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Les phénomènes météorologiques les plus importants du 20e siècle
De 1900 à 1920
- L'avalanche du col Rogers :
le 5 mars 1910. Soixante-deux
cheminots et ouvriers du chemin de fer périssent à
2 km à l'ouest du col Rogers (C.-B.) quand leur
locomotive est happée par une avalanche qui l'emporte
sur une distance de 500 m dans le ruisseau Bear. Plus de 600 volontaires
munis de pioches et de pelles creusent une épaisseur de
neige de dix mètres à la recherche de survivants.
- Le pire accident d'iceberg
du monde : le 15 avril 1912.
Le Titanic, réputé insubmersible, frappe
un iceberg à 700 km au sud-est de Terre-Neuve. Mille cinq
cent personnes périssent dans le naufrage qui fait les
manchettes aux quatre coins de la planète.
- La tornade canadienne la plus
meurtrière : le 30 juin 1912.
En fin d'après-midi, une tornade ravage six pâtés
de maisons au centre de Regina, tuant une quarantaine de personnes,
en blessant 300 autres, détruisant 500 immeubles et laissant
un quart de la population sans abri. Souvent appelée le
cyclone de Regina, cette tornade n'a duré que trois
minutes, mais il faudra 46 ans pour payer les dégâts.
- La tempête du dimanche
noir : du 7 au 13 novembre 1913.
Au cours de l'une des tempêtes les plus graves des
annales des Grands Lacs, des vents de 140 km/h soufflent
sur les lacs Érie et Ontario, coulant 34 navires et noyant
270 marins. Plusieurs jours plus tard, l'équipage
d'un navire est retrouvé attaché au mât
et mort de froid ; seul le navire avait survécu.
- Une tempête tue des chasseurs
de phoques: le 1er avril 1914.
Sur la glace, au large de la côte du sud-est du Labrador,
soixante-dix-sept chasseurs de phoques meurent de froid au cours
d'une violente tempête. Au plus fort de la tempête,
du 31 mars au 2 avril, la température tombe à -23°C
et les vents soufflent du nord-ouest à 64 km/h.
- Le brouillard cause la collision
de deux navires : le 29 mai 1914. Le
brouillard sur le Saint-Laurent contribue à la collision
de deux navires, le paquebot Empress of Ireland du CP et
un cargo de charbon norvégien, le Storstad, à
300 km en aval de Québec. Le paquebot sombre en 25 minutes,
faisant périr 1 024 passagers.
- Les tempêtes de neige du
siècle à Victoria : le 2 février 1916
et les 28 et 29 décembre 1996. Des
tempêtes de neige extraordinaires, à 80 années
d'intervalle, ensevelissent la ville «sans neige»
du Canada sous plus de 55 cm de neige. La tempête de décembre
laisse derrière elle 80 cm de neige en 24 heures, 125 cm
en cinq jours, et des coûts de restauration dépassant
les 200 millions $ (y compris des indemnisations de sinistres
de 80 millions $, un record pour la C.-B.)
- Foudre meurtrière: le
29 juillet 1916. La foudre
allume un feu de forêt qui gagne les villes de Cochrane
et Matheson, en Ontario, tuant 233 personnes.
- Le Princess Sophia
coule au large de la C.-B. : le 23 octobre 1918.
Un vapeur canadien transportant des mineurs du Yukon et de l'Alaska
s'abîme sur le récif Vanderbilt. Un fort coup
de vent du nord empêche les sauveteurs d'évacuer
les 268 passagers et les 75 membres de l'équipage.
Le lendemain le temps empire faisant sombrer le navire et ne laissant
aucun survivant.
De 1921 à 1940
- Un coup de vent tue 56 personnes
à Terre-Neuve : les 24 et 25 août 1927.
Un ouragan balaie le Canada de l'Atlantique, emporte des
routes, inonde des sous-sols et coule des navires. À Terre-Neuve,
56 personnes meurent en mer.
- Plusieurs tornades frappent le
sud du Manitoba : le 22 juin 1922.
De l'air chaud et humide provoque plusieurs tornades dans
la région, causant la mort de cinq personnes, en blessant
des centaines d'autres et causant des dégâts
de deux millions de dollars (de 1922).
- La période des cratères
de poussière : les années 1930.
Entre 1933 et 1937, les Prairies ne reçoivent que 60% des
précipitations habituelles. Des milliers d'animaux
d'élevage meurent de faim et de suffocation, les
récoltes s'amenuisent et 250 000 personnes de la
région abandonnent leur terre pour chercher fortune ailleurs.
