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DÉCLARATION DU MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL, M. PIERRE PETTIGREW, EN RÉPONSE À LA POURSUITE COMMERCIALE CONCERNANT LE BOIS D'ŒUVRE RÉSINEUX

Le 2 avril 2001 (17 h 10 HAE) No 42

DÉCLARATION DU MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL, M. PIERRE PETTIGREW, EN RÉPONSE À LA POURSUITE COMMERCIALE CONCERNANT LE BOIS D'ŒUVRE RÉSINEUX

J'ai appris que la U.S. Coalition for Fair Lumber Imports a annoncé le dépôt d'une requête, auprès du département américain du Commerce, pour que ce dernier impose des droits compensateurs et des droits antidumping à l'industrie canadienne du bois d'œuvre résineux. L'industrie américaine a prétendu que nos exportations de bois d'œuvre résineux sont subventionnées et a demandé l'imposition de droits compensateurs. Cette requête en droits compensateurs vise les programmes provinciaux de coupe, les restrictions à l'exportation des billes de bois et d'autres programmes. L'industrie américaine du bois d'œuvre prétend aussi que les entreprises canadiennes pratiquent le dumping sur le marché américain et demande l'imposition de droits antidumping. Ces allégations de dumping touchent les producteurs de toutes les régions du Canada. Les gouvernements et l'industrie se défendront vigoureusement contre ces accusations.

Cette poursuite commerciale n'a rien à voir avec des subventions dont bénéficierait notre industrie. Il s'agit plutôt de protectionnisme, c'est-à-dire de la perte d'une part du marché de l'industrie américaine. Notre industrie est plus moderne et, à vrai dire, plus efficace.

Dans leurs requêtes, les Américains citent pour ainsi dire tout ce qui touche la production canadienne, dans l'espoir de trouver anguille sous roche. Mais leurs requêtes n'ont, somme toute, aucun fondement.

Les droits de coupe du bois d'œuvre par les gouvernements provinciaux au Canada ont fait l'objet, depuis 20 ans, de trois enquêtes de la part des Américains, en vue de l'imposition de droits compensateurs. Chaque fois, le gouvernement des États-Unis a été incapable de confirmer les allégations de subventions de l'industrie américaine.

Prévoyant cette poursuite des États-Unis, le gouvernement du Canada a pris certaines mesures :

• Au cours des derniers mois, nous avons lancé un recours auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), recours qui remet en question les lois américaines cherchant à limiter nos exportations de billes de bois. Nous devrions connaître une décision préliminaire à ce sujet plus tard en avril.

• Nous avons aussi lancé un programme de consultations en vertu des dispositions de l'OMC concernant le remboursement des droits par le gouvernement américain, dans l'éventualité où il perdrait encore une fois cette cause.

• Jeudi dernier, j'ai annoncé que le gouvernement du Canada met actuellement en vigueur un système de surveillance des exportations. Ce système nous fournira des données précises sur les exportations vers les États-Unis, lesquelles nous permettront de répondre à leurs accusations d'inondation du marché américain de bois canadien.

Le gouvernement américain a maintenant 20 jours pour décider d'accepter ou de rejeter les requêtes de droits compensateurs et de droits antidumping.

Comme vous le savez, j'ai proposé que les deux gouvernements nomment chacun une personnalité éminente qui puisse offrir des conseils et des recommandations aux gouvernements quant aux mesures qu'il pourrait être bon de prendre pour éviter ces différends continuels dans ce domaine mutuellement profitable que représentent nos échanges commerciaux de bois d'œuvre. Compte tenu des coûts pour nos deux économies que représenterait une bataille prolongée à cet égard, j'ose espérer que le gouvernement américain pourra convenir rapidement du bien-fondé de cette proposition constructive.

Malheureusement, cette poursuite commerciale implique que le gouvernement du Canada ainsi que les provinces et l'industrie doivent encore une fois prouver que les allégations américaines ne sont pas fondées -- comme nous avons réussi à le faire à de nombreuses reprises par le passé.

Le gouvernement du Canada prend cette poursuite commerciale très au sérieux. Nous avons un système fondé sur des règles, et c'est ce système que nous exploiterons. Nous allons nous défendre vigoureusement contre ces allégations non fondées de la part des États-Unis, et nous allons encore une fois faire reconnaître notre bon droit.

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Un document d'information figure en annexe.

Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer avec :

Sébastien Théberge

Cabinet du ministre du Commerce international

(613) 992-7332

Le Service des relations avec les médias

Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international

(613) 995-1874

Document d'information 

REQUÊTES EN VUE DE L'IMPOSITION

DE DROITS COMPENSATEURS ET DE DROITS ANTIDUMPING

Le 2 avril 2001, la U.S. Coalition for Fair Lumber Imports a présenté des requêtes en vue de l'imposition de droits compensateurs et de droits antidumping sur les importations de bois d'oeuvre résineux du Canada. Ces requêtes ont été présentées à l'expiration de l'Accord sur le bois d'oeuvre résineux, qui était d'une durée de cinq ans.

