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DISCOURS


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M. MARCHI - ALLOCUTION DEVANTL'ATLANTA WOMEN IN INTERNATIONAL TRADE,LA COBB COUNTY CHAMBER OF COMMERCE,ET LA CANADIAN-AMERICAN SOCIETY OF THE SOUTHEASTERNUNITED STATES - ATLANTA, GÉORGIE

98/65 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE SERGIO MARCHI,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

DEVANT

L'ATLANTA WOMEN IN INTERNATIONAL TRADE,

LA COBB COUNTY CHAMBER OF COMMERCE,

ET LA CANADIAN-AMERICAN SOCIETY OF THE SOUTHEASTERN

UNITED STATES

ATLANTA, Géorgie

Le 14 octobre 1998

(12 h 45 H.A.E.)

Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :

http://www.dfait-maeci.gc.ca

Je suis enchanté de me trouver parmi vous aujourd'hui. Bien sûr, n'importe quel Canadien serait heureux de venir faire un séjour à Atlanta en octobre! Je viens tout juste de m'informer auprès de mon cabinet : à Ottawa, il pleut et il fait 10 degrés Celsius. J'apprécie donc la chaleur -- autant celle de votre climat que celle de votre accueil!

Il est également très agréable de se rendre dans l'État d'origine de votre ambassadeur actuel au Canada, M. Gord Giffin.

Pendant mon voyage en avion, je pensais aux rapports qui unissent nos deux grands pays et à certaines des différences qui existent entre nous.

Et pourtant, en dépit de toutes nos divergences, je sais que peu de mes compatriotes voudraient avoir pour voisin un autre pays, quel qu'il soit, et j'ai bien l'impression que la plupart des Américains sont du même avis à propos de leur voisin du Nord.

Donc, je me présente devant vous aujourd'hui à la fois comme un voisin et comme un ami -- et en qualité de ministre du Commerce qui souhaite renforcer nos rapports commerciaux déjà importants.

Permettez-moi d'évoquer simplement trois sujets d'intérêt commun : l'état actuel des relations commerciales américano-canadiennes, l'importance des femmes dans le commerce international et, enfin, un bref bilan du processus d'instauration d'une zone de libre-échange des Amériques [ZLEA], placé sous la présidence du Canada jusqu'en octobre de l'année prochaine.

Tout d'abord, les rapports commerciaux canado-américains.

Quel que soit l'indicateur que l'on retienne, nos relations sont profondes et dynamiques. Ce sont d'ailleurs les relations bilatérales les plus étroites qui existent dans le monde. La valeur de nos échanges commerciaux transfrontaliers dépasse le plateau du milliard de dollars par jour. Dans les faits, le volume de vos échanges commerciaux avec le Canada est deux fois plus élevé que la valeur de vos rapports avec le Japon, qui se classe au deuxième rang de vos partenaires commerciaux.

L'Accord de libre-échange canado-américain a été bénéfique à nos deux pays. Depuis son entrée en vigueur, en 1989, le commerce entre nous a progressé chaque année. Pendant la période allant de 1989 à 1997, le montant des échanges bilatéraux a plus que doublé : en incluant les biens, les services et les bénéfices, l'an dernier, il a dépassé les 500 milliards de dollars.

Nous savons que chaque tranche de nouvelles exportations d'une valeur d'un milliard de dollars permet de préserver environ 11 000 emplois au Canada et près de 20 000 aux États-Unis. Disons les choses simplement, Mesdames et Messieurs : les échanges commerciaux sont synonymes d'emplois des deux côtés de la frontière.

Ce qu'on constate, au bout du compte, c'est que le commerce et l'investissement s'accroissent, et qu'il se crée des emplois.

Les Canadiens ont pris conscience, en particulier, des possibilités qu'offre le Sud-Est des États-Unis, région qui au cours des six dernières années a connu la croissance la plus rapide. Le volume annuel des échanges commerciaux entre le Canada et le Sud-Est américain se situe actuellement au-dessus du plateau des 40 milliards de dollars. C'est là un montant supérieur à la valeur combinée de tous les échanges commerciaux des États-Unis avec la Russie, la Suède et l'Argentine!