- Un cargo des Grands Lacs frappé
par la foudre : le 26 juin 1930. La
foudre frappe la proue du bateau-foreur John B. King
sur le fleuve Saint-Laurent, mettant le feu à un magasin
de dynamite à bord. L'explosion tue 30 personnes
et en blesse 11.
- Le jour le plus froid des annales
ontariennes : le 29 décembre 1933.
Quatre sites enregistrent leur plus basse température
des annales, dont Ottawa, où la température descend
à -38.9°C, et le parc Algonquin, où le mercure
tombe à -45.0°C ! Des records de froid sont aussi
battus au Manitoba, au Québec et en Nouvelle-Écosse.
- Une vague de froid saisit l'est
de l'Amérique du Nord : le mois de février
1934. Une vague de froid
submerge le continent, depuis le Manitoba jusqu'à
la côte de l'Atlantique et le long de celle-ci jusqu'à
Palm Beach en Floride. Des bateaux de pêche sont prisonniers
des glaces au large de la Nouvelle-Écosse, les hôpitaux
sont pris d'assaut par des personnes souffrant de gelures
et pour la deuxième fois des annales, le lac Ontario gèle
complètement.
- Une vague de froid gèle
Victoria et les basses terres du Fraser : du 19 au 29 février
1935. Le temps hivernal saisit
Vancouver, la température chute à -16°C et
plus de 40 cm de neige s'abattent sur la ville. Si le froid
intense cause des pénuries de carburant et fait geler les
conduites d'eau, un dégel rapide suivi de 267 mm
de pluie en quatre jours aggrave la situation en endommageant
considérablement les toitures dans toute la ville et en
provoquant l'effondrement du Forum, la principale patinoire
de la ville pour le hockey et le curling.
- La vague de chaleur la plus meurtrière
de l'histoire : du 5 au 17 juillet 1936.
Des températures dépassant 44°C au Manitoba
et en Ontario tuent 1 180 Canadiens et Canadiennes (principalement
des aînés et des nourrissons) durant la vague de
chaleur la plus longue et la plus meurtrière des annales.
Quatre cents de ces décès sont causés par
la noyade, les gens cherchant à se rafraîchir dans
l'eau. En fait, la chaleur est si intense que les rails
et les parapets de ponts se tordent, les trottoirs se bombent,
les récoltes se fanent et les fruits cuisent dans les arbres.
- Le jour le plus chaud des annales :
le 5 juillet 1937. La température
la plus haute jamais enregistrée au Canada est atteinte
à Midale et à Yellowgrass (Saskatchewan) quand le
mercure monte à 45°C.
De 1941 à 1960
- La tempête de verglas de
l'Est de l'Ontario : du 28 au 30 décembre
1942. De la glace épaisse
comme «le poing d'une personne» recouvre les
fils de téléphone, les arbres et les rails. À
Ottawa, 50 000 travailleurs se rendent au travail à pied
pendant cinq jours. Du fait de la guerre, peu d'hommes
sont disponibles pour dégager les rues et réparer
les fils.
- La pire chute de neige en un
jour sur Toronto : le 11 décembre 1944.
Une forte tempête hivernale recouvre le centre-ville de
Toronto de 48 cm de neige tandis que des bourrasques poussent
la neige en énormes bancs. Un total de 57,2 cm de neige
tombe en deux jours. En tout, 21 personnes meurent, dont 13 de
surmenage. Des funérailles sont retardées, des femmes
enceintes se rendent à pied à l'hôpital,
et aucune livraison à domicile de lait, de glace ou de
combustible ne s'effectue. Ce qui inquiète particulièrement,
c'est que les usines produisant des munitions pour la guerre
doivent fermer temporairement leurs portes.
- La tornade meurtrière
de Windsor : le 17 juin 1946.
La troisième tornade la plus meurtrière de l'histoire
du Canada se forme sur l'autre rive de la rivière
Détroit, tue 17 personnes et démolit ou endommage
400 maisons dans Windsor et les environs. La tornade détruit
aussi 150 granges et bâtiments de ferme, déracine
des centaines d'arbres de vergers et de boisés arrivés
à maturité.
- Le blizzard le plus terrible
de l'histoire ferroviaire canadienne : du 30 janvier
au 8 février 1947. Un
blizzard de 10 jours ensevelit les villes et les trains de Winnipeg
à Calgary. Certaines routes et voies ferrées de
la Saskatchewan restent sous la neige jusqu'au printemps.
