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Les observateurs de la faune - Bulletin sur la surveillance
Numéro 9 Printemps 2003

Les bienfaits durables de l’observation
de la faune

 Sommaire :

Lyle Friesen, Service canadien de la faune

Effectuer un relevé des amphibiens, des oiseaux ou d’autres organismes vivants est une expérience gratifiante. On éprouve un sentiment d’accomplissement indiscutable lorsque, par exemple, on arrive à distinguer le chant d’un Moucherolle des aulnes de celui d’un Moucherolle des saules, ou le ronflement de la grenouille léopard du couac de la grenouille des bois. Les relevés sont toujours pleins de surprises, car personne ne peut prédire quelles espèces vont se montrer, ou à quel moment, ou inversement, quelles espèces vont briller par leur absence.

Comme dans tout art, c’est par la pratique qu’on devient maître – en allant sur le terrain, enveloppés par la nature, les observateurs raffinent leur capacités d’écoute et d’observation. De plus, la surveillance demande une concentration si intense que le participant peut perdre la notion du temps et de l’espace. Un champ de ferme par un matin calme est aussi enchanteur qu’une prairie arctique, l’intérieur d’une forêt chante avec une ferveur équatoriale, et l’intensité du chœur des rainettes sur le bord des chemins assourdit et étourdit autant qu’un concert rock.

En plus d’être agréable et satisfaisante, la surveillance de la faune remplit un rôle scientifique important. Elle fournit des données précieuses sur l’abondance et la distribution de la faune, données qui n’ont pas toujours existées. En effet, pour étayer les inquiétudes face au déclin probable des oiseaux chanteurs migrateurs apparues vers la fin du siècle dernier, on ne pouvait comparer les estimations d’abondance récentes qu’avec une poignée de données de recensement pour tout l’est de l’Amérique du Nord qui ne remontaient pas plus loin qu’aux années 1940.

Aujourd’hui, grâce aux programmes de surveillance menés en Ontario et ailleurs, une solide base de données de référence a été établie pour de nombreuses espèces. Ces données de référence vont nous aider à mieux évaluer les impacts écologiques des perturbations naturelles, comme les tempêtes et les maladies, et des perturbations d’origine humaine, comme la destruction et la fragmentation des habitats, la contamination chimique et les changements climatiques.

Alors, à tous les observateurs de la faune actuels ou potentiels nous disons : cultivez votre intérêt, avec la certitude que les données récoltées ont non seulement une valeur dans le présent, mais pourraient accéder à l’éternité en entrant dans les études comparatives qui seront effectuées durant le 22e siècle et au-delà!

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Programme de suivi des oiseaux nicheurs

Un nouveau programme de surveillance axé sur la productivité des oiseaux nicheurs

Catherine Poussart, Études d’Oiseaux Canada

Crécerelle d’Amérique / John MitchellÉtudes d’Oiseaux Canada inaugurait en mai 2002 le Programme de suivi des oiseaux nicheurs, invitant toute personne ayant accès à Internet à trouver et à surveiller des nids d’oiseaux – en particulier dans les des arrière-cours ou autres lieux où l’observation des oiseaux est facile. Le programme, qui effectue le suivi de la productivité des oiseaux, est un complément d’autres programmes déjà en place au Canada, tel que le Fichier de nidification de l’Ontario qui existe depuis plus de 40 ans.

Grâce à l’entrée des données en ligne, le Programme de suivi des oiseaux nicheurs permet d’augmenter la participation de bénévoles à la collecte d’observations précieuses pour les initiatives de conservation des oiseaux. Pendant la première saison du programme, on a recueilli des données sur 390 nids de 85 espèces dans tout le Canada. En Ontario, le Merle d’Amérique arrive en première place (58 nids), suivi du Moucherolle phébi (12) et de la Crécerelle d’Amérique (9).

Lorsqu’un observateur trouve un nid, il doit rapporter :

  • l’espèce;
  • l’emplacement du nid;
  • le contenu du nid (nombre d’œufs ou de petits) à chaque visite.

On encourage aussi les bénévoles à décrire brièvement l’habitat de nidification.

