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DISCOURS


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2004/26 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE GAR KNUTSON,

MINISTRE D'ÉTAT

(MARCHÉS NOUVEAUX ET ÉMERGENTS),

DEVANT LA FÉDÉRATION DES INDUSTRIES

DE L'ÉTAT DE RIO DE JANEIRO

« BRÉSIL-CANADA : RESSERREMENT DU PARTENARIAT COMMERCIAL »

RIO DE JANEIRO, Brésil

Le 23 mars 2004

Je suis heureux de participer à ce séminaire à Rio de Janeiro. Avant d'aller plus loin, j'aimerais prendre un instant pour remercier tout le monde à la FIRJAN [Fédération des industries de l'État de Rio de Janeiro] pour avoir organisé ce séminaire d'aujourd'hui. La FIRJAN est depuis longtemps un partenaire fort et inestimable pour le Canada et je suis certain que ce partenariat continuera de croître.

Il convient tout à fait que Rio de Janeiro et la FIRJAN accueillent un tel séminaire. L'État de Rio est deuxième pour l'apport à l'économie brésilienne et offre de nombreuses possibilités d'investissements et de partenariats avec des entreprises canadiennes.

Mon mandat

En décembre, le premier ministre Paul Martin m'a nommé au nouveau portefeuille de ministre d'État chargé d'appuyer les entreprises canadiennes dans les marchés prioritaires, dont un, bien entendu, est le Brésil. Dans le cadre de son programme économique, le gouvernement du Canada veut resserrer les liens économiques avec les autres régions du monde. En particulier, je vais concentrer mon attention sur les puissances économiques émergentes, comme le Brésil, la Chine et l'Inde.

Même si une semaine est bien trop courte, je veux me familiariser sur place avec le Brésil. Je veux entendre parler des objectifs et des tendances dans les divers secteurs économiques. En fin de compte, je veux revenir au Canada en sachant où se trouvent les possibilités.

Je ne saurais exagérer notre désir d'accroître l'investissement et les échanges commerciaux entre le Canada et le Brésil.

Le Canada vit grâce au commerce

Le Canada est un pays commerçant. En fait, les exportations représentent 43 p. 100 de son PIB [produit intérieur brut], et le commerce y soutient un emploi sur quatre. Cette proportion est plus élevée au Canada que dans tous les autres pays du G7 et elle est quatre fois plus élevée qu'aux États-Unis et au Japon. Nous sommes le sixième pays commerçant du monde, avec environ 4,5 p. 100 du commerce mondial.

J'aimerais faire remarquer que plus de 87 p. 100 des exportateurs canadiens sont de petites et moyennes entreprises.

En ne comptant pas nos partenaires de l'ALENA [Accord de libre-échange nord-américain], la valeur de nos exportations annuelles vers les Amériques représente actuellement 2,8 milliards de dollars américains. De plus, le stock d'investissement direct canadien dans la région s'élève à 42 milliards de dollars américains, chiffre qui représente 15,4 p. 100 des investissements du Canada à l'étranger.

Comme pays qui échange pour 2,5 milliards de dollars par jour de biens et de services avec le reste du monde, le Canada comprend la valeur d'un système commercial ouvert et basé sur des règles. Nous sommes aussi conscients de l'importance de nouer et d'entretenir des liens solides, comme ceux que nous avons avec nos amis brésiliens.

Avec des échanges bilatéraux de 2,9 milliards de dollars par année et des investissements canadiens qui avoisinent actuellement les 4 milliards de dollars, le Brésil est le premier partenaire commercial du Canada en Amérique du Sud. Nous estimons que quelque 800 entreprises canadiennes font des affaires avec le Brésil, dont plus de 100 ont une présence permanente ici. Nous notons la présence d'acteurs importants, par exemple Alcan, Apotex, la Banque de Montréal, la Banque Scotia, Brascan, CAE, Canada Life, Celestica, Encana, Molson, Nortel et Quebecor World.

Les exportations canadiennes vers le Brésil ont augmenté de 4,5 p. 100 l'an passé pour atteindre 881 millions de dollars. Je suis heureux de constater que les exportations brésiliennes ont augmenté de 15 p. 100 et totalisaient 2 milliards de dollars en 2003. Nous sommes un important marché en progression rapide pour divers produits agricoles brésiliens dont le jus d'orange, le sucre, le café et les fruits ainsi que des biens manufacturés comme les chaussures. Mais les véhicules automobiles neufs pour le transport des personnes représentent le principal produit exporté par le Brésil vers le Canada. Les nombreuses Volkswagen Golf à quatre cylindres qu'on voit sur les routes canadiennes -- et qui sont réellement bien adaptées aux hivers canadiens -- ont été fabriquées au Brésil.

