Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
Sautez tous les menus (clé d'accès : 2) Sautez le premier menu (clé d'accès : 1)
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil MAECI Médias Ambassades et consulats À notre sujet
Illustration photo de gens, du drapeau du Canada, une ville et le globe.

DISCOURS


2005  - 2004  - 2003  - 2002  - 2001  - 2000  - 1999  - 1998  - 1997  - 1996

M. MARCHI - ALLOCUTION À L'OCCASION D'UN DÎNER EN L'HONNEUR DES CHEFSDES MISSIONS CANADIENNES EN ASIEÀ LA CHAMBRE DE COMMERCE DU CANADA - OTTAWA (ONTARIO)

98/16 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE SERGIO MARCHI,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

À L'OCCASION D'UN DÎNER EN L'HONNEUR DES CHEFS

DES MISSIONS CANADIENNES EN ASIE

À LA CHAMBRE DE COMMERCE DU CANADA

OTTAWA (Ontario)

Le 12 mars 1998

Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :

http://www.dfait-maeci.gc.ca

C'est un plaisir pour moi de joindre ma voix à celle des membres de la Chambre de commerce du Canada pour rendre hommage aux chefs des missions canadiennes en Asie.

Ces personnes de talent méritent nos remerciements et notre respect pour le travail remarquable qu'elles accomplissent en nous représentant auprès des économies de la région du Pacifique.

Depuis la Confédération, nous nous sommes concentrés surtout sur l'Europe, et sur notre grand voisin au sud. En fait, dans les années 1950, environ 80 p. 100 des immigrants au Canada venaient d'outre-Atlantique.

Mais aujourd'hui, plus de 60 p. 100 d'entre eux viennent d'Asie. Après le français et l'anglais, le chinois est la troisième langue parlée au Canada.

Les développements qui surviennent dans ces nations ont un impact de plus en plus grand sur la vie quotidienne des Canadiens. Et, chaque jour, nous découvrons un peu plus la dimension « Pacifique » de notre identité.

Comme vous le savez, le premier ministre Chrétien a désigné 1997 comme l'Année canadienne de l'Asie-Pacifique pour coïncider avec notre présidence de l'APEC [Coopération économique Asie-Pacifique].

L'an dernier, plus de 600 événements à travers le Canada ont célébré notre héritage asiatique et stimulé un engagement encore plus grand dans la région -- spécialement des PME et des jeunes.

Jusque-là, la Colombie-Britannique était notre fenêtre sur l'Asie. Mais, partout au Canada, ces activités ont ouvert des fenêtres sur l'Asie et jeté des ponts vers les pays de cette région.

Au fil des ans, notre société s'est enrichie au contact des cultures asiatiques, et notre économie a été transformée par l'investissement et le commerce asiatiques.

Aujourd'hui, 4 de nos 10 principaux partenaires commerciaux sont asiatiques et, après les États-Unis, c'est avec l'Asie que nous entretenons nos plus importantes relations commerciales.

Un des fondateurs de l'APEC, le Canada a toujours été un promoteur et un partisan actif de ce forum comme instrument d'une amélioration des relations et d'une libéralisation plus grande du commerce entre les nations du Pacifique.

Nous avons été très heureux que 1997 ait été une année de progrès spectaculaires pour cette organisation relativement jeune.

Le Canada a été l'hôte de plusieurs rencontres ministérielles auxquelles ont pris part des Canadiens à travers le pays et qu'est venue couronner la réunion des chefs de gouvernement de l'APEC à Vancouver en novembre dernier.

Une de nos priorités était de faire avancer la mise en oeuvre du programme de commerce et d'investissement de l'APEC. Il a été très rassurant de constater que les mesures prises à Vancouver sont allées plus loin et à un rythme plus rapide que toute autre réunion de l'APEC jusque-là.

Plus particulièrement, il a été convenu d'un plan équilibré de libéralisation volontaire et rapide des échanges dans 15 secteurs -- et il a été décidé d'amorcer le processus dans les meilleurs délais pour 9 d'entre eux.