Nous remercions tous ceux qui ont présenté des données d’observation de la nidification en 2002 et souhaitons accueillir de nombreux nouveaux collaborateurs. Pour vous joindre au Programme de suivi des oiseaux nicheurs, visitez son site Web. Il vous restera à trouver un nid actif (ou deux ou trois!), à observer le miracle de la nature se dérouler sous vos yeux et à présenter vos observations.

Vous trouverez de plus amples renseignements sur les sites Web suivants :

Pour obtenir des renseignements sur les contacts, veuillez consulter la rubrique Descriptions des projets et personnes-ressources.

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Inventaire canadien des Plongeons huards

Productivité plus élevée chez les Plongeons huards de l’ouest

Steve Timmermans, M.Sc., Études d’Oiseaux Canada

Les milliers de personnes dévouées qui participent à l’Inventaire canadien des Plongeons huards (ICPH) nous permettent de suivre les tendances du succès de reproduction des Plongeons huards dans des lacs de partout au Canada. Avec quel succès ces charmants oiseaux se reproduisent-ils? Nous avons examiné les données recueillies dans le cadre de l’Inventaire dans la période 1990-2000 par région du Canada et pour l’ensemble du pays.

Pour chaque région et chaque année, nous avons calculé à titre d’indice de productivité la proportion de couples déclarés comme ayant élevé avec succès au moins un petit jusqu’au stade pré-envol. Nous avons comparé les productivités entre régions ainsi qu’avec la moyenne canadienne.

En moyenne, on a observé de 1990 à 1997 une baisse de la productivité des huards dans l’ensemble du Canada, mais, à partir de 1997, le succès de reproduction moyen s’est accru. La productivité a évolué assez semblablement dans toutes les régions. Par ailleurs, comme les données ontariennes de l’ICPH représentent 73 % de la taille de l’échantillon, nous nous attendions à ce que la courbe de productivité des huards pour le région de l’Ontario et du Québec suive de près celle pour l’ensemble du Canada (figure 1A).

Plongeon huard / John MitchellBien que les courbes des diverses régions aient une forme similaire, la productivité dans les régions de l’ouest (provinces des Prairies et Colombie-Britannique/Yukon) a été systématiquement supérieure à celle des autres régions et à celle calculée pour l’ensemble du Canada (figure 1B). Globalement, les huards des régions de l’ouest ont élevé avec succès un plus grand nombre de petits que ceux des régions de l’est. Par ailleurs, bien que la productivité annuelle et les tendances temporelles de la productivité aient été similaires dans la région de l’Atlantique (N.-É., N.-B., T.-N. et Î.-P.-É.) et la région de l’Ontario et du Québec, le succès de reproduction a été nettement plus élevé dans la région de l’Atlantique à partir de 1998.

Deux questions viennent à l’esprit : pourquoi le succès de reproduction a-t-il été plus élevé dans les régions de l’ouest que dans le reste du Canada, et pourquoi les courbes de productivité annuelle sont-elles similaires d’une région à l’autre?

Il n’est pas facile de répondre à la première question; cependant, on sait que le succès de reproduction des huards en Ontario est inférieur dans les lacs plus acides. Dans les lacs fortement acides, la disponibilité et la qualité des proies peuvent être réduites, ou les huards nicheurs peuvent se trouver davantage exposés au mercure du fait que les poissons des lacs acides renferment de plus fortes concentrations de mercure. La présence de fortes charges de mercure chez les huards peut perturber la reproduction, voire l’empêcher.

Une étude récente du Service canadien de la faune sur les œufs de huards recueillis dans le cadre de l’ICPH dans des nids infructueux ou abandonnés a montré que les concentrations de mercure sont plus élevées dans les œufs des lacs de l’est du Canada; certains de ces œufs renfermaient des charges excédant les concentrations létales pour diverses espèces d’oiseaux. Si, en moyenne, les lacs de l’ouest sont moins acides ou renferment de plus faibles concentrations de mercure que les lacs de l’est, on peut penser que l’un ou l’autre de ces facteurs, ou les deux, pourraient expliquer la différence de productivité observée entre les huards de l’ouest et de l’est. De plus, les lacs de l’ouest renferment probablement en moyenne plus d’éléments nutritifs (phosphore et azote) et sont donc plus productifs.

