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Les émissions de gaz à effet de serre du Canada de 1990 à 1999


L'intensité générale de l'économie canadienne en matière de gaz à effet de serre mesure la quantité de gaz à effet de serre émis par unité d'activité économique. Depuis 1996, cet indice s'est amélioré de manière notable. En fait, l'amélioration de 3% enregistrée en 1999 constitue l'amélioration la plus nette des années 1990 (Figure 1).

En 1995, les émissions de gaz à effet serre avaient augmenté de 2,6% et l'économie canadienne avait crû de près de 3%. En comparaison, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 1,4% en 1999 alors que l'économie croissait de 4,5%1. Ceci indique que l'économie canadienne devient de plus en plus efficace en termes d'émissions de gaz à effet de serre. Autrement dit, la croissance de nos émissions de gaz à effet de serre ralentissait alors que notre économie poursuivait sa croissance, indiquant donc un découplage des émissions de gaz à effet de serre et de la croissance économique. Pour pouvoir atteindre la cible que nous nous sommes fixée à Kyoto, il nous faut absolument poursuivre l'amélioration de l'intensité de notre économie en matière de gaz à effet de serre.

Figure 1 - Intensité des gaz à effet de serre de l'économie canadienne

Dans la figure 2, nous voyons qu'en 1999, les émissions totales de gaz totalisaient 699 mégatonnes mesurées en unités d'équivalent de dioxyde de carbone (CO2), soit 15% de plus que les niveaux de 1990 de 607 Mt. Alors que le taux d'augmentation globale depuis 1990 indique que les émissions augmentent, cette augmentation s'atténue. De plus, les nouvelles données portant sur les émissions de gaz à effet de serre du Canada en 1999 indiquent que certains progrès ont été accomplis en matière de réduction des émissions dans certains secteurs de l'économie. Elles cernent aussi les domaines où du travail supplémentaire doit être fait.

Figure 2 - Les émissions de gaz à effet de serre du Canada

Au nombre des facteurs qui ont eu une incidence sur la croissance des émissions de ces gaz au cours des dernières années, on compte les augmentations de la consommation de charbon à des fins de production d'électricité et de vapeur, la hausse de la production de combustibles fossiles (en très grande partie pour l'exportation), et les augmentations de la consommation d'énergie aux fins de transport. On considère que plus de 45 Mt équiv.-CO2 d'émissions ont été dues à l'exportation de combustibles fossiles en 1999, la consommation de gaz naturel étant deux fois plus importante que celle du pétrole brut (30 Mt et 16 Mt, respectivement).

De façon plus spécifique, les rejets reliés à la production d'électricité et de chaleur ont augmenté de 24 %, ceux associés aux émissions de combustibles fossiles des industries ont augmenté de 26 % et les gaz à effet de serre associés au transport ont augmenté de 24 %, les activités du transport et le nombre de véhicules utilitaires sportifs (VUS) et de fourgonnettes sur la route constituant les figures de proue de cette dernière augmentation. Les émissions des véhicules utilitaires légers (y compris les pick-ups, les VUS et les camionnettes) ont augmenté de 57% depuis 1990, alors que les émissions attribuées aux automobiles ont en fait diminué de 7%. Le parc automobile canadien croît et s'oriente vers des véhicules utilitaires légers qui émettent en moyenne 40% de plus de gaz à effet de serre par kilomètre que les voitures.

Les émissions produites par la consommation d'énergie dans le secteur manufacturier ont légèrement baissé de 1990 à 1999, même si, pour la même période, ce secteur a crû de 32%. Ceci est dû essentiellement à un meilleur rendement énergétique associé aux produits et services de pointe (ex. électronique, automobile et aérospatiale) et autres industries manufacturières. La modernisation du processus de fabrication du nylon ont entraîné une chute des émissions associées à la production d'acide adipique é depuis 1996. Ce changement de processus de fabrication fera diminuer à lui seul de 10 Mt les émissions du secteur industriel.

Plan d'Action 2000

À l'automne 2000, le gouvernement du Canada a annoncé le lancement du Plan d'action 2000, une initiative de 500 millions $ sur cinq ans qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre du Canada d'environ 65 mégatonnes par année durant la période d'engagement de 2008 à 2012, nous permettant ainsi de parcourir un tiers de la distance nous séparant de la cible que nous nous sommes fixée à Kyoto. Le Plan d'action 2000 ouvre la voie à d'autres initiatives dans tous les secteurs de l'économie canadienne, aux transformations de comportement, et aux changements techniques et économiques nécessaires pour améliorer l'efficacité de notre économie. Nombre des initiatives du Plan d'action 2000 permettront aussi d'améliorer la qualité de l'air et de protéger la santé de la population.