De ces neuf, les trois en tête de liste avaient été proposés par le Canada, à savoir les biens et services environnementaux, l'énergie, ainsi que le poisson et les produits du poisson.

Tous ces secteurs sont très importants pour nous. Ils importent tout spécialement pour les petites et moyennes entreprises qui profiteront le plus de nos efforts de libéralisation et de facilitation des échanges entre les économies membres de l'APEC.

Les nations de l'APEC se sont aussi engagées à partager leurs compétences techniques et économiques pour éliminer les obstacles tarifaires et non tarifaires. Ce qui s'inscrit dans l'esprit de coopération qui caractérise l'APEC depuis ses débuts en 1989.

Il a également été convenu de réduire les coûts pour les entreprises et les consommateurs grâce à un plan d'action visant à simplifier les procédures douanières d'ici à l'an 2000.

On a cherché à donner un caractère plus durable au développement, et on s'est arrêté en particulier à la nécessité de créer des villes durables pour améliorer la qualité de vie des centaines de millions de personnes qui, pour l'essentiel, vivent en milieu urbain.

Ces initiatives importantes montrent aussi au reste du monde que l'APEC entend oeuvrer en faveur d'un commerce plus libre et plus ouvert à l'échelle mondiale.

À Vancouver, les dirigeants de l'APEC ont également décidé qu'il fallait maintenir l'impulsion en faveur de la libéralisation des échanges.

Compte tenu des difficultés économiques que connaît actuellement la région, certains ont fait valoir que nous devrions nous retirer, que nous devrions maintenant commencer à ériger de nouveau les murs que nous avions abattus à grand peine.

Mais nous demeurons très confiants que le Canada a un avenir dans la région -- et nous sommes résolus à maintenir le cap.

Je pense en fait que nous devrions tirer des leçons de notre propre reprise économique. Il y a quelques années seulement, rappelez-vous, on avait dit du Canada qu'il était « un membre honoraire du tiers-monde » à cause de son problème de déficit.

Maintenant que nous sommes venus à bout de certaines de nos difficultés économiques les plus sérieuses par un effort délibéré et constant, on nous qualifie de « miracle canadien » parce que nous avons réussi à équilibrer le budget pour la première fois en près de 30 ans!

Nos partenaires de l'APEC n'ont jamais perdu confiance en nous. Ils étaient conscients du potentiel de notre économie. Nous ne devrions pas perdre confiance dans l'Asie. Nous ne sommes pas seulement des amis « quand tout va bien ». Le potentiel de croissance et d'expansion est toujours là.

En fait, le Premier ministre a dirigé trois grandes missions d'Équipe Canada en Asie en 1994, 1996 et 1997. Ces voyages ont aidé plus de 1 000 compagnies canadiennes à faire des affaires en Asie. Plus de 400 ententes d'une valeur de quelque 19 milliards de dollars ont été signées comme suite à ces visites.

Beaucoup d'occasions continueront de s'offrir à nous en Asie. Cela ne fait aucun doute!

Nos milieux d'affaires restent, malgré les problèmes actuels, très optimistes quant aux perspectives en Asie. La grande majorité de nos entreprises ne croient pas que ce soit le moment de se retirer des marchés asiatiques -- et je suis d'accord avec elles.

C'est plutôt le moment de penser à long terme.

Il ne s'ensuit certes pas que nous préconisions une attitude « attentiste ». Pas du tout.

Aucune compagnie, et certainement aucun pays, ayant des intérêts dans la région ne peut se permettre de rester sur la touche et de regarder défiler le film des événements.

Et certainement pas un pays comme le Canada dont le PIB dépend, à hauteur de 40 p. 100, du commerce international.

L'une des plus grandes nations commerçantes du monde, le Canada est constamment à la recherche de solutions constructives à des développements qui risquent de perturber les marchés internationaux.

Par exemple, nous avons participé activement aux efforts déployés pour surmonter la crise au Mexique. Vous vous souviendrez qu'après l'intervention de la communauté internationale, la panique initiale s'est rapidement dissipée et aujourd'hui l'économie mexicaine est plus forte que jamais.

