COMMUNIQUÉS
LE COMMERCE ET L'INVESTISSEMENT INTERNATIONAUX AU CANADA
Le 8 mai 2003 (10 h 35 HAE) Nº 54
LE COMMERCE ET L'INVESTISSEMENT INTERNATIONAUX
AU CANADA
Le ministre du Commerce international, M. Pierre Pettigrew, a rendu publiques aujourd'hui deux publications visant à
renforcer le débat public sur le commerce et sa contribution à la prospérité du Canada.
Le point sur le commerce en 2003 : quatrième rapport annuel sur le commerce international du Canada évalue la
performance du Canada sur le plan du commerce et de l'investissement en 2002. Les recherches en politique commerciale
2003 regroupe une série d'articles invitant à la réflexion qui portent sur des questions souvent litigieuses.
« Ces publications offrent aux Canadiens un aperçu fort utile des chiffres et des tendances du commerce et de
l'investissement, et stimuleront des discussions sur les questions et les défis relatifs au commerce et à l'investissement pour
les mois et les années à venir », a déclaré le ministre Pettigrew.
Le point sur le commerce fait remarquer que le Canada a encore obtenu de bons résultats en matière de commerce et
d'investissement en 2002, malgré la performance économique peu brillante de la plupart de ses principaux partenaires
commerciaux.
Les recherches en politique commerciale, qui contiennent des articles écrits par ou pour le ministère des Affaires étrangères
et du Commerce international, se concentrent sur les progrès des négociations commerciales multilatérales de Doha qui, en
septembre 2003, à la réunion ministérielle de Cancun, seront à mi-parcours. Elles portent également sur des thèmes qui
influent sur le contexte dans lequel est définie la politique commerciale, y compris les problèmes commerciaux et de
sécurité après le 11 septembre 2001 ainsi que les dimensions sociales de la mondialisation. De plus, cette année,
M. Pettigrew y signe un article spécial intitulé « Concilier l'esprit et l'éthique du libéralisme ».
Le point sur le commerce en 2003 : quatrième rapport annuel sur le commerce international du Canada se trouve dans le
site Web suivant :
http://www.dfait-maeci.gc.ca/eet/trade/state-of-trade-fr.asp.
Les Canadiens sont invités à lire Les recherches en politique commerciale 2003 et à commenter les idées qui y sont
développées en consultant le site Web suivant :
http://www.dfait-maeci.gc.ca/eet/research/trade_reseach-fr.asp
Ouverture sur le monde : Priorités du Canada en matière d'accès aux marchés internationaux -- 2003 est une autre
publication ministérielle connexe. Ce rapport présente les initiatives que le gouvernement prendra et explique en détail les
obstacles qu'il faudra surmonter sur les principaux marchés en 2003. Il est diffusé dans le site Web suivant : www.dfait-maeci.gc.ca/tna-nac/cimap-fr.asp.
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Des documents d'information figurent en annexe.
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer avec :
Sébastien Théberge
Directeur des communications
Cabinet du ministre du Commerce international
(613) 992-7332
Le Service des relations avec les médias
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
(613) 995-1874
http://www.dfait-maeci.gc.ca
Document d'information
POINTS SAILLANTS DU POINT SUR LE COMMERCE EN 2003
L'année 2002 a marqué la 11e année consécutive de croissance économique, soit la période d'expansion la
plus longue et la plus stable de l'après-guerre. La solide croissance économique intérieure enregistrée par le
Canada en comparaison des autres pays développés apparaît dans ses statistiques relatives aux importations
qui ont augmenté de 1,6 p. 100.
Les exportations ont représenté 41 p. 100 de notre PIB.
L'an dernier, quelque 335 000 emplois nets ont été créés au Canada, soit plus du double de 2001, où 167 100
emplois nets avaient été créés. Un emploi canadien sur quatre est lié au commerce.
Commerce
Les exportations de biens et de services n'ont reculé que de 0,6 p. 100, mais celles de services ont augmenté.
Les exportations de services se portaient bien en 2002, puisqu'elles ont atteint 1,6 milliard de dollars, soit une
progression de 2,8 p. 100.
Les exportations et les importations de biens et de services avec le reste du monde se sont chiffrées à
890,8 milliards de dollars, soit 2,4 milliards de dollars par jour en moyenne pour 2002. En 2001, les
exportations avaient diminué de 2,4 p. 100.
Les importations de biens et de services ont progressé de 1,6 p. 100 pour passer à 422,3 milliards de dollars
en 2002, après avoir baissé de 2,9 p. 100 en 2001.
Investissement
La performance économique mondiale transparaît dans nos statistiques de l'investissement en 2002. Ainsi, les
entrées annuelles de capitaux ont diminué de 21 p. 100, passant de 42,5 à 33,6 milliards de dollars, tandis que
les sorties d'investissements directs à l'étranger ont reculé de 20,1 p. 100, passant de 54,9 à 43,9 milliards de
dollars.