Pour répondre à la deuxième question, il faudrait connaître les facteurs qui ont fait varier dans le temps la survie des petits d’une manière similaire dans l’ensemble des régions du Canada. Il se pourrait que ces similarités régionales aient été dues à des processus climatiques annuels à grande échelle.

Une chose semble certaine : l’uniformité des profils temporels de la productivité du Plongeon huard entre les régions indique que les participants à l’ICPH ont recueilli leurs données de façon uniforme partout au pays. Notre capacité de faire rapport sur la productivité à long terme du symbole le plus cher et le plus familier des lacs nordiques du Canada est tributaire de l’assiduité et du dévouement des bénévoles de l’ICPH, qui sont résolus à surveiller nos populations de Plongeon huard.

FIGURE 1 : Proportions moyennes annuelles de couples de Plongeon huard observés avec au moins un jeune au stade pré-envol au (A) Canada atlantique (N = 939) et dans la région Ontario/Québec (N = 7 128), et (B) dans les provinces des Prairies (N = 605) et dans la région Colombie-Britannique/Yukon (N = 431), en comparaison avec les tendances pour l’ensemble du Canada (N = 9103)

FIGURE 1 : Proportions moyennes annuelles de couples de Plongeon huard observés avec au moins un jeune au stade pré-envol au (A) Canada atlantique (N = 939) et dans la région Ontario/Québec (N = 7 128), et (B) dans les provinces des Prairies (N = 605) et dans la région Colombie-Britannique/Yukon (N = 431), en comparaison avec les tendances pour l’ensemble du Canada (N = 9103)

Année Canada entier N.-B. / N.-É. / T.-N. / Î.-P.-É. Nouvelle- Écosse Ont. / Qc. Alb. / Sask. / Man. C.-B. / Yn. Ouest du Canada Est du Canada
1990 0.478     0.483       0.478
1991 0.519 0.442 0.413 0.528       0.519
1992 0.564 0.567 0.591 0.564 0.545 0.566 0.555 0.565
1993 0.493 0.495 0.499 0.465 0.601 0.648 0.627 0.474
1994 0.484 0.373 0.377 0.485 0.544 0.597 0.564 0.466
1995 0.507 0.483 0.472 0.494 0.573 0.620 0.587 0.492
1996 0.450 0.408 0.439 0.443 0.536 0.511 0.524 0.438
1997 0.410 0.406 0.487 0.399 0.439 0.496 0.463 0.401
1998 0.519 0.542 0.567 0.494 0.605 0.675 0.633 0.498
1999 0.557 0.611 0.627 0.529 0.685 0.604 0.649 0.537
2000 0.548 0.567 0.576 0.527 0.582 0.682 0.625 0.531

Région N % du total Nombre d'années d'observation consécutives
N.-B. / N.-É. / T.-N. / Î.-P.-É. 939 10 10
Ont. / Qc. 7128 78 11
Alb. / Sask. / Man. 605 6 9
C.-B. / Yn. 431 4 10
Est du Canada 8067 88 11
Ouest du Canada 1036 11 10
Canada entier 9103 100 11

FIGURE 1 : Proportions moyennes annuelles de couples de Plongeon huard observés avec au moins un jeune au stade pré-envol au (A) Canada atlantique (N = 939) et dans la région Ontario/Québec (N = 7 128), et (B) dans les provinces des Prairies (N = 605) et dans la région Colombie-Britannique/Yukon (N = 431), en comparaison avec les tendances pour l’ensemble du Canada (N = 9103).

Des renseignements supplémentaire sont disponibles sur Internet :

Pour obtenir des renseignements sur les contacts, veuillez consulter la rubrique Descriptions des projets et personnes-ressources.

