Recherche et Sauvetage
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Recherche
et Sauvetage - Manuel Recherche et sauvetage à bord de petits bateaux -
Chapitre 4
4 Sécurité à bord
4.1 Listes de contrôle et inspection de l'équipement
4.2 Entretien et réparation
4.3 équipement SAR
4.4 Utilisation des remorques pour déplacer les embarcations
4.5 Urgences à bord
Référence
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Il est très important d'inspecter régulièrement votre
embarcation et votre équipement. Une inspection détaillée
devrait avoir lieu au début de chaque semaine à bord des unités
qui doivent maintenir un état d'alerte fréquent ou quotidien.
À cette inspection hebdomadaire, il faudrait ajouter une inspection de
routine, moins exhaustive, au début de chaque journée. Dans la
présente section, vous trouverez une description de ce qu'il faut
inspecter et de la façon de procéder. Vous trouverez aussi quelques
listes de contrôle qui pourront vous aider dans vos inspections.
4.1.1 Inspecter quoi, inspecter comment...
Le tableau suivant dresse une liste d'éléments à
inspecter et indique la bonne façon de s'y prendre.
Description des éléments à inspecter et de la façon de s'y prendre
Inspecter quoi
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Inspecter comment
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VFI et autres moyens de flottaison approuvés
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Veillez à ce que chaque personne à bord ait facilement
accès à un VFI ou à un autre moyen de flottaison. Rangez-les dans un endroit frais, sec et à l'abri des rayons
du soleil, des huiles, de la peinture et d'autres substances graisseuses. Vérifiez toutes les boucles, courroies, etc. Vérifiez l'état général (déchirures,
moisissure, décoloration, etc.). Vérifiez l'état des bandes réfléchissantes
(requis sur tout VFI). Voyez à ce que tous les VFI soient munis d'un sifflet et
d'une lumière stroboscopique. Si un VFI requiert un nettoyage, utilisez de l'eau tiède
et un savon doux, puis rincez à l'eau douce et fraîche.
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Couteau
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Qu'il soit placé dans un endroit accessible ou porté
par un membre d'équipage, rangez le couteau dans son étui. Veillez à ce qu'il n'y ait pas de rouille et que la
lame soit bien tranchante (aiguisez-la au besoin). Idéalement, procurez-vous un couteau à double tranchant
résistant à la corrosion (les couteaux prévus pour
la plongée sous-marine et le kayac sont généralement
des bons choix).
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Fusées de détresse et fusées éclairantes
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Vérifiez la date de fabrication et veillez à ce que les
fusées soient toujours valides et approuvées au Canada. Ayez la bonne quantité de fusées de détresse (la
quantité requise varie selon la longueur de l'embarcation). Rangez les fusées dans un contenant étanche. Vérifiez qu'il n'y a aucune trace de dommages externes. Veillez à ce que les fusées soient rangées dans
un endroit accessible.
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Ancre
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Vérifiez que le câblot est solidement attaché à
votre bateau. Le câblot est la ligne qui relie l'ancre au bateau;
il consiste idéalement en une longueur de cordage et en une courte
chaîne. Les navires de fortes dimensions utiliseront parfois uniquement
de la chaîne. Chaque élément du câblot doit
être
relié aux autres éléments par un moyen solide et
fiable. Les cordages de nylon sont les plus souvent employés. Le
câblot peut être tissé ou toronné, et doit être
en bon état (pas d'abrasions ni de coupures). Des marques
indiquant les pieds ou les brasses permettront de mesurer la touée. Vérifiez l'état général du câblot
(abrasions, noeuds, etc.). Veillez à ce que la manille soit bien vissée et qu'elle
ne puisse se dévisser accidentellement (au besoin, fixez-la à
l'aide d'une attache ou d'un fil de fer).
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Écope
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Ayez-en au moins une. Vérifiez son état et rangez-la dans
un endroit accessible.
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Pompes de cale
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Vérifiez qu'elles fonctionnent. Voyez à ce que le
boyau d'entrée soit libre de toute obstruction. Vérifiez que le boyau de sortie ne fuit pas, surtout là
où il rencontre la coque. Veillez à ce que le boyau de décharge des pompes manuelles
soit assez long pour évacuer l'eau à l'extérieur
de votre embarcation!
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Immatriculation et marquages
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Voyez à ce que les lettres soient visibles et de bonne dimension. Vérifiez qu'aucune lettre ne manque.
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Extincteurs
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Vérifiez que vous avez le bon nombre d'extincteurs pour être
conforme au règlement. Vérifiez que le bec ne fuit pas (présence de poudre). Vérifiez l'état général du cylindre
(déformations, rouille, etc.) Veillez à ce que le scellé soit présent. Vérifiez si le manomètre de pression (si présent)
indique que le cylindre est plein. Rangez-les dans des endroits accessibles.
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Pompe SAR
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Consultez les instructions du fabricant pour l'usage et l'entretien. Rangez la pompe dans un contenant d'aluminium étanche (sur
le pont) ou dans un compartiment convenablement aéré. Choisissez un modèle de type centrifuge ou autoamorçant.
Vérifiez les boyaux d'entrée (filtre) et de sortie. Testez chaque semaine et avant de déplacer vers une autre unité. N'utilisez pas la pompe pour vider l'eau de cale contaminée
par du combustible. Actionnez la pompe dans de l'eau douce afin d'en rincer l'intérieur
après un usage en eau salée. Voyez à ce que le réservoir soit plein d'essence
fraîche.
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Ventilateur de cale
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Veillez à ce qu'il fonctionne. Vérifiez le boyau d'entrée et veillez à ce
qu'il soit à la bonne hauteur. Placez votre main à la sortie afin de voir si vous pouvez sentir
l'air expulsé de la cale.
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Bouées de sauvetage
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Veillez à ce qu'elles soient rangées dans un endroit
accessible et qu'elles puissent être lancées rapidement. Vérifiez si elles sont approuvées par Transports Canada. Vérifiez si elles sont reliées à une ligne d'au
moins 15 m (49 pieds). Vérifiez tout signe de dommages. Veillez à ce que les lignes d'attrape soient solidement
fixées. Vérifiez l'état des bandes réfléchissantes
et de la lumière (s'il y a lieu).
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Objets à lancer
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Vérifiez la ligne d'attrape et assurez-vous qu'elle
flotte. Enroulez la ligne d'attrape convenablement (s'il y a lieu). Rangez les objets à lancer dans un endroit accessible.
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Lumière de recherche fixe
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Vérifiez qu'elle fonctionne et qu'elle est facile à
bouger
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Feux de navigation et feu stroboscopique bleu SAR
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Vérifiez que tous fonctionnent. Veillez à ce que tous les feux soient visibles (libre de toute
obstruction).
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Réflecteur radar
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Vérifiez l'état général. Voyez à ce que les points d'attache soient solides. Si possible, testez son efficacité avec l'aide d'une
autre embarcation équipée d'un radar.
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Dispositif de signalisation sonore
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Actionnez-le afin de voir s'il fonctionne
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Batteries et connexions électriques
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Faites en sorte qu'elles soient bien fixées. Vérifiez l'état des fils (propreté, bon état,
etc.). Vérifiez la propreté et la solidité de toutes les
connexions. Vérifiez que les gaines des fils sont en bon état.
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Panneau de distribution électrique
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Vérifiez que les fusibles sont intacts et que les disjoncteurs
sont dans la bonne position. Si tel n'est pas le cas, cherchez les
courts circuits potentiels.
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Système de lubrification des moteurs |
Faites le plein d'huile. Vérifiez le système pour détecter la présence
de fuites. Veillez à ce que tous les bouchons soient propres et bien vissés.
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Système d'alimentation des moteurs
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Faites le plein de carburant. Vérifiez les conduites et les arrivées de carburant pour
détecter toute fuite.
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Appareil de remorquage
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Veillez à ce que l'appareil soit bien fixé sur le
pont. Vérifiez que le câble de remorquage est bien attaché
à l'enrouleur. Voyez à ce que l'enrouleur soit bien fixé à
son berceau. Inspectez le câble de remorquage régulièrement afin
de détecter les dommages causés par les coupures, l'abrasion,
l'écrasement, la fusion (causée par la surchauffe ou
un étirement excessif), les accrocs et le durcissement (un usage
fréquent provoquera un durcissement et un compactage du câble
de remorquage et réduira son point de rupture). Vérifiez les autres câbles ou lignes (lance-amarre, lignes
flottantes, etc.), les ancres flottantes et les crochets.
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Cage
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Vérifiez que la cage et la barre de protection des moteurs (si
présente) sont bien fixées à la coque. Inspectez les soudures et les tubes pour voir s'il y a des craques
ou des déformations. Vérifiez que tous les boulons sont bien vissés. Veillez à ce que les points de jonction métal/fibre de
verre soient en bon état.
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Antenne et balayeur radar
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Vérifiez que tout est monté solidement. Voyez à ce que les fils soient en bon état et que les
connexions soient solides.
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Dispositif de redressement automatique
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Vérifiez le ballon et assurez-vous qu'il est bien rangé. Veillez à ce que le cylindre et le mécanisme de déclenchement
soient solidement fixés. Vérifiez que le cordon de déclenchement est en bon état. Voyez à ce que la poignée de déclenchement soit
attachée au tableau arrière de l'embarcation.