Nous sommes tout aussi déterminés à collaborer avec la communauté internationale pour régler les problèmes actuels en Asie.

Nous croyons que les difficultés actuelles finiront par entraîner les ajustements qui renforceront les économies asiatiques à moyen et long termes.

Je ne pense pas qu'on puisse douter que nous allons continuer d'augmenter notre commerce en Asie.

On y retrouve des économies qui représentent plus de la moitié du produit intérieur brut mondial et les deux cinquièmes de la population de la planète.

En 1995, les PIB des pays de la région totalisaient plus de 16 billions de dollars.

En 1996, nos échanges avec l'APEC (à l'exclusion des États-Unis) se sont chiffrés à 58,6 milliards de dollars -- une augmentation de 20 milliards depuis les débuts de l'APEC en 1989.

Beaucoup d'occasions continuent de s'offrir à nous, particulièrement dans les secteurs des télécommunications, des technologies de l'information, du développement des ressources humaines, de l'énergie et des transports et dans le secteur en expansion des industries environnementales.

Dans bon nombre de cas, ce sont des occasions qui s'offrent tant aux PME qu'aux entreprises plus grandes. Des occasions que nous devons inciter toutes nos entreprises à saisir.

Au moment où les ministres et les leaders tournent leur attention vers la Malaisie, hôte de l'APEC cette année, nous devons tous aider à entretenir l'élan imprimé à la réunion de l'APEC à Vancouver en novembre. Le Canada sera à l'avant-garde du mouvement en ce sens.

Nous devons continuer à réduire les obstacles commerciaux et à ouvrir de nouveaux marchés.

Nous devons continuer d'encourager les économies asiatiques sur la voie d'échanges plus libres et plus ouverts parce que c'est la bonne voie à suivre pour assurer une croissance économique soutenue à long terme.

Et nous devons aussi continuer sur une base bilatérale à aider nos compagnies, grandes et petites, à repérer des occasions.

De fait, je dirigerai une mission commerciale en Chine plus tard dans le mois. Le « géant endormi » de l'Asie est sorti de son sommeil!

Depuis une décennie, la Chine a connu des taux de croissance de l'ordre de 10 p. 100 et sa classe moyenne devrait compter plus de 500 millions de consommateurs d'ici l'an 2010 -- ce qui en ferait le plus gros marché de consommation au monde. Un marché où nous voulons être présents! D'autant que la Chine a entamé des négociations afin de joindre les rangs de l'Organisation mondiale du commerce.

Je serai accompagné à Beijing, Shanghai et Hong Kong par une délégation d'environ 80 hommes et femmes d'affaires canadiens. Le but de la mission est de resserrer les liens aussi bien commerciaux que politiques et nous mettrons l'accent sur la construction, les services financiers, l'électricité, le pétrole et le gaz, l'agroalimentaire, les télécommunications et les transports.

Je crois que ces visites contribuent beaucoup à ouvrir des portes et à étoffer les carnets de commande de nos compagnies et aussi à faire avancer notre dialogue et nos relations bilatérales avec la Chine ainsi qu'avec d'autres membres de la communauté mondiale.

Le Canada continuera de faire partie du groupe des nations de l'Asie-Pacifique. Il continuera d'être un acteur dans la région et nos entreprises continueront d'y trouver des débouchés.

Je sais que les chefs de mission que nous honorons ce soir sont déterminés à aider toutes les entreprises canadiennes à atteindre ce but.

Je félicite nos représentants ici ce soir qui mettent tout en oeuvre pour engager les Canadiens dans un dialogue sur cette région dynamique. Nous nous devons de continuer sur notre lancée de l'année dernière, à la faveur de l'Année canadienne de l'Asie-Pacifique, et de cultiver davantage ces relations qui sont fort prometteuses tant pour les Canadiens que pour les exportateurs éventuels.

Je vous remercie.


2005  - 2004  - 2003  - 2002  - 2001  - 2000  - 1999  - 1998  - 1997  - 1996

Dernière mise à jour :
2005-04-15
Haut de page
Haut de page
Avis importants