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Projet Tournesol

Un projet ontarien qui s’étend au continent

Bec-croisé bifascié / Rhoda CrandallComptant plus de 16 000 participants répartis sur tout le continent, le projet Tournesol (Project FeederWatch) est un recensement hivernal des oiseaux qui visitent les mangeoires. Certains Ontariens seront peut-être surpris d’apprendre que ce programme a débuté en 1976, sous le nom de Relevé des oiseaux de mangeoires de l’Ontario (Ontario Bird Feeder Survey). Malgré qu’il se soit étendu à l’ensemble de l’Amérique du Nord, l’Ontario demeure son bastion, avec une participation représentant environ 50 % de tous les participants canadiens.

L’hiver dernier (2001-2002), les observateurs du projet Tournesol ont constaté que les Sizerins flammés, les Becs-croisés bifasciés et les Becs-croisés des sapins ont visité les mangeoires en foule. Certains Fringillidés boréaux, comme les becs-croisés et les sizerins, viennent aux mangeoires en grand nombre habituellement à tous les deux ans. Ces « irruptions » sont très probablement le résultat de fluctuations dans leurs sources naturelles de nourriture, constituée surtout de graines d’arbres.

Lorsque la nourriture se fait rare dans le nord, ces oiseaux affluent vers le sud à la recherche de graines et vont visiter les mangeoires en grand nombre. L’hiver dernier a été de fait le meilleur de tous pour voir des Becs-croisés bifasciés et des Becs-croisés des sapins aux mangeoires. Ces oiseaux semblent avoir du mal à ouvrir les graines de tournesol avec leur bec croisé singulier qui, en fait, est conçu pour ouvrir rapidement les cônes de résineux en se glissant sous les écailles, permettant ainsi l’extraction des graines avec la langue.

En 2001-2002, les Becs-croisés bifasciés ont visité 3 % des 699 mangeoires inscrites en Ontario, et les Becs-croisés des sapins, 1 %. Les Sizerins flammés ont aussi été abondants l’hiver dernier; ils ont visité, par groupe de onze individus en moyenne, 61 % des mangeoires inscrites en Ontario, comparativement à seulement 15 % au cours de l’hiver précédent (voir le graphique).

Pourcentage des mangeoires visitées par le Sizerin flammé en Ontario (1988-1989 à 2001-2002)

Année Pourcentage de mangeoires visitées izerins flamméspar des S
1989 22.9
1990 23.1
1991 6.8
1992 43.9
1993 10.4
1994 72
1995 7.8
1996 51.2
1997 5.4
1998 67.5
1999 19.4
2000 61.1
2001 15.1
2002 61.4

Pourcentage des mangeoires visitées par le Sizerin flammé en Ontario (1988-1989 à 2001-2002)

Quoi d’autre avons-nous appris grâce au projet Tournesol au fil des ans? Nous savons maintenant que les données du projet Tournesol sont comparables à celles récoltées dans le cadre du Recensement des oiseaux de Noël, vieux de 103 ans, ce qui renforce l’idée que ces deux programmes assurent une surveillance précise des populations d’oiseaux. Nous avons aussi constaté que la conjonctivite frappant le Roselin familier s’est répandue parmi les oiseaux visitant les mangeoires. Avec le temps, nous pourrions en outre utiliser les données du projet Tournesol pour découvrir comment d’autres maladies, comme celle causée par le virus du Nil occidental, affectent les populations d’oiseaux.

Remarque : Les participants au projet Tournesol doivent devenir membres d’Études d’Oiseaux Canada, organisme à but non lucratif voué à la conservation des oiseaux et de leurs habitats. Les frais annuels d’inscription sont de 25 $.

Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consulter le site Web :

Pour obtenir des renseignements sur les contacts, veuillez consulter la rubrique Descriptions des projets et personnes-ressources.

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Le point sur le deuxième Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario (2001-2005)

La collecte de données des deux premières années donne des résultats étonnants

Mike Cadman, Service canadien de la faune

Grâce aux efforts remarquables des ornithologues amateurs de l’Ontario, le programme du deuxième Atlas va bon train. Après deux ans de travail sur le terrain, plus de 300 000 mentions ont été fournies et permettent d’évaluer la manière dont les répartitions et les abondances des oiseaux ont changé depuis l’époque du premier Atlas, dont les données avaient été récoltées de 1981 à 1985. Même si nous comparons les deux premières années de données du nouvel Atlas avec les cinq années de données du premier (il faut donc faire preuve de prudence dans l’interprétation des résultats, surtout pour les signes de déclins), on peut d’ores et déjà constater d’importants changements, dont voici certains points saillants.

