Direction de la recherche sur la qualité de l'air

Gaz à effet de serre et aérosols:

Le climat idéal, et peut-être unique, de la Terre permet la survie des espèces vivantes. C'est surtout en raison de la présence dans l'atmosphère de plusieurs gaz, qu'on appelle les " gaz à effet de serre ", qui forment une couverture isolante autour de la planète. Les gaz à effet de serre laissent filtrer les rayons du Soleil qui pénètrent dans l'atmosphère (rayonnement de courte longueur d'onde). Toutefois, ils absorbent et réémettent la majeure partie des rayons sortants de grande longueur d'onde qui atteignent la surface de la Terre, emprisonnant ainsi la chaleur un peu à la manière des panneaux de verre d'une serre. L'" effet de serre " se produit naturellement et est essentiel au maintien d'un climat que tous les êtres vivants de la Terre peuvent tolérer. Sans les gaz à effet de serre comme la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone et le méthane, la température sur Terre serait plus basse de 30 ºC, et il n'y aurait essentiellement plus de vie possible.

Au cours des dernières décennies, les activités humaines ont contribué à l'augmentation des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre, qui atteignent maintenant des niveaux sans précédent, ce qui fait croire aux scientifiques qu'il y aurait une incidence imminente sur le climat. De fait, l'observation des conditions météorologiques confirme qu'il y a des changements détectables. La combustion de combustibles fossiles et le déboisement ont tous deux provoqué un accroissement considérable des quantités de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. En effet, depuis 130 ans, les concentrations de dioxyde de carbone se sont accrues de plus de 25 %. À cette vitesse, elles doubleront d'ici un siècle. Les concentrations de méthane, qui sont demeurées relativement constantes pendant plus de 10 000 ans, ont doublé depuis 150 ans, principalement à cause des activités humaines. Avec l'accroissement actuel des gaz à effet de serre, l'élévation de la température de la surface de la Terre pourrait atteindre 3 degrés Celsius d'ici 2100.

Le réchauffement prévu est d'une telle ampleur que les écosystèmes humains et naturels subiront des stress considérables en tentant de s'adapter aux nouvelles conditions climatiques. Le Canada et plusieurs autres pays industrialisés se sont donc engagés à mettre en place des stratégies nationales pour stabiliser les émissions de dioxyde de carbone et de gaz à effet de serre. En juin 1992, le Canada a signé la Convention-cadre sur les changements climatiques, lors de la conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, à Rio de Janeiro. En adhérant à cette Convention, le Canada accepte de protéger et de mettre en valeur les écosystèmes qui absorbent les gaz à effet de serre, de même que de limiter les émissions de gaz à effet de serre. À titre d'engagement initial vers cet objectif, le Canada a convenu de réduire de 6 % ses émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2008-2012.

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