EDC, un précieux partenaire

Les entreprises canadiennes réussissent bien au Brésil. En fait, Exportation et développement Canada (EDC) considère que le Brésil est un marché prioritaire et a fourni pour 1 milliard de dollars en prêts et garanties en 2003. Je suis heureux d'annoncer qu'EDC ouvrira son deuxième bureau plus tard aujourd'hui à Rio.

Au cours des cinq dernières années, dans le cadre de ses initiatives de développement du commerce international, le Canada a appuyé quelque 80 missions commerciales au niveau tant fédéral que provincial et dans tous les secteurs. Nous comptons augmenter ce nombre et élargir ainsi nos liens commerciaux.

Nous faisons également la promotion du commerce et de l'investissement au Canada. En novembre dernier, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international a organisé dans tout le Canada une tournée sur le commerce et l'investissement avec le Brésil qui a eu beaucoup de succès; l'ambassadeur du Canada au Brésil et l'ambassadeur du Brésil au Canada y ont participé. Plus de 350 personnes ont assisté aux séances qui ont eu lieu à Ottawa, à Toronto, à Montréal, à Calgary et à Vancouver.

La Chambre de commerce Canada-Brésil a de solides réseaux dans les deux pays qui réussissent très bien à promouvoir la connaissance, les échanges et le commerce. Elle a une section à Rio à laquelle je vous invite personnellement à vous joindre.

Mais nous voulons faire beaucoup plus d'affaires. Et nous croyons fermement que les similarités entre l'économie brésilienne et l'économie canadienne offrent des débouchés intéressants dans plusieurs secteurs clés, notamment l'énergie, la technologie de l'information, les communications et le matériel d'exploitation des mines. Les autres services comprennent les services environnementaux, les technologies agricoles, les pâtes et papiers et le matériel de transport. Je vous rappelle que le Canada produit des biens et des services de grande qualité et je vous invite à communiquer avec notre consulat général à Rio pour examiner ces possibilités.

Services énergétiques

On ne peut pas être à Rio sans parler du secteur pétrolier et gazier. À mesure que la population du Brésil augmente et que le pays se développe, il en va de même des besoins en énergie et en biens et services dans ce secteur crucial. L'expertise canadienne peut réellement aider à définir ces besoins et à fournir au Brésil les produits et les services qui combleront ces besoins.

Au fil des ans, l'intérêt dans les marchés et la participation des entreprises canadiennes ont augmenté régulièrement. En effet, le Congrès mondial du pétrole qui a eu lieu à Rio de Janeiro en septembre 2002 et le Salon du pétrole et du gaz naturel de Rio ont été des occasions importantes de montrer l'industrie. Les entreprises canadiennes ont profité de ces manifestations pour montrer leur intérêt et leur activité dans les marchés. Le Canada figure parmi les cinq délégations les plus nombreuses avec 200 participants et quelque 60 entreprises.

Les entreprises canadiennes offrent la gamme complète des services spécialisés dans le secteur pétrolier et gazier, depuis les études de faisabilité, l'aménagement, la construction et l'entretien des sites jusqu'à la commercialisation et la fourniture de l'énergie par pipeline. Nos entreprises sont expertes dans plusieurs domaines, notamment dans les technologies de forage de pointe, la production de sables bitumineux et les produits de récupération et de traitement spécialisés. Les revenus de l'industrie canadienne des services pétroliers et gaziers sont évalués à 5 milliards de dollars, dont plus de la moitié sont générés par les exportations.

Investissement

Permettez-moi maintenant d'aborder la question importante de l'investissement étranger direct [IED].

Le Canada demeure un investisseur important en Amérique du Sud, particulièrement dans les secteurs des télécommunications et des ressources naturelles, et de plus en plus dans le secteur des produits de consommation.

Comme ils font partie de blocs commerciaux plus grands (ALENA et Mercosur), le Brésil et le Canada sont des endroits concurrentiels et intéressants pour l'investissement étranger direct.

Au Brésil, l'IED canadien remonte à loin, soit à l'établissement de la Brazilian Light and Power au début du siècle dernier ici, à Rio. Le Canada est un des 10 principaux investisseurs au Brésil, les plus gros secteurs étant les télécommunications, les pâtes et papiers, les produits pharmaceutiques et les boissons.

D'autre part, l'investissement brésilien au Canada s'élève actuellement à environ 1,3 milliard de dollars, principalement dans l'acier (Gerdau) et le ciment (Votorantim).

Avec l'acquisition par Ambev du contrôle de la Brasserie Labatt au Canada, la présence du Brésil augmente. Comme vous le savez sans doute, la Brasserie Molson du Canada appartient à Bavaria. On peut dire que les relations sont harmonieuses entre nos deux pays.

Le Canada, un très bon endroit où investir

Le Canada est un très bon endroit où investir. Le Canada est la huitième économie du monde et la porte d'accès au plus riche marché du monde, marché de 400 millions de consommateurs et qui représente un PIB global de près de 10 billions de dollars américains. Ainsi le Canada est un endroit très intéressant pour les affaires. Le Canada est aussi un marché très facile et très ouvert où vivre et exercer des activités. Nous avons une main-d'œuvre très qualifiée, une infrastructure de premier ordre, l'expertise technique voulue et d'abondantes ressources énergétiques.