Parmi les espèces présentant les augmentations proportionnelles les plus importantes, sept ont fait l’objet de programmes de réintroduction réussis ou bénéficient directement d’une autre forme d’assistance humaine. Le Faucon pèlerin est passé de 3 carrés dans le premier Atlas à 49. Le Cygne trompette, complètement absent du premier Atlas, est présent dans 49 carrés du nouvel Atlas, alors que le Cygne tuberculé est passé de 17 carrés à 84 selon les derniers relevés. Le Roselin familier a connu une hausse avec un nombre de carrés passant de 187 à 615. La Bernache du Canada est déjà dans 1233 carrés, comparativement à 944 pour le premier Atlas, et le Merlebleu de l’Est, ayant bénéficier des programmes de nichoirs, compte déjà 792 carrés, comparativement à 737 pour le premier Atlas. Une augmentation importante est observée pour le Dindon sauvage, qui est passé de 19 carrés à 351 jusqu’à présent!

Résultats peu encourageants pour certaines espèces en péril

Malheureusement, plusieurs espèces en péril affichent un net rétrécissement de leur aire de répartition. Le Pic à tête rouge est recensé dans seulement 174 carrés, comparativement à 732 pour le premier Atlas. La Pie-grièche migratrice est recensée dans seulement 31 carrés, comparativement à 145, et le Colin de Virginie dans seulement 17 carrés, comparativement à 79. Le Bruant de Henslow est passé de 38 carrés à seulement 7 jusqu’à maintenant. Ces trois dernières espèces utilisent les prairies et leur déclin constant pourrait signifier que d’autres oiseaux utilisant ces habitats pourraient également connaître un déclin à grande échelle.

Certaines espèces du sud ont connu une expansion vers le nord de la province. Par exemple, le Troglodyte de Caroline, la Paruline à capuchon, l’Oriole des vergers, le Moqueur polyglotte, le Cardinal rouge, le Pic à ventre roux et la Mésange bicolore ont déjà été recensés dans plus de carrés pour cet Atlas que dans le premier.

Même si 2002 n’a été que la deuxième des cinq années que durera le programme, le nouvel Atlas contient déjà un trésor de renseignements. Cependant, nous avons encore besoin de beaucoup plus de données pour obtenir une vue d’ensemble de la situation. Une couverture plus complète nous en apprendra davantage sur la répartition et l’état actuel des populations d’oiseaux de l’Ontario, ce qui fera de cet ouvrage un outil encore meilleur pour la conservation des oiseaux.

Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consulter le site Web suivant :

Si vous êtes intéressé à participer à l’Atlas, veuillez communiquer avec le coordonnateur responsable de votre région en consultant la liste présentée sur la page Web de l’Atlas.

Pour obtenir des renseignements sur les contacts, veuillez consulter la rubrique Descriptions des projets et personnes-ressources.

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Relevé des rapaces nocturnes de l’Ontario

Des hiboux, des loups et des ours…Sensationnel!

Jessie Allair et Debbie Badzinski, Études d’Oiseaux Canada

Petite Nyctale / John MitchellUn loup de l’Est solitaire s’arrête un instant sur le bord de la route et jette un coup d’œil sur votre véhicule, puis regagne tranquillement la forêt. Le ciel nocturne danse au rythme des aurores boréales. Au moment où vous sentez le froid s’attaquer à vos extrémités, vous regrettez amèrement de ne pas avoir pensé à mettre une deuxième paire de bas. Soudain, la forêt obscure fait entendre un hululement lointain – ah oui, le relevé! Tout cela n’est-il pas plus vivifiant que de regarder le film Titanic pour la cinquième fois un vendredi soir?