Si on examine expressément le cas de la Géorgie, nous échangeons des produits d'une valeur de près de 7 milliards de dollars par année, ce qui représente plus de 19 millions de dollars tous les jours de l'année. Quelque 150 entreprises canadiennes, dont Nortel et Alcan, se sont dotées d'installations sur place.

Inversement, certaines de vos sociétés les plus importantes, par exemple, Coca-Cola, UPS et Georgia Pacific ont fait des investissements considérables au Canada.

Se rendant compte de ce potentiel, aussi bien la Géorgie que le Canada ont ouvert des bureaux sur le territoire de l'autre partie. Le secrétariat à l'Industrie, au Commerce et au Tourisme de la Géorgie a à Toronto un bureau qui fonctionne de manière très efficace et notre consulat d'ici, à Atlanta, placé sous la responsabilité de M. Marc Brault, mène une excellente action de promotion des échanges commerciaux entre nos deux entités.

Il apparaît donc à l'évidence que les deux parties prennent ces rapports très au sérieux et sont déterminées à assurer leur renforcement.

Le succès de l'Accord de libre-échange devrait constituer un motif de fierté, certes, mais il ne doit pas nous inciter à nous laisser aller à l'autosatisfaction. Ce qu'il faut dire, en réalité, c'est que les possibilités d'accroissement des échanges commerciaux canado-américains demeurent énormes. Il reste encore beaucoup de créneaux à exploiter, particulièrement de la part de nos PME respectives.

De nombreux Américains voient encore dans le Canada un pays de lacs et d'arbres, une économie à base de ressources naturelles où la Gendarmerie royale est au pouvoir, un pays peuplé de joueurs de hockey. Bon, c'est une image de marque sympathique, mais elle me paraît bien dépassée.

Le récent recul de notre dollar en donne une illustration éloquente. Lorsque les cambistes -- ces « messieurs aux bretelles rouges », comme le premier ministre Chrétien se plaît à les appeler -- ont enfoncé notre dollar du fait de la baisse des cours des produits de base, ils ont affiché leur ignorance du faible degré de dépendance de l'économie canadienne à l'égard des produits de base. Ils vivent à une époque révolue depuis longtemps, sur une planète très éloignée de notre monde.

En réalité, le pourcentage des exportations canadiennes attribuable aux produits de base est tombé d'environ 60 p. 100 en 1980 à seulement 35 p. 100 en 1997. Ce secteur d'activité ne représente que 12 p. 100 de notre PIB [produit intérieur brut]!

J'ajouterais que ce phénomène n'est pas récent : les produits du poisson et du domaine de l'énergie, les produits agricoles et les produits forestiers occupent une place de moins en moins importante dans nos exportations depuis 1971!

À la lumière de tout critère rationnel, on ne devrait pas considérer que le dollar canadien est une devise tributaire des produits de base. Le moment est venu que ces cambistes sortent de leur torpeur et prennent connaissance de nos nouvelles réalités, celles d'un nouveau Canada.

Cela dit, ce qui vaut pour ces cambistes s'applique aussi, malheureusement, à de nombreux investisseurs américains. Il y en a trop, dans ce milieu, qui se font une idée tout aussi dépassée du Canada.

Lorsqu'on pense au Canada d'aujourd'hui, il faudrait penser technologie de pointe. Il faudrait penser économie du savoir : une économie galvanisée par la technologie de l'information, propulsée par les télécommunications et raffermie par le troisième secteur aérospatial du monde.

Il faudrait penser à un pays qui se classe au premier rang parmi les pays du G-7 pour ce qui est du taux de pénétration des ordinateurs, de la câblodistribution et du téléphone dans les foyers. Au premier rang du G-7 pour ce qui est du potentiel technologique. Un pays où toutes les écoles et toutes les bibliothèques sont maintenant branchées.

Vous devriez également penser : pays dont les éléments économiques fondamentaux sont sains. Nous avons équilibré notre budget, avant tout autre pays membre du G-7. L'inflation et les taux d'intérêt y sont peu élevés, tandis que notre croissance est vigoureuse. De plus, 40 p. 100 de notre PIB est directement lié aux exportations.

Le Financial Times, de Londres, qualifie le Canada de « premier de classe du G-7 » et l'Economist Intelligence Unit partage cet avis, en classant le Canada parmi les cinq pays où il sera le plus avantageux de faire des affaires pendant les cinq prochaines années.

