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INFOS SAINT-LAURENT



Les débits du Saint-Laurent et de ses principaux affluents

Entre Cornwall et Baie-Comeau, le débit moyen annuel (moyenne historique) du Saint-Laurent passe de 7800 m3/s à 16 800 m3/s grâce à la contribution de ses principaux tributaires, dont les rivières des Outaouais, Saguenay, Manicouagan, Saint-Maurice et aux Outardes.

Le Saint-Laurent et ses principaux affluents – Débits moyens annuels historiques

Carte des débits moyens annuels du Saint-Laurent et de ses principaux affluentsCarte partie BCarte partie A


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Le contrôle des débits par des barrages et des ouvrages régulateurs

Le Saint-Laurent forme avec les Grands Lacs un seul système hydrologique, où tout changement de niveau (ou de débit) se fait sentir vers l’aval. L’équilibre de ce système dépend des quantités d’eau qui entrent et de celles qui en sortent. Cet équilibre change d’une saison à l’autre et sur de très longues périodes, voire sur des siècles.

Centrales hydroélectriques et ouvrages de régulation
en amont de Montréal

Carte des centrales hydroélectriques des ouvrages de régulation

Plusieurs ouvrages de régulation modifient le régime naturel du bassin Grands Lacs–Saint-Laurent. En amont du lac Saint-François, trois barrages importants, soit Moses-Saunders, Long-Sault et Iroquois, régularisent les débits du fleuve. Les centrales de Beauharnois et Les Cèdres jouent le même rôle en aval, à la sortie du lac Saint-François.

La régularisation des débits en amont a entraîné une diminution des amplitudes annuelles des niveaux d’eau entre Cornwall et Montréal. Au lac Saint-François, les variations interannuelles pouvaient atteindre près de 50 cm avant l’aménagement des ouvrages de régulation au cours des années 1960. Aujourd’hui, elles ne dépassent pas 15 cm (Loiselle et al., 1997). De façon générale, on assiste à des crues écrêtées et à des étiages moins prononcés au lac Saint-François.

Le lac Saint-Louis, qui reçoit les eaux provenant des Grands Lacs et de la rivière des Outaouais, présente des niveaux et des débits fortement influencés par les crues de la rivière des Outaouais. Le débit de la rivière des Outaouais varie entre des extrêmes saisonniers de 306 m3/s en période d’étiage et de 8190 m3/s en période de crue (Bergeron, 1995, cité dans CSL, 1996).

D’autres facteurs influencent localement les niveaux d’eau et le débit du Saint-Laurent : précipitations, évaporation, ruissellement, embâcles de glace, présence d’herbiers denses, marées, vents, etc. Les niveaux d’eau de l’estuaire et du golfe sont principalement influencés par les vents forts et les grandes marées, et les variations interannuelles y sont faibles.

Les variations des niveaux d’eau ne sont pas mauvaises en soi, puisque les animaux et les plantes peuvent s’y adapter dans une certaine mesure. Par contre, les niveaux extrêmes et prolongés causent certains impacts. La disparition de la végétation favorise en général l’érosion des rives et leur exposition aux vagues et aux courants. Les hauts niveaux d’eau sont d’ailleurs, en partie, responsables de la disparition de plusieurs hectares de forêts de grande valeur écologique sur les rives des lacs Saint-Louis et Saint-François (Voir Quels sont les effets des fluctuations extrêmes ou prolongées des niveaux d'eau du Saint-Laurent sur les composantes du milieu et les usages ?).


Des niveaux d’eau sous l’égide d’une entente bilatérale

La Commission mixte internationale (CMI), un organisme bilatéral, est responsable de l’application du Traité des eaux limitrophes de 1909 pour aider les États-Unis et le Canada à éviter et à résoudre les conflits relatifs à l’utilisation des eaux qu’ils partagent. En vertu du Traité, la CMI approuve certains projets qui influent sur les niveaux et les débits d’eaux limitrophes.

Dans le tronçon du fleuve situé entre Cornwall et Montréal, le débit du Saint-Laurent ne suit pas une courbe de variation saisonnière naturelle, puisque les apports en provenance des Grands Lacs sont soumis à un plan de régulation (Plan 1958-D) déterminé par le Conseil international de contrôle du fleuve Saint-Laurent. Cet organisme, instauré par la CMI en 1952, a pour fonction de gérer les niveaux des lacs Ontario et Saint-François et de maintenir un niveau minimal garanti dans le port de Montréal. Le plan possède un certain nombre de restrictions concernant les débits pour protéger les différents intérêts dans le fleuve Saint-Laurent qui pourraient être affectés par des débits ou niveaux extrêmes. Ces restrictions font état de débits adéquats pour la production d'électricité, de profondeurs minimales pour la navigation et d'une protection contre les inondations le long du fleuve.

Dans le cadre du programme Impacts des fluctuations du niveau et du débit du Saint-Laurent, le CSL collabore à des travaux de recherche en vue d’améliorer le plan de régulation. L’application de critères additionnels est envisagée, afin de favoriser la préservation des écosystèmes naturels tout en tenant compte des intérêts des riverains et des utilisateurs tels que les armateurs, les plaisanciers et les producteurs d’électricité.

Documentation

Centre Saint-Laurent – CSL. 1996. Rapport-synthèse sur l’état du Saint-Laurent. Volume 1 : L’écosystème du Saint-Laurent. Environnement Canada – Région du Québec, Conservation de l’environnement – et Éditions MultiMondes, Montréal. Coll. « BILAN Saint-Laurent ».

Gingras, D. 1997. Capsule-éclair 4 : Le Saint-Laurent et ses principaux affluents  – Débits moyens annuels. Capsules-éclair sur l'état du Saint-Laurent : Le fleuve... en bref. Environnement Canada – Région du Québec, Conservation de l'environnement, Centre Saint-Laurent.

Loiselle, C., G.R. Fortin, S. Lorrain et M. Pelletier. 1997. Le Saint-Laurent : Dynamique et contamination des sédiments. Environnement Canada – Région du Québec, Conservation de l’environnement, Centre Saint-Laurent. Coll. « BILAN Saint-Laurent ».

Ministère de l'Environnement et de la Faune du Québec. 1997. Annuaire hydrologique 1994-1995.  Direction du milieu hydrique.


Liens pertinents

Service des données sur le milieu marin*

Niveaux d’eau et les Grands Lacs*

L’Atlas du Canada : Niveaux d’eau actuels*

Suivi hydrologique de différentes stations hydrométriques

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