En 2002, 133 bénévoles du Relevé des rapaces nocturnes de l’Ontario ont parcouru 148 itinéraires et noté 630 hiboux de neuf espèces distinctes. La Chouette rayée a été l’espèce la plus communément observée dans le Centre de l’Ontario (« Central Ontario »), alors que le nombre de Petites Nyctales est monté en flèche dans le Nord de l’Ontario (« Northern Ontario »), devenant ainsi l’espèce de hiboux la plus souvent observée (voir le tableau 1).

Carte de Petite Nyctale Carte de Chouette rayée

 
Centre de l’Ontario
Nord de l’Ontario
Espèce
Nombre d’oiseaux
Itinéraires
Nombre d’oiseaux
Itinéraires
Nyctale de Tengmalm
5
3
125
27
Petite Nyctale
27
23
145
33
Chouette rayée
228
59
16
6
Chouette lapone
1
1
12
8
Grand-duc d’Amérique
22
15
38
17
Hibou moyen-duc
1
1
2
2
Petit-duc maculé
3
3
0
0
Chouette épervière
0
0
3
2
Hibou des marais
2
2
0
0

TABLEAU 1 – Nombre d’oiseaux de chaque espèce de rapaces nocturnes et nombre d’itinéraires où chaque espèce a été décelée lors du Relevé des rapaces nocturnes de l’Ontario en 2002, dans le Centre et le Nord de l’Ontario.

Contrairement à ce qu’on peut penser, les relevés de hiboux ne se limitent pas seulement à ces oiseaux. Nos scientifiques citoyens qui effectuent les relevés affirment que les hiboux ne sont qu’une partie du plaisir. En fait, nous sommes ébahis par toutes les autres observations intéressantes relevées par les bénévoles. Le choix fut très difficile à faire, mais nous avons dressé ici une liste des observations les plus inusitées effectuées dans le cadre du Relevé.

Le Relevé des rapaces nocturnes de l’Ontario, qui a débuté en 1995, est un programme conjoint entre Études d’Oiseaux Canada et le Programme d’évaluation de la faune du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario.

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 Palmarès des dix observations les plus inusitées du Relevé
 des rapaces nocturnes de l’Ontario

  1. Castors
    Beaucoup de participants voient des signes de la présence de castors, mais seulement un petit nombre d’entre eux réussissent à apercevoir ce rongeur aux palettes saillantes.
     
  2. Orignaux
    Pour les gens du sud, voir un orignal est un événement fantastique, mais pour les nordistes, mieux vaut ne pas rencontrer ces créatures gigantesques sur la route les soirs de relevé!
     
  3. Aurores boréales
    On se sent vraiment Canadien quand on contemple les aurores boréales par un soir froid du mois d’avril. Les mots seuls ne sauraient décrire ce phénomène merveilleux.
     
  4. Salamandres
    En éclairant un fossé avec votre lampe de poche, vous pourriez être surpris de voir toutes sortes de salamandres visqueuses.
     
  5. Coyotes
    On a assimilé les coyotes à des fantômes et à des démons, mais nous n’avons pas peur d’eux! Il est fréquent d’entendre ces bêtes magnifiques sur les parcours d’observation de hiboux, mais il arrive aussi parfois qu’on en voit un ou deux apparaître dans la nuit pour manger un animal mort sur la route.
     
  6. Grand polatouche
    Un participant a vu un polatouche curieux attiré par son appareil qui émettait des hululements de Petite Nyctale.
     
  7. Ours noirs
    Voilà une bonne raison pour rester près de la voiture et garder un œil sur votre chocolat chaud!
     
  8. Loups
    Il est courant d’entendre des loups hurler lors des relevés de hiboux, mais peu de participants ont eu la chance d’en voir.
     
  9. Comète Hale-Bopp
    En 1997, des participants ont pu très bien voir la comète.
     
  10. Lynx du Canada
    Seul un très petit nombre d’observateurs ont eu assez de chance pour voir un de ces chats sauvages.

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Relevé des amphibiens dans l’arrière-cour et Relevé des amphibiens en bordure de chemin

Toujours en croissance!

