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Le 12 février, 2006 ![]() ![]() ![]() |
Accueil > Orientation > Calcul des émissions de GES > Procédures et guides > Protocole de quantification pour la capture et le stockage géologique du CO2 Protocole de quantification pour la capture et le stockage géologique du CO2IntroductionLe gouvernement du Canada a créé le Centre de vérification des gaz à effet de serre dans le cadre de son Plan d'action 2000 sur le changement climatique. Le Centre vise quatre grands objectifs :
En ce qui a trait au deuxième objectif, le Centre a entrepris l'élaboration de protocoles de calcul de réduction des émissions de GES. Ces protocoles fournissent des lignes directrices sur la façon de réaliser des inventaires de gaz à effet de serre à l'échelle des installations et des estimations des réductions des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle des projets. Ces protocoles tirent profit de l'expertise acquise dans chaque domaine et respectent dans la mesure du possible les exigences internationales actuelles de production de rapports sur les émissions de GES. Ils ont été conçus à l'intention des promoteurs d'initiatives canadiennes sur le changement climatique, mais leur application n'est en aucun cas obligatoire. Il faut aussi noter que les protocoles du Centre de vérification des gaz à effet de serre (CVGES) visent à offrir des conseils sur la façon de calculer et de mesurer les GES, mais ils doivent être utilisés dans une approche systémique plus large pour quantifier les réductions d'émissions de GES. Les protocoles actuels ont été conçus en fonction de l'approche systémique utilisée par le programme Mesure d'action précoce en matière de technologie (TEAM), connue sous le nom de système d'appréciation des gaz à effet de serre de TEAM (SAGES). Le document se trouve dans le site Web sur le changement climatique du gouvernement du Canada. Certaines portions du protocole actuel font référence à des éléments qui sont mieux définis dans SAGES. But et portéeCe document traite du calcul des réductions directes des émissions qu'on peut attribuer à une mesure spécifique de capture de CO2 d'un flux de déchets pour le stocker dans un réservoir géologique. On aborde également dans ce document les questions de quantification des émissions de GES applicables à trois flux possibles de CO2 provenant de déchets, en l'occurrence:
De plus, on peut utiliser ce document pour trois façons de stocker ce CO2 dans des réservoirs géologiques, dont:
On présente dans ce document les principales questions de quantification concernant tous ces cas et on illustre la façon dont les promoteurs peuvent employer ce système de rapports pour quantifier ces réductions d'émissions. Principes élémentaires Comme dans le cas de la pluparts des protocoles de quantification du Centre de vérification des gaz à effet de serre (CVGES) d'Environnement Canada, on doit s'en tenir à certains principes élémentaires qui proviennent d'un guide international faisant autorité et publié par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GEIC) dans la version révisée de 1996 des Lignes directrices du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre (Lignes directrices du GIEC), ainsi que dans le document connexe intitulé Good Practice Guidance and Uncertainty Management in National Greenhouse Gas Inventories (guide des pratiques exemplaires). On peut consulter ces documents sur le Web aux adresses suivants:
Le raisonnement de se conformer à cette directive internationale vise à assurer que l'information soumise par les promoteurs de projets soit conforme aux directives de production des rapports des parties au Protocole de Kyoto et aux exigences de rapport du Mécanisme du développement propre (MDP) et d'Application conjointe (AC). Ces principes élémentaires comprennent: La transparence: On devrait clairement expliquer les hypothèses et les méthodologies employées pour calculer une réduction d'émissions afin de faciliter ainsi la répétition et l'évaluation du calcul par les gens auxquels cette information est destinée. La transparence au niveau du calcul d'émissions est essentielle au succès du processus afin de pouvoir bien communiquer et évaluer cette information. Intégralité: Le calcul des réductions d'émissions englobe toutes les sources pertinentes et tous les