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DISCOURS


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M. PETERSON - ALLOCUTION AU SALON EUROPÉEN DE LA BOURSE DE TORONTO - FRANCFORT, ALLEMAGNE

2004/1 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE JIM PETERSON,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

AU SALON EUROPÉEN DE LA BOURSE DE TORONTO

FRANCFORT, Allemagne

Le 20 janvier 2004

En tant qu'un des principaux représentants de commerce du Canada, je suis ravi d'être ici pour plaider la cause de mon pays. Qu'il me soit permis de commencer par répondre à la question essentielle qui détermine les décisions d'investissement partout dans le monde : Pourquoi devrais-je choisir le Canada?

Pour donner un début de réponse à cette question, je voudrais attirer votre attention sur quelques-unes des sociétés canadiennes qui effectuent des transactions à la Bourse de Toronto.

Nortel, Bombardier, MDS, Magna International, ce sont des chefs de file à l'échelle mondiale. L'histoire de chacune d'entre elles est une histoire du XXIe siècle; ces histoires racontent l'histoire du Canada -- une histoire de créativité et d'innovation, des meilleurs esprits de la planète, qui font œuvre de pionnier dans les nouvelles technologies et les nouveaux processus. Elles racontent l'histoire d'un climat d'affaires compétitif, d'un marché financier sophistiqué et dynamique, et d'un gouvernement ouvert à l'égard des investisseurs.

Qui plus est, la revue The Economist, il y a quelques mois, a qualifié le Canada de

« cool » -- on n'associe pas souvent ce terme à notre pays, sauf pour parler de la météo.

Lorsque nous disons du Canada qu'il est une économie du XXIe siècle, nous partons des facteurs économiques fondamentaux, qui ont été transformés au cours de la dernière décennie.

Il n'y a pas si longtemps, notre pays ployait sous le fardeau de déficits écrasants et d'une dette astronomique. Les versements d'intérêts absorbaient 36 cents de chaque dollar du contribuable. Ce fardeau nous privait de la capacité de faire des choix et d'effectuer des investissements dans les secteurs prioritaires qui tenaient le plus à cœur aux Canadiens, tels les soins de santé, l'éducation et l'environnement.

Pendant son passage comme ministre des Finances, le premier ministre Paul Martin a mis sur pied un plan d'action qui a permis de restaurer notre vitalité économique. Les sacrifices ont été payants.

Barbara [Stymiest] a déjà mentionné quelques-uns de ces chiffres éloquents :

  • au cours des six dernières années, les budgets ont été équilibrés;
  • le rapport de notre dette au PIB a chuté de 71 p. 100 à 49 p. 100;
  • de 1997 à 2002, la croissance du PIB par habitant au Canada a augmenté plus rapidement que celle de tout autre grand pays industrialisé. Pour l'année 2003, nous devrions encore une fois surclasser tous les pays du G7, d'après les prévisions.

À la lumière de ces données, il n'est guère étonnant que le Canada ait été classé comme étant le pays le plus compétitif en termes de coûts des entreprises, d'après une étude internationale effectuée en 2002 par KPMG portant sur l'ensemble des pays du G7. Ou que l'Economist Intelligence Unit, l'automne dernier, sur une liste de 60 pays, ait classé le Canada comme étant le meilleur endroit pour faire des affaires au cours des cinq prochaines années.

Le défi que doit donc relever notre nouveau gouvernement est le suivant : où allons-nous maintenant? Comment consolider les gains de la dernière décennie tout en continuant à bâtir l'avenir?

En tout premier lieu, le Canada doit continuer à maintenir son engagement inébranlable à l'égard de l'équilibre budgétaire, du contrôle des dépenses et de la réduction de la dette publique.

Nous poursuivrons la mise en place d'un environnement propice aux affaires par le biais d'investissements majeurs dans l'innovation et les programmes sociaux, et en créant un environnement fiscal favorable.

Nous continuerons à mettre en œuvre notre programme de réduction d'impôts de 100 milliards de dollars. Grâce à ce programme, le Canada est en passe d'atteindre des taux d'imposition des sociétés qui seront, en moyenne, inférieurs de cinq points de pourcentage, à ceux des États-Unis.

Nous accorderons également une attention accrue au maintien et à la sauvegarde de l'intégrité des institutions qui ont la confiance du public. En effet, la bonne gouvernance, dans le secteur public comme dans le secteur privé, est l'assise sur laquelle repose une économie du XXIe siècle.

Les marchés financiers efficaces et concurrentiels du Canada ont gagné la confiance des investisseurs grâce, en grande partie, à une solide tradition de promotion de la bonne gouvernance des entreprises et au leadership de personnes telles que Barbara.

Au milieu des années 1990, grâce au leadership de la Bourse de Toronto, le Canada a été parmi les premiers pays à mettre en œuvre une gouvernance améliorée et la divulgation obligatoire. Cependant, comme l'ont démontré les scandales d'Enron et de WorldCom, il n'y a pas de place pour la complaisance.

