Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
Sautez tous les menus (clé d'accès : 2) Sautez le premier menu (clé d'accès : 1)
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil MAECI Médias Ambassades et consulats À notre sujet
Illustration photo de gens, du drapeau du Canada, une ville et le globe.

COMMUNIQUÉS


2006  - 2005  - 2004  - 2003  - 2002  - 2001  - 2000  - 1999  - 1998  - 1997  - 1996

LE CANADA SOULIGNE LE 10E ANNIVERSAIREDES DERNIÈRES ÉLECTIONS DÉMOCRATIQUES EN BIRMANIE

Le 26 mai 2000 (15 h 25 HAE) Nº 122

LE CANADA SOULIGNE LE 10e ANNIVERSAIRE

DES DERNIÈRES ÉLECTIONS DÉMOCRATIQUES EN BIRMANIE

Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, et le secrétaire d'État (Asie-Pacifique), M. Raymond Chan, ont rappelé aujourd'hui avec tristesse les élections nationales tenues il y a 10 ans en Birmanie. Ces élections, les premières depuis la prise du pouvoir par les militaires en 1962, avaient donné à la Ligue nationale pour la démocratie, dirigée par Mme Aung San Suu Kyi, 80 p. 100 du total des sièges parlementaires. La junte militaire avait toutefois rejeté ces résultats.

« Il est temps que le régime birman mette fin à 10 ans de vaines promesses, a déclaré M. Axworthy. Un véritable dialogue réunissant toutes les parties concernées, y compris Mme Aung San Suu Kyi, se fait attendre depuis longtemps. L'arrestation et l'emprisonnement récents de parlementaires de la Ligne nationale pour la démocratie qui ont été élus en 1990 est un autre empêchement à la recherche d'une issue juste et équitable à l'impasse. »

« Nous condamnons les graves violations des droits de la personne qui se commettent en Birmanie, ainsi que le harcèlement constant auquel le régime se livre auprès des personnes suspectées d'être en faveur de la démocratie, a indiqué pour sa part M. Chan. Le bilan des années de pouvoir de la junte militaire est inacceptable. Les Birmans ont fait un choix on ne peut plus clair il y a 10 ans. Il est temps que leurs voeux soient respectés. »

Le Canada a suspendu son aide bilatérale à la Birmanie en 1988, après que l'armée eut massacré à Rangoon des milliers de manifestants qui réclamaient la démocratie. Il a également pris des mesures commerciales sélectives, notamment rayer la Birmanie de la liste des pays admissibles au Tarif de préférence général et restreindre l'envoi d'articles d'aide humanitaire.

MM. Axworthy et Chan ont fait remarquer que le Canada et d'autres membres de la communauté internationale sont engagés dans des discussions pour trouver des moyens de faire avancer les causes de la réconciliation nationale, de la démocratie et des droits de la personne en Birmanie.

- 30 -

Un document d'information figure en annexe.

Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer avec :

Debora Brown

Cabinet du ministre des Affaires étrangères

(613) 995-1851

Naseem Nuraney

Cabinet du secrétaire d'État (Asie-Pacifique)

(613) 995-1852

Le Service des relations avec les médias

Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international

(613) 995-1874

Document d'information

LE CANADA ET LA BIRMANIE

La situation des droits de la personne en Birmanie a continué de se détériorer en 1999, et les violations se poursuivent à grande échelle : assassinats extrajudiciaires et arbitraires, torture, arrestations et détentions arbitraires, décès de personnes en garde à vue, absence d'application régulière de la loi, graves restrictions imposées à la liberté d'opinion, d'expression, de réunion et d'association, ainsi qu'entraves au droit de circuler librement. Un rapport publié en 1998 par l'Organisation internationale du travail (OIT) signale qu'il y a des preuves abondantes de l'utilisation répandue du recours aux travaux forcés et à la main-d'œuvre enfantine en Birmanie.

La crise humanitaire qui sévit le long de la frontière avec la Thaïlande en raison de la présence de réfugiés birmans en fuite, conjuguée avec les mesures répressives prises par le régime militaire au pouvoir contre le mouvement pro-démocratie, continue de menacer la sécurité dans la région. La production et le trafic de drogues illicites est un problème de plus en plus épineux dans la région, puisque la Birmanie demeure la source la plus importante de l'héroïne importée illégalement en Amérique du Nord.