De plus, les coûts commerciaux sont très compétitifs au Canada. KPMG, cabinet mondial de comptabilité et de gestion, a publié récemment sa dernière étude comparative des coûts internationaux, qui classe le Canada comme le pays le plus compétitif au plan des coûts, et ce pour une cinquième année de suite. L'étude révèle que le Canada donne le ton à l'échelle mondiale comme étant le plus compétitif des principaux pays industriels au plan des coûts pour y faire des affaires. L'étude de KPMG n'est cependant pas la seule à décrire le Canada comme un endroit très intéressant où investir. Selon l'Economist Intelligence Unit, le Canada sera le meilleur pays du monde où faire des affaires au cours des cinq prochaines années.

Innovation

L'innovation est une autre priorité pour le gouvernement canadien au XXIe siècle. Vendre le nouveau Canada est une des tâches qui attend le Canada, et un rôle que j'ai hâte d'assumer.

Le Canada est bien connu pour ses montagnes, ses lacs vierges et ses grands espaces. Le Canada est un des premiers producteurs du monde de produits de base tels que le pétrole, le gaz naturel, les pâtes et papiers, les minéraux et les céréales. Mais il est aussi beaucoup, beaucoup plus que cela.

Le Canada est une économie d'avant-garde, axée sur la technologie, qui a beaucoup à offrir. Le Canada est un chef de file mondial dans le domaine des technologies de l'information et des communications et est à la fine pointe de la recherche et de l'innovation.

Le Canada produit 80 p. 100 des logiciels d'animation et d'effets spéciaux au monde. Parmi les nombreuses réalisations impressionnantes du Canada dans ce domaine, mentionnons Le Seigneur des anneaux, Titanic et Le Parc jurassique.

Le Canada est un chef de file mondial dans le domaine des technologies de sécurité, comme la sécurité des communications, les produits d'identification et les technologies de reconnaissance des visages. Il a des entreprises comme Celestica (présente ici au Brésil), qui obtiennent de très bons résultats comme fournisseurs de services de fabrication électronique aux grandes sociétés internationales. Le Canada est le fabricant du bras de commande à distance que nous appelons si affectueusement le « bras canadien », qui fait partie intégrante des navettes spatiales américaines et qui est maintenant une installation permanente de la station spatiale internationale. Nous avons aussi une industrie pharmaceutique de premier ordre.

Nous sommes le pays le plus branché du monde, toutes nos écoles et nos bibliothèques publiques sont reliées à Internet. Notre site Web gouvernemental figure parmi les plus avancés. L'importance que nous accordons à la connectivité est si grande qu'au Sommet des Amériques à Québec le Canada a versé près de 10 millions de dollars américains pour la création de l'Institut pour la connectivité dans les Amériques, qui vise à réduire le fossé numérique.

Si je comprends bien, 80 p. 100 du commerce électronique qui se fait en Amérique latine, se fait au Brésil. Le Brésil fait également œuvre de pionnier dans le domaine du gouvernement électronique et est un chef de file dans le domaine de la banque électronique. Je suis très impressionné par le système de vote électronique en place au Brésil, que certains autres pays pourraient bien utiliser! Le Canada et le Brésil pourraient collaborer dans ce domaine stimulant.

Votre industrie aéronautique est bien connue au Canada. Vos laboratoires de recherches sont à la fine pointe de la biotechnologie avec le séquençage génomique des phytoparasites. Votre programme spatial rivalise avec les meilleurs au monde. Je crois comprendre que le gouvernement brésilien, dans sa nouvelle politique industrielle, favorise le développement des semi-conducteurs, des logiciels, des biens d'équipement et des produits pharmaceutiques.

Même si je ne suis pas un spécialiste en technologie, je suis persuadé que nous pouvons travailler ensemble à notre avantage mutuel. C'est pourquoi je suis heureux que le Canada et le Brésil aient organisé en novembre dernier la première table ronde sur la coopération dans les sciences et la technologie en vue de jeter les bases d'une coopération dans des domaines tels que l'énergie durable, l'innovation dans l'industrie, l'aquaculture et la technologie spatiale.

Conclusion

En terminant, j'aimerais réaffirmer qu'il est dans notre intérêt commun que les affaires continuent d'augmenter entre le Canada et le Brésil.

Quant à nous, je peux vous assurer que les entreprises canadiennes ne se sont jamais autant intéressées au Brésil. J'ai hâte aux prochains jours, pour rencontrer les dirigeants d'entreprises brésiliennes et trouver des façons de réellement intensifier les liens entre nos deux pays.

Je vous remercie.


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Dernière mise à jour :
2005-04-15
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