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DISCOURS
M. AXWORTHY - ALLOCUTION LORS DU DÉJEUNER ORGANISÉ PARLE SEOUL FORUM ET LA KOREA-CANADA-SOCIETY - SÉOUL, CORÉE
98/49 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE LLOYD AXWORTHY,
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
LORS DU DÉJEUNER ORGANISÉ PAR
LE SEOUL FORUM ET LA KOREA-CANADA-SOCIETY
SÉOUL (Corée)
Le 24 juillet 1998
Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :
http://www.dfait-maeci.gc.ca
C'est un grand honneur pour moi de m'adresser à un auditoire aussi éminent.
Aujourd'hui, je voudrais vous faire part de mes vues sur l'orientation récente de
la politique étrangère du Canada, notamment en ce qui concerne la sécurité
humaine, et faire ressortir la grande convergence qui existe, selon moi, entre la
manière dont la République de Corée et le Canada envisagent les questions
internationales.
Comme vous le savez, nos deux pays entretiennent des relations étroites et
privilégiées. Les visites de haut niveau qui ont lieu actuellement en témoignent,
qu'il s'agisse de mon passage à Séoul cette semaine, ou de la visite de Pak Se Ri
à Windsor en Ontario, la semaine prochaine, pour le tournoi de golf du Maurier
Classic. En fait, si je peux me permettre d'en juger, je crois que cet
échange profite d'abord au Canada : Mme Pak joue au golf beaucoup mieux que moi et,
à l'évidence, les journaux télévisés semblent s'intéresser beaucoup plus à elle
qu'à moi. Cependant, je ferai de mon mieux pour me montrer à la hauteur.
En fait, depuis ces 10 dernières années, les journaux télévisés réservent aussi
une grande place à la politique étrangère. Nous vivons à une époque emballante,
mais aussi pleine de défis. De nos jours, pour suivre les changements sur la scène
internationale, il semble que les ministres des Affaires étrangères doivent avoir
la vitesse, la souplesse et les nerfs d'acier d'un athlète de haut niveau.
Une série d'événements sans précédent, déclenchée par la chute du mur de Berlin, a
transformé le paysage politique international d'une façon à peine imaginable il y
a 10 ans. Qui aurait pu imaginer alors qu'il suffirait de quelques années
seulement pour que s'écroule le rideau de fer, qui avait divisé l'Europe pendant
si longtemps? Que Nelson Mandela deviendrait président de l'Afrique du Sud? Que
Kim Dae-jung deviendrait président de la République de Corée?
L'élection du président Kim, un homme légendaire pour son courage et son
dévouement inébranlable à la cause des droits de la personne et de la démocratie,
symbolise le vent de démocratie qui souffle sur le monde pendant cette décennie.
Grâce à sa politique clairvoyante envers la Corée du Nord, le président Kim
s'attaque à l'un des derniers vestiges des tensions issues de la guerre froide. À
l'heure où la République de Corée célèbre son 50e anniversaire, il prépare celle-ci
à s'engager dans une nouvelle ère de paix et de réconciliation. Tout comme lui, le
Canada espère que ce vent de démocratie et de respect des droits de la personne
soufflera désormais sur les côtes de la Corée du Nord. Notre politique en faveur
d'un dialogue et d'une aide humanitaire limités, à l'égard de la République
populaire démocratique de Corée, vise cet objectif. La semaine dernière, dans le
droit fil de cette politique, le Canada a d'ailleurs annoncé une contribution
additionnelle de 5 milliards de dollars en aide alimentaire aux victimes de la
famine en Corée du Nord.
Bien entendu, des changements historiques de cette ampleur ne comportent jamais
que des bons côtés. À mesure que les frontières deviennent plus perméables, les
ministres des Affaires étrangères se trouvent de plus en plus aux prises avec des
problèmes qui touchent directement la vie quotidienne des gens : le crime
international, la dégradation de l'environnement, les violations des droits de la
personne et les conflits internes violents. Tout dernièrement, la crise financière
en Asie a fait apparaître les réalités inhérentes à la nouvelle économie mondiale.