Les enfants enjambent les lignes électriques pour se rendre
à l'école et doivent creuser des tunnels
pour aller jusqu'à la toilette extérieure.
Un agriculteur de Moose Jaw doit découper une ouverture
dans le toit de sa grange pour pouvoir aller nourrir ses vaches.
- La plus basse température
en Amérique du Nord : le 3 février 1947. La
température de Snag (Yukon) tombe à -63°C,
confirmant la réputation du Canada pour ses froids intenses.
- La pire inondation du siècle
en Colombie-Britannique : en mai et juin 1948. En
Colombie-Britannique, le Fraser déborde, noyant 10 personnes,
inondant 22 200 hectares, détruisant 2 300 maisons et forçant
16 000 personnes à évacuer. Dans la majeure partie
de la vallée du Fraser, la barque est le seul moyen de
transport. Pendant trois semaines, Vancouver n'aura pas
de liaison ferroviaire avec le reste du Canada.
- Le débordement de la rivière
Rouge : printemps de 1950.
La rivière Rouge monte jusqu'à 9,2 m au-dessus
de son niveau normal près de Winnipeg, causant ce qu'on
considère comme la pire inondation de l'histoire
canadienne. Alors que 100 000 personnes sont évacuées
du sud du Manitoba, on ne rapporte par miracle qu'une seule
noyade. Cinq mille maisons et immeubles sont endommagés
et les pertes matérielles s'élèvent
à 550 millions $. Le gouvernement du Manitoba décide
de construire le défluent de crue de Winnipeg avant toute
nouvelle inondation.
- La première personne à
apparaître à la télévision canadienne :
un météorologiste ! C'est le 8 septembre
1954. C'est à
cette date que la télévision canadienne voit le
jour et le météorologiste Percy Saltzman est la
première personne à apparaître à l'écran.
Saltzman continuera à présenter la météo
à la télévision pendant 22 ans.
- L'ouragan Hazel :
le 15 octobre 1954. Causant
une destruction cauchemardesque, Hazel fait tomber environ 300
millions de tonnes de pluie sur Toronto, emportant des rues entières
et des ponts et causant de multiples tragédies personnelles
qui demeurent inconnues. Au total, 83 personnes périssent.
Emportés, certains corps apparaissent plusieurs jours plus
tard sur les berges américaines du lac Ontario.
- Tempête de neige meurtrière
à St. John's : le 16 février 1959.
Une tempête de neige accompagnée de vents forts provoque
la formation de bancs de neige de 7 m, bloque les artères
principales de la ville, cause six décès, prive
d'électricité 70 000 Terre-Neuviens, paralyse
les services de téléphone et bloque les routes,
les rues et les chemins de fer. Nombreux sont les automobilistes
qui passent la nuit dans des maisons le long des routes, leur
voiture en panne ayant été recouverte d'un
banc de neige.
- Un désastre frappe une
flotille de pêche au large d'Esuminac (N.-B.) :
le 20 juin 1959. Le pire
désastre à frapper la flotte de pêche du golfe
du Saint-Laurent tue 30 pêcheurs. Une bourrasque subite
et violente venant du nord-est fait sombrer 22 bateaux de pêche
au saumon.
De 1961 à 1980
- L'Ouest connaît
son année la plus sèche des annales : 1961.
De nombreuses régions des Prairies éprouvées
par la sécheresse ne reçoivent que 45% des précipitations
normales. À Regina, chaque mois, à l'exception
de mai, est plus sec que d'habitude et la campagne culturale
de douze mois enregistre le plus bas niveau de précipitation
de l'histoire. La durée, la gravité et l'étendue
de cette sécheresse en font la pire des annales. Les pertes
en production de blé seulement se chiffrent à 668
millions $, soit 30% de plus que la deuxième plus mauvaise
année, 1936.
- Le typhon Freda frappe les basses-terres
du Fraser : le 12 octobre 1962. La
fin du typhon Freda frappe les basses-terres du Fraser, causant
sept morts et des dommages de plus de 10 millions $. Vingt pour
cent du Parc Stanley est dévasté. À Victoria,
le vent souffle à 90 km/h avec des rafales de 145 km/h.
- Une violente tempête frappe
les Maritimes : les 1er et 2 décembre 1964.
Une des tempêtes les plus violentes des dernières
années frappe les provinces maritimes. Les coups de vent
atteignent 160 km/h. Trois bateaux de pêche, notamment deux
gros chalutiers, sombrent dans la tempête, noyant 23 personnes.
