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La conservation des espèces transfrontalières

Un partenariat entre le Canada et les États-Unis

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Cadre de coopération entre les É.-U. et le Canada

En avril 1997, les gouvernements du Canada et des É.-U. ont signé un Cadre de coopération visant à déterminer quelles sont les espèces en péril communes et à les rétablir. L'objectif de ce cadre, appelé officiellement « Cadre de coopération entre le U.S. Department of the Interior et Environnement Canada pour la protection et le rétablissement des espèces sauvages en péril », est d'empêcher les populations d'espèces sauvages que les États-Unis et le Canada se partagent de disparaître en conséquence de l'activité humaine, par la conservation des populations d'espèces sauvages et des écosystèmes dont elles dépendent (voir le cadre de coopération).

Table des matières

© Ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux du Canada en collaboration avec le U.S. Department of the Interior, Fish and Wildlife Service/2001
ISBN: 0-662-85868-9


Introduction

Les espèces sauvages ne connaissent pas de frontières. De nombreuses espèces habitent des régions écologiques qui s'étendent au-delà des frontières politiques. Le Canada et les États-Unis se partagent plusieurs régions écologiques : des forêts, des chaînes de montagnes, les plaines côtières, les Grandes Plaines, les Grands Lacs et la toundra arctique. Un grand nombre d'espèces sauvages, de la platanthère blanchâtre de l'Ouest à l'ours grizzli, se trouvent dans les deux pays ou migrent de l'un à l'autre. Certaines de ces espèces sont menacées de disparition et ont un besoin urgent d'aide. Afin d'aider ces espèces, les deux pays ont signé un cadre de coopération pour la protection des espèces en péril communes (voir le cadre de coopération).

La liste américaine comprend les espèces désignées par le U.S. Fish and Wildlife Service (USFWS) et le National Marine Fisheries Service comme étant menacées ou en voie de disparition en vertu de la Endangered Species Act. Aux États-Unis, 33 espèces animales et végétales inscrites sur cette liste existent aussi au Canada (voir le tableau).1

La liste canadienne comprend les espèces qui ont été désignées comme étant en péril à l'échelle nationale par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), un organisme scientifique indépendant composé de représentants d'organismes fédéraux, provinciaux, territoriaux et du secteur privé, ainsi que des experts indépendants. Au Canada, 125 espèces animales et végétales inscrites sur cette liste existent aussi aux États-Unis (voir le tableau).1

Des efforts conjoints de conservation entre les États-Unis et le Canada sont déjà en cours. Les dix exemples présentés dans les pages suivantes montrent comment des efforts binationaux peuvent améliorer les chances de survie et de rétalissement d'une espèce. Les biologistes américains et canadiens partagent la recherche, coordonnent la protection des habitats, s'aident à effectuer des activités de protection des espèces sur le terrain et réalisent des efforts conjoints de réintroduction.

Par exemple, sur la Côte du Pacifique, des spécialistes de la Colomnie-Britannique, de la Californie, de l'Oregon et de l'État de Washington élaborent un protocole de relevés afin de repérer l'habitat du très discret Guillemot marbré. Dans les Grandes Plaines du Manitoba, du Minnesota et du Dakota du Nord, les spécialistes s'échangent des méthodes pour conclure des ententes de gestion volontaire avec les propriétaires fonciers dans les régions habitées par la platanthère blanchâtre de l'Ouest. Dans la région des Grands Lacs, des scientifiques effectuent des consultations publiques qui, espèrent-ils, aideront à rétablir l'habitat de la couleuvre d'eau du lac Érié. Sur la Côte de l'Atlantique, des biologistes coordonnent un échange régulier de spécialistes afin d'améliorer l'habitat du Pluvier siffleur.

Des biologistes réintroduisent également des espèces sauvages dans certains de leurs anciens habitats. Depuis la fin des années 1960, des spécialistes américains et canadiens élèvent des Grues blanches en captivité et les réintroduisent dans la nature, empêchant ainsi la disparition de cette espèce. Au début des années 1980, les États-Unis ont commencé à envoyer des renards véloces au Canada pour contribuer au rétablissement d'une population sauvage en Alberta et en Saskatchewan. À la fin des années 1980, le Canada a envoyé des caribous des bois aux États-Unis afin d'augmenter le nombre d'individus d'un reste de troupeau dans les montagnes Selkirk de l'Idaho et de l'État de Washington. Le Canada a également expédié des ours grizzlis au Montana pour augmenter leur abondance dans les montagnes Cabinet. Dans la forêt carolienne de l'Ontario, des biologistes de la faune cherchent comment réintroduire le papillon mélissa bleu dans la nature en utilisant des reproducteurs de l'Ohio. Des scientifiques canadiens élèvent aussi des putois d'Amérique en captivité dans le but de les réintroduire dans les États de l'Ouest des É.-U.

La mise en uvre du cadre incombe au U.S. Fish and Wildlife Service et au Service canadien de la faune. Des représentants des deux organismes se rencontrent régulièrement afin de planifier des stratégies pour la protection des espèces communes. Les biologistes ont dressé des listes d'espèces préoccupantes pour les deux pays afin de déterminer lesquelles sont prioritaires quant aux initiatives conjointes. Il faut espérer que cet accord fortifiera les initiatives de rétablissement pour les espèces en péril communes au Canada et aux É.-U.

1 Étant donné que les compétences du U.S. Fish and Wildlife Service et du Service canadien de la faune diffèrent, le cadre de coopération ne prend pas actuellement en considération les questions entourant les mammifères marins, les poissons et les tortues de mer.