Aujourd'hui, lors de mes rencontres avec le président Kim et le ministre des
Affaires étrangères Park, je leur ai donné l'assurance que le Canada entendait
aider la Corée en ces temps difficiles, et appuyer ses efforts en faveur d'une
réforme économique. Nous entretenons des relations bilatérales riches, qui
reposent sur un engagement ferme en faveur de la prospérité mutuelle de nos
peuples. Lors des difficultés économiques récentes qu'a connues la Corée, le
Canada s'est empressé de l'épauler, notamment par une aide financière concrète et
en continuant à lui ouvrir ses marchés. Nous sommes résolus à intensifier ces
relations politiques et économiques.
Il est particulièrement important que la communauté internationale se penche sur
les graves conséquences humaines et sociales de la crise financière asiatique.
Lors de la dernière rencontre des ministres des Affaires étrangères de l'APEC
[Coopération économique Asie-Pacifique], nous avons convenu de la nécessité de
nous occuper des questions relatives à l'adaptation sociale et aux ressources
humaines dans la région. À titre d'ancien ministre du Développement des ressources
humaines, ces questions m'intéressent tout particulièrement. À l'heure où les
effets de la crise financière se répercutent sur la vie quotidienne de millions de
personnes ordinaires, il est d'autant plus urgent de travailler ensemble pour que
les problèmes des marchés financiers n'aggravent pas les troubles sociaux ni la
misère. À cet égard, le Canada appuie les démarches entreprises sous les auspices
de la Banque mondiale et de la Banque asiatique de développement, et dans le cadre
de nos propres programmes bilatéraux.
Qu'il s'agisse de la crise financière ou des effets de la pollution, ces problèmes
sont parfois ressentis vivement au niveau local. Seulement, pour s'y attaquer
efficacement, il faut coopérer à l'échelle régionale, voire mondiale. Il faut
également adopter de nouveaux moyens d'action internationaux et, dans certains
cas, créer de nouvelles institutions. Après tout, les mécanismes traditionnels de
la diplomatie internationale n'ont pas été conçus pour résoudre des problèmes qui
débordent largement les frontières nationales.
À la lumière de ces changements, la politique étrangère du Canada, elle aussi, a
changé. J'ai fait de la « sécurité des personnes » un nouvel objectif prioritaire.
C'est-à-dire qu'il faut avant tout formuler, et atteindre, les objectifs en
matière de sécurité en fonction des besoins humains, et non de ceux des États. Par
exemple, lorsque nous avons pris la barre de la campagne d'interdiction des mines
antipersonnel, nous voulions nous attaquer à une crise humanitaire, notamment à la
menace que font peser ces armes sur des millions de personnes. Nous travaillons
maintenant à améliorer la sécurité des personnes dans différents domaines, en
coopération avec des gouvernements ayant une optique commune.
Aujourd'hui, au cours de mes discussions avec le ministre Park, je lui ai expliqué
les grandes lignes de la Déclaration de Lycoen, que mon homologue norvégien et
moi-même avons signée en mai. Aux termes de ce document, nous nous engageons à
nous pencher sur certains problèmes humanitaires, souvent négligés par les
approches traditionnelles dans le domaine de la sécurité internationale. Ils
comprennent le sort des enfants dans les conflits armés et l'exploitation de la
main-d'œuvre enfantine, la lutte contre le crime organisé transnational, et la
nécessité de créer une Cour criminelle internationale. De concert avec d'autres
États d'optique commune, comme la Corée, nous voulons changer la manière
d'envisager la politique étrangère. Les anciennes façons de concevoir la sécurité
internationale ne suffiront simplement pas à résoudre des problèmes comme ceux que
je viens de mentionner. Nous voulons plutôt instaurer une nouvelle formule, une
« coalition des partenaires pour une même cause », fondée sur des valeurs et des
objectifs communs.
Permettez-moi de décrire plus en détail comment j'entrevois la mise en pratique de
cette nouvelle forme de diplomatie dans trois domaines : la campagne
d'interdiction des mines antipersonnel, la lutte contre le trafic de drogue dans
le monde, et la lutte contre les violations des droits de la personne.