Le commerce par secteur
Les exportations de services ont atteint le chiffre record de 58,2 milliards de dollars pour l'année, ce qui
équivaut à 12,4 p. 100 des exportations totales de biens et de services.
Les exportations de produits de l'automobile ont augmenté de 4,5 p. 100, pour atteindre 97,1 milliards de
dollars pour l'année. Elles représentaient 23,6 p. 100 des exportations totales, comparé à 22,4 p. 100 en 2001.
Les exportations de machines et d'équipement ont chuté de 5 p. 100, revenant à 94,7 milliards de dollars pour
2002. Les machines et l'équipement constituent maintenant le deuxième groupe de marchandises exportées,
avec 23,1 p. 100 des exportations totales, comparé à 24,1 p. 100 l'année précédente.
Les exportations de biens et de matériaux industriels ont progressé de 3,9 p. 100 en 2002 par rapport à 2001,
pour atteindre 69,4 milliards de dollars. Elles représentaient 16,9 p. 100 des exportations totales,
comparativement à 16,1 p. 100 en 2001.
Les exportations de produits forestiers, de produits énergétiques et de produits de l'agriculture et de la pêche
ont baissé respectivement de 6,8 p. 100, 7,9 p. 100 et 1,1 p. 100 en 2002 par rapport à 2001.
Le commerce par région
Les États-Unis
Le Canada et les États-Unis sont les meilleurs clients et les meilleurs fournisseurs l'un de l'autre. Chaque jour,
c'est 1,86 milliard de dollars de biens et de services qui franchissent la frontière.
Les exportations vers les États-Unis ont baissé de 0,5 p. 100 en 2002, passant à 382,5 milliards de dollars,
tandis que les importations sont restées pratiquement inchangées à 295,2 milliards de dollars (légère
augmentation de 28 milliards de dollars).
Quelque 81,6 p. 100 des exportations canadiennes étaient destinées aux États-Unis (inchangé par rapport à
2001) et quelque 69,9 p. 100 des importations canadiennes (contre 71 p. 100 en 2001) provenaient de ce pays.
Les exportations de biens à destination des États-Unis ont baissé de 0,8 p. 100, passant à 348 milliards de
dollars (diminution de 2,9 milliards de dollars), mais les exportations de services ont augmenté de 2,8 p. 100
(0,9 milliard de dollars), pour atteindre 34,4 milliards de dollars.
Les importations de services en provenance des États-Unis ont augmenté de 0,9 p. 100 (367 millions de
dollars), pour atteindre 40,5 milliards de dollars, tandis que les importations de marchandises ont reculé de
0,1 p. 100 (340 millions de dollars), pour se chiffrer à 254,7 milliards de dollars.
Le Japon
Les exportations du Canada vers le Japon ont augmenté de 2,1 p. 100 (240 millions de dollars), passant à
11,5 milliards de dollars, grâce aux exportations de biens et de services. Les importations de biens et de
services en provenance du Japon ont augmenté de 9,6 p. 100 (1,2 milliard de dollars) en 2002, passant à
13,8 milliards de dollars.
Les exportations de biens vers le Japon ont augmenté de 2,4 p. 100 (226 millions de dollars), pour atteindre
9,7 milliards de dollars, tandis que les exportations de services ont enregistré une hausse de 0,9 p. 100
(15 millions de dollars), passant à 1,8 milliard de dollars.
La Chine
La Chine a remplacé le Japon au rang de deuxième fournisseur de marchandises du Canada. Les importations
canadiennes de marchandises en provenance de Chine ont fait un bond de 25,6 p. 100 en 2002, passant à
16 milliards de dollars.
L'Union européenne
Les exportations de biens et de services vers l'UE ont baissé de 2,6 p. 100 (0,8 milliard de dollars), pour revenir
à 31,1 milliards de dollars, tandis que les importations en provenance de l'UE ont augmenté de 2 p. 100
(0,9 milliard de dollars), passant à 46,7 milliards de dollars.
La baisse de 4,9 p. 100 (1,1 milliard de dollars) enregistrée dans les exportations de marchandises a
compensé l'augmentation de 2,8 p. 100 (0,3 milliard de dollars) des exportations de services.
Document d'information
LES RECHERCHES EN POLITIQUE COMMERCIALE 2003
Les recherches en politique commerciale 2003 portent sur des thèmes liés au commerce et à l'investissement
internationaux et, plus particulièrement, sur le système multilatéral. Voici les titres des différents chapitres :
« Concilier l'esprit et l'éthique du libéralisme au XXIe siècle » (par le ministre du Commerce international
Pierre Pettigrew) salue l'esprit du libéralisme qui a façonné le cadre multilatéral fondé sur des règles et permis,
au cours des 50 dernières années, l'expansion sans précédent du commerce et de l'investissement, dont la
prospérité actuelle dépend tellement.