Pour réduire les émissions du secteur de la production d'électricité, le Plan d'action 2000 :

  • fait quadrupler le niveau actuel d'utilisation de sources à faibles émissions ou à émissions nulles en comblant 20% des besoins fédéraux en électricité en s'approvisionnant auprès des sources nouvelles à faibles émissions ou à émissions nulles ; en offrant des mesures d'incitation financière aux nouveaux distributeurs d'énergie renouvelable afin de stimuler les ventes dans les marchés des habitations privées et des petites entreprises.
  • réduit les obstacles au commerce et à la transmission d'électricité entre les provinces en travaillant avec les autorités compétentes intéressées afin de faciliter l'accès des sources nouvelles à faibles émissions ou à émissions nulles aux réseaux de canalisation d'électricité.
  • incite les consommateurs à acheter leur électricité de sources nouvelles à faibles émissions ou à émissions nulles en aidant les détaillants à fournir aux consommateurs l'information nécessaire sur les sources et les caractéristiques de leur approvisionnement en électricité.

Pour réduire les émissions du secteur des transports, le Plan d'action 2000 :

  • améliore le rendement en carburant des nouveaux véhicules en négociant avec l'industrie automobile et les États-Unis pour parvenir d'ici 2010 à des améliorations notables dans ce domaine.
  • accroît l'utilisation des biocarburants en triplant la production de bioéthanol pour que 25% de l'approvisionnement total du Canada en essence contienne 10% d'éthanol, un mélange utilisable dans tous les véhicules.
  • démontre les meilleures technologies et stratégies de transport urbain afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre en appuyant des projets pilotes visant à réduire l'utilisation des automobiles et à favoriser des choix de déplacement produisant beaucoup moins de gaz à effet de serre
  • développe l'infrastructure de ravitaillement pour les véhicules à piles à combustible en démontrant les choix existant pour leur ravitaillement en combustible et en aplanissant les obstacles de réglementation à une augmentation de l'utilisation de tels véhicules.

Pour réduire les émissions dans le secteur du pétrole et du gaz, le Plan d'action 2000 :

  • Améliore le rendement énergétique en élargissant le Programme d'économie d'énergie pour les industries canadiennes pour qu'il comprenne le secteur du pétrole et du gaz naturel.
  • favorise le captage et le stockage du CO2 en travaillant avec des partenaires afin d'optimiser l'élaboration et la mise en œuvre des technologies indispensables au captage du CO2 et à son stockage dans des gisements pétroliers épuisés ou dans des nappes salines profondes. Cette technologie s'applique aussi au captage des émissions provenant des centrales électriques au charbon de l'ouest du Canada.

Pour réduire les émissions dans le secteur de la transformation et de la fabrication industrielles, le Plan d'action 2000 :

  • améliore le rendement énergétique en élargissant et en amplifiant les efforts déployés dans le cadre du Programme d'économie d'énergie pour les industries canadiennes, en fournissant des mesures d'incitation pour les nouveaux édifices industriels qui dépassent d'au moins 25% le modèle national de code de la construction, et en partageant les coûts d'évaluation de consommation d'énergie pour les petites et moyennes entreprises.
  • incite les entreprises à établir des repères de performance de rendement énergétique en leur fournissant des rapports confidentiels qui comparent leur productivité et leur rendement énergétique avec ceux des autres entreprises du même secteur.

Pour réduire les émissions dans le secteur du bâtiment, le Plan d'action 2000 :

  • accroît l'efficacité énergétique des résidences privées en modernisant le modèle national de code de l'énergie pour les résidences, en élargissant le système de classement existant ÉnerGuide pour les maisons d'habitation et en appuyant la construction de maisons R-2000.
  • améliore le rendement énergétique des appareils et des équipements en renforçant les normes et en appuyant l'achat des meilleurs produits de leur catégorie.
  • appuie l'accroissement de l'efficacité énergétique des bâtiments commerciaux et institutionnels en informant les chefs décisionnels des avantages qui y sont associés.
Tableau - Résumé des émissions de gaz à effet de serre au Canada en 1999

Pour voir une version élargie de ce tableau, veuillez suivre ce lien.

1 Statistique Canada, CANSIM

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