Partisan de la coopération multilatérale, participant de longue date aux missions de la paix de l’ONU et septième donateur aux Nations Unies, le Canada ne cesse d’appuyer fortement la réforme du système des Nations Unies. Ainsi, lors de son dernier mandat au Conseil de sécurité, en 1999-2000, il s’est attaché à le rendre plus efficace, plus transparent et davantage comptable de ses actes auprès des États membres. Le Canada a apporté son appui à un certain nombre d’initiatives novatrices. Il a contribué : - à amener le Conseil de sécurité à se pencher sur des questions qui débordent le cadre traditionnel de la sécurité, de façon à inclure la sécurité humaine;
- à faire en sorte que tous les mandats de maintien de la paix prévoient la protection des civils;
- à organiser régulièrement des réunions entre le Conseil de sécurité et les pays qui affectent des contingents militaires ou du personnel civil aux missions onusiennes;
- à amener le Conseil de sécurité à imposer des sanctions qui visent les élites gouvernantes et non pas l’ensemble de la population, et à adopter des mécanismes pour surveiller l’application des sanctions, pour qu’elles produisent les effets souhaités.
La réforme de l’ONU devrait permettre de renforcer la crédibilité de l’organisation et son efficacité. À cet égard, les efforts du Canada se concentrent sur la nécessité d’en rendre le fonctionnement plus efficace, et non seulement moins coûteux. Il s’agit de simplifier la structure des services fournis par le Secrétariat dans le domaine du développement, de renforcer le Conseil économique et social, de réduire les chevauchements entre les activités des institutions spécialisées, de passer en revue les mécanismes de financement et les programmes pour assurer une meilleure coordination sur le terrain, et de rationaliser le mode de fonctionnement de l’ONU dans les domaines économique et social. Les économies ainsi réalisées permettront de consacrer plus d’argent aux activités de développement. Le Canada a accueilli avec satisfaction les rapports du Groupe de personnalités de haut niveau et du secrétaire général, et il souscrit à l’adoption d’un grand nombre des recommandations qui y sont formulées. Le Canada estime que l’ONU ne doit pas être mise à l’écart ni remplacée par d’autres mécanismes. Alors qu’il était premier ministre, Lester B. Pearson a déclaré que les Nations Unies offraient « la meilleure, sinon la dernière, chance de faire régner une paix constructive, et cela, si nous tenons à mettre fin à une tradition barbare qui veut que le plus fort l’emporte toujours sur le plus faible ».
Allocutions canadiennes sur la Réforme de l'ONU
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