Le Canada déplore les violations des droits de la personne commises en Birmanie et cherche à encourager la réconciliation nationale et le retour à la démocratie. La ligne de conduite du Canada a pour but d'appuyer la réforme démocratique, à soulager la souffrance des réfugiés et à enrayer la production et le trafic des stupéfiants. À cette fin, le Canada appuie les démarches de l'ONU, applique des mesures économiques sélectives contre la Birmanie, maintient le dialogue avec toutes les parties intéressées et offre une aide humanitaire aux victimes fuyant le conflit.

Quelles mesures le Canada a-t-il prises ?

Le Canada a exhorté à maintes reprises le régime militaire birman à engager un dialogue politique de fond avec les dirigeants du mouvement pour la démocratie et des minorités ethniques en vue du retour à la démocratie dans ce pays. Le Canada appuie les efforts du secrétaire général de l'ONU, qui favorise un tel dialogue.

En 1988, le Canada a suspendu son programme d'aide bilatérale à la Birmanie après le massacre par l'armée de manifestants en faveur de la démocratie. En 1997, le gouvernement du Canada a annoncé qu'il prenait de nouvelles mesures économiques contre la Birmanie afin de signifier son inquiétude concernant la répression de la liberté politique et son irritation relativement à l'inaction des autorités face à la production et au trafic de drogues illicites. Le Canada a retiré à la Birmanie son admissibilité au Tarif de préférence général et l'a placée sur la Liste des pays visés (depuis, seule l'exportation de marchandises à des fins humanitaires a été autorisée). M. Axworthy a aussi exhorté les sociétés canadiennes à ne pas faire de commerce et d'investissements en Birmanie tant qu'il n'y aura pas d'amélioration évidente de la situation dans ce pays. Depuis 1991-1992, le Canada a fourni aux réfugiés birmans qui se trouvent au Bangladesh et en Thaïlande de l'aide d'une valeur de 14,4 millions de dollars. Le Canada finance en outre, par le truchement du Fonds de consolidation de la paix de l'Agence canadienne de développement international, diverses activités de la Coalition nationale de gouvernement de l'Union (gouvernement en exil).

Depuis 1997, il y a eu trois tables rondes sur la politique du Canada à l'égard de la Birmanie auxquelles ont participé des représentants du gouvernement, d'une part, et des représentants des organisations non gouvernementales et des milieux universitaires, d'autre part.

La Birmanie est le deuxième producteur d'opium du monde après l'Afghanistan, et c'est aussi de ce pays que provient la majeure partie de l'héroïne importée illégalement au Canada. Le 30 juillet 1999, M. Axworthy a fait connaître la volonté du Canada d'amener la Birmanie à agir dans un seul domaine, le trafic des stupéfiants, de concert avec d'autres pays de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est. Depuis cette annonce, le Canada examine, dans ses entretiens avec ses partenaires en Asie du Sud-Est, les moyens qu'il peut mettre en œuvre pour jouer un rôle dans la lutte contre ce fléau. Il envisage des mesures surtout diplomatiques et multilatérales et ne traitera ni directement ni bilatéralement avec le régime militaire birman. L'ambassadeur du Canada accrédité auprès de la Birmanie a rencontré Aung San Suu Kyi dernièrement afin de la consulter sur cette initiative et sur d'autres questions.

Le 15 mai 2000, le Centre canadien pour le développement de la politique étrangère, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, a organisé, à Vancouver, une table ronde sur la Birmanie et les stupéfiants à laquelle ont assisté de nombreux experts canadiens et internationaux, dont des hauts fonctionnaires du domaine de la santé, des dirigeants de forces policières, des journalistes, des universitaires, ainsi que des représentants d'organisations internationales de lutte contre les stupéfiants et d'ONG. Les échanges de vues ont porté surtout sur les incidences pour le Canada du trafic des stupéfiants birmans.

Pourquoi mettre l'accent sur la Birmanie?

La défense des droits de la personne par le Canada à l'échelle internationale est fondée sur le principe de l'exercice d'une influence efficace, auquel il a toujours souscrit. Le dialogue et l'engagement sont généralement les meilleurs moyens d'amener le changement. Nous avons ouvert un dialogue bilatéral sur les droits de la personne avec des pays tels la Chine, Cuba et l'Indonésie.

Il est cependant impossible d'engager un dialogue avec un interlocuteur récalcitrant. Le Conseil d'État pour la paix et le développement, qui dirige la Birmanie, a constamment repoussé les efforts du Canada et d'autres pays en vue d'engager un dialogue.


2006  - 2005  - 2004  - 2003  - 2002  - 2001  - 2000  - 1999  - 1998  - 1997  - 1996

Dernière mise à jour :
2005-04-15
Haut de page
Haut de page
Avis importants