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INFOS SAINT-LAURENT
On rencontre le Phragmite commun (Phragmites australis*) partout dans le monde, à l’exception de l'Antarctique. Au Québec, on peut le voir maintenant de l’Abitibi jusqu’en Gaspésie. Jusqu’à la fin des années 1950, sa distribution était plutôt clairsemée au Québec, mais depuis les années 1970, le phragmite semble en pleine expansion dans le sud-ouest du Québec, notamment dans les milieux humides.
De façon générale, cette plante de la famille des Graminées occupe les lieux ouverts, privilégiant les sols humides comme les marais, les rivages et les fossés. Sa propagation par fragments de rhizome dont la croissance est abondante favorise l’envahissement rapide de cette plante sur les sols remaniés. Le Phragmite commun s’adapte facilement aux périodes d’inondation et d’assèchement et tolère de grands écarts de température. Par conséquent, cette plante envahissante est très agressive et très résistante. L’invasion des phragmites entraîne l’appauvrissement de la diversité biologique tant de la flore que de la faune. Bien que cette problématique soit reconnue, peu d’études permettent jusqu'à maintenant de déterminer précisément l’abondance et la répartition des phragmites dans les milieux humides. Cependant, les travaux menés au Centre Saint-Laurent révèlent que les phragmites sont de plus en plus abondants dans les Grandes battures Tailhandier dans la région des îles de Boucherville, à l’est de Montréal.
L’étude portant sur l’évolution de la répartition des phragmites dans une partie des Grandes battures Tailhandier montre que...
Des travaux au CSL se poursuivent afin de contribuer, au moyen de la télédétection, à l’instauration d’un programme de suivi de la végétation des milieux humides du fleuve Saint-Laurent et plus particulièrement à l’étude des espèces envahissantes Phragmites australis et Lythrum salicaria. *Nomenclature tirée de Frère Marie-Victorin. 1995. Flore laurentienne. 3e éd., mise à jour et annotée par Luc brouillet et Isabelle Goulet.
Delisle F., C. Lavoie, M. Jean et G. Létourneau . 2003. « Reconstructing the spread of invasive plants: Taking into account biases associated with herbarium specimens ». Journal of Biogeography, 30 : 1033-1042. Hudon, Christiane. 1997. « Impact of water level fluctuations on St. Lawrence River aquatic vegetation ». Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Science, 54 : 2853-2865. Hudon, C., P. Gagnon et M. Jean . 2005. « Hydrological factors controlling the spread of common reed (Phragmites australis) in the St. Lawrence River (Québec, Canada) » . Écoscience 12 : 347-57. Jetté, Isabelle. 2000. « Évaluation et cartographie de la répartition de Phragmites australis sur les Grandes battures Tailhandier dans les îles de Boucherville par photo-interprétation multidate (1980-1999) ». Rapport de baccalauréat déposé au Département de géographie et télédétection, Université de Sherbrooke. Lavoie C., M. Jean, F. Delisle et G. Létourneau . 2003. « Exotic plant species of the St. Lawrence River wetlands: A spatial and historical analysis ». Journal of Biogeography, 30 : 537-549.
Implication des collectivités dans le suivi des espèces végétales envahissantes du lac Saint-Pierre Suivi de la végétation des milieux humides
Bouchard, C. J., R. Néron et L. Guay. 1999. « Fiches descriptives des mauvaises herbes du Québec ». Guide d'identification des mauvaises herbes du Québec. Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ), Centre ARICO.** |
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