Halifax et Charlottetown enregistrent la plus basse pression au
niveau de la mer de leurs annales.
- «Le Grand Blizzard»
balaie le sud des Prairies : le 15 décembre 1964.
De fortes chutes de neige accompagnées de vents à
90 km/h et des températures de -34°C paralysent le
sud des Prairies. Trois personnes meurent de froid et des milliers
d'animaux périssent.
- La tempête de neige du
siècle à Winnipeg : le 4 mars 1966.
Trente-cinq centimètres de neige et des vents de 120 km/h
paralysent la ville pendant deux jours. Le maire de Winnipeg exhorte
les gens à demeurer chez eux. La poudrerie basse bloque
toutes les routes du sud du Manitoba et force l'annulation
de tous les vols en partance ou à destination de Winnipeg.
- Des blizzards dans le sud de
l'Alberta ñ Du 17 au 20 et du 27 au 29 avril 1967.
Plusieurs tempêtes hivernales violentes font tomber 175
cm de neige sur le sud de l'Alberta, ce qui constitue un
record. Des milliers de bovins, incapables de trouver leur nourriture
dans l'épaisse couche de neige, meurent sur les
terres de pâturage. Des unités de l'armée
sont envoyées pour aider au déblaiement et la province
reçoit de la nourriture, du carburant et des aliments pour
animaux par avion. La bonne nouvelle ? Le ministre du Revenu
annonce que l'échéance de la déclaration
d'impôts sur le revenu est repoussée jusqu'au
15 mai pour les résidents du sud de l'Alberta.
- La pluie la plus abondante en
une journée : le 6 octobre 1967.
Il est tombé 489,2 mm de pluie en un jour sur Ucluelet
Brynnor Mines en Colombie-Britannique ; ce record météorologique
canadien n'a pas été battu.
- La tempête de neige du
siècle à Montréal : le 4 mars 1971.
La pire tempête de
neige que Montréal ait connue tue 17 personnes et enfouit
la ville sous 47 cm de neige tandis que des vents soufflant à
110 km/h poussent des bancs de neige jusqu'au deuxième
étage des maisons. Le vent casse des poteaux d'électricité
et fait tomber les câbles, privant d'électricité
certains secteurs pendant 10 jours. En tout, la ville fait transporter
500 000 voyages de camion de neige.
- Un cratère s'ouvre
au Québec durant une tempête de pluie : le 4
mai 1971. Le village de Saint
Jean-Vianney (Québec) est tragiquement frappé quand
de fortes pluies causent la formation d'un cratère
de 600 m de diamètre et de 30 m de profondeur dans un quartier
résidentiel. Le cratère et un glissement boueux
tuent 31 personnes et engloutissent 35 maisons, un autobus ainsi
que plusieurs voitures.
- L'ouragan Beth arrose
copieusement la Nouvelle-Écosse : le 15 août
1971. L'ouragan Beth
provoque des vents violents et des chutes de pluie atteignant
300 mm, cause des dommages considérables aux récoltes,
inonde les routes et les ponts, et isole temporairement les communautés
sur la partie orientale de la province. Il a plu davantage durant
Beth que durant Hazel en 1954.
- Une année froide :
1972. La seule année
des annales où toutes les stations d'observation
météorologique du Canada ont rapporté des
températures annuelles sous la normale.
- Une autre tornade meurtrière
à Windsor : le 3 avril 1974.
Trois cent vingt personnes meurent quand une série de tornades
frappent 11 États américains ainsi que l'Ontario
en l'espace de huit heures. Les tornades causent plus de
1 milliard $ en dommages. À Windsor, une trombe frappe
plusieurs endroits, tuant huit personnes au Windsor Curling Club.
- Le Edmund Fitzgerald
coule durant une tempête dans les Grands Lacs : le
10 novembre 1975. Une
violente tempête éclate, des vagues de 20 m de hauteur
se forment et le plus grand minéralier des Grands Lacs
sombre, emportant son équipage de 29 hommes. Le musicien
canadien Gordon Lightfoot immortalisera le bateau plus tard dans
une chanson populaire.
- La Tempête du Jour de la
marmotte frappe la Baie de Fundy : le 2 février 1976.
Une des tempêtes les plus violentes à toucher les
Maritimes frappe Saint John (N.-B.). Des vents soufflant jusqu'à
188 km/h, poussent des vagues de 12 m et des houles de 10 m. Sur
plusieurs kilomètres à l'intérieur
des terres, tout est recouvert d'embrun salé et
d'énormes morceaux du littoral sont emportés
par l'érosion.