C'est la raison pour laquelle le gouvernement du Canada travaille de concert avec les gouvernements des provinces, les organismes de réglementation des valeurs mobilières et les dirigeants de l'industrie pour promouvoir la confiance à l'égard des marchés de capitaux canadiens, dans certains domaines clés tels que l'établissement de rapports financiers et la divulgation financière, le processus de vérification, la gouvernance des entreprises et l'imputabilité de la direction.

Nous avons mis un accent particulier sur le renforcement de l'application de la loi. Non parce que nous croyons qu'il y a un abus endémique -- loin de là.

Il s'agit d'une simple reconnaissance de la gravité potentielle des infractions.

Dans ce contexte, la Gendarmerie royale du Canada, ainsi que d'autres partenaires fédéraux, recevront jusqu'à 30 millions de dollars par an, au cours des cinq prochaines années, pour établir des partenariats de travail entre la police, les avocats et d'autres spécialistes en matière d'enquêtes, afin de mener des enquêtes sur les crimes graves reliés aux marchés et d'intenter des poursuites.

C'est un important pas en avant. Mais il reste encore beaucoup à faire.

L'attractivité des marchés financiers canadiens, au Canada comme à l'étranger, dépend, dans une mesure non négligeable, de la qualité de ses règlements sur le commerce des valeurs mobilières.

C'est pourquoi, en mars dernier, l'ancien ministre des Finances a nommé un comité d'experts chargé d'évaluer l'actuel système de réglementation des valeurs mobilières au Canada et de recommander une structure de réglementation qui réponde le mieux aux besoins du pays.

Le comité a présenté son rapport le mois dernier. De manière très significative, le comité a recommandé que le Canada adopte une structure fondamentalement nouvelle -- un seul organisme de réglementation administrant un code unique, devant remplacer l'actuel système d'organismes provinciaux.

Le nouveau ministre des Finances procède actuellement à un examen minutieux du rapport, qu'il a communiqué aux ministres provinciaux responsables de la réglementation des valeurs mobilières.

Il a exprimé le désir de se réunir avec ses collègues des provinces et les représentants de l'industrie pour mener de franches discussions sur les prochaines étapes que nous devrons franchir.

Si le maintien de la confiance dans nos marchés de capitaux est essentiel pour bâtir une économie du XXIe siècle, il en va de même de l'instauration d'un climat commercial plus robuste.

Fort de cette idée, le nouveau gouvernement a créé récemment un ministère du Commerce international à part entière pour appuyer un commerce fédéral intégré, la promotion des investissements et le développement du commerce international.

Ce ministère renforcé engagera le dialogue avec nos partenaires, comme vous-mêmes, pour trouver des moyens plus efficaces d'accroître le flux des biens, des services et des investissements.

Dans ce contexte, nous allons promouvoir un plan de « réglementation intelligente ».

J'entends constamment dire par les professionnels du monde des affaires et les investisseurs que l'expansion sur de nouveaux marchés est une tâche difficile et souvent frustrante. Ces gens se trouvent en butte aux tracasseries administratives. Les normes d'une telle administration ne sont pas conformes à celles d'une telle autre. Les barrières réglementaires peuvent être élevées et le dédale bureaucratique impénétrable.

Il existe un besoin évident et impérieux d'une harmonisation accrue des processus et d'une coopération plus productive en matière de réglementation.

Nous avons accompli de grands progrès dans ce domaine en Amérique du Nord grâce aux dispositions de l'ALENA, mais je crois qu'il y a place pour des améliorations avec les autres partenaires de l'étranger.

J'applaudis les efforts que déploie la Bourse de Toronto pour œuvrer avec ses partenaires européens à l'amélioration de l'accès au marché des courtiers en investissements sur les bourses des valeurs étrangères.

C'est exactement le genre d'initiative que nous devons promouvoir plus vigoureusement aux niveaux bilatéral et multilatéral.

Sur un front différent, mais qui n'est pas sans rapport avec les autres, je crois, au moment où nous scrutons le monde à la recherche de possibilités d'expansion du commerce, que nous devons examiner nos efforts au-delà de leur simple aspect économique et reconnaître que le commerce est un levier du développement humain.

Le commerce ressemble beaucoup à une rivière. Tous les bateaux s'élèvent quand on ouvre l'écluse pour laisser l'eau s'écouler librement.

C'est pour cette raison que le Canada croit fermement que la communauté internationale doit renforcer les organisations multilatérales et les processus qui encouragent la libre circulation des biens, des personnes et des idées dans le monde.

Je pense à la « wedge theory » de l'écrivain et philosophe Michael Novak : la notion selon laquelle le commerce et le capitalisme en général peuvent aider à faire rentrer le nez d'un chameau démocratique sous une tente autoritaire par la promotion des pratiques des sociétés libres à travers le monde.

Enfin, les économies du XXIe siècle sont également tournées vers l'extérieur, scrutant avidement l'horizon en quête de nouveaux débouchés même chez les vieux amis. En tant que ministre du Commerce international, j'ai l'intention de faire en sorte que l'Europe redevienne notre point de mire.