« Vers la mi-parcours du Programme de Doha pour le développement » (par John M. Curtis et Dan
Ciuriak) rend compte d'une table ronde sur les perspectives de réalisation du Programme de Doha pour le
développement. À cause d'une conjoncture géopolitique et macroéconomique troublée, certains concluent qu'il
est primordial de préserver le système. D'autres, plus optimistes, font valoir que le commerce peut aider à
relancer la croissance économique et à restaurer la confiance internationale après une période de tensions
géopolitiques. Les questions de fond sont difficiles, et certains affirment que la communauté internationale ne
doit pas agir avec précipitation dans cette série de négociations, car le fondement intellectuel nécessaire pour
obtenir de grands résultats n'est pas encore en place et que l'on peut encore réfléchir aux choses.
« L'importance d'être multilatéral » (tout particulièrement dans un monde en voie de régionalisation)
(par John M. Curtis) analyse les tensions constructives entre régionalisme compétitif et multilatéralisme. Parce
que le commerce mondial est concentré entre voisins, les accords commerciaux régionaux (ACR) portent leurs
fruits plus rapidement. Cependant, d'après l'auteur, les ACR pourraient entraîner une prolifération de règles
différentes, rendant ainsi le système commercial mondial plus complexe. La libéralisation multilatérale
contribuerait à minimiser cet effet ainsi que les questions connexes. Il y a donc complémentarité entre la
libéralisation régionale et multilatérale. Cela montre toute l'importance de résultats positifs à l'issue du Cycle de
Doha, si l'on veut faire contrepoids à la vague d'accords régionaux négociés dans toutes les régions du monde.
« Le commerce sécuritaire remplace-t-il le libre-échange? » (par Carolyn Lloyd) s'interroge sur les
incidences commerciales du contexte de la sécurité après le 11 septembre 2001 et se demande si le
commerce sécuritaire n'est pas en train de remplacer le libre-échange? À tous égards, c'est ce qui est sur le
point de se produire mais, paradoxalement, il se pourrait bien que les échanges soient plus libres à présent, en
plus d'être plus sûrs, grâce à des frontières plus efficaces.
« La lutte pour la légitimité à l'OMC » (par Debra P. Steger) porte sur la contestation de la légitimité interne
et externe de l'OMC. Celle de sa légitimité interne découle du fait que ses membres préfèrent, dans une large
mesure, procéder par consensus, aussi lourd que cela puisse être. Cependant, les détracteurs externes
affirment que l'OMC est une entité supranationale non démocratique à laquelle le mécanisme de règlement des
différends confère trop de pouvoir. D'après l'auteur de ce chapitre, ce mécanisme devrait continuer d'être un
hybride des méthodes diplomatique et judiciaire, des améliorations seraient les bienvenues dans les deux
volets, mais le volet judiciaire ne devrait pas être hybridé.
« L'évolution du règlement des différends au GATT et à l'OMC » (par Marc L. Busch et Eric Reinhardt)
explique que le règlement rapide reste primordial dans le processus de l'OMC, comme il l'était du temps du
GATT. Cela est étonnant, étant donné que le mécanisme de règlement des différends de l'OMC a été renforcé
pendant l'Uruguay Round, et c'est un argument contre les propositions visant à préférer les litiges au règlement
rapide, surtout pour les pays en développement.
« La protection de la propriété intellectuelle : Va-t-on trop loin? » (par Keith E. Maskus) reconnaît que le
renforcement des régimes de propriété intellectuelle nuit aux pays moins développés et à beaucoup, voire à la plupart des
pays à revenu moyen, de même qu'à certains pays très développés qui importent de la technologie -- le Canada en est un
parfait exemple. Parallèlement, l'auteur conclut que les arguments pour et contre l'Accord sur les aspects des droits de
propriété intellectuelle qui touchent au commerce semblent disproportionnés, car ce système offre une grande latitude. Il
n'est peut-être pas viable dans sa forme actuelle, mais aucune solution évidente ne paraît se dessiner en ce qui le concerne.
« Les dimensions sociales de la mondialisation : commentaires sur le choix social et la convergence » (par Dan
Ciuriak et Charles M. Gastle) présente une série d'essais sur les aspects des dimensions sociales de la
mondialisation, y compris la portée du choix social dans ce contexte, les questions soulevées par la divergence
des revenus entre riches et pauvres, et les facteurs contextuels qui pourraient expliquer la nature épisodique
de l'adhésion de certains pays au « club de la convergence », autrement dit le cas de pays qui entrent dans
une phase de développement rapide leur permettant finalement de rattraper les pays riches.
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