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Importance de l'eau dans l'histoire du pays

Les cours d'eau ont été plus qu'une source d'inspiration pour le Canada. Pendant la colonisation européenne, ils ont servi au transport de fourrures, des objets de commerce et des explorateurs, annonçant ainsi l'afflux de colons en cette terre sauvage.

Grâce aux réseaux d'affluents de la baie d'Hudson et des fleuves Mackenzie et Saint-Laurent, il était possible de se déplacer en canot vers l'ouest et vers le nord sur toute l'étendue de ce qui allait un jour devenir le Canada. C'est là une particularité qui avait frappé l'historie Herold Innis qui disait : « Le fait que l'actuel Dominion coïncide à peu près avec la zone de traite des fourrures de la partie septentrionale de l'Amérique du Nord n'est pas simplement le fruit du hasard. » (Traduction) 1 Innis n'était pas du tout d'accord avec les personnes qui laissaient entendre que le Canada était un pays illogique; il insistait pour dire qu'au contraire les cours d'eau naturels de la partie nord du continent formaient la limite de notre pays.

L'histoire du Saint-Laurent et de la rivière Rouge en révèle beaucoup sur la façon dont nos cours d'eau ont contribué à déterminer nos frontières. Dans sa vision du Canada, Donald Creighton estimait que le Saint-Laurent était un élément fondamental de l'essor politique et économique d'une grande nation. D'ailleurs, le contenu de l'oeuvre qu'il a rédigée en 1937, The Empire of the St. Lawrence, témoigne de son enthousiasme pour ce cours d'eau :

C'était l'unique grand cours d'eau reliant la côte est au coeur du continent [. . .] Le fleuve n'était pas qu'une remarquable entité; c'était l'article de foi d'une véritable religion. Des hommes réglaient leur vie sur lui, aussitôt réconfortés et inspirés par ses promesses, les suggestions qu'il murmurait et les ordres qu'il hurlait; c'était aussi un solide point d'ancrage dans l'histoire, pas uniquement en raison des actions mémorables qu'on pouvait lui attribuer, mais aussi à cause des horizons infinis et pleins de promesses qu'il offrait. (Traduction) 2

De même, longtemps avant que le Canada ne devienne un pays, la rivière Rouge était la moelle du Manitoba. Tout comme le long du fleuve Saint-Laurent, les fermes étaient construites sur d'étroites et longues parcelles par lesquelles les colons avaient accès au fleuve.

L'historien William Morton raconte la naissance, au XIXe siècle, d'une société tout à fait particulière sur les bords de la rivière Rouge, dans l'Ouest. C'était, écrit-il, « un ïlot de civilisation au coeur de la nature ». (Traduction) 3 La colonie de la rivière Rouge était, en effet, une société dualiste, composée presque à parts égales de Métis catholiques de langue française et de colons protestants de langue anglaise.

Pour le lointain gouvernement d'Ottawa, cette composition particulière de la population et les liens étroits qui unissaient celle-ci à la rivière étaient des abstractions qu'il ne pouvait comprendre. Il imposa aux gens une méthode d'arpentage qui faisait fi du peuplement de côtes et qui les privait de leur mode de vie. La violence éclata et atteint son paroxysme dans ce drame humain que fut la Rébellion de la rivière Rouge.

Certains hommes politiques de l'époque comprenaient, cependant, l'importance fondamentale de l'eau pour les habitants de ce pays en préparation. Sept années avant que le Canada ne fasse son entrée parmi les pays du monde, Thomas D'Arcy McGee, un des pères de la Confédération qui s'exprimait avec le plus d'éloquence, parla ainsi du lien qui unissait l'eau et les gens :

Je vois dans le cercle de ce bouclier les sommets des montagnes de l'Ouest et les crêtes des vagues de l'Est – la sinueuse rivière Assiniboine, les cinq Grands Lacs, le Saint-Laurent, la rivière des Outaouais, la rivière Saguenay, la rivière Saint-Jean et le bassin Minas – tout le long de ces cours d'eau, dans chacune des vallées qu'ils arrosent, dans toutes les villes qu'ils traversent, je vois une génération d'hommes industrieux, satisfaits, honnêtes et véritablement libres, des hommes capables de sauvegarder, en temps de paix comme en temps de guerre, un constitution à la hauteur de ce pays. (Traduction) 4

Références

1. Innis, Harold A. The Fur Trade in Canada: An Introduction to Canadian Economic History (Toronto: University of Toronto Press, 1956), p. 392.

2. Creighton, Donald. Comme cité dans The Writings of Canadian History: Aspects of English-Canadian Historical Writing: 1900-1970, par Carl Berger, 2e éd. (Toronto: University of Toronto Press, 1986).

3. Morton, William. Comme cité dans The Writings of Canadian History: Aspects of English-Canadian Historical Writing: 1900-1970, par Carl Berger,2e éd. (Toronto: University of Toronto Press, 1986), p. 247.

4. D'Arcy McGee, Thomas. Discours prononcé à l'Assemblée législative le 2 mai 1860, comme cité dans Canadian Literature: the beginnings to the 20th century, réd. Catherine M. McLay (Toronto: McClelland and Stewart Ltd., 1974), p. 181.


 
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