Chose certaine, les très nombreuses sociétés américaines, et les autres entreprises étrangères, qui ont fait des investissements au Canada ne contesteraient pas cette évaluation. Leurs bénéfices ont fait un bond moyen de 50 p. 100 ces deux dernières années.

Bon, cela fait beaucoup de vantardise. Or, le peuple canadien n'est pas vantard. Je m'abstiendrai donc de faire état de l'étude réalisée par la maison KPMG, société internationale d'experts-conseils, qui a comparé le coût de l'activité commerciale en Allemagne, en France, en Italie, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Suède et au Canada, et qui a classé le Canada au premier rang.

Je m'en voudrais, en outre, de vous ennuyer avec les détails qui démontrent que le Canada est un emplacement à coût modique d'un océan à l'autre, que l'ensemble du pays offre des possibilités et des avantages aux investisseurs étrangers.

De plus, il ne fait aucun doute que je ne peux pas du tout poursuivre sur cette lancée et vous signaler que le Canada offre au titre des dépenses de recherche-développement des dégrèvements fiscaux qui sont les plus généreux au monde.

Non, je commettrais une erreur si je faisais mention de tous ces éléments. Je vais donc les passer sous silence. En revanche, je vais affirmer que dans un monde où la technologie permet aux entreprises de s'implanter pratiquement n'importe où, les considérations relatives à la qualité de vie prennent une très grande importance lorsque vient le moment de décider l'endroit d'où on va faire des affaires.

Or, le Canada offre de multiples avantages sur ce plan. L'avantage d'un système médical qui ne vérifie pas votre notation de crédit avant de mesurer votre tension artérielle. Des avantages comme des collectivités où on peut vivre à l'abri du danger, des rues propres, une main-d'oeuvre dont la formation est tout fait remarquable, et un pays aux paysages spectaculaires.

Je formule l'espoir que vous tiendrez compte de ces atouts lorsque vous songerez aux endroits où vous voulez poursuivre votre expansion ou faire un investissement.

Un dernier mot sur les relations commerciales canado-américaines : je tiens à faire remarquer que 95 p. 100 des échanges qui se font entre nos deux pays ne suscitent aucun problème. Malheureusement, c'est la tranche des 5 p. 100 qui reste qui monopolise les grands titres, vole la vedette et retient toute l'attention.

Il faut bien admettre que des divergences de vues importantes nous séparent. Nous nous opposons vigoureusement, par exemple, à la loi Helms-Burton, qui tente d'enlever aux autres pays la liberté de porter leurs propres jugements et de mettre en oeuvre leurs politiques à eux.

Nous sommes vivement préoccupés, aussi, par l'article 110 de la loi américaine sur l'immigration, lequel, s'il est appliqué, entravera la capacité des gens d'affaires de franchir facilement la frontière que nous avons en commun. Le Congrès a fait preuve de sagesse en intégrant dans la loi une disposition retardant de 30 mois l'entrée en vigueur de cet article et nous souhaitons ardemment qu'il élimine pour de bon l'article du texte de loi en question.

Néanmoins, il ne faut pas que nous donnions à ces questions le pouvoir de caractériser nos rapports, qui incarnent, après tout, un partenariat qui se porte très bien et qui nous enrichit mutuellement. Nous ne devons pas perdre de vue nos relations prises dans leur ensemble.

En ce qui concerne l'intégralité de nos relations, le Canada et les États-Unis vivent une période exaltante à mesure que nos relations commerciales et économiques se resserrent sous le régime de l'ALENA [Accord de libre-échange nord-américain]. Il en va de même pour l'Europe, qui se prépare à se doter d'une monnaie unique et à élargir le processus d'intégration vers l'Est. Avec l'interdépendance croissante des marchés nord-américains aussi bien que des marchés européens, le Canada, les États-Unis et l'Union européenne doivent collaborer davantage s'ils veulent libéraliser le commerce transatlantique. Uni par des liens culturels et historiques à l'Europe comme aux États-Unis, le Canada est un pont naturel menant vers cet objectif.

Permettez-moi d'aborder maintenant le deuxième sujet d'intérêt commun pour nos deux parties, à savoir l'importance et le rôle des femmes entrepreneures dans le commerce international. Cette dimension s'affirme de jour en jour.