La convention internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel est l'un
des rares domaines, en matière de sécurité des personnes, où le point de vue du
Canada et celui de la Corée divergent. Sur ce point, je suis sensible à la
situation particulière de la Corée. Je tiens tout de même à exprimer la position
du Canada sur l'interdiction des mines antipersonnel, et à mentionner les domaines
où, j'en suis convaincu, nous pouvons collaborer en dépit de nos divergences de
vues.
La campagne d'interdiction des mines antipersonnel visait à résoudre la crise
humanitaire provoquée par ces armes. Son objectif consistait à améliorer, voire à
sauver, la vie des nombreux civils menacés par ces engins de mort bon marché,
utilisés à grande échelle. Les partisans de cette campagne ne nient pas que, dans
certaines circonstances, les mines antipersonnel soient utiles sur le plan
militaire. Cependant, nous croyons que cette utilité pèse bien peu dans la
balance, en comparaison des milliers de civils et d'hectares de terrain que ces
armes condamnent année après année dans le monde, longtemps après la fin
officielle de la guerre à laquelle elles ont servi. De plus, pendant la campagne,
il est devenu évident que seule une interdiction totale de ces engins pouvait
freiner cette destruction massive au ralenti.
Depuis la signature de la convention d'interdiction des mines antipersonnel, le
mouvement en faveur de l'interdiction totale se poursuit. À ce jour, 127 pays ont
signé la convention d'Ottawa et 28 d'entre eux l'ont ratifiée. Cette année, nous
sommes sur le point d'atteindre notre objectif, soit la ratification de ce
document par 40 pays. Cela se traduirait par son entrée en vigueur et, une fois de
plus, par un record de vitesse pour la conclusion d'une entente internationale.
Nous espérons toujours que la République de Corée pourra signer la convention. En
même temps, nous comprenons que vous devez assurer votre défense, en raison de
l'instabilité qui règne dans la péninsule coréenne. Le Canada, qui a combattu aux
côtés de la Corée du Sud, maintient son engagement en faveur d'une République de
Corée stable et sûre. Nous nous réjouissons, en outre, des mesures que vous prenez
pour résoudre les problèmes humanitaires causés par les mines antipersonnel. En
interdisant indéfiniment l'exportation des mines, et en les posant seulement à
l'intérieur de la zone démilitarisée, bien délimitée et étroitement surveillée, la
Corée s'assure que les personnes innocentes ne courent aucun risque. Demain, je me
rendrai à Panmunjom, pour observer de visu la situation dans la zone
démilitarisée, y compris le déploiement des mines.
Néanmoins, grâce à la Convention d'Ottawa, la communauté internationale a instauré
une nouvelle norme que tous les États, même ceux où le contexte de la sécurité est
difficile, doivent s'efforcer de respecter. Dans le monde entier, les forces
armées s'adaptent à la nouvelle réalité, où l'utilisation des mines antipersonnel
n'est plus acceptable. Tout dernièrement, les États-Unis se sont engagés à trouver
des solutions à l'utilisation de ces armes, et à signer la convention d'ici 2006.
Nous sommes convaincus que la République de Corée pourra un jour renoncer aux
mines antipersonnel, sans craindre pour sa sécurité, notamment parce que
l'interdiction ne s'applique pas aux mines déclenchées par les chars d'assaut ou
d'autres véhicules lourds.
L'ouverture et l'inclusion ont caractérisé le processus qui a conduit à la
signature de la convention. Tout le monde, sans exception, pouvait y participer.
