COMMUNIQUÉS
LE CANADA PRÉSIDE LE GROUPE DES AMIS DE LA RÉGION DES GRANDS LACS AFRICAINS
Le 4 décembre 2003 (9 h 15 HNE) Nº 188
LE CANADA PRÉSIDE LE GROUPE DES AMIS DE LA RÉGION DES GRANDS LACS
AFRICAINS
Le ministre des Affaires étrangères, M. Bill Graham, et la ministre de la Coopération internationale, Mme Susan Whelan, ont
annoncé que le Canada coprésidera le Groupe des amis de la région des Grands Lacs africains, qui s'est réuni pour la
première fois aujourd'hui à Genève, en Suisse.
Le Groupe assurera un soutien international permanent aux travaux de la Conférence internationale sur la région des Grands
Lacs, processus entamé récemment dans le but de créer un nouveau partenariat politique, économique et social dans cette
région troublée. Il est prévu que le premier sommet des chefs d'État de la région des Grands Lacs se tiendra à l'été 2004.
« Le Canada joue un rôle important dans la promotion d'une paix et d'une stabilité durables dans la région des Grands Lacs,
conformément aux principes énoncés dans le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique, a déclaré le ministre
Graham. Les discussions tenues aujourd'hui à Genève aideront les membres du Groupe à mieux coordonner l'assistance
politique, technique et financière apportée aux pays de la région. »
« Nous exhortons toutes les parties intéressées, et particulièrement la société civile de la région des Grands Lacs, à soutenir
les efforts visant à favoriser la réconciliation nationale et à y prendre une part active, a déclaré la ministre Whelan. La paix
et la stabilité sont essentielles à un processus de développement efficace. »
Le Canada a mis sur pied le Groupe des amis en consultation étroite avec les Nations Unies et l'Union africaine. Il réunit
les efforts des gouvernements et des institutions multilatérales attachés à aider les pays africains parties à la Conférence
internationale sur la région des Grands Lacs.
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Un document d'information figure en annexe.
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer avec :
Isabelle Savard
Directrice des communications
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Document d'information
GROUPE DES AMIS DES GRANDS LACS AFRICAINS
La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs africains
Lancée au début des années 1990, l'idée d'une Conférence internationale sur la paix, la sécurité, la démocratie
et le développement dans la région des Grands Lacs était vue comme une solution possible aux différents
conflits et problèmes de la région, y compris ceux ayant découlé du génocide de 1994 au Rwanda. Les conflits
qui sévissaient dans la région tout au cours de la dernière décennie n'ont pas permis de lancer la Conférence.
Cependant, en février 2000, le Conseil de sécurité de l'ONU, déclarant que le conflit en République
démocratique du Congo constituait une menace à la paix et à la sécurité internationales, affirmait la nécessité
de tenir une telle conférence, organisée par l'ONU et l'Union africaine. La paix retrouvée en République
démocratique du Congo et les récents accords entre les rebelles et le gouvernement au Burundi permettent
maintenant de lancer la Conférence.
Sous les auspices de l'Union africaine et de l'ONU, les pays qui forment la région des Grands Lacs (la
République démocratique du Congo, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Kenya et la Tanzanie, avec l'ajout
probable de la Zambie) ont tenu, en juin 2003, la première réunion de la Conférence internationale sur la région
des Grands Lacs, qui comporte quatre grands thèmes : paix et sécurité; démocratie et saine gestion publique;
développement et intégration économique; questions sociales et humanitaires. Il ne s'agit pas d'une activité
ponctuelle, mais plutôt d'un processus comprenant de nombreuses initiatives, projets et accords rattachant
chaque pays à une solide communauté régionale.