On ne saurait guère surestimer la contribution des femmes à nos succès de demain. Dans un monde où règne une âpre concurrence, aucun pays ne peut se payer le luxe de se priver de la moitié de ses cerveaux.

Au Canada, les entreprises appartenant à des femmes et dirigées par elles forment le secteur de notre économie qui connaît la croissance la plus rapide; il offre à mes compatriotes plus d'emplois que les 100 plus importantes sociétés canadiennes réunies. Et ce, malgré les obstacles systémiques, les préjugés profondément ancrés et les barrières invisibles.

On m'a rappelé une observation qu'a faite un jour Mme Charlotte Whitton, la première mairesse d'Ottawa. Mme Whitton a dit : « Pour qu'on rende à une femme la moitié des éloges qu'on accorde à un homme, il lui faut travailler deux fois plus fort et être deux fois plus futée. Heureusement, a-t-elle ajouté, ce n'est pas difficile. »

Néanmoins, il est certain que les femmes sont en train d'insuffler à notre économie un surcroît d'énergie et d'enthousiasme. Ce qu'il nous faut faire, maintenant, c'est tirer parti de ce dynamisme et l'appliquer à nos échanges internationaux. Il nous faut faire en sorte que davantage de femmes vendent leurs biens et services au-delà des frontières de leur pays.

J'aimerais vous faire part, rapidement, de certaines des mesures que nous appliquons pour encourager les femmes à intervenir plus activement dans ce domaine.

Tout d'abord, il nous faut connaître le degré de participation des femmes à l'activité d'exportation. C'est pourquoi nous coordonnons une initiative que nous appelons Women's Trade Research Coalition, important projet de recherche qui a pour but de nous procurer des statistiques sûres quant au type et à l'ampleur de l'implication des femmes d'affaires canadiennes dans les milieux du commerce, particulièrement en ce qui concerne le marché américain.

Munis de renseignements bien étayés, nous serons en mesure de prendre des décisions plus judicieuses relatives à nos politiques publiques.

Pour ce qui est de la promotion du commerce, j'ai eu l'honneur, en 1997, d'accompagner 150 femmes d'affaires dynamiques à Washington à l'occasion de la toute première mission commerciale de femmes canadiennes. Cette mission leur a donné l'occasion de tisser des liens avec d'autres femmes chefs d'entreprises et d'examiner les possibilités à la fois sur le plan des exportations et en ce qui concerne les coentreprises. La mission a connu un franc succès.

Cette mission a notamment eu comme retombée la création de la Women's Software and Technology Association, regroupement de femmes qui ont décidé d'unir leurs efforts afin de commercialiser leurs compétences et leurs produits aux États-Unis.

De plus, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international a créé un site Web, « Les femmes d'affaires et le commerce », où l'on trouve toute une mine de renseignements sur la façon de se préparer aux marchés d'exportation et d'y réussir; ce site comprend des liens directs à des milliers de débouchés commerciaux au Canada et à l'étranger.

Puis, en mai prochain, à Toronto, nous accueillerons le premier Sommet commercial des femmes d'affaires canadiennes/américaines. J'aurai l'honneur de coprésider ce sommet en compagnie du secrétaire américain au Commerce, M. Daley.

Cette rencontre procurera aux femmes chefs d'entreprises une occasion sans précédent de discuter de politiques, de nouer de nouveaux contacts et de former des partenariats.

Voilà un sommet que vous ne voudrez pas manquer et j'espère que bon nombre d'entre vous y assisteront.

Si nous voulons continuer de présenter des possibilités à nos concitoyens, nous devons poursuivre notre cheminement sur la voie de la libéralisation des échanges. Il importe que cette voie soit suffisamment large pour accueillir des PME, des femmes entrepreneures, et vos entreprises, aussi.

Une partie de cette voie passe aussi par les Amériques, ce qui m'amène à vous parler d'une initiative exaltante et historique, la création d'une ZLEA. Le Canada est tout à fait déterminé à ce que s'instaure une zone de libre-échange des Amériques et nous saluons la participation des États-Unis à cette démarche d'une importance décisive. Cela signifie que tôt ou tard l'Administration américaine devra appliquer la procédure accélérée.