Dans ce même esprit, nous sommes prêts à collaborer avec tous les intéressés,
qu'ils aient ou non signé la convention, dans le domaine de l'action contre les
mines, du déminage et de l'aide aux victimes. Le Canada s'engage à consacrer 100
millions de dollars sur cinq ans à l'atteinte des objectifs de la convention, et
nous voulons que l'action contre les mines soit le fruit d'un effort concerté de
la communauté internationale. Je me réjouis des contributions que la Corée a
faites jusqu'ici au fonds d'action contre les mines des Nations unies. J'espère
que nous pourrons collaborer à l'avenir dans ce domaine. Une partie des fonds que
le Canada consacre à l'action contre les mines serviront à appuyer la mise au
point d'une technologie de déminage humanitaire. Nous cherchons aussi des
solutions acceptables et humaines pour remplacer les mines antipersonnel, ce qui
pourrait s'avérer particulièrement intéressant pour la Corée.
Heureusement, les mines antipersonnel ne constituent qu'une vague menace pour la
plupart de nos citoyens. Cependant, d'autres menaces à la sécurité des personnes
sont beaucoup plus tangibles. Par exemple, le trafic international des drogues et
d'autres substances illicites touche nos deux pays. Lorsque des adolescents de
Vancouver consomment des doses excessives d'une héroïne qui transite par un pays
tiers depuis la Birmanie, et dont les profits de la vente sont blanchis dans un
quatrième pays, il s'agit vraiment du revers de la médaille de la mondialisation.
Selon moi, il s'agit d'un domaine où la coopération régionale peut s'avérer
extrêmement utile à la recherche de solutions innovatrices. Des moyens d'action
régionaux nous permettent de nous attaquer à tous les aspects du problème, de
façon intégrée, depuis la source d'approvisionnement jusqu'à la demande. La Corée
est un chef de file de la coopération régionale dans la lutte antidrogue, que ce
soit sous les auspices des Nations unies ou dans le cadre de sa participation
régulière aux réunions qui regroupent les responsables de la lutte antidrogue dans
le monde. La Corée et le Canada financent un projet d'interdiction des drogues en
Amazonie, dans le cadre d'une stratégie antidrogue régionale pour les Amériques.
Il y a deux ans, j'ai fait inscrire cette question à l'ordre du jour des
discussions entre les ministres des Affaires étrangères des pays de l'ASEAN
[Association des nations de l'Asie du Sud-Est] et leurs partenaires invités à
prendre part au dialogue. Bien sûr, beaucoup reste à faire. Cependant, en décidant
d'organiser régulièrement des discussions régionales, je suis convaincu que nous
avons fait un pas important dans la bonne direction.
Si j'avais à citer un aspect de la sécurité des personnes où les possibilités de
coopération entre la Corée et le Canada sont les plus grandes, ce serait les
droits de la personne. J'ai déjà dit combien nous tenons en haute estime le
président Kim et les mesures importantes qu'il a prises pour promouvoir la cause
des droits de la personne dans son pays et dans le monde. Comme lui, nous croyons
que cela est important, à la fois comme une fin en soi et une condition à un
développement économique durable. La croissance économique et le développement
social à long terme impliquent des politiques et des institutions solides, fondées
sur le respect de la démocratie, des droits et de la justice.
Grâce à cette optique commune, j'entrevois un nombre grandissant d'occasions de
collaborer, de façon à créer le genre d'institutions et de partenariats qui
permettront de protéger la sécurité des personnes et les droits humains dans un
monde en évolution. Dans ce contexte, je me réjouis que le président Kim ait
annoncé récemment son intention de faire promulguer une loi sur les droits de la
personne et de créer une commission nationale des droits de la personne en Corée.
Le Canada suivra de près ces importants changements.
Juste avant de venir en Corée, j'étais à Rome, où, comme vous le savez sans doute,
de longues négociations en vue de créer une Cour criminelle internationale ont été
couronnées de succès. Je suis très heureux de l'issue de ces négociations, qui
donnent le feu vert à la création d'une cour indépendante et efficace. Il s'agira
d'un tribunal de dernière instance, qui empêchera les auteurs des pires violations
des droits de la personne, à savoir les génocides, les crimes de guerre et les
crimes contre l'humanité, d'agir en toute impunité. À titre de membre du groupe
des pays d'optique commune, le Canada et la Corée se sont livrés ensemble à un
travail de longue haleine pour que cette cour soit une instance valable. Nous
pouvons être fiers d'avoir participé à la création d'une institution
internationale de première importance et, dans la foulée, d'avoir créé des outils
innovateurs qui nous permettrons de relever les autres défis à l'horizon.