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Ligne de recouvrement de personnel
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Vérifiez que le sac de rangement est bien fixé à
la cage ou à la barre de protection des moteurs. Vérifiez que la ligne est bien rangée et que le sac est
fermé.
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Radio maritime VHF
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Vérifiez l'état des connexions. Effectuez un test radio pour vérifier la transmission et la réception.
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Appareil de positionnement GPS
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Voyez si la réception des signaux satellites est bonne. Vérifiez que l'appareil est bien fixé à sa
base.
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Radar
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Vérifiez la réception des images radar. Veillez à ce que toutes les fonctions soient accessibles.
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Échosondeur
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Voyez à ce qu'il donne une lecture appropriée de la profondeur.
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Flotteur (embarcations pneumatiques) |
Gonflez le flotteur si nécessaire. Vérifiez les valves pour la présence de fuites ou pour
toute défaillance de fonctionnement.
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Système de propulsion et de direction |
Vérifiez le système de relevage du moteur (s'il y
a lieu). Inspectez les hélices et les ailerons des pieds de moteur
pour tout signe de dommage. Vérifiez le rayon de braquage (amplitude maximale des deux côtés). Vérifiez que la barre tourne bien. Embrayez d'avant et de reculons pendant que l'embarcation
est toujours amarrée. Vérifiez que l'embrayage fonctionne bien et silencieusement
(aucun bruit anormal). Vérifiez la vitesse de rotation des moteurs au repos.
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Radeau de sauvetage ou de survie certifié (s'il y a lieu)
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Voyez à ce qu'il soit certifié et proprement rangé.
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4.1.2 Exemple de liste de contrôle
Le tableau suivant se veut un bon exemple de liste de contrôle quotidien.
La liste s'applique à une embarcation pneumatique à coque
rigide, mais pourrait facilement être adaptée à d'autres
types d'embarcation.
4.2.1 Renseignements généraux
La présente section renferme des renseignements sur l'entretien
et la réparation de fortune pouvant s'appliquer à certains
types d'embarcation. Puisqu'il est impossible de couvrir tous les
types d'embarcation pouvant servir à la recherche et au sauvetage,
nous encourageons le lecteur à se procurer de l'information complémentaire
dans les manuels du propriétaire qui accompagnent les embarcations, les
moteurs et l'équipement de bord.
Il est important d'inspecter votre embarcation en profondeur chaque fois
que vous craignez l'avoir endommagée car, la plupart du temps, de
petits dommages peuvent prendre de l'ampleur s'ils ne sont pas réparés
à temps.
Les membres de la GCAC ne doivent pas oublier de se conformer en tous points
aux procédures régionales lorsque leur embarcation subit des dommages
au cours d'une activité autorisée. Il faut immédiatement
procéder aux réclamations auprès de l'autorité
de la Garde côtière concernée. À l'exception
des réparations d'urgence requises pour garder l'embarcation à
flot, aucune réparation ne peut être effectuée sans l'autorisation
préalable de la Garde côtière ou des assureurs. Les réclamations
doivent, en premier lieu, se faire par téléphone. Il faut ensuite
remplir et soumettre un rapport d'abordage, d'épave et de blessure.
Les membres de la GCAC sont encouragés à consulter la brochure
intitulée Lignes directrices nationales touchant les activités
de la GCAC pour en savoir davantage sur la couverture de leur police d'assurance.
4.2.2 Entretien routinier
« Les navires utilisés en recherche et en sauvetage doivent
remplir leurs fonctions dans des conditions qui, pour la plupart des autres
navires et équipement, sont considérées comme extrêmes
- à éviter si possible. Le concept de (risque de défaillance
acceptable( ne peut donc s'appliquer puisque c'est justement lorsque
les conditions provoquent la défaillance des autres navires que les navires
de sauvetage doivent intervenir. »
Traduction d'une citation de G. Klern, ingénieur principal en
recherche, Institut norvégien de recherche sur les navires.
La citation précédente illustre bien l'importance d'un
entretien rigoureux. Les unités SAR doivent être entretenues scrupuleusement.
Dans le cadre de l'inspection quotidienne, on devrait utiliser des listes
de contrôle afin de veiller à ce que tout soit en parfait état
de marche. Les unités SAR mal entretenues risquent de subir une défaillance
au mauvais moment. Dès lors, l'unité SAR et son équipage
deviennent une partie du problème et non de la solution.
4.2.3 Mécanique et dépannage
4.2.3.1 Renseignements généraux
Les bris mécaniques constituent un problème important pour tout
navire participant à la recherche et au sauvetage, car ils peuvent, en
plus d'entraver la capacité d'intervenir d'une unité,
compromettre la sécurité de l'équipage. La présente
section devrait vous fournir suffisamment d'information pour réagir
à un bris mécanique.
Nous vous décrirons d'abord les concepts associés aux types
de coque, aux flotteurs et aux moteurs. Puis, nous traiterons du dépannage
des différentes pièces d'équipement pouvant se trouver
à bord. Les concepts mécaniques détaillés dans les
prochains paragraphes toucheront principalement les moteurs hors bord. Toutefois,
la section dépannage couvrira à la fois les problèmes associés
aux moteurs hors bord et ceux associés aux moteurs intérieurs.
4.2.3.2 Coque
Plusieurs embarcations SAR dédiées sont pourvues d'une
coque en fibre de verre. Le noyau des coques en fibre de verre peut se composer
de bois de balsa, de mousse ou de fibres synthétiques. Certains matériaux
utilisés comme noyau absorbent l'eau si la couche d'enduit
gélifié est craquée ou endommagée d'une quelconque
manière. Il faut réparer les craques de la couche d'enduit
gélifié le plus rapidement possible afin d'éviter
que le noyau n'absorbe l'eau. Habituellement, les petites craques
situées au-dessus de la ligne de flottaison se réparent facilement.
Toutefois, il faudra sortir l'embarcation de l'eau et peut-être
même faire appel à un atelier de réparation pour colmater
les craques plus profondes ou celles situées sous la ligne de flottaison.
Avant d'entreprendre une réparation de la couche d'enduit
gélifié, munissez-vous de l'équipement de protection
nécessaire. Les réparations doivent être effectuées
dans un espace bien aéré et dans un environnement à température
et humidité contrôlées. N'oubliez pas que les perforations
importantes ou profondes devront être réparées en atelier.
Les figures suivantes illustrent la façon de réparer les dommages
à l'enduit gélifié.
4.2.3.3 Flotteurs
Les flotteurs des embarcations pneumatiques sont habituellement constitués
d'un tissu à trois couches. La couche du centre consiste en une
espèce de toile contenant souvent des fibres de kevlar, lesquelles lui
confèrent une certaine résistance aux déchirures. La couche
interne est imperméable à l'air, et la couche externe doit
être aussi résistante (rayons UV et abrasion) qu'imperméable.
La résistance des tissus s'exprime habituellement en « denier
», et on la mesure en plaçant un échantillon de tissu sur
un tuyau. On augmente la pression à l'intérieur du tuyau jusqu'à
ce qu'il éclate. La pression à laquelle le tissu commence
à laisser passer l'air représente la cote « denier
» de ce tissu. Les couches interne et externe du flotteur peuvent se composer
de caoutchouc naturel (p. ex., hypalon et néoprène) ou de polymères
synthétiques. La façon de réparer un flotteur en caoutchouc
naturel n'est pas tout à fait la même que celle utilisée
pour un flotteur fait de polymères synthétiques. Avant d'amorcer
la réparation d'un flotteur, il faut donc savoir s'il est fabriqué
de composés naturels ou synthétiques.
Les fils de la toile du flotteur sont alignés de façon perpendiculaire.
Ceux qui sont dans l'axe longitudinal forment la chaîne, et ceux
qui encerclent le flotteur forment la trame. Les fils de la trame et de la chaîne
sont de même composition.
Réparation du flotteur
Premièrement, s'il n'y a aucun dommage apparent, procéder
à un essai d'étanchéité à l'air
de chaque compartiment de la chambre à air. Cet essai permet de déterminer
le compartiment qui fuit. Gonfler le compartiment et y appliquer une solution
savonneuse sur le tissu. Des bulles en surface signalent une fuite. Lorsque
la fuite est importante, on peut entendre un léger sifflement. Il peut
s'agir d'une fuite de la valve, d'une rustine, d'une couture,
d'une fuite généralisée, d'un trou ou d'une
déchirure.
Certaines perforations peuvent être réparées par un équipage
SAR, mais d'autres devront absolument être confiées à
un atelier de réparation spécialisé. Les perforations suivantes
NE PEUVENT être réparées par un équipage SAR :
- Toute perforation ou déchirure ayant un diamètre ou une longueur
de plus de 2,5 cm (1 pouce).
- Toute perforation ou déchirure située à moins de 5
cm (2 pouces) d'une couture.
- Toute fuite prenant son origine dans une couture.
Tous les problèmes précédents se réparent habituellement
par la pose d'une rustine interne et d'une rustine externe. La rustine
interne ne peut être posée que par des professionnels. En attendant
une réparation définitive en atelier, vous pouvez quand même
poser une rustine externe temporaire. Il faudra toutefois faire réparer
le flotteur convenablement à la première occasion.
Les petites perforations sur les flotteurs des embarcations pneumatiques peuvent
se réparer assez facilement. Afin de faire une réparation durable,
il faudra toutefois suivre à la lettre les recommandations suivantes.