Pourquoi s'efforcer d'étendre le libre-échange à l'échelle de l'hémisphère? Pourquoi tourner nos regards vers l'Amérique latine et les Antilles? Parce que c'est là que se fait la croissance. C'est là que se créent des emplois. C'est là que nous observons des possibilités. D'ici l'an 2000, cette région comptera une population de près de 500 millions de personnes, dont 50 millions auront un revenu intermédiaire ou supérieur. La région aura un PIB de 2 billions de dollars américains.

De plus, sa population est très jeune, son âge moyen variant entre 17 et 21 ans : ses meilleures années, des points de vue de la production et de la consommation, sont encore à venir. Nous savons ce que le baby boom a représenté pour l'économie nord-américaine. Sur le plan démographique, l'Amérique latine et les Antilles se trouvent dans la même situation que les États-Unis et le Canada en 1967.

Donc, il s'agit vraiment d'une possibilité privilégiée qu'il nous faut mettre en valeur.

La ZLEA nous fournit également l'occasion de définir le cadre d'un système commercial, dans les Amériques, qui soit plus ouvert, plus transparent et plus prévisible, un système qui garantira l'équité du champ d'action, la clarté des règles et le partage des débouchés.

Comme je l'ai indiqué, le Canada préside le processus de négociation de la ZLEA pendant encore quelques mois et il accueillera le prochain Sommet des Amériques à un moment qui reste à déterminer après l'avènement du nouveau millénaire.

Jusqu'à maintenant, nous sommes satisfaits des progrès qui ont été accomplis.

En juin, le Canada a présidé la première réunion du Comité des négociations commerciales, à Buenos Aires. Ce comité a défini les programmes de travail des neuf groupes de négociation, de même que celui des trois régions qui examineront certaines des questions de plus grande ampleur auxquelles nous sommes confrontés : des questions comme le commerce électronique, les intérêts particuliers des économies de plus petite taille et l'action visant à faire participer au processus des représentants de ce qu'on appelle la société civile : le monde des affaires, les syndicats, les universitaires.

Les groupes de négociation ont tenu leur première réunion en septembre et les autres comités vont siéger ce mois-ci.

Nous avons amorcé une démarche en vue de l'instauration d'une zone de libre-échange des Amériques, mais nous ne nous faisons pas d'illusions quant aux défis qui nous attendent. Il ne sera pas facile de conclure un accord commercial liant 34 pays ayant des dimensions et des économies différentes.

Cela dit, nous sommes conscients, aussi, des possibilités qui attendent sa concrétisation. C'est pourquoi nous allons déployer de grands efforts pour continuer d'avancer et pour réaliser le vieux rêve de l'unification des Amériques en une seule communauté régionale puissante.

Dans cette quête de la libéralisation des échanges, le Canada et les États-Unis ont beaucoup à s'offrir l'un à l'autre. Comme le disait le président Kennedy lorsqu'il a pris la parole devant notre Parlement, en 1962, « la géographie a voulu que nous soyons voisins, l'Histoire a tissé entre nous des liens d'amitié et le commerce a fait de nous des partenaires. »

Continuons notre action dans le même esprit. Continuons de démanteler les obstacles au commerce, qu'il s'agisse de perceptions dépassées des uns et des autres, de barrières invisibles qui entravent la capacité de nos femmes entrepreneures de contribuer pleinement à l'essor de nos économies ou des craintes que suscite un libre-échange à l'échelle de l'hémisphère.

Je viens de citer le président Kennedy. Par souci de respect du bipartisme, j'aimerais, si vous me le permettez, conclure mon allocution en paraphrasant les propos du président Eisenhower. En 1953, à l'occasion de sa visite au Canada, il nous a invités à porter notre regard au-delà des difficultés de cette époque et à prendre conscience des promesses de l'avenir.

Il a fait l'affirmation suivante : « Aucune ombre n'arrêtera notre marche commune. En effet, dans ce cheminement [vers l'avenir], le Canada et les États-Unis mettront à profit, avec prudence et sagesse, les grâces de la foi et de la raison qui leur ont été accordées par Dieu. »

Laissons ce conseil empreint de sagesse se rendre à notre coeur et allons de l'avant en qualité d'amis, progressons comme des alliés et agissons dans un esprit de partenaires. Car, si nous sommes unis, il n'y a guère d'objectifs que nous ne pourrons atteindre.

Merci.


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Dernière mise à jour :
2005-04-15
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