Enquête en matière de droits compensateurs

L'industrie américaine allègue que le gouvernement du Canada et les gouvernements provinciaux et territoriaux versent aux producteurs de bois d'oeuvre des subventions pouvant donner lieu à des mesures compensatoires. L'industrie américaine a mentionné à cet égard les programmes provinciaux de coupe, les restrictions à l'exportation des billes de bois, ainsi que d'autres programmes.

Les droits compensateurs demandés dans la requête incluent un droit spécial qui a pour objet de protéger l'industrie nationale contre les préjudices causés par les importations subventionnées par un gouvernement étranger. Le département américain du Commerce doit d'abord déterminer si un gouvernement étranger subventionne des produits importés ou vendus aux États-Unis. La Commission du commerce international doit ensuite déterminer si ces importations causent un important préjudice à l'industrie américaine qui produit des biens semblables. Si ces deux conditions sont remplies, un droit compensateur équivalant au montant de la subvention est imposé sur les importations du produit subventionné. Ce droit ne peut dépasser le montant de la subvention dont l'enquête a établi l'existence. La détermination préliminaire de l'existence d'un préjudice a lieu 45 jours après la présentation de la requête en vue de l'imposition de droits compensateurs. La détermination définitive confirmera ou infirmera la constatation préliminaire.

Quatre décisions sont prises dans le cadre d'une enquête en matière de droits compensateurs (les dates suivantes sont fournies à titre d'indication seulement) :

2 avril 2001 Présentation de la requête en vue de l'imposition de droits compensateurs.

22 avril 2001 Ouverture de l'enquête par le département du Commerce et la Commission du commerce international.

17 mai 2001 Détermination préliminaire de l'existence d'un préjudice par la Commission du commerce international.

26 juin 2001 Détermination préliminaire de l'existence d'une subvention par le département du Commerce.

9 septembre 2001 Détermination définitive de l'existence d'une subvention par le département du Commerce.

24 octobre 2001 Détermination définitive de l'existence d'un préjudice par la Commission du commerce international.

Lorsqu'il y a détermination préliminaire de l'existence d'une subvention, les importateurs doivent déposer une caution ou effectuer un dépôt en espèces à titre de droits provisoires sur les importations. Les déterminations définitives de l'existence d'une subvention et de l'existence d'un préjudice entraînent l'imposition de droits compensateurs permanents. Ces décisions peuvent être soumises pour examen au processus de règlement des différends du chapitre 19 de l'ALENA. En vertu des règles internationales et du droit américain, des droits peuvent être imposés rétroactivement, à partir de l'ouverture de l'enquête, s'il est établi qu'il y avait des importations massives à l'ouverture de l'enquête. Toutefois, on a rarement recours à l'imposition rétroactive des droits.

Enquête en matière de droits antidumping

Dans sa requête, l'industrie américaine soutient également que les entreprises canadiennes pratiquent le dumping du bois d'oeuvre sur le marché américain.

Le dumping est la vente de biens sur des marchés étrangers à un prix inférieur à leur prix sur le marché ou inférieur à leur coût de production. Contrairement aux enquêtes en matière de droits compensateurs, qui portent sur les pratiques des gouvernements quant à l'octroi de subventions, les enquêtes antidumping portent sur les pratiques d'établissement des prix des entreprises. Le gouvernement n'est donc pas partie à ces enquêtes, et sa participation est limitée.

Le département américain du Commerce détermine les marges du dumping en comparant le prix auquel les biens en question sont vendus aux États-Unis (prix à l'exportation) avec la valeur normale de ces biens. La valeur normale est généralement fondée sur les ventes du même type de biens sur le marché du producteur ou le marché intérieur de l'exportateur, si le volume de ces ventes est considéré suffisant pour permettre une comparaison « valable » par rapport au prix à l'exportation et si les ventes ont lieu « dans le cours normal des affaires ».

La Commission du commerce international détermine si les importations en question causent un préjudice à l'industrie nationale américaine qui produit des biens semblables.

Les enquêtes antidumping durent environ huit mois. Voici un calendrier théorique du processus d'enquête antidumping :

2 avril 2001 Présentation de la requête en vue de l'imposition de droits antidumping.

22 avril 2001 Ouverture de l'enquête par le département du Commerce et la Commission du commerce international.

17 mai 2001 Détermination provisoire de l'existence d'un préjudice par la Commission du commerce international.

9 septembre 2001 Détermination provisoire de l'existence d'un dumping par le département du Commerce.

23 novembre 2001 Détermination définitive de l'existence d'un dumping par le département du Commerce.

8 janvier 2002 Détermination définitive de l'existence d'un dumping par la Commission du commerce international.

Les déterminations définitives de l'existence d'un dumping et de l'existence d'un préjudice entraînent l'imposition de droits antidumping permanents. Ces décisions peuvent être soumises pour examen au processus de règlement des différends du chapitre 19 de l'ALENA. En vertu des règles internationales et du droit américain, des droits peuvent être imposés rétroactivement, à partir du 90e jour avant la détermination provisoire de l'existence d'un dumping, s'il est établi qu'il y avait des importations massives à l'ouverture de l'enquête. Toutefois, on a rarement recours à l'imposition rétroactive des droits.


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Dernière mise à jour :
2005-04-15
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