- Un blizzard isole Iqaluit :
le 8 février 1979.
Des températures de -40°C, des vents de 100 km/h et
une visibilité nulle dans la neige empêchent les
résidents d'Iqaluit de sortir pendant 10 jours.
De 1981 à 1999
- Un blizzard paralyse l'Île-du-Prince-Édouard :
du 22 au 26 février 1982. Une
forte tempête amenant jusqu'à 60 cm de neige,
des vents de 100 km/h, une visibilité nulle et un
refroidissement éolien de -35°C paralysent l'île
pendant une semaine. La tempête ensevelit des véhicules,
des chasse-neige et des trains sous des bancs de neige de 5 à
7 m et coupe toute communication avec le continent.
- Le désastre du Ocean Ranger :
le 15 février 1982.
Le mauvais temps cause le naufrage la plus grande plate-forme
de forage semi-submersible du monde, à 300 km à l'est
de Terre-Neuve. En tout, 84 personnes meurent dans la deuxième
plus grave catastrophe de forage en mer. Des vents de 145 km/h,
des vagues de 21 mètres et une mer déchaînée
gênent les opérations de sauvetage.
- Une tempête de verglas
prive d'électricité 200 000 Terre-Neuviens :
le 13 avril 1984. Les résidents
de la péninsule d'Avalon sont privés d'électricité
pendant plusieurs jours après que des cylindres de glace
atteignant 15 cm de diamètre se sont formés sur
les fils aériens. Cette grave tempête dure deux jours
et recouvre tout le sud-est de Terre-Neuve d'une couche
de 25 mm de verglas.
- Des tornades à Barrie
et dans le centre de l'Ontario : le 31 mai 1985.
Trois tornades frappent les communautés de Barrie, Grand
Valley, Orangeville et Tottenham en Ontario. En termes de dommages
causés, la tornade de Barrie est la quatrième en
importance dans toute l'histoire du Canada ; elle
est également celle qui a touché terre sur la plus
longue distance (200 km). Au total, cette série de tornades
tue 11 personnes, en blesse des centaines d'autres et détruit
ou endommage un millier d'édifices.
- Le pire accident d'avion
du Canada : le 12 décembre 1985.
Un DC-8 de Arrow Airlines s'écrase quelques secondes
après avoir décollé de Gander (T.-N.) pour
le Kentucky, tuant 248 membres de la 101e division
aéroportée de l'armée américaine
ainsi que les 8 membres de l'équipage. Juste avant
l'écrasement, on rapporte la présence d'une
bruine verglaçante et de la neige en grain. Il fait -4.2
oC et les vents sont faibles, venant de l'ouest.
- La tornade du vendredi noir :
le 31 juillet 1987. Une des
plus fortes tornades de toute l'histoire du Canada frappe
Edmonton et tue 27 personnes (la deuxième tornade la plus
meurtrière des annales canadiennes). Les vents atteignent
400 km/h, traçant un sillon de mort et de destruction sur
une longueur de 40 km et une largeur atteignant 1 km. En outre,
des grêlons de la taille de balles molles ainsi que de 40
à 50 mm de pluie tombent sur la ville.
- Une sécheresse de 4 milliards
$ : de septembre 1987 à août 1988. À
travers tout le sud des Prairies, l'été le
plus chaud des annales combiné à la moitié
de la pluviosité d'une saison de culture normale
et suivant un hiver quasiment sans neige produit une sécheresse
comparable à celle des années 1930 en termes d'intensité
et de durée. Environ 10% des agriculteurs et des ouvriers
agricoles abandonnent l'agriculture en 1988. Les effets
de la sécheresse se font sentir à l'échelle
du pays, car la pauvreté des récoltes fait monter
le prix des aliments et des boissons.
- Les jeux olympiques d'hiver
les plus chauds : février 1988. Les
Jeux Olympiques de Calgary connaissent des températures
parmi les plus chaudes des annales pour une fin de février.
Le 26 février, le mercure atteint 19,4°C à
Miami ; à peine plus qu'à Calgary où
il atteint 18,1 °C.
- Refroidissement éolien
record : le 28 janvier 1989.
La température est tombée à -51°C à
Pelly Bay (T.N.-O.), ce qui est assez froid. Mais le vent rend
l'air encore plus froid puisque en tenant compte du facteur
de refroidissement éolien, la température atteint
-91°C.
