les années 1880, mais elle a disparu après une chasse intensive. La dernière Tourte voyageuse est morte en captivité en 1914.

Comme les États américains et les provinces canadiennes partageaient la responsabilité de la diminution du nombre d'oiseaux migrateurs, le Canada et les États-Unis devaient s'entendre pour réglementer la chasse et mettre en oeuvre des programmes de conservation. En 1916, ces deux pays ont donc signé la Convention concernant les oiseaux migrateurs et, l'année suivante, le Parlement a adopté la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs confiant au gouvernement fédéral la responsabilité de la gestion de certaines espèces d'oiseaux migrateurs. En 1947, le Service fédéral de la faune a été créé pour regrouper des fonctionnaires responsables de la conservation des oiseaux et des mammifères terrestres.

Des Bécasseaux sanderling sur la plage - Photo du SCF

Vers la fin des années 1960, il est devenu évident que le gouvernement fédéral devait intervenir dans de nombreuses autres questions, par exemple, la gestion des mammifères qui traversent les frontières internationales et le grave problème des espèces menacées de disparition. La loi que l'on connaît maintenant sous le nom de Loi sur les espèces sauvages du Canada a été adoptée en 1973; elle permettait au gouvernement fédéral de mener des recherches sur les espèces sauvages et d'entreprendre avec les provinces toute une gamme d'activités de conservation et d'interprétation pour « tous les animaux non domestiques ou leurs habitats ».

Les activités en cours

La conservation des oiseaux migrateurs

Le SCF fait des recherches sur une grande variété de sujets reliés aux espèces sauvages, surtout sur les oiseaux migrateurs. Ces recherches fournissent les éléments scientifiques de base justifiant les activités de conservation.

Pour assurer le maintien des populations de sauvagine à un niveau optimal, le SCF effectue divers relevés sur le terrain en collaboration avec le U.S. Fish and Wildlife Service et d'autres organismes. Les chasseurs participent également à ces relevés en répondant à un questionnaire sur leurs prises et en faisant parvenir au SCF les ailes des canards et les queues des oies ou des bernaches qu'ils ont abattus. L'examen des ailes et des queues permet aux biologistes de déterminer l'âge et le nombre d'oiseaux de chaque espèce abattus pendant une saison donnée.

Depuis 1968, le SCF coordonne un relevé national annuel des oiseaux nicheurs non considérés comme gibier, notamment des oiseaux chanteurs. Tous les mois de juin, des bénévoles dénombrent, tôt le matin, les oiseaux reproducteurs présents le long de parcours prédéfinis. Les changements annuels dans le nombre d'oiseaux et les tendances à long terme des populations constituent des indicateurs utiles des modifications survenues dans le milieu naturel.

Lorsque des marées noires se produisent dans les habitats côtiers, leurs effets sur les oiseaux de mer peuvent être dévastateurs. Dans l'Arctique, où de nombreuses espèces se reproduisent, l'augmentation du nombre de projets et les activités plus nombreuses au large menacent les populations d'oiseaux de mer. Le SCF recueille des données sur le nombre et la répartition des oiseaux dans les aires de nidification et en mer, et dresse des cartes indiquant les aires vulnérables.

Le programme de conservation des oiseaux migrateurs le plus ambitieux jamais mis en oeuvre est le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (PNAGS). Ce projet canado-américain de 1,5 milliard de dollars vise la protection et la mise en valeur des habitats de terres humides de l'Amérique du Nord en entier. La sauvagine constitue le groupe d'oiseaux migrateurs le plus important sur le plan économique, mais elle connaît partout une diminution marquée. Le but du PNAGS est de rétablir les populations de canards, de cygnes, d'oies et de bernaches à leur niveau des années 1970.

La conservation d'autres espèces sauvages

Image d'un Caribou - Photo du SCF

Les caribous, comme ceux des hardes Porcupine et Beverly-Kaminuriak, traversent les limites provinciales et territoriales, ainsi que les frontières internationales au cours de leur migration. Le SCF fait partie d'un comité international de gestion chargé de veiller au bien-être des diverses hardes de caribous en fournissant des connaissances spécialisées en matière de recherche et de conservation.

Les espèces en péril

Le Service canadien de la faune joue un rôle de premier plan dans la protection des espèces en péril. Il a élaboré et fait adopter la Loi sur les espèces en péril (LEP). Entrée en vigueur en 2003, cette loi protège les espèces et leur habitat essentiel de la disparition, et assure leur rétablissement. Le SCF est aussi membre fondateur du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) qui évalue le statut des espèces en péril au Canada. La Liste des espèces en péril citée dans la LEP s'inspire des désignations du COSEPAC. De plus, le SCF participe activement au programme national de Rétablissement des espèces canadiennes en péril (RESCAPÉ), qui réunit tous les organismes et groupes canadiens intéressés au rétablissement des espèces une fois que leur statut a été établi. Il prend part aux programmes de rétablissement d'espèces, comme la Grue blanche, le Faucon pèlerin, le Pluvier siffleur, le bison des bois et le renard véloce. Ces programmes vont de l'élevage d'animaux en captivité et de leur réintroduction dans la nature jusqu'à la surveillance attentive de l'accès des humains à l'habitat naturel des espèces visées et des activités humaines dans l'habitat en question.

Les programmes internationaux

En plus de collaborer à divers programmes avec les États-Unis, le SCF participe à de nombreuses activités internationales, dont des projets de gestion des ressources fauniques partagées, comme les Petites Oies des neiges, qui passent l'été en Russie et l'hiver au Canada, près de Vancouver.