Glenn Barrett et Shane deSolla, Service canadien de la faune

Onze ans seulement mais quelle croissance! Les programmes de surveillance des amphibiens du Service canadien de la faune (SCF), commencés en 1992, continuent de manière constante à voir grossir le nombre de leurs bénévoles et leurs bases de données. L’analyse des données recueillies jusqu’à maintenant effectuée cette année montre une activité considérable.

La base de données du Relevé des amphibiens dans l’arrière-cour contient des données de plus de 325 sites d’observation différents, pour un total prodigieux de 984 « années-sites » de données. Le Relevé des amphibiens en bordure de chemin est fier d’afficher des données de plus de 179 itinéraires, pour un total tout aussi impressionnant de 422 années-sites de données. Des bases de données de cette taille et de cette importance ne pourraient exister sans l’intérêt et le dévouement des bénévoles, nos « scientifiques citoyens ».

Ouaouaron / Eric DresserPlus de quinze bénévoles ont connu en 2002 leur cinquième année de collecte de données de surveillance des amphibiens à leur sites respectifs. Ces bénévoles se joignent à 90 autres qui avaient atteint (ou surpassé) le cap des cinq ans. En présentant ses données de 2001 pour le Relevé des amphibiens en bordure de chemin, James Kamstra devenait le premier observateur bénévole des amphibiens à atteindre le cap des dix ans. L’année 2002 a vu plusieurs collaborateurs du Relevé des amphibiens dans l’arrière-cour célébrer aussi cet anniversaire remarquable.

FIGURE 1 : Nombre de sites et d’itinéraires recensés par les bénévoles du Relevé des amphibiens dans l’arrière-cour et du Relevé des amphibiens en bordure de chemin (1992-2002)

Année Sites du Relevé des arrière-cours Circuits du Relevé des chants le long des routes
1992 5 62
1993 29 16
1994 44 26
1995 100 55
1996 133 41
1997 113 47
1998 99 41
1999 102 37
2000 126 35
2001 118 34
2002 115 28

FIGURE 1 : Nombre de sites et d’itinéraires recensés par les bénévoles du Relevé des amphibiens dans l’arrière-cour et du Relevé des amphibiens en bordure de chemin (1992-2002).

Un grand merci à tous les bénévoles qui contribuent aux efforts de surveillance des amphibiens, et, en particulier, à ceux qui sont fidèles aux programmes du SCF depuis plusieurs années. Les données sur les amphibiens que recueillent nos bénévoles enrichissent les connaissances scientifiques du SCF en matière de conservation. De plus, les chercheurs des gouvernements fédéral et provinciaux (p. ex. au Service canadien des Forêts et au ministère des Richesses naturelles de l’Ontario) et de diverses universités utilisent ces données dans leur programmes.

Nous souhaitons de tout cœur que nos bénévoles continuent de participer aux programmes de surveillance des amphibiens le plus longtemps possible, étant donné que les ensembles de données à long terme peuvent être utilisés à bien des fins :

  • évaluation dmodifications dans l’abondance des espèces (biodiversité);
  • détermination des tendances annuelles chez la plupart des populations d’amphibiens, de même que des effectifs des espèces;
  • obtention de renseignements sur les espèces discrètes et les habitats, notamment sur les amphibiens caractérisés par une « reproduction explosive » et les étangs temporaires;
  • réalisation d’analyses géographiques à échelles multiples (échelles locale et régionale, échelle du bassin des Grands Lacs, et échelle provinciale) reliées aux changements dans les habitats et dans l’utilisation des terres.

Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux bénévoles pour la surveillance des amphibiens. Si vous désirez participer, communiquez avec nous et nous vous remettrons des trousses de surveillance comprenant des feuilles de relevés et des instructions.

Pour obtenir des renseignements sur les contacts, veuillez consulter la rubrique Descriptions des projets et personnes-ressources.

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Les observateurs de la faune - Bulletin sur la surveillance

Numéro 9, Printemps 2003
Supplément à Seasons (Printemps 2003)

Le présent rapport a été préparé et mis en forme par Lyle Friesen et Julie Suzanne Pollock.

Pour obtenir plus d’information :
Tél : (519) 826-2094
Courriel : lfriesen@uoguelph.ca

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