Toute dérogation se traduira par une réparation moins durable.
Les rustines doivent être appliquées dans un environnement contrôlé
(humidité relative inférieure à 70 % et température
entre 18 °C et 25 °C (64-77 °F). Au moment d'appliquer la colle,
il faut protéger le flotteur des rayons du soleil afin d'éviter
que la chaleur ne diminue la force des liaisons chimiques. L'humidité
est aussi un facteur critique à surveiller durant le collage. Évitez
de respirer directement au-dessus des couches de colle. Certains produits chimiques
utilisés dans la réparation sont toxiques, et vous devez donc
les manipuler prudemment.
Pour votre sécurité, vous devez prendre les précautions
suivantes :
- Ne pas utiliser la colle ou les solvants près d'une flamme nue
ou d'une cigarette. Ces produits chimiques sont habituellement très
inflammables;
- La colle et les solvants (méthyl-éthyle cétone (MEC)
ou toluène) sont très toxiques. Les réparations doivent
se faire dans un endroit bien aéré;
- Le durcisseur (pour la colle qui doit être mélangée)
est aussi très toxique. S'il venait en contact avec votre peau,
nettoyez-vous immédiatement avec de l'eau et du savon. Si vos
yeux entrent en contact avec le durcisseur, rincez immédiatement à
l'eau fraîche. Consultez un médecin ou appelez le centre
antipoison de votre région avant de cesser le rinçage.
Recommandations générales :
- Les tubes de colle devant être mélangés doivent être
vidés complètement. Une fois ouvert, le durcisseur ne peut se
conserver. Utilisez complètement le tube pour avoir les bonnes quantités
dans le mélange. La qualité de votre réparation dépend
de l'efficacité de votre colle. Ne faites aucun compromis;
- Utilisez la bonne colle! Certaines colles seront efficaces sur les flotteurs
composés d'hypalon ou de néoprène, mais non sur
les matériaux synthétiques (et vice versa). Vous devez donc
vous assurer que vous avez la bonne colle;
- Choisissez une brosse à poils courts (1 à 2 cm) et raides
pour appliquer les couches de colle. Évitez les brosses de plastique.
L'idéal est une brosse à poils naturels sertie de métal
et à poignée de bois ou de métal;
- Les fils de la rustine doivent être alignés avec la chaîne
et la trame du flotteur. Un mauvais alignement compromettra la résistance
de la rustine;
- La rustine doit déborder du contour de la perforation d'au moins
5 cm (2 pouces). Une rustine plus petite risque de céder à la
pression qui règne dans le flotteur.
Pour réparer une petite perforation :
- Taillez une rustine de dimension appropriée en tenant vos ciseaux
à angle. Cette technique permettra de créer une rustine dont
le pourtour sera moins accrochant. Les rustines rondes sont habituellement
supérieures à celles de forme rectangulaire. Les coins des rustines
rectangulaires ont tendance à se décoller trop facilement. Si
vous devez utiliser une rustine rectangulaire, arrondissez les coins (une
pièce de 25 ¢ peut servir de patron).
- Utilisez une pierre ponce ou un outil adéquat pour sabler la rustine
et sa région correspondante sur le flotteur. Lorsque vous sablez le
flotteur, évitez de couvrir une région plus grande que la rustine.
Tracez le pourtour de la rustine sur le flotteur et sablez uniquement à
l'intérieur de cette région. Vous pouvez tracer quelques
marques qui vous aideront à aligner la rustine sur le flotteur. Le
sablage est une étape essentielle car il créera des égratignures
qui permettront à la colle de bien adhérer.
- Nettoyez la région que vous venez de sabler avec le solvant (MEC
ou toluène). Vous devriez porter tout l'équipement de protection
nécessaire (gants, masque et lunettes) lorsque vous manipulez les solvants.
Une fois les régions nettoyées, évitez de les toucher
avec vos doigts. Les huiles à la surface de la peau pourraient rendre
la colle moins efficace;
- Nettoyez 2 fois, à 10 minutes d'intervalle, si vous effectuez
une réparation sur un flotteur composé d'hypalon ou de
néoprène;
- Nettoyez 3 fois, à 5 minutes d'intervalle, si vous réparez
un flotteur synthétique;
- Avant de mélanger la colle au durcisseur, vérifiez que les
dates d'expiration ne sont pas dépassées. Utilisez les
quantités exactes de colle et de durcisseur. Soyez très précis
puisqu'une infime déviation de la quantité recommandée
réduira l'efficacité de la colle et donc la durée
de vie de votre réparation. L'utilisation de colles qui ne nécessitent
pas de mélange à un durcisseur pourrait prévenir les
problèmes associés à un mauvais mélange;
- Appliquez des couches MINCES de colle sur la rustine et sur le flotteur.
On doit les appliquer horizontalement au départ et verticalement par
la suite. Attendez que la première couche sèche complètement
avant d'appliquer la seconde. Vous pouvez appliquer un peu de colle à
l'extérieur du contour de la rustine que vous avez tracé
sur le flotteur. Vous pourrez ainsi vérifier l'état de
la couche de colle sans risquer de contaminer la colle qui servira à
tenir la rustine. Vérifiez si la colle est bien sèche en la
touchant avec la jointure d'un doigt;
- Appliquez 2 couches de colle si vous réparez un flotteur de néoprène
ou d'hypalon (le temps de séchage sera alors de 20 à 30
minutes);
- Appliquez 3 couches de colle si vous réparez un flotteur synthétique
(le temps de séchage sera d'environ 5 à 10 minutes).
- Une fois la dernière couche de colle appliquée, laissez-la
sécher pendant 10 minutes avant de poser la rustine (n'oubliez
pas d'aligner les fils!). Utilisez un outil lisse (le dos d'une
cuillère fonctionne bien) pour enlever l'air emprisonné
entre la rustine et le flotteur. Appliquez autant de force que vous le pouvez.
Travaillez à partir du centre en vous dirigeant vers les bords de la
rustine.
- Il faudra laisser la colle se solidifier pendant au moins 24 heures (idéalement
48 heures) avant d'utiliser l'embarcation. Les liaisons chimiques
se fortifieront pendant les sept prochains jours. Durant cette période,
il faudra protéger la rustine et éviter de l'accrocher
pour ne pas qu'elle se décolle.
Gonflage du flotteur
Les flotteurs de plusieurs embarcations pneumatiques sont dotés de
cônes qui permettent à la pression de s'équilibrer
entre les compartiments du flotteur et aussi de prévenir un dégonflement
total en cas de perforation. Pour que ces cônes fonctionnent convenablement,
il faut gonfler le flotteur en commençant par la proue.
Valves
L'accumulation de poussière à l'intérieur d'une
valve peut causer une fuite. Comme certaines valves peuvent être examinées
sur place, vérifiez si tel est le cas avant d'amorcer l'examen
d'une valve qui semble défectueuse. Les valves de plastique n'entrent
pas dans cette catégorie. Pour procéder à un examen, suivez
les étapes suivantes :
- Dégonflez le flotteur en ouvrant la valve;
- Fermez la valve une fois le flotteur dégonflé, sans quoi le
ressort et le boulon qui retient ce dernier pourraient tomber à l'intérieur
du flotteur lorsque vous démonterez la valve;
- Utilisez un linge propre pour nettoyer les deux surfaces de métal.
Si vous avez du lubrifiant pour valve, vous pouvez en profiter pour lubrifier
la valve. Toutefois, n'utilisez jamais de lubrifiant à base de
pétrole;
- Remettez le ressort et le boulon à leur place. Vissez le boulon jusqu'au
bout. Dévissez ensuite en effectuant six tours complets. Cette étape
est importante puisqu'elle procure une sécurité en cas
de surpression. Dévisser le boulon permettra à l'air de
sortir en cas de surpression;
- Gonflez le flotteur et vérifiez l'étanchéité
de la valve. Si elle fuit toujours, il faudra soit faire polir la valve ou
la remplacer. Confiez la valve à un professionnel aussitôt que
possible.
4.2.4 Systèmes des moteurs hors bord
La présente section porte sur les composantes d'un système
de propulsion hors bord. L'accent sera placé sur les éléments
pouvant facilement être réparés temporairement. Il est important
de noter qu'un système de propulsion bien entretenu ne risque pas
de subir de fréquentes défaillances.
4.2.4.1 Carburant et huile
Les moteurs hors bord sont munis d'un ou de deux réservoirs d'huile.
Les petits moteurs n'en possèdent habituellement qu'un seul,
qui se situe directement sur le moteur. Les moteurs plus puissants auront un
deuxième réservoir situé à l'extérieur
du moteur. Moteurs à réservoir d'huile unique Ces moteurs
ont un réservoir d'huile intégré, et l'huile
est acheminée par des tuyaux du réservoir vers l'intérieur
du moteur. Un filtre à huile sera habituellement visible dans ces tuyaux.
L'arrivée d'huile finira par se joindre à l'arrivée
d'essence, et les deux substances se mélangeront avant d'entrer
dans la chambre de combustion du moteur (cela ne s'applique qu'aux
moteurs deux-temps).
Moteurs à réservoir d'huile unique
Ces moteurs ont un réservoir d'huile intégré, et
l'huile est acheminée par des tuyaux du réservoir vers l'intérieur
du moteur. Un filtre à huile sera habituellement visible dans ces tuyaux.
