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INFOS SAINT-LAURENT
Les niveaux d’eau et l’eau potable Christiane Hudon détient un doctorat en biologie marine de l’Université Laval (1982). Chercheur scientifique au Centre Saint-Laurent d’Environnement Canada depuis 1993, Mme Hudon est spécialiste de l’écologie des plantes aquatiques. Elle a démarré et coordonné le programme d’étude des impacts des variations des niveaux d’eau du Saint-Laurent sur les écosystèmes, programme qui regroupe une vingtaine de scientifiques. Elle a aussi été co-présidente, pour le Canada, du Groupe de travail technique sur l’environnement de l'Étude internationale sur le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent de la Commission mixte internationale (CMI). L'eau potable Dans la grande région montréalaise, 16 stations de filtration municipales produisent l’eau potable pour 2,1 millions de personnes. En conditions de bas niveaux d’eau, on peut observer…
Les problèmes d’approvisionnement en eau potable liés aux niveaux d’eau Un inventaire a révélé que huit stations de filtration sur 16 sont vulnérables aux baisses de niveaux relativement au fonctionnement de leur prise d’eau potable. De même, la moitié des stations sont susceptibles d’éprouver des problèmes liés aux odeurs et au goût de l’eau. Enfin, cinq de ces 16 stations sont vulnérables aux variations des apports des tributaires, lesquels influencent la qualité de l’eau brute à traiter.
Source : École Polytechnique, 2003. * Ce chiffre exclut Montréal (usines Charles-J.-Des Baillets et Atwater 1,5 million de personnes), qui a effectué des travaux en 2003 pour régler ce problème.
La qualité de l'eau brute
La qualité de l’eau brute varie selon l’origine des masses d’eau. Ainsi, l’eau provenant du lac Ontario ne nécessite qu’un traitement minimal pour la rendre potable, alors que l’eau provenant des tributaires est plus coûteuse à traiter, particulièrement en période de fort débit, lorsque les teneurs en particules et en substances colorées sont plus élevées.
La température de l'eau Les teneurs élevées en éléments nutritifs (azote et phosphore) favorisent la prolifération d’algues et de plantes aquatiques, particulièrement lorsqu’il y a une hausse de l’ensoleillement et de la température de l’eau. La température moyenne annuelle de l’eau à l’entrée des stations de filtration s’est accrue de 2 °C entre 1970 et 2001. Les années de bas niveau coïncident avec des températures de l’eau plus élevées. La clarté de l'eau
La floraison d'algues
Lorsque les conditions environnementales sont propices à leur croissance, les algues microscopiques peuvent proliférer au point de colmater les filtres des usines de filtration, comme ce fut le cas à Montréal en novembre 1955.
Même si l’abondance des algues en suspension dans l’eau est plus faible en conditions de bas niveaux d’eau (1995), comparativement aux conditions de niveaux d’eau moyens (1994), la proportion d’espèces d’algues potentiellement problématiques, telles que les chlorophycées et les cyanobactéries, augmente.
La décomposition des algues et des plantes aquatiques La décomposition des algues et des plantes aquatiques contribue à l’apparition de goûts et d’odeurs de terre dans l’eau potable, en raison de la production de molécules organiques volatiles. Or, l’élimination de ce problème nécessite un traitement de l’eau additionnel et des coûts supplémentaires.
Les Moules zébrées colonisent les substrats immergés dont les prises d’eau potable, parfois au point de nuire à leur bon fonctionnement. Les conditions de bas niveaux d’eau favorisent un taux de fixation plus élevé des Moules zébrées, ce qui accroît le risque de colmatage des prises d’eau.
En résumé Les changements climatiques pourraient avoir peu (vert) à beaucoup (orange) d’effets sur les différentes facettes de l’approvisionnement en eau potable dans le Saint-Laurent.
Documentation École Polytechnique de Montréal. 2003. Impacts of Level Fluctuations in the St. Lawrence River on Water Treatment Plant Operations. Rapport préparé par Annie Carrière et Benoit Barbeau, soumis au Groupe de travail technique sur les usages de l'eau de la Commission mixte internationale. 208 pages. de Lafontaine, Y. 2002. Impacts des fluctuations de débits d'eau douce sur la colonisation annuelle par les Moules zébrées dans le fleuve Saint-Laurent. Rapport technique remis à la Commission mixte internationale. Hudon, C., S. Lalonde et P. Gagnon. 2000. « Ranking the effects of site exposure, plant growth form, water depth, and transparency on aquatic plant biomass ». Journal canadien des sciences halieutiques et aquatiques, 57 (Suppl.1) : 31-42.
Infos Saint-Laurent Les masses d’eau du Saint-Laurent Ville de Montréal, Réseau du suivi du milieu aquatique Indice COURD’O Commission mixte internationale (CMI)
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