|
||||||||||||||||||||||||||||||||
INFOS SAINT-LAURENT
Lorsqu’il est question des rejets urbains, on pense généralement aux impacts environnementaux négatifs qui en découlent. Par exemple, l’enrichissement d’un milieu aquatique par certains nutriments contenus dans les eaux usées peut provoquer une prolifération d’algues et, ultimement, l’eutrophisation du milieu. Or, selon les résultats d’une étude réalisée par le Centre Saint-Laurent en collaboration avec des chercheurs de l’Université McGill, les rejets urbains peuvent également représenter une ressource alimentaire pour les organismes aquatiques.
L’enrichissement par les effluents entraîne une augmentation générale de la production de biomasse animale, qui est cinq fois plus élevée dans les sites situés à l'intérieur du panache de dispersion que dans les sites de référence. Par conséquent, on assiste à un accroissement de la production des poissons, qui varie selon qu’ils consomment des algues et des détritus (1,3 à 4,4 fois plus), des invertébrés (1,7 à 10 fois plus) ou des poissons (11 à 73 fois plus). Ce phénomène nécessite toutefois une capacité de dilution importante du milieu récepteur afin de conserver suffisamment d’oxygène dissous, élément essentiel à la vie aquatique. Ainsi, le tronçon fluvial du Saint-Laurent présente des caractéristiques hydrodynamiques favorables (fort débit et brassage vertical suffisant) qui permettent une dilution et une oxygénation adéquates des rejets dont profitent les organismes aquatiques.
deBruyn, A.M.H., D.J. Marcogliese et J.B. Rasmussen. 2003. « The role of sewage in a large river food web ». Journal canadien des sciences halieutiques et aquatiques, 60 (11) : 1332-1344. |
||||||||||||||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||||||||||||||