L'arrivée d'huile finira par se joindre à l'arrivée
d'essence, et les deux substances se mélangeront avant d'entrer
dans la chambre de combustion du moteur (cela ne s'applique qu'aux
moteurs deux-temps).
Moteurs à réservoirs d'huile externes
Sur ces moteurs, le réservoir principal n'est pas intégré
au moteur. Un boyau sortant du moteur amènera de l'air pressurisé
dans le réservoir principal, forçant ainsi l'huile dans une
conduite qui mène au réservoir secondaire. Le réservoir
secondaire est plus petit et se situe sur le moteur. Puisque les mouvements
d'huile sont provoqués par une pression d'air, il faut que
tous les bouchons soient bien vissés afin d'éviter les fuites.
S'il y a une fuite d'air, la pression dans le système ne pourra
être suffisante pour permettre une circulation d'huile adéquate.
Un filtre à huile repose habituellement à la base du boyau d'admission.
Une sonde se trouve dans le capuchon du réservoir secondaire et permet
la vérification du niveau d'huile dans ce réservoir. Les
conduites habituelles amèneront l'huile du réservoir secondaire
jusqu'à l'intérieur du moteur.
Quelques recommandations concernant l'huile :
- Utilisez toujours l'huile recommandée par le fabricant, à
défaut de quoi votre garantie pourrait être annulée.
- La quantité d'huile mélangée à l'essence,
pour certains modèles de moteur, dépend du régime (tours
par minute) du moteur. Par conséquent, il pourrait s'avérer
nécessaire de verser un peu d'huile dans le réservoir d'essence
pendant les opérations de remorquage de sorte que les moteurs ne soient
pas privés d'huile. Consultez le fabricant afin de vérifier
si cette procédure s'applique à vos moteurs.
Réservoirs de carburant
Les réservoirs d'essence sont habituellement situés dans
la cale, au milieu de l'embarcation. Des boyaux permettront à l'essence
de se rendre au moteur. On recommande de placer une valve d'arrêt
dans le circuit d'arrivée d'essence, de façon à
la fermer en cas d'incendie de moteur et de limiter les risques d'explosion.
Une poire d'amorçage se trouve aussi dans la conduite d'alimentation.
Le moteur est doté d'une pompe à essence et de filtres. D'autres
boyaux feront circuler l'essence entre ces composantes.
4.2.4.2 Embrayage et accélérateur
Le système d'embrayage et d'accélération contrôle
la vitesse et la rotation de l'hélice. Il se trouve près
de la roue et permet au pilote de contrôler l'embrayage et l'accélérateur.
Les mouvements de la manette d'accélération et d'embrayage
sont transmis au moteur au moyen de câbles. Deux systèmes bien
distincts sont actionnés lorsque vous faites passer la manette de la
position neutre à une autre position. Le premier système à
actionner est l'embrayage, dont l'action fait tourner l'hélice.
Ensuite, si vous continuez à pousser la manette, l'accélérateur
sera actionné et le moteur se mettra à tourner plus rapidement.
Le système d'embrayage d'un moteur hors bord est plutôt
simple. Le mouvement généré par le moteur est transmis
au pied de moteur par l'arbre d'entraînement. L'arbre d'entraînement
est toujours en mouvement lorsque le moteur tourne, et la direction de ce mouvement
demeure la même. Dans le pied de moteur, la rotation de l'arbre d'entraînement
fait tourner deux pignons (un pour la marche avant, l'autre pour la marche
arrière).
Les deux pignons, tout comme l'arbre d'entraînement, tournent
dès que le moteur est en marche. Le crabot (embrayage) transmet le mouvement
de l'arbre d'entraînement à l'arbre d'hélice.
Il peut glisser vers l'avant ou vers l'arrière pour s'accrocher
à l'un ou l'autre des pignons, ce qui rend possible la rotation
de l'arbre d'hélice dans le sens horaire ou antihoraire. Il
peut arriver, quand l'opérateur déplace trop délicatement
les manettes, que le crabot ne s'engage pas complètement sur le
pignon. Un claquement très caractéristique se fait entendre lorsqu'il
glisse enfin sur le pignon. Si ce problème se répète régulièrement,
le crabot pourrait subir des dommages.
4.2.4.3 Système de relevage hydraulique du moteur
Le système de relevage hydraulique du moteur est mû par l'électricité,
et un fusible facilement remplaçable au besoin le protège contre
les surcharges. Ce système remplit plusieurs fonctions. Premièrement,
il permet à l'opérateur de modifier l'assiette de l'embarcation
afin de conserver la maniabilité du bâtiment dans différentes
conditions (nous approfondirons ce sujet dans le chapitre sur la manoeuvre).
Ensuite, il permet de relever les moteurs pour manoeuvrer en eaux peu profondes
ou pour placer le bateau sur une remorque. Finalement, il protège les
moteurs en cas d'impacts à basse vitesse. Quand le pied de moteur
frappe un objet à basse vitesse, le système de relevage hydraulique
absorbe une partie de l'impact et permet au moteur de se relever. Cela
réduit sensiblement les risques de dommages sérieux.
La plupart des systèmes de relevage hydraulique du moteur sont dotés
de deux vitesses. La première vitesse, qui est aussi la plus lente, sert
principalement au réglage de l'assiette, et la seconde, la plus
rapide, sert lorsqu'il faut relever complètement le moteur. Habituellement,
la deuxième vitesse n'offrira pas assez de puissance pour sortir
le moteur de l'eau lorsqu'il propulse l'embarcation à
bonne vitesse. Sachez toutefois que certains modèles pourraient ne pas
être dotés de ce mécanisme de sécurité. Faire
sortir l'hélice de l'eau pendant que le moteur tourne à
haut régime pourrait lourdement endommager le moteur.
Lorsque les commutateurs du système de réglage de l'inclinaison
du moteur sont défectueux, il est possible d'actionner le système
en court-circuitant le solénoïde. Cette opération,évidemment,
ne peut s'effectuer lorsque l'embarcation est en mouvement. Afin d'accéder
au solénoïde, il faut retirer le capot du moteur et le couvercle
qui protège le solénoïde.
4.2.4.4 Hélices et système d'attache
Il existe plusieurs types d'hélice. Les hélices que nous
retrouvons sur le marché sont habituellement pourvues de deux à
cinq pales. Certaines sont faites d'aluminium et d'autres d'acier
inoxydable. Les avantages et les inconvénients des différents
types d'hélice dépassent le cadre de ce volume, mais nous
nous permettrons de mentionner un élément important pour les unités
SAR qui doivent opérer en eaux peu profondes. Les hélices en aluminium
sont plus fragiles que les hélices en acier. Au moment d'un impact
avec le fond, l'hélice en aluminium se brise ou se déchire,
empêchant ainsi des dommages plus importants aux composantes internes
du moteur qui, habituellement, sont plus résistantes que l'hélice.
Dans le cas d'une hélice en acier, il pourrait en aller autrement.
Les unités qui opèrent souvent en eaux peu profondes doivent
prendre ce fait en considération dans le choix d'une hélice.
Le pas d'une hélice est aussi un autre élément
à considérer. Il représente la distance que celle-ci
devrait théoriquement franchir pour
une rotation complète dans un milieu solide. Il est important de
choisir une hélice dont le pas convient au moteur.
Une dernière chose à propos des hélices : à l'intérieur
de l'hélice se trouve une bague de caoutchouc qui sert de joint
élastique entre l'arbre d'hélice et l'hélice.
En cas d'impact avec le fond, la bague absorbera une partie de la secousse.
Dans certains cas, la bague peut permettre à l'arbre de l'hélice
de glisser et de tourner même si l'hélice est complètement
immobilisée. Dans ces circonstances, inutile de dire que la bague s'usera
rapidement. Si la bague est usée, ce phénomène pourrait
aussi survenir lorsque vous augmentez rapidement le régime du moteur
(en essayant de gagner de la vitesse rapidement ou de déjauger avec une
coque planante par exemple). Si tel est le cas, vous noterez une rapide augmentation
du régime du moteur sans augmentation de vitesse.
Pour les embarcations munies de deux moteurs, il faut souvent se procurer des
hélices à pas inversé. L'hélice à tribord
tourne généralement dans le sens horaire, et l'hélice
à bâbord tourne dans le sens inverse; il faut donc voir à
placer les bonnes hélices aux bons endroits. L'hélice est
fixée sur l'arbre d'hélice au moyen d'un écrou.
Cet écrou est barré à l'aide d'une rondelle ou
d'une goupille afin qu'il ne se dévisse pas de lui-même
pendant que l'hélice tourne. La rondelle de moyeu de butée,
placée entre l'hélice et le carter d'engrenage, empêche
l'hélice d'être propulsée à l'intérieur
du carter lorsque le moteur est en marche avant.
4.2.4.5 Batteries et systèmes électriques
Les batteries sont requises pour démarrer le moteur et pour fournir
de l'électricité aux bougies, au système de réglage
de l'inclinaison du moteur ainsi qu'aux autres composantes du moteur
ou de l'embarcation. Lorsqu'il fonctionne, le moteur produit du courant
alternatif (c.a.). Un redresseur de courant convertit ce courant alternatif
en courant continu (c.c.) afin de recharger les batteries. Le redresseur de
courant peut facilement s'endommager si les batteries sont déconnectées
ou si l'interrupteur des batteries est placé en position OFF pendant
que le moteur tourne. Une interruption du circuit entre le moteur qui fonctionne
et les batteries provoquera une surcharge car le courant normalement utilisé
pour recharger les batteries se redirige vers les autres appareils électriques.
