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Ann Rose : une passionnée de la génétique

Ann Rose
Ann Rose

La passion d'Ann Rose pour la résolution de problèmes et la découverte a permis à ses recherches de se retrouver dans l'espace et l'a du même coup propulsée au sommet de sa profession. Jamais elle ne se serait imaginée, lorsqu'elle n'était qu'une jeune fille qui regardait avidement les lancements de la NASA, qu'elle enverrait un jour une expérience dans l'espace.


Professeur de génétique à l'Université de la Colombie-Britannique, Mme Rose est persuadée que c'est son grand intérêt pour les gens qui l'a guidée dans le choix de son domaine de spécialité.
« J'étais très intéressée à comprendre l'origine génétique des comportements humains », explique-t-elle. Mme Rose a fait des études en anglais, en psychologie et en neurosciences avant d'obtenir un doctorat en génétique de l'Université Simon Fraser en 1980.

Ann Rose dans son laboratoire de recherche à l'Université de la Colombie-Britannique au milieu des années 1980
Ann Rose dans son laboratoire de recherche à l'Université de la Colombie-Britannique au milieu des années 1980. (Photo : Ann Rose)


Le ver C. elegans
Le ver C. elegans.
(Image : ESA)

Les travaux actuels d'Ann Rose portent sur les mécanismes de réparation génétique et mettent à contribution le Caenorhabditis elegans, ou C. elegans, un petit ver couramment utilisé dans les recherches en génétique. L'un des moments marquants de la carrière de Mme Rose remonte à 2002, alors que son équipe de recherche a découvert une nouvelle fonction de réparation jouant un rôle important dans la prévention du cancer.


Environ la moitié des gènes de C. elegans ont des équivalents chez l'humain. Le ver peut aussi s'accoupler, se reproduire et se développer normalement durant un vol spatial, ce qui en fait un sujet idéal pour l'étude des effets des voyages dans l'espace sur les organismes vivants.

Ann Rose en compagnie des membres de l'équipe de ICE-1
Ann Rose en compagnie des membres de l'équipe ICE-1. (Photo : Ann Rose)

Le 19 avril 2004, l'Agence spatiale européenne a lancé la mission Delta vers la Station spatiale internationale à bord d'un vaisseau russe Soyouz. Le module expérimental d'Ann Rose et de son équipe, un incubateur contenant des vers C. elegans, se trouvait à bord dans le cadre de l'Expérience internationale sur Caenorhabditis elegans (ICE-First), un projet financé en partie par l'Agence spatiale canadienne.

Les incubateurs transportables Kubik préparés en vue de la mission Delta
Les incubateurs transportables Kubik préparés en vue de la mission Delta.
(Photo : ESA)

« Cette recherche est importante pour la compréhension des problèmes que peuvent subir les astronautes par suite de l'exposition au rayonnement pendant les missions spatiales de longue durée à la Station spatiale internationale et, éventuellement, sur Mars, indique Mme Rose. Les niveaux de rayonnement, beaucoup plus élevés dans l'espace que sur Terre, peuvent causer des mutations. Nous espérons utiliser le ver C. elegans comme dosimètre biologique et ainsi mesurer l'étendue des mutations subies par les gènes au cours de longs vols spatiaux en raison du rayonnement. »

Depuis le retour sur Terre des vers C. elegans, Ann Rose et l'équipe ICE-First s'affairent à analyser les résultats de l'expérience. Ils prévoient publier leurs observations dans un article scientifique au printemps 2006.

ICE-First est l'une des nombreuses expériences entreprises par Mme Rose dans sa quête visant à comprendre le fonctionnement du corps humain. « Si j'ai opté pour la génétique, c'est en partie parce qu'on peut non seulement poser des questions précises, mais obtenir des réponses précises à ces questions, confie-t-elle. J'ai toujours voulu en savoir plus sur les gènes que nous possédons, la façon dont ils fonctionnent, leur transmission de génération en génération, la cause et la prévention des erreurs génétiques et le lien entre la génétique et nos comportements ou nos interactions avec le reste du monde. Tout cela revient à mon intérêt pour les gens. »

Logo de l'expérience ICE-1
Logo de l'expérience ICE-1.
(Image : ESA)

L'astronaut néerlandais André Kuipers s'entraîne à travailler sur un incubateur Kubik
L'astronaute néerlandais André Kuipers s'entraîne à travailler sur un 
incubateur Kubik.
(Photo : ESA, André Kuipers)

Ann Rose a supervisé des étudiants au baccalauréat, à la maîtrise et au doctorat, leur transmettant ainsi le savoir acquis tout au long de sa carrière. Et elle pourra sans doute continuer de cultiver cet intérêt dans le cadre de son nouveau poste de doyenne associée à la Faculté des études supérieures de l'Université de la Colombie-Britannique.

Dernière mise à jour : 2006/02/10 Avis importants