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) réglemente le commerce de plus de 15 000 espèces de faune et de flore sauvages, de leurs parties et dérivés, en vue de les protéger. Le Canada a signé la CITES, et le SCF est responsable de l'administration de cette convention au Canada.

Parmi les autres activités internationales du SCF, mentionnons le Programme Amérique latine (PAL) et le Réseau de réserves pour les oiseaux de rivage de l'hémisphère occidental (RRORHO), qui se concentrent sur les oiseaux migrateurs communs aux deux continents américains. En renforçant ses liens avec les pays de l'Amérique latine, le SCF peut partager ses connaissances spécialisées en matière de recherche et de conservation des oiseaux migrateurs et de leurs habitats.

Image d'un Ours blanc - Photo du SCF

Le Canada est l'un des cinq pays où l'on trouve des ours blancs. Grâce à ses recherches sur la longévité et l'alimentation des ours et sur leurs habitudes de reproduction et de vie dans les tanières, le SCF contribue à l'estimation du nombre des populations d'ours blancs et de leurs besoins écologiques. Une entente internationale de conservation conclue avec les États-Unis, la Russie, la Norvège et le Danemark prévoit l'échange de l'information et la mise en oeuvre de recherches conjointes sur cet animal majestueux.

Entrée en vigueur en 1975, la Convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau, ou la Convention de Ramsar* (du nom de la ville iranienne où elle a été élaborée), prévoit la désignation et la protection des zones humides d'importance internationale. Le Canada a signé la Convention en 1981, et c'est la Réserve nationale de faune du Cap Tourmente, au Québec, qui est devenue la première zone humide canadienne d'importance internationale. Depuis, 35 autres sites canadiens couvrant 13 000 000 d'hectares ont été désignés, ce qui représente, de loin, la plus grande superficie désignée par un pays signataire.

La conservation des habitats fauniques

Les espèces sauvages fréquentent des habitats qui sont essentiels également à l'agriculture, à la foresterie et à d'autres secteurs aux intérêts concurrentiels. Afin de tenir compte de tous les besoins, le SCF collabore avec différents groupes et organismes en vue de réduire l'impact des activités humaines sur les habitats fauniques essentiels. Le SCF intervient directement en créant et en gérant les réserves nationales de faune et les refuges d'oiseaux migrateurs. On compte plus de 140 de ces refuges au pays. Le PNAGS est un autre programme important de protection des habitats.

Le SCF mène des études sur les incidences environnementales des projets d'aménagement de grande envergure sur les habitats fauniques. Un grand nombre de ces études sont réalisées dans le Nord, où les effets de l'exploitation des ressources commencent tout juste à se faire sentir. À défaut d'une planification soignée, ces grands projets pourraient endommager l'écosystème de façon permanente.

Le SCF fournit aussi des conseils sur des projets, tels que la planification du tracé des routes et des pipelines en vue d'épargner les habitats. Dans la vallée du Saint-Laurent, les biologistes étudient les effets de la perturbation du littoral sur les populations d'oiseaux. D'autres activités industrielles, comme les aménagements hydroélectriques dans la région de la baie James et le projet d'une centrale marémotrice dans la baie de Fundy, ont démontré que les aires d'alimentation et de repos indispensables aux oiseaux de rivage devaient faire l'objet d'études.

Les effets des polluants sur les espèces sauvages

Les Canadiennes et les Canadiens ne connaissent que trop bien les dangers posés par les pesticides et les précipitations acides. Le fait que cette menace soit tout aussi grave pour les espèces sauvages n'a rien d'étonnant. La contamination des populations animales par les produits chimiques fournit un indice utile de l'état général de l'environnement. C'est pourquoi les biologistes des espèces sauvages surveillent les effets des produits chimiques toxiques pénétrant dans l'environnement par l'intermédiaire des activités humaines, telles que l'agriculture, les industries, la foresterie et l'urbanisation.

Le SCF a démontré que le succès de la reproduction d'oiseaux piscivores a été réduit en raison de la contamination des Grands Lacs par des produits chimiques toxiques. En étudiant les aires d'alimentation et les habitudes alimentaires d'espèces comme le Goéland argenté, les chercheurs peuvent déterminer les endroits où les polluants s'accumulent et obtenir rapidement des indices sur les problèmes touchant un écosystème donné.

Les pesticides sont largement utilisés en agriculture et en foresterie. Le SCF étudie leurs effets sur les espèces sauvages et fournit des conseils à l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire quant à leur homologation et utilisation.

Les études en cours sur les répercussions du transport à distance des polluants atmosphériques sur les espèces sauvages ont trait aux effets des précipitations acides sur la sauvagine dans l'Est du Canada et sur les retombées socio-économiques qui s'ensuivent.

Partenaires dans la conservation des espèces sauvages

Le SCF participe à toute une gamme d'activités de conservation, de recherche sur les espèces sauvages et de sensibilisation du public. Toutes les Canadiennes et tous les Canadiens ont une responsabilité à assumer quant à l'intendance vis-à-vis les espèces sauvages. Nous vous invitons donc, comme groupe ou comme particulier, à collaborer avec nous pour faire en sorte que les populations d'espèces sauvages soient saines et abondantes pour le bénéfice des générations actuelles et à venir.

Laboratoire d'analyse de traces de métaux - Photo du SCF Laboratoire de dépistage biologique - Photo du SCF

* Sites en anglais seulement.