Cette surcharge provoquera presque assurément des dommages importants
à tous les appareils électriques ou électroniques à
bord. Afin d'éviter de coûteuses réparations, évitez
à tout prix de déconnecter les batteries ou de fermer l'interrupteur
des batteries pendant que les moteurs tournent!
Une autre règle de sécurité consiste à laisser
les feux de navigation allumés en tout temps, lorsque les moteurs tournent,
pour éviter la surcharge des batteries. Cette règle est particulièrement
importante lorsque les moteurs tournent à haut régime. Une batterie
surchargée peut exploser. Finalement, toute batterie utilisée
sur une embarcation munie d'un dispositif de redressement automatique doit
être pourvue de bouchons de type « aviation » afin de prévenir
les fuites d'acide en cas de chavirement.
Au lancement du moteur, le démarreur consomme de l'électricité
pour faire tourner le volant moteur. Normalement, le moteur se mettra en marche
après quelques tours et utilisera de l'essence pour poursuivre sa
course. Le démarreur est simplement un petit moteur électrique.
Lorsqu'on tourne la clé, on envoie du courant électrique
dans le démarreur. Celui-ci s'active et un pignon s'engage
sur le volant moteur, obligeant ainsi ce dernier à tourner. Un solénoïde
contrôle tout le processus. Il est possible de démarrer un moteur
sans clé en court-circuitant le solénoïde avec un fil de
métal de calibre approprié.
4.2.4.6 Système de refroidissement du moteur
Le moteur est refroidi principalement à l'eau. Le collecteur du
système de refroidissement (prise d'eau) et la pompe à eau
se trouvent à l'intérieur du carter d'engrenage. L'arbre
d'entraînement actionne la pompe à eau, laquelle est constituée
d'une turbine de caoutchouc qui, lorsqu'elle tourne, propulse l'eau
vers le moteur. Cette turbine est relativement fragile et peut donc s'endommager
facilement. Les causes les plus fréquentes de dommages à la turbine
sont :
- Faire fonctionner le moteur pendant que le collecteur est hors de l'eau.
Dans ces conditions, la friction de la turbine provoquera beaucoup de chaleur
et pourra fonder le caoutchouc en quelques secondes;
- La manoeuvre en eaux peu profondes. Si des particules (sable, boue,
cailloux...) entrent par le collecteur, les pales de la turbine peuvent s'endommager.
Les expositions de courte durée ne provoqueront généralement
pas de dommages immédiats, mais les expositions répétées
ou prolongées feront diminuer considérablement la durée
de vie de la turbine. Des cristaux de sel, pour les unités qui opèrent
en eau salée, peuvent aussi se former et endommager la turbine;
- Démarrer le moteur quand la température est sous le point
de congélation. L'eau présente dans le pied de moteur peut
parfois geler. Démarrer le moteur dans ces conditions provoquera des
dommages immédiats à la pompe à eau;
- Les obstructions du collecteur. Les algues, les cristaux de sel, le sable
et les cailloux peuvent obstruer le collecteur et ainsi empêcher l'eau
de se rendre jusqu'à la pompe à eau.
Un jet d'eau témoin situé sur le côté du moteur
indique si la pompe à eau fonctionne convenablement. L'eau de refroidissement,
toutefois, peut aussi sortir par d'autres orifices. Seule une fraction
de l'eau de refroidissement est évacuée par le jet témoin.
C'est donc dire que l'absence d'écoulement par le jet
témoin ne signifie pas nécessairement que le moteur n'est
pas refroidi correctement. Dans certains cas, l'orifice du jet témoin
peut s'obstruer et il faudra le déboucher à l'aide d'une
broche ou d'un fil de métal. Si vous notez l'absence du jet
témoin, essayez toujours de trouver la source du problème.
4.2.4.7 Alarmes du moteur
La plupart des moteurs sont dotés d'alarmes qui avertissent l'opérateur
en cas de problème. On compte habituellement deux alarmes. La première
prévient l'opérateur que le moteur ne reçoit pas assez
d'huile, et la deuxième l'avertit quand le moteur commence
à surchauffer. L'alarme indiquant un bas niveau d'huile se
caractérise normalement par une suite rapide de « bips ».
L'alarme de surchauffe, de son côté, émet un son continu.
Au démarrage, vous pouvez habituellement entendre ces alarmes brièvement.
L'alarme de bas niveau d'huile est activée par un capteur
attaché au bouchon du réservoir d'huile situé sur
le moteur. Le capteur est doté d'un flotteur qui active l'alarme
lorsqu'il atteint un certain seuil. Ce système détecte les
problèmes survenant entre le réservoir primaire et le réservoir
secondaire. Le capteur ne détectera pas les problèmes se situant
entre le réservoir secondaire et le moteur (p. ex., arrivée d'huile
débranchée à l'intérieur du moteur). Ainsi,
le moteur pourrait être privé d'huile même si le réservoir
secondaire est plein (ce qui explique pourquoi l'alarme ne serait pas activée).
L'alarme de surchauffe est contrôlée par un capteur de température.
Lorsque la température du moteur dépasse un certain seuil, le
capteur active l'alarme. La plupart des tableaux de bord des embarcations
sont aussi dotés d'un cadran qui indique la température approximative
du moteur. Les surchauffes sont surtout attribuables à un problème
du système de refroidissement du moteur (pompe à eau endommagée
ou collecteur obstrué). Faire fonctionner le moteur à un régime
légèrement inférieur au régime requis pour déjauger
l'embarcation (coque planante seulement) peut aussi provoquer une surchauffe
(surtout par une chaude journée ensoleillée). Ce problème
survient fréquemment pendant les opérations de remorquage.
Souvenez-vous que la pompe à eau est actionnée par l'arbre
d'entraînement. Son efficacité est donc étroitement
liée à la vitesse de rotation de l'arbre d'entraînement.
Faire fonctionner le moteur à haut régime, pendant que la coque
est déjaugée, peut refroidir le moteur. L'autre option consisterait
à éteindre le moteur jusqu'à ce qu'il refroidisse.
Cette option beaucoup moins efficace requiert plus de temps car l'eau conduit
bien mieux la chaleur que l'air.
4.2.5 Dépannage de problèmes mécaniques courants
4.2.5.1 Introduction
Lorsqu'il fait partie de l'équipage, le mécanicien
du navire doit corriger les problèmes mécaniques courants. Les
équipages qui ne peuvent compter sur les services d'un mécanicien
doivent être en mesure de se dépanner eux-mêmes et de dépanner
les embarcations qu'ils doivent assister. Bien souvent, une réparation
mineure peut éviter une longue opération de remorquage ou même
éliminer les périodes où l'unité est hors service
car elle attend des réparations plus complètes.
La présente section traite du dépannage des moteurs diesel,
des problèmes communs aux moteurs diesel et aux moteurs à essence,
des problèmes associés aux moteurs hors-bord et au système
de direction.
4.2.5.2 Dépannage de moteurs diesel
Les moteurs diesel constituent une source de propulsion très courante
à bord des navires de bonnes dimensions. Entretenus convenablement, ils
sont habituellement très fiables. Les problèmes courants, leurs
causes et leurs solutions possibles sont énoncés ci-après.
Problème : Le moteur refuse de tourner lorsque le démarreur est actionné
Cause
|
Solution
|
Interrupteur de batteries à la position off;
|
Placer l'interrupteur à la position on;
|
Câbles de batterie mal fixés ou corrodés;
|
Serrer, nettoyer ou remplacer les câbles ou les bornes;
|
Câbles du démarreur mal fixés ou corrodés;
|
Serrer, nettoyer ou remplacer les câbles;
|
Batteries partiellement ou complètement déchargées;
|
Recharger ou remplacer les batteries;
|
Moteur saisi ou bloqué par la présence d'eau dans le carburateur
ou dans les cylindres.
|
Enlever les injecteurs et faire tourner le moteur à la main (pour
libérer la pression et prévenir les dommages internes);
|
Commandes du moteur non en position neutre; Interrupteur de solénoïde
bruyant.
|
Passer au neutre; ajuster si nécessaire; Réparer ou remplacer les câbles; remplacer le solénoïde.
Vérifier la tension des batteries.
|
Problème : Le régime du moteur est irrégulier;
Cause
|
Solution
|
Filtres et épurateurs de carburant bloqués;
|
Nettoyer, remplacer et purger;
|
Fuites de l'arrivée de carburant;
|
Vérifier les conduites, serrer les joints ou remplacer;
|
Présence d'air dans le carburant;
|
Sonder le réservoir, ajuster la prise ou faire le plein si nécessaire;
|
Blocage des câbles de commande;
|
Inspecter et ajuster;
|
Prise d'air inadéquate.
|
Inspecter la prise d'air pour détecter les obstructions. Vérifier
le système de fermeture d'air en cas d'urgence.
|
Problème : Le moteur tourne à un régime trop élevé
Cause
|
Solution
|
Lorsque le régime du moteur augmente sans raison, cela signifie
qu'un problème interne est survenu. Les causes pourraient être
: un embrayage qui glisse au neutre ou une perte de l'hélice. La
plupart des moteurs tournent à un régime trop élevé
après un entretien. Pour cette raison, il faut toujours tenter
de cerner la cause du problème rapidement. Suivre la procédure
décrite dans la colonne suivante.
|
Éviter de mettre le moteur au neutre si celui-ci semble opérer
normalement à vitesse de croisière mais refuse de ralentir
lorsque l'accélérateur est ramené vers le neutre.