puits, ainsi que les gaz à effet de serre concernés dont on fait mention dans la version révisée de 1996 des Lignes directrices du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre. Consistance: Une estimation des réductions d'émissions devrait présenter une consistance interne de tous ses éléments d'une année à l'autre. Cette estimation est consistante, pourvu qu'on ait recours aux mêmes méthodologies au départ et toutes les années par la suite et qu'on utilise des ensembles de données consistantes pour estimer les émissions ou les adsorptions des sources et des puits. Comparabilité: l'estimation de la réduction des émissions et l'adsorption présenté par chaque proposant devrait être comparable avec celles de tous les proposant. Représentativité: les émissions doivent être comptabilisées de façon qu'on connaisse où et quand elles ont été produites, on évite ainsi le double comptage. Conservateur: La quantité d'émissions provenant des sources n'est pas sous-estimée et l'adsorption ou l'entreposage des émissions ne sont pas surestimés. Conventions de base Les autorités internationales ont défini des conventions de base afin de permettre de mieux comparer les estimations des émissions. Parmi les conventions auxquelles on devrait se conformer lors de l'utilisation du présent protocole, mentionnons:
Sources d'émissions et possibilités de réduction par la capture et le stockage Comme on l'a mentionné ci-dessus, les secteurs de la production du pétrole, du gaz et de l'électricité constituent des sources distinctes de CO2 et il existe diverses façons de capturer et stocker ceux-ci du point de vue géologique. Cependant, il existe certains points communs quant à la façon dont on calculerait dans chacun des cas les réductions d'émissions de CO2. Il s'agit:
Un des aspects critiques de ces éléments de quantification consiste à définir l'expression de stockage à longue échéance. Certaines questions entourent la définition d'une échelle temporelle adéquate et la décision à savoir si celle-ci doit reposer sur une base géologique ou sur d'autres principes de gestion des risques. Dans le but de simplifier le débat entourant un ‘stockage à longue échéance acceptable', le Centre de vérification des gaz à effet de serre (GES) accepte l'orientation initiale élaborée par un groupe de travail fédéral/provincial sur la capture et le stockage géologique du CO2. Ce groupe de travail utilise, en tant que définition initiale d'un stockage à long terme, une période de 1000 années au cours de laquelle le réservoir géologique doit retenir au moins 90% du CO2 qu'on y injecte. Malgré le fait que cette durée soit en quelque sorte arbitraire, elle excède de beaucoup les délais étudiés actuellement par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dans ses évaluations du changement climatique provoqué par l'homme. Ces évaluations tiennent compte des effets d'une augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) sur le système climatique terrestre au cours des 100 à 200 années à venir. Pour cette raison, on croit que le délai de 1000 années est suffisamment long pour gérer les risques inhérents au changement climatique provoqué par l'homme. Le reste de ce document concerne les diverses méthodes permettant actuellement de mesurer ou d'estimer les quatre variables identifiées ci-dessus. Méthodologie de calcul ou de mesure de la concentration de CO2 dans un flux de déchets En vertu du système de rapports du projet, on doit choisir pour le projet de réduction des émissions une technologie ou un scénario de référence qui nous intéresse. Cette référence doit pouvoir se comparer le mieux possible au projet sur le plan de la définition des limites et des caractéristiques techniques. On s'attend à ce que la plupart des projets de capture et de stockage géologique de CO2 présentent une référence en définissant un système excluant l'installation et l'utilisation d'un système de capture et de stockage géologique de CO2. Pour cette raison, il est logique de débuter en quantifiant les réductions possibles des émissions de CO2 par rapport à la concentration existant dans le flux de déchets et qui seraient libérées dans l'atmosphère si aucun système de capture et de stockage géologique n'était en place. La méthode préférée pour définir cette concentration consiste à faire appel à un équipement de contrôle continu