À l'évidence, la création de la Cour criminelle internationale et la signature de
la convention d'interdiction des mines antipersonnel montrent que nous pouvons
faire du progrès en nous occupant des problèmes de sécurité humaine, à condition
de nous montrer audacieux, et d'adopter un nouveau style de diplomatie. La
communauté internationale porte maintenant son attention sur d'autres problèmes
urgents de sécurité humaine, comme en témoignent les conférences internationales
récentes sur l'exploitation sexuelle des enfants, le trafic illicite des drogues
et les armes légères.
Cela ne veut pas dire que les problèmes de sécurité « classique » aient disparu.
Pour s'en convaincre, il suffit de regarder au nord, où se trouve la zone
démilitarisée, ou à l'ouest, où l'Inde et le Pakistan ont testé des engins
nucléaires. Ce dernier problème préoccupe au plus haut point nos pays, et il
figurera sans doute en tête de l'ordre du jour de la réunion du Forum régional de
l'ASEAN. Les gestes de l'Inde ont mis en péril le succès, qui dure depuis 30 ans
déjà, des efforts de gestion du régime de non-prolifération. Ils constituent, en
outre, une sérieuse menace pour la sécurité internationale et régionale. Nous ne
pouvons permettre que ce geste marque le début d'une nouvelle course aux armements
en Asie.
Pour ce qui est des problèmes traditionnels de sécurité, la coopération entre la
Corée et le Canada s'avère excellente, et j'espère qu'elle se poursuivra. Nous
partageons les mêmes objectifs et la même approche en ce qui concerne le maintien
de la paix. De fait, un Coréen a été le premier étranger à faire partie du
personnel du Centre Lester B. Pearson pour le maintien de la paix. Nous sommes
également très heureux qu'un Coréen occupe le poste de secrétaire général adjoint
au maintien de la paix des Nations unies. Depuis le début des années 1990, nous
avons étendu nos activités de façon à promouvoir la sécurité régionale, comme
l'illustre l'atelier sur le contrôle des armements organisé conjointement par le
Canada et l'Institut coréen d'analyse pour la défense, qui a eu lieu le mois
dernier.
Ainsi, nous attachons toujours beaucoup d'importance aux questions traditionnelles
de sécurité, tout en prenant en considération, et non en excluant, la dimension
humanitaire. Par exemple, le désir du Canada de voir s'améliorer la situation de
la sécurité dans la péninsule coréenne fait pendant à nos préoccupations à l'égard
de la situation déplorable des droits de la personne en République populaire
démocratique de Corée. Les dénonciations publiques inacceptables du Pacte
international relatif aux droits civils et politiques par le gouvernement de ce
pays ne font qu'aggraver ces préoccupations.
Nul doute que d'autres difficultés surviendront. Cependant, je suis convaincu que
nous pouvons les surmonter, notamment en tirant parti des leçons apprises
jusqu'ici, notamment :
l'importance de se concentrer sur les besoins humains, en garantissant la paix et
la sécurité dans le monde;
la nécessité d'adopter une approche transparente, qui conduit les États et la
société civile à participer à un dialogue ouvert;
l'importance de former de nouvelles coalitions, qu'elles soient régionales ou
qu'elles réunissent des pays d'optique commune;
s'il le faut, la volonté de créer de nouvelles normes et de nouvelles
institutions solides.
Voilà, selon moi, les principaux éléments d'une nouvelle diplomatie qui prend en
compte les problèmes de sécurité humaine de notre époque, en pleine évolution. Une
nouvelle diplomatie qui, j'en suis convaincu, permettra à la Corée et au Canada de
coopérer encore davantage sur la scène internationale. La création de la Cour
criminelle internationale n'est que le premier exemple de ce que nous pouvons
accomplir au seuil du nouveau millénaire, en collaborant l'un avec l'autre, et
avec les autres pays d'optique commune.
Merci.
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