Vous le savez sans doute, nous œuvrons actuellement avec l'Union européenne à l'élaboration d'un cadre pour un accord de promotion du commerce et des investissements.

Grâce à ce cadre, nous pourrons, je l'espère, résoudre un certain nombre de problèmes en suspens, telles l'adoption de normes communes et l'harmonisation des qualifications professionnelles.

Les pourparlers entre le Canada et l'Union européenne sur ce cadre ont commencé l'année dernière et des négociations officielles devraient commencer plus tard cette année.

Nous sommes optimistes à cet égard : il s'agira d'un jalon important dans nos relations avec l'Union européenne.

Dans le contexte de l'expansion des échanges commerciaux entre le Canada et l'Union européenne, le raffermissement de nos relations avec l'Allemagne, fer de lance de l'Union européenne, représente une priorité absolue.

Profondément attachés à des valeurs communes et à la coopération internationale, le Canada et l'Allemagne ont développé un commerce florissant de biens, de services, de technologies, ainsi que des investissements.

L'Allemagne est aujourd'hui le cinquième marché d'exportation du Canada pour ce qui est des marchandises et se classe au sixième rang de nos fournisseurs de biens d'importation. Les investissements canadiens ont enregistré une croissance accélérée ces dernières années, atteignant 9 milliards de marks.

De plus, le Canada est l'un des principaux investisseurs dans les régions de l'ex-République démocratique allemande -- c'est là une marque de confiance indiscutable du Canada dans le potentiel de l'économie allemande.

Le Canada souhaite donner une nouvelle dimension à ces relations commerciales multiples.

J'ai déjà évoqué les nombreuses raisons pour lesquelles les investisseurs allemands devraient se tourner en direction du Canada : notre économie saine et robuste, notre secteur financier concurrentiel et nos pratiques gouvernementales ouvertes à l'égard des investisseurs.

Mais, au risque de paraître vantard, je peux continuer.

Le Canada est le principal point d'accès direct au marché de l'ALENA, qui regroupe

400 millions de personnes et dont le PIB combiné s'élève à 11,4 billions de dollars américains.

Nous avons une main-d'œuvre hautement qualifiée et un réseau de programmes sociaux qui rehaussent notre qualité de vie exceptionnelle et représentent également des avantages concurrentiels en termes de coûts -- par exemple notre système public de soins de santé universels.

Notre pays offre les déductions d'impôts les plus généreuses de tous les pays du

G7 en matière de recherche et développement. Et dans le cadre de ses efforts pour bâtir une économie du XXIe siècle, le Canada a investi 11 milliards de dollars dans la recherche et l'innovation depuis 1998 seulement.

Nous sommes en train de développer de manière impressionnante notre potentiel dans les secteurs de la haute technologie, où l'Allemagne a une expertise et un leadership mondial reconnus.

J'entrevois d'énormes possibilités de coopération en recherche et développement, dans des secteurs tels que la biotechnologie, les énergies de remplacement et les nanotechnologies.

L'établissement de nouveaux partenariats continuera d'être facilité par l'Accord bilatéral de coopération scientifique et technologique signé en 1971. Par suite de cet accord-cadre, plus de 500 projets ont été réalisés dans plus de 14 secteurs.

Nous enregistrons déjà un certain nombre de réussites exemplaires canado-allemandes.

L'entreprise canadienne NDI, un chef de file mondial des systèmes de traquage optique 3D, a signé une entente de coopération dans le domaine de la recherche et développement avec la société allemande BrainLAB AG pour le développement de systèmes chirurgicaux commandés à distance. Cet accord donne à NDI un accès aux meilleures installations de recherche et développement et cliniques allemandes dans le domaine de la robotique appliquée à la chirurgie.

Plus récemment, l'entreprise allemande NPZ, spécialisée dans les semences, a établi à Winnipeg (Manitoba) une succursale qui fait de la recherche et développement, ainsi que de la distribution.

Ce ne sont là que deux exemples parmi d'autres. Nous espérons en voir beaucoup d'autres.

Je pourrais continuer de déployer toute mon éloquence sur les avantages de l'investissement au Canada, mais je ne veux pas abuser de votre hospitalité. L'ultime message que je souhaite vous voir emporter de ce déjeuner est celui-ci : Pensez Canada.

Pensez au puissant cocktail d'ingrédients économiques, technologiques et de politiques, qui sont en train de faire rapidement du Canada le meilleur endroit au monde où investir et faire des affaires.

Pensez aux marques d'approbation à l'échelle internationale, qui émanent du magazine The Economist ou de KPMG, pour ne citer que ceux-là.

Mais ne vous fiez pas uniquement aux comptes rendus. Venez voir par vous-mêmes. Nous avons déjà fait bien du chemin au Canada. Mais le meilleur est encore à venir.

Je vous remercie.


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Dernière mise à jour :
2005-04-15
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