Le fait de garder le moteur embrayé empêchera sa destruction
(la résistance au mouvement que l'hélice procure empêche
le moteur de tourner trop rapidement). Tenter de couper le moteur à
l'aide d'une des méthodes suivantes : Utiliser le coupe-contact pour stopper le moteur; Fermer la valve de
l'arrivée de carburant; Boucher la prise d'air avec des linges.
|
Problème : La pression d'huile du moteur est élevée
Cause
|
Solution
|
Mauvais type d'huile;
|
Surveiller la pression. Si elle devient trop élevée, couper
le moteur;
|
Filtre à huile sale;
|
Changer le filtre à huile;
|
Moteur froid qui n'a pas encore atteint sa température optimale
d'opération;
|
Laisser le moteur se réchauffer;
|
Soupape de surpression bloquée;
|
Ajuster, enlever ou nettoyer;
|
Composantes du moteur
usées ou endommagées.
|
Couper le moteur; Surveiller, ajouter de l'huile et stopper le moteur si la consommation
demeure excessive.
|
Problème : Le moteur a des soubresauts
Cause
|
Solution
|
Présence d'air dans le système d'alimentation en carburant;
|
Couper le moteur, purger l'air du système d'alimentation.
|
Filtre à carburant bouché;
|
Échanger/remplacer les filtres à carburant;
|
Aération du carburant (p. ex., par brassage au cours de manoeuvres
par gros temps);
|
Ajuster la prise de carburant pour qu'elle soit plus basse;
|
Régulateur instable; Câbles d'accélérateur mal fixés.
|
Ajuster; Vérifier les câbles et les fixer si nécessaire.
|
Problème : L'embrayage ne fonctionne pas
Cause
|
Solution
|
Perte d'huile de transmission;
|
Ajouter de l'huile à transmission, réparer les fuites;
|
Passoire/filtre obstrué;
|
Nettoyer la passoire ou changer le filtre;
|
Tringlerie desserrée, brisée ou mal ajustée.
|
Inspecter et corriger au besoin.
|
Problème : L'embrayage fait un bruit inhabituel
Cause
|
Solution
|
Perte d'huile de transmission;
|
Arrêter le moteur et vérifier l'huile de transmission.
Ajouter de l'huile et cesser les opérations s'il y a
une fuite.
|
Embrayage usé ou mal aligné.
|
Arrêter le moteur.
|
Problème : Il y a perte de pression d'huile dans l'embrayage
Cause
|
Solution
|
Perte d'huile de transmission.
|
Vérifier toutes les conduites à haute pression pour la
présence de fuites et réparer. Si la réparation est
impossible, stopper le moteur.
|
Problème : La température du liquide de refroidissement du moteur est plus élevée que la normale
Cause
|
Solution
|
Problème de thermostat, fuite du bouchon ou des conduites, etc.
|
Inspecter toutes les conduites et remplacer celles qui fuient.
|
Problème : Le moteur produit beaucoup de fumée (noire ou grise)
Cause
|
Solution
|
Combustion incomplète du carburant; Alimentation en essence irrégulière;
|
Une pression anormale à l'échappement ou une obstruction
de la prise d'air causeront une combustion incomplète (quantité
d'air insuffisante). La pression anormale à l'échappement
est causée par une défectuosité du tuyau d'échappement
ou par une obstruction; Remplacer les composantes défectueuses. Nettoyer les pièces
d'admission d'air en cause. Vérifier le dispositif d'arrêt
d'urgence et veiller à ce qu'il soit complètement
ouvert, réajuster au besoin; Vérifier et ajuster la synchronisation des injecteurs. Faire
la mise au point appropriée du régulateur;
|
Problème : Fumée bleue
Cause
|
Solution
|
Mauvais type de carburant;.
|
Vider le réservoir, changer les filtres et faire le plein de carburant
approprié;
|
Huile servant à lubrifier le moteur entre dans la chambre de combustion;
|
Inspecter afin de déceler les fuites de lubrifiant;
|
Mauvais joints d'étanchéité d'huile dans
le turbocompresseur;
|
Effectuer un test de compression; Vérifier les valves et les rondelles;
|
Problème : Fumée blanche
Cause
|
Solution
|
Ratés d'allumage dans les cylindres;
|
Vérifier les injecteurs et remplacer ceux qui sont défectueux;
|
Moteur froid;
|
Permettre au moteur de se réchauffer lentement;
|
Eau dans le carburant.
|
Drainer les filtres et le réservoir de carburant.
|
4.2.5.3 Problèmes reliés aux moteurs à essence et aux
moteurs diesel
Les moteurs diesel et les moteurs à essence consomment du carburant
différent et fonctionnent selon des principes distincts. Toutefois, certains
problèmes sont communs aux deux types de moteur. Les causes et les solutions
à ces problèmes valent pour l'un comme pour l'autre.
Problème : Le démarreur fait du bruit; il donne l'impression de glisser ou de tourner dans le vide
Cause
|
Solution
|
Démarreur défectueux. Bendix pas enclenché; Relais
du démarreur défectueux;
|
Retourner au port. Remplacer ou réparer le démarreur ou
le relais. Vérifier le bendix;
|
Batterie déchargée ou mal connectée.
|
Vérifier les connexions entre la batterie et le démarreur.
Recharger ou remplacer la batterie
|
Problème : Le moteur refuse de démarrer mais le démarreur semble fonctionner
Cause
|
Solution
|
Valve d'arrêt pour réservoir fermée;
|
Ouvrir la valve;
|
Filtre à air bouché;
|
Nettoyer le filtre à air;
|
Panne sèche;
|
Faire le plein, purger le système et amorcer l'alimentation;
|
Filtres bouchés;
|
Nettoyer les filtres et purger le système;
|
Arrivée de carburant bouchée ou entravée;
|
Remplacer ou réparer l'arrivée de carburant;
|
Pompe à carburant défectueuse;
|
Replacer la pompe;
|
Système de fermeture d'air en cas d'urgence déclenché;
|
Ré enclencher;
|
Prise d'air bouchée;
|
Enlever, nettoyer et remettre en place;
|
Faible tension de la batterie (le démarreur ne tourne pas assez
rapidement).
|
Recharger ou remplacer la batterie.
|
Problème : La température du moteur est élevée
Cause
|
Solution
|
Valve de succion fermée ou partiellement fermée;
|
Vérifier la sortie d'eau de refroidissement; si rien ne sort,
vérifier la prise de succion;
|
Filtre du collecteur du système de refroidissement bouché
(spécialement en eaux peu profondes);
|
Nettoyer le filtre;
|
Tuyau d'eau de refroidissement percé; Courroie de pompe à eau mal serrée ou brisée; Niveau de liquide réfrigérant bas;
|
Couper le moteur et remplacer le tuyau; Couper le moteur, remplacer ou serrer la courroie; Manipuler comme un
radiateur d'auto. Ouvrir avec prudence en laissant la pression s'échapper
avant de retirer le bouchon. Ajouter du liquide réfrigérant;
Couper le moteur, enlever
|
Thermostat « collé »;
|
Couper le moteur, enlever le thermostat et ajouter du liquide réfrigérant;
|
Présence d'eau dans l'huile lubrifiante;
|
Vérifier si l'huile lubrifiante a une apparence laiteuse.
Si c'est le cas, couper le moteur;
|
Joint de culasse détruit;
|
Couper le moteur et bloquer l'arbre d'entraînement;
|
Surcharge du moteur (p. ex., remorquage d'une embarcation trop grosse
ou remorquage trop rapide);
|
Réduire le régime du moteur;
|
Succion bouchée par la glace (spécialement lorsque l'embarcation
manoeuvre dans le frasil);
|
Abaisser la succion ou se diriger vers l'eau libre;
|
Colmatage par l'air de la prise d'eau à la mer.
|
Ouvrir et dégager la valve d'évacuation de la prise
d'eau à la mer.
|
Note : Pour toutes les situations de surchauffe, placer immédiatement
le moteur au neutre et tenter ensuite de découvrir la cause. Lorsqu'il
faut stopper un moteur en surchauffe, le faire tourner périodiquement
pour éviter que les pièces ne se soudent les unes aux autres.
Problème : Il y a défaillance de la pression d'huile lubrifiant
Cause
|
Solution
|
Niveau d'huile lubrifiante trop bas;
|
Si au-dessus de la ligne rouge, vérifier et ajouter de l'huile
au besoin. Si sous la ligne rouge, couper le moteur;
|
Fuite d'huile externe;
|
Trouver et réduire la fuite en serrant les joints si possible.