La création d'une organisation ou d'un mécanisme régional qui assurera le suivi des décisions, qui aura une
fonction de pré-alerte et qui organisera des rencontres périodiques constituera un résultat important du
processus de la Conférence. Les priorités seront établies par les chefs d'État de la région en fonction des
quatre thèmes de la Conférence. La phase préliminaire, qui devrait durer environ un an, aura pour but d'aider
les acteurs régionaux à fixer les priorités et à les traduire en principes et directives, à partir desquels des
politiques, des lois, des programmes et des projets régionaux concrets seront élaborés et mis en œuvre.
La Conférence cherchera également à accentuer l'intégration des pays de la région par le commerce, les
communications et des projets communs, par exemple des réseaux régionaux d'électricité, qui viendraient
resserrer les liens régionaux. Le libre-échange, la libre circulation des personnes et d'autres mesures de
consolidation des communautés sont aussi des objectifs à long terme dont la réalisation pourrait être facilitée
par la Conférence.
Pour assurer le succès du processus, les pays de la région tiennent à s'approprier entièrement le processus de
la Conférence ainsi que les divers projets qui en résulteront. Ils sont toutefois conscients des difficultés
techniques et financières que présente l'organisation de cette Conférence. Ils souhaitent donc que la
communauté internationale et les pays donateurs participent aux travaux de la Conférence. Ils comptent sur
leurs partenaires du développement pour leur fournir une aide politique, financière et technique pendant toute
la durée de ce long processus.
Le Groupe des amis de la région des Grands Lacs africains
Le « Groupe des amis de la région des Grands Lacs africains » doit précisément apporter un tel soutien aux
pays de la région qui continueront de diriger la Conférence et de s'approprier ses résultats.
Le Canada a accepté d'aider l'ONU et l'Union africaine à cet égard, en créant ce Groupe et en s'assurant une
participation efficace de la communauté internationale. Le Canada, en collaboration avec les Pays-Bas,
dirigera les opérations du Groupe.
Le Groupe des amis regroupe des représentants des Nations Unies et de ses agences spécialisées, de l'Union
africaine, d'institutions financières internationales et de 28 pays. Il aura pour objectif d'apporter et de
coordonner l'appui politique, diplomatique et technique dont les pays membres de la Conférence auront besoin.
Le rôle du Canada dans la région
Le Canada a contribué de très près aux processus de paix dans la région. Il a dirigé la Force multinationale à
l'automne 1996 (au Congo oriental et au Rwanda) et participé ensuite à la Mission des Nations Unies en
République centrafricaine (MINURCA) à la fin des années 1990. Il a facilité la conclusion d'un accord de paix
au Burundi, qui a mené aux Accords d'Arusha -- grâce à un important soutien financier canadien -- et il a été
très actif dans la mise en œuvre de l'Accord de Lusaka, lequel a mis officiellement un terme à la guerre en
République démocratique du Congo (RDC).
Le Canada a également soutenu le Dialogue intercongolais, qui s'est conclu par l'installation à Kinshasa à l'été
2003 d'un gouvernement et d'un Parlement de transition, en vue de tenir des élections nationales d'ici 2006. Le
Canada a aussi, dès le début, fourni des effectifs militaires et civils à la Mission des Nations Unies en
République démocratique du Congo (MONUC), et est membre du Comité international d'appui à la transition
(CIAT) en RDC. Il a participé à la « Coalition des volontaires », à l'Opération Artémis, mandatée par l'ONU et
dirigée par les Européens, qui consistait en une Force multinationale d'urgence déployée autour de Bunia,
dans le nord-est de la RDC.
Il convient en outre de souligner le financement très substantiel du Canada dans la région, en bonne partie de
nature humanitaire, depuis le milieu des années 1960.
Le Canada est aussi très engagé dans le Plan d'action pour l'Afrique et soutient le Nouveau Partenariat pour le
développement de l'Afrique (NPDA). Ses engagements sont axés sur la promotion de la paix et de la sécurité,
ainsi que sur la prévention et le règlement des conflits.
Le Canada a décidé d'affecter la somme initiale de 1,5 million de dollars au Groupe des amis de la région des
Grands Lacs africains afin d'appuyer la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.
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