des émissions qui peut s'installer à la sortie d'un flux de déchets et à suivre la concentration de CO2 dans le temps. Il existe plusieurs fabricants de ce type d'équipement et on en prouve l'utilité dans le secteur de la production d'électricité aux États-Unis. Il est cependant possible que le flux de déchets qui nous intéresse ne se prête pas au contrôle continu des émissions, soit en raison de la concentration du CO2 contenu dans le celui-ci (trop élevé) ou en raison d'autres espèces chimiques qui pourraient nuire à la précision d'un mesurage continu du CO2. Dans de telles situations, on préfère les méthodes d'estimation. Les promoteurs peuvent choisir entre des facteurs d'émission définis et des résultats d'activité (telle la production totale de gaz naturel brut) afin de calculer ces estimés, ou on peut faire appel aux calculs du bilan massique. Dans tous les cas, on devrait retrouver dans le Rapport d'orientation des limites une justification du recours à une méthodologie particulière et une description détaillée de la méthode d'estimation dans une annexe aux tableaux de rapport. Les promoteurs soumettant des projets de réduction des émissions peuvent également décider de mesurer eux-mêmes périodiquement les émissions afin de définir des facteurs d'émission spécifiques aux divers projets et améliorer la précision de leurs estimations. Dans ces cas, on devrait s'en tenir à des méthodes d'utilisation standard pour l'équipement de mesure des émissions et fournir une explication détaillée du protocole de mesure des émissions en annexe aux tableaux de rapport. Méthodologie de mesure ou d'estimation du volume des gaz de combustion injectés dans le réservoir géologique Il existe sur le marché plusieurs dispositifs de mesure du débit vendus par des fournisseurs des secteurs du pétrole et du gaz naturel. Ces systèmes ont pour but de mesurer les débits de liquides et de gaz qu'on extrait des réservoirs d'huile et de gaz naturel. Les promoteurs peuvent opter pour utiliser des dispositifs semblables afin de mesurer le flux des gaz de combustion réinjectés dans ces réservoirs. Les mesures produites par des débitmètres peuvent se convertir en volumes injectés en faisant appel aux facteurs de conversion (soit des unités impériales aux unités métriques) et en multipliant le résultat par la durée d'injection. Dans certains cas, les promoteurs peuvent capter les gaz de combustion par un procédé cryogénique avant de les injecter. On devrait alors identifier les bons instruments de mesure du débit à cette fin et, dans les deux cas précédents, joindre les procédures d'utilisation normalisées aux tableaux de rapport. Méthodologie de contrôle d'intégrité du réservoir géologique Cette étape du protocole de quantification est la plus importante lorsqu'il s'agit de confirmer la crédibilité des réductions des émissions qu'on a réalisées. Voici, entre autres, le type de données qu'on s'attend à recevoir habituellement:
Les proposants utiliseront cette information afin de déterminer sur le plan qualitatif si le réservoir concerné répond à l'exigence de 90% de stockage pour 1000 années. Si le résultat est positif, on prendra pour acquis que le promoteur a injecté et stocké avec succès la quantité totale de CO2 (basée sur les calculs de concentration et de volume présentés ci-dessus) lors de la réalisation des projets de réduction des émissions. Méthodologie de contrôle du CO2 suivant l'injection Une autre étape de contrôle de la qualité consiste pour les promoteurs de projet à élaborer et mettre en application un programme de contrôle du CO2 permettant d'accroître la confiance à l'effet que le CO2 restera stocké dans le réservoir. Alors que le Centre de vérification des GES reconnaît qu'il est impossible d'employer dans le cadre d'un projet un programme de contrôle global qui tiendrait compte de tous les points de fuite possibles d'un réservoir donné, on doit présenter avec chaque projet un quelconque plan de contrôle pour éviter que le projet ne soit rejeté. Ce plan de contrôle peut comprendre, entre autres:
Le plan de mesure doit être conçu de façon à augmenter la confiance à l'effet que les risques de catastrophes ou d'autres fuites sont minimisés et que le promoteur du projet gère adéquatement celui-ci, ainsi que le site. Flexibilité d'application du protocole de quantification Le Centre de vérification des GES reconnaît que le protocole actuel ne présente aux promoteurs de projet que peu d'information sur la façon de recueillir toutes ces mesures. Cependant, en raison de la nature du projet et de l'état de la recherche dans ce domaine, il est pour l'instant impossible d'offrir aux promoteurs un encadrement complet et global. Le Centre de vérification des GES espère que les promoteurs de projet feront preuve d'innovation en employant les directives générales présentées ci-dessus et qu'ils agiront et feront preuve d'ingéniosité pour minimiser les coûts de préparation des soumissions aux projets tout en s'assurant que leur projet a permis des réductions crédibles des émissions. Calcul des réductions des émissions Voici les principaux paramètres de calcul: V = volume total des gaz de combustion injectés (m3); Densité,
Où:
Si le débitmètre indique le flux d'injection en pieds cubes par minute (pi3/min), en le multipliant par 0.02832 m3/pi3, on convertit le volume (V) en mètres cubes standard. En multipliant le résultat par le nombre de minutes d'opération, on obtient le volume total injecté durant une période donnée. On peut mesurer la concentration de dioxyde de carbone, (c) en pourcentage
de volume, à la source d'émission (telle une cheminée)
ou l'estimer à partir de données fiables. On devrait ensuite
calculer la moyenne de ces valeurs pour connaître la concentration quotidienne
moyenne de dioxide de carbone( r = Où: r, est la réduction possible des émissions qu'on évaluera alors selon les renseignements qualitatifs sur l'intégrité du réservoir géologique et le programme de contrôle ambiant afin d'évaluer les réductions réelles des émissions. Si on se justifie convenablement devant l'intégrité du réservoir et sur la rigueur apporté au contrôle du CO2 ambiant, on peut déterminer que la réduction possible des émissions, soit r, est égale à la réduction réelle des émissions. Assurance de la qualité et contrôle de qualité On a déjà défini plusieurs mesures d'assurance et de contrôle de la qualité dans les sections précédentes, mais certaines mesures générales peuvent également s'appliquer pour augmenter la confiance à l'effet qu'on a effectué correctement toutes les mesures et tous les calculs. Parmi ces mesures, mentionnons:
Vérification par un tiers Au Canada, il n'existe actuellement aucune ligne directrice cohérente et exhaustive décrivant comment réaliser une vérification par une tierce partie des réductions des émissions faisant l'objet d'une demande de paiement pour réduction d'émissions. Aux fins du présent protocole, les promoteurs doivent veiller à ce qu'une vérification ait été effectuée par une tierce partie lorsqu'ils soumettent une demande de paiement pour réduction d'émissions après une durée d'opération préétablie dans le cadre d'un projet donné. Cette façon de faire vise à fournir l'assurance qu'une réduction d'émissions a bel et bien été réalisée et qu'elle est quantifiable. Rapports En vertu du système de rapport de projet, les promoteurs doivent soumettre un rapport en mentionnant le nom du projet et les éléments de repère dans la portée du calcul des réductions des émissions. Chaque élément d'un projet devrait être accompagné d'une estimation correspondante des émissions de GES. Ces estimations peuvent être identiques ou différentes au niveau des éléments de repère et des calculs du projet. Dans le cas du projet de capture et de stockage géologique du CO2, le principal élément qui distingue le projet de l'élément de repère permet de mesurer ou de calculer le CO2 injecté. Comme on l'a mentionné ci-dessus, l'élément le plus important lorsqu'il s'agit de déterminer la crédibilité des réductions des émissions réalisées consiste à déterminer l'intégrité du réservoir géologique. Les promoteurs devraient accorder une attention particulière au type et à la qualité des renseignements dans ce but. Aux fins du rapport, le promoteur du projet doit ajouter les pièces jointes aux tableaux de rapport. Dans le cas de la capture et du stockage géologiques, ces pièces jointes peuvent comprendre:
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La Voie verteMC, site Web d'Environnement Canada
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Mise à jour le : 2006-02-12
Contenu revu le : 2006-02-12 |
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