- Une tempête de grêle
s'abat sur Calgary : le 7 septembre 1991. À
l'heure du dîner, une tempête de 30 minutes
fait tomber des grêlons de 10 cm de diamètre sur
la banlieue de Calgary, fendant des arbres, cassant des fenêtres
et des revêtements de maisons et écrasant des oiseaux.
Cent seize mille réclamations pour dommages matériels
dépassant les 300 millions $ sont présentées
par des propriétaires. C'est un record qui fait
de cette tempête de grêle la plus destructrice des
annales canadiennes et la deuxième plus coûteuse
du Canada.
- Le seul record météorologique
mondial détenu par le Canada : le 11 septembre 1995.
Le paquebot QE2 est frappé
par une vague de 30 m, la plus haute vague jamais mesurée
au monde, durant l'ouragan Luis au large de Terre-Neuve.
La violente tempête frappe la plus grande partie de l'Atlantique
nord, sur près de 2 000 Km.
- Les inondations du Saguenay :
du 18 au 21 juillet 1996.
C'est le premier désastre canadien à coûter
plus d'un milliard de dollars. Des pluies diluviennes entraînent
une poussée d'eaux, de roches, d'arbres et
de boue qui tuent 10 personnes et forcent 12 000 résidents
à évacuer leur maison. De nombreux ponts et routes
de la région sont rayés de la carte.
- Une tempête de grêle
s'abat sur Calgary et Winnipeg : le 24 juillet 1996.
Des grêlons de la taille d'une orange causent des
pertes matérielles s'élevant à près
de 300 millions $. La grêle bouche les égouts pluviaux
et cause des inondations massives dans les deux villes. À
Winnipeg, au moins le tiers des voitures endommagées sont
jugées comme des pertes totales.
- Les plus gros débordements
de la rivière Rouge du siècle: d'avril à
mai 1997. Environ 2 000 km2
de terres de vallée sont recouvertes par les eaux de la
Rouge qui montent jusqu'à 12 m au-dessus de leur
niveau hivernal. Des jours durant, des milliers de bénévoles
et de militaires se battent contre les eaux en crue. On évalue
les dommages à un demi milliard de dollars.
- La tempête de 100 millions
$ de l'Okanagan : le 21 juillet 1997.
Une tempête de grêle et de vent s'abat sur
les vergers de l'Okanagan. C'est la pire tempête
de mémoire d'homme, détruisant près
de 40% de la récolte, la rendant impropre à la consommation
en frais. La pluie et la grêle s'accompagnent de
vents soufflant jusqu'à 100 km/h qui retournent
des bateaux sur les lacs et causent des pannes d'électricité
et des accidents de circulation.
- La tempête de verglas du
siècle : du 4 au 9 janvier 1998. Une
des tempêtes les plus destructrices et les plus gênantes
de l'histoire du pays s'abat sur l'Est du
Canada, affectant 4 millions de personnes et coûtant 3 milliards
$. Parmi les pertes, on compte des millions d'arbres, 130
tours de transmission et 120 000 km de lignes d'électricité
et de téléphone. Les pannes d'électricité
ont duré entre plusieurs heures et quatre semaines.
- Une vague de chaleur d'une
année : 1998.
Le Canada connaît son deuxième hiver le plus chaud
des annales ainsi que les printemps, été et automne
les plus chauds. En 1998, les températures moyennes ont
été de 2,4 degrés plus élevées
qu'à la normale et l'année a probablement
été la plus chaude du siècle.
- Les incendies de forêt
les plus coûteux des annales : 1998.
Les incendies ont détruit 4,6 millions d'hectares
de forêt, soit environ 50% de plus qu'à l'habitude.
Les 10 560 incendies constituent le nombre d'incendies
le plus élevé atteint en 10 ans.
- La tempête de neige du
siècle de Toronto : du 2 au 15 janvier 1999.
Une série de tempêtes frappent la ville, faisant
tomber en moins de deux semaines l'équivalent des
chutes de neige d'une année. La ville enregistre
au total la plus importante quantité de neige jamais tombée
en un mois de janvier (118.4 cm) et la plus grande quantité
de neige jamais accumulée au sol en une seule fois (65
cm). Les tempêtes coûtent à la ville près
de deux fois son budget annuel de déneigement.
- La plus importante chute de neige
en un seul jour : le 11 février 1999.
Tahtsa Lake (C.-B.) reçoit 145 cm de neige, un nouveau
record canadien de chute de neige en une seule journée,
ce qui est toutefois beaucoup moins que le record du monde de
192 cm que détient Silver Lake (Colorado) depuis le 15
avril 1921.
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