Sinon, couper le moteur;
|
Huile lubrifiante diluée;
|
Couper le moteur si la dilution de l'essence est supérieure
à 5 %;
|
Manomètre de pression d'huile défectueux.
|
Alléger le travail du moteur et vérifier si le manomètre
fonctionne normalement.
|
Problème : Il n'y a aucune pression d'huile
Cause
|
Solution
|
Défaillance de la pompe à huile.
|
Couper le moteur. Tenter les procédures du point précédent.
|
Problème : Il y a perte de puissance électrique
Cause
|
Solution
|
Fusible ou disjoncteur grillé à cause d'un court-circuit
ou de connexions lâches;
|
Vérifier s'il y a des courtscircuits. Remettre le circuit
en marche et, au besoin, remplacer les fusibles;
|
Connexions et filage corrodés;
|
Remplacer ou nettoyer le filage;
|
Surcharge du circuit;
|
Couper tout circuit non essentiel, remettre le circuit en marche et remplacer
les fusibles au besoin;
|
Batterie déchargée.
|
Recharger ou remplacer la batterie.
|
Problème : Le voyant de l'alternateur est allumé
Cause
|
Solution
|
Courroie lâche ou rompue;
|
Remplacer ou serrer la courroie;
|
Mauvais contacts aux bornes;
|
Inspecter et serrer la connexion;
|
Alternateur ou régulateur défectueux.
|
Remplacer la pièce défectueuse.
|
Problème : L'arbre vibre
Cause
|
Solution
|
Hélice endommagée ou emmêlée (algues, corde,
etc.);
|
Réduire la vitesse et, si possible, mettre le moteur au neutre;
|
Arbre plié;
|
Réduire la vitesse et inspecter la coque (dommages, fuites);
|
Moteur ou arbre désaligné.
|
Augmenter progressivement le régime du moteur. Si l'embarcation
a deux moteurs, augmenter le régime d'un moteur à la
fois. Si la vibration persiste, même à bas régime,
couper le moteur et barrer l'arbre.
|
Problème : Le moteur cesse de tourner abruptement et refuse de faire une révolution complète
Cause
|
Solution
|
|
Vérifier s'il y a une obstruction à l'intérieur
d'un cylindre (eau, valve fermée, pliée ou brisée).
|
Problème : Le moteur cesse de fonctionner quand il est chaud et refuse de fonctionner à froid
Cause
|
Solution
|
|
Le moteur a figé et devra être révisé.
|
Problème : Le moteur cesse de fonctionner après un fort claquement
Cause
|
Solution
|
|
Détecter les signes évidents de dommages. Les dommages
peuvent être internes (valves, pistons, roulement à billes,
etc.). Le moteur devra être révisé.
|
Problème : Le niveau d'huile lubrifiante augmente et l'huile semble collante
Cause
|
Solution
|
|
Huile possiblement contaminée par une fuite de liquide réfrigérant.
Vérifier la présence de fuites. Le moteur doit être
réparé avant d'être remis en service.
|
Problème : Le niveau d'huile lubrifiante augmente et l'huile semble moins épaisse
Cause
|
Solution
|
|
Infiltration de carburant dans le carter d'huile. Vérifier
la pompe à carburant. Une fois le problème réglé,
changer l'huile et les filtres.
|
Problème : Il y a de l'eau chaude dans la cale
Cause
|
Solution
|
|
Vérifier les conduites d'échappement ou le niveau
d'eau de refroidissement. Fuite possible d'eau de refroidissement
dans la cale. Inspecter tous les tuyaux.
|
Problème : Le moteur est bruyant (cognement)
Cause
|
Solution
|
|
Le moteur a très probablement subi un dommage interne et devra
être révisé.
|
4.2.5.4 Dépannage de moteurs hors bord
Les moteurs hors bord sont souvent utilisés sur les unités de
la Garde côtière canadienne et de la Garde côtière
auxiliaire canadienne. Le manuel de l'utilisateur qui accompagne le moteur
vous fournit des détails précis sur l'entretien. Le tableau
suivant vous propose, en complément, une liste de problèmes typiques,
de causes et de solutions possibles.
Dépannage de moteurs hors bord
Problème
|
Cause possible/Solution
|
Le moteur refuse de démarrer
|
Réservoir d'essence vide;
Valve d'arrêt fermée;
Arrivée d'essence mal connectée ou endommagée;
vérifier les deux extrémités;
Système d'alimentation non amorcé;
Moteur noyé;
Obstruction du filtre ou de l'arrivée d'essence;
Fils de bougie inversés;
Connexions de batterie lâches;
Bougies endommagées ou encrassées;
Pompe à essence non amorcée.
|
Le démarreur ne fonctionne pas (moteur à démarrage
électrique)
|
L'embrayage n'est pas au point mort;
Mauvais contact.
|
Il y a perte de
puissance
|
Trop d'huile dans le mélange;
Mélange air/essence trop faible;
Pincement du tuyau d'alimentation;
Obstruction partielle du filtre ou des conduites d'essence;
Hélice emmêlée (algues ou cordages);
Présence d'eau dans l'essence;
Bougies encrassées;
Distributeur encrassé.
|
Le moteur a des ratés
|
Bougies endommagées;
Bougies mal vissées;
Bobine ou condensateur fautif;
Mauvais type de bougies;
Étrangleur devant être ajusté;
Mauvais mélange essence/huile;
Filtre de carburateur sale;
Distributeur craqué.
|
Il y a surchauffe
|
Collecteur obstrué;
Manque d'huile;
Pompe à eau endommagée ou inefficace;
Remorquage d'une embarcation trop grosse ou remorquage trop rapide.
|
Une fumée bleue s'échappe
|
Bougies encrassées par un surplus d'huile.
|
Le moteur s'emballe
|
Moteur mal monté; les hélices sortent de l'eau;
Carburateur pouvant avoir besoin d'ajustement.
|
Le bateau a une
mauvaise performance
|
Mauvaise hélice;
Moteur trop incliné;
Hélice déformée (souvent accompagné de vibrations
évidentes);
Embarcation surchargée;
Présence de nombreuses pousses d'algue sur la coque;
Cavitation.
|
4.2.5.5 Dépannage du système de direction
Les défaillances du système de direction peuvent être simples
ou complexes à réparer. Ce genre de bris, pour une embarcation
à deux moteurs, mettra certainement à l'épreuve votre
aptitude à conduire. Voici des conseils généraux :
Dépannage du système de direction
Problème
|
Cause possible/Solution
|
Le câble de direction
est rompu ou bloqué
|
Installer un câble de fortune (si possible) et naviguer vers la
rive.
|
La ligne hydraulique est brisée ou il y a défaillance du
système hydraulique
|
Inspecter tous les boyaux, vérifier les niveaux de liquide et
en ajouter si nécessaire;
Remplacer le boyau s'il y en a un de rechange;
Installer un système de direction de fortune.
Utiliser les hélices pour vous diriger (embarcation à 2
moteurs);
Tenter de centrer le gouvernail;
Jeter l'ancre si nécessaire.
|
Le gouvernail est « gelé », endommagé ou bloqué
|
Tenter de le dégager;
Centrer et bloquer en place si possible.
|
En recherche et en sauvetage, les pièces d'équipement suivantes
sont souhaitables :
4.3.1. Jumelles
- 7 x 50, pour usage marin, très appropriées à bord de
petits bâtiments
- Conçues pour des applications maritimes et SAR
- À l'épreuve de l'eau et des chocs. Idéalement,
elles devraient être bien protégées par un recouvrement
de caoutchouc
- Munies de capuchons pour couvrir les oculaires, d'une courroie et d'un
sac de transport
4.3.2 Lunettes de vision de nuit
- Conçues pour des applications maritimes et SAR
- À l'épreuve de l'eau et flottantes
- Résistantes aux intempéries (humidité)
- Protégées contre un excès de lumière
- Capables de tolérer les écarts de température et les
vibrations
- Oculaires protégés par des capuchons qui permettent une utilisation
diurne au moyen d'un trou d'épingle
- Couleur jaune
- Légères
- Munies d'une courroie de transport
- Modèle « casque » ou « jumelles »
- Mallette ou sac de transport robuste et idéalement jaune, sans oublier
le manuel d'utilisation
- Testées selon les spécifications militaires
- Technologie de troisième génération
- Champ de vision de 40°
4.3.3 Projecteur
- Conçu pour des navires de patrouille
- Portable et utilisable d'une seule main
- Doit pouvoir éclairer efficacement un objet pâle la nuit
- Rayon d'action de 18 m (59 pieds) à une distance de 180 m (590
pieds) et autonomie de 3 heures (usage continu)
- À piles rechargeables, avec chargeur rapide
- Fiable et résistant même durant les longues périodes
d'inactivité
- Filtre optionnel ambré détachable et filtre infrarouge inclus
- Commande manuelle de mise au point (en cas de défaillance du système
de mise au point automatique)
- Assez puissant pour éclairer un objet situé à 0,5 mille
marin
- Étanche et à l'épreuve de la rouille
- Léger
- De couleur jaune
- Mallette ou sac de transport jaune
4.3.4 Lampe de poche
- Étanche
- Incassable
- De couleur jaune
- Alimentée par des piles alcalines longue durée
- Munie de piles et d'une ampoule de rechange
4.3.5 Bouée de sauvetage
- Rangée pour être facilement accessible
- Approuvée par Transports Canada
- Diamètre externe de 610 mm (24 pouces) ou de 762 mm (30 pouces)
- Attachée à une ligne d'attrape d'au moins 15 m (49
pieds)4.3.7 Rescue extension
Note : Les bouées de sauvetage en fer à cheval ne sont pas approuvées
au Canada.
4.3.6 Sac à lancer
- Corde jaune d'une longueur d'au moins 15 m (49 pieds)
- Corde flottante (le polypropylène fait d'excellentes lignes
d'attrape)
- Une boucle (au bout de la corde) et une poignée lestée (mais
flottante) permettent d'accrocher et de lancer plus facilement le sac
- Certains modèles sont munis d'un collier de flottaison flexible
et d'une ligne de récupération qui permet de sortir une
personne de l'eau
- Sac de rangement à l'épreuve de l'eau
4.3.7 Perche d'extension
- Longueur de 1,8 m (6 pieds) ou télescopique avec une longueur totale
de 2,4 m (8 pieds)
- Légère
- Bonne résistance
- Munie d'un crochet de sauvetage flottant
4.3.8 Extincteurs
- Modèles à poudre recommandés (classe BC ou ABC)
- Modèles pour usage marin recommandés puisqu'ils résistent
mieux à la corrosion
- Les modèles de classe ABC sont conçus pour la plupart des
incendies pouvant survenir à bord de petits bâtiments
- Approuvés par Transports Canada, ULC (Laboratoires des assureurs
du Canada) ou la garde côtière américaine (pour usage
marin)
4.3.9 Filet ou échelle de récupération
- Permet de récupérer des personnes à l'eau très
rapidement, avec facilité et en toute sécurité
- Conception similaire à une trévire (qui fait rouler sur elle-même)
- Déploiement rapide et facile
- Permet la récupération par un seul sauveteur avec peu d'effort
- Une victime consciente doit pouvoir l'utiliser comme échelle
pour monter à bord
- Les victimes blessées ou inconscientes doivent pouvoir être
installées dans le filet puis trévirées horizontalement
à bord
- Ne devrait pas écraser la victime à la remontée
- Facile à ranger
- Durable et sans entretien
- Doit pouvoir servir à maintes reprises pour l'entraînement
- Approuvé par la GCC ou la USCG (United States Coast Guard)
4.3.10 Pompe SAR
- Portable
- À essence
- Transbordement facile au moyen d'un contenant étanche, même
par mauvais temps
- Résistante à l'eau salée
4.4.1 Renseignements généraux
Le transport routier d'une embarcation sur une remorque peut facilement
provoquer un stress plus important que celui que l'embarcation subirait
au cours d'une opération SAR par mauvais temps. Le choix d'une
bonne remorque est essentiel pour éviter les bris pendant le transport.
La section qui suit renferme des renseignements sur le choix d'une remorque,
la sécurité pendant le remorquage et les procédures de
mise à l'eau.
4.4.2 Capacité de la remorque
La capacité de la remorque doit être supérieure à
la masse combinée de l'embarcation, des moteurs, du carburant, de
l'équipement de base et de l'équipement SAR qui seront
transportés par voies routières.
Le véhicule qui servira au transport devra être équipé
en fonction des dimensions et du poids de l'embarcation. Plus précisément,
il faudra peut-être modifier les éléments suivants :
- Moteur (assez puissant pour déplacer efficacement la charge);
- Transmission conçue pour le remorquage;
- Système de refroidissement plus imposant autant pour le moteur que
pour la transmission;
- Freins très résistants;
- Crochet de remorquage capable de supporter le poids.
4.4.3 Équilibrage et amarrage de l'embarcation
Le poids de l'embarcation (coque, moteurs et équipement) doit être
réparti aussi également que possible sur toute la longueur de
la coque. La remorque devrait être suffisamment longue pour supporter
la coque sur toute sa longueur, tout en dégageant les moteurs à
l'arrière.
Veillez à maintenir les rouleaux ou les supports en bon état
pour éviter d'égratigner la coque. Ajustez les attaches et
les supports pour empêcher que l'embarcation ne rebondisse sur des
chemins cahoteux.
En plus d'être attaché au câble du treuil, le piton
à oeil, à la proue de l'embarcation, devrait être
fixé avec une chaîne. De plus, immobiliser l'embarcation à
l'aide de courroies transversales s'avère une excellente pratique.
4.4.4 Vérification avant le départ
- Vérifiez que tous les boulons et toutes les vis de la remorque sont
solidement en place; la vibration durant le déplacement pourrait suffire
à les dévisser complètement s'ils n'étaient
pas vissés à fond.
- La boule de remorquage et sa contrepartie doivent être de dimensions
compatibles, et le loquet doit être bien barré.
- Vérifiez que le poids est bien réparti sur la remorque. Trop
de poids à l'avant provoquera une pression excessive sur les roues
arrière et rendra la conduite plus difficile. À l'inverse,
trop de poids à l'arrière de la remorque provoquera une
diminution de traction car les roues arrière du véhicule seront
tirées vers le haut. Le poids devrait aussi être bien distribué
latéralement.
- Tout l'équipement à bord doit être bien réparti
et solidement fixé.
- Attachez les chaînes de sécurité en les croisant sous
le bras de la remorque et en les fixant à l'attache-remorque.
De cette façon, si la boule de remorquage se brisait, la remorque se
déplacerait en ligne droite et le bras de la remorque ne toucherait
pas le sol.
- Vérifiez que les lumières de la remorque fonctionnent bien.
- Vérifiez les freins. Pour vérifier la distance de freinage,
roulez en ligne droite sur la partie plane d'un stationnement. Appliquez
les freins à plusieurs reprises en augmentant la vitesse à chaque
nouvelle tentative.
- Les miroirs latéraux doivent être suffisamment larges pour
vous permettre de bien voir jusqu'à l'arrière de la
remorque (de chaque côté).
- Vérifiez vos pneus (sans oublier le pneu de rechange) et les roulements
à billes des roues. Des pneus mal gonflés rendront la conduite
difficile. Des roues trop petites ou de faible qualité pourraient aussi
entraîner des problèmes. Les roulements à billes de la
remorque devraient être inspectés et graissés après
immersion dans l'eau, surtout en eaux salées.
- Voyez à ce que l'eau de pluie ou de rinçage ait été
entièrement expulsée de l'embarcation. L'eau est très
lourde (environ 1 kg par litre ou 10 livres par gallon) et ajoute un poids
inutile qui pourrait déstabiliser la remorque.
- Apportez une roue de rechange pour la remorque et veillez à ce que
le pneu soit gonflé à la bonne pression.
- Vérifiez que les crics de la remorque sont en bon état.
- Veillez à ce que votre assurance vous couvre lorsque vous remorquez
votre embarcation.
4.4.5 Durant le remorquage
Prenez les précautions suivantes pour le remorquage :
- Si vous n'êtes pas habitué à remorquer, pratiquez-vous
à tourner, à reculer et à conduire sur un stationnement
plat.
- Souvenez-vous qu'accélérer, freiner, dépasser et stopper
prendra beaucoup plus de temps que d'habitude.
- Rappelez-vous que votre rayon de braquage est augmenté par la remorque.
Donnez vous un peu plus de marge de manoeuvre lorsque vous négociez
les virages.
4.4.6 Mise à l'eau de l'embarcation
- Garez-vous à l'écart de la rampe de mise à l'eau
et inspectez-la. Notez s'il y a des obstacles, si la rampe est glissante
et si elle se termine abruptement.
- Déconnectez les lumières de la remorque afin d'éviter
les courts-circuits lorsqu'elles seront immergées.
- Vérifiez que les bouchons des drains de l'embarcation sont en
place.
- Relevez les moteurs au maximum (si applicable) afin d'éviter
qu'ils ne touchent le fond durant la mise à l'eau.
- Reculez lentement sur la rampe. Demandez de l'aide pour vous diriger;
une paire d'yeux supplémentaires peut prévenir les accidents.
Pour vous aider, placez une main au bas du volant et servez-vous des miroirs
latéraux. Déplacez votre main du côté où
vous voulez diriger la remorque. Reculez la remorque jusqu'à ce
que le début du pare-chocs soit au niveau de l'eau. Afin d'éviter
de submerger l'échappement, vous devriez maintenir les roues arrière
au sec. Si le tuyau d'échappement se retrouve sous l'eau,
le moteur risque de caler. L'inclinaison de la rampe déterminera
jusqu'où vous devez reculer. Sur la rampe est peu inclinée,
il faudra reculer plus loin; si elle est très inclinée, il ne
sera pas nécessaire de reculer beaucoup. Le type d'embarcation
pourrait aussi faire une différence. Appliquez le frein à main.
Si la rampe est abrupte, vous devrez peut-être bloquer les roues avant
du véhicule. PORTEZ UN VFI. Demandez à quelqu'un de tenir
les amarres de l'embarcation et relâchez le treuil. Abaissez le
ou les moteurs de l'embarcation et préparez-vous à démarrer
(après avoir fait fonctionner le ventilateur de cale et vérifié
la présence de fuites de carburant). Démarrez le ou les moteurs
et vérifiez si le système de refroidissement fonctionne. Poussez
l'embarcation hors de la remorque si nécessaire et utilisez le
ou les moteurs pour libérer doucement l'embarcation de la remorque.
4.4.7 Récupération de l'embarcation
- Attachez l'embarcation près de la rampe et reculez la remorque
dans l'eau. Appliquez le frein à main et bloquez les roues avant.
- Amenez doucement l'embarcation au-dessus de la remorque submergée.
Coupez le ou les moteurs, relevez le ou les pieds et attachez le câble
du treuil sur le piton à oeil.
- Utilisez le treuil pour hisser l'embarcation sur la remorque.
- Avancez votre véhicule hors de la rampe, sur une surface plane.
- Rangez et attachez le matériel de l'embarcation et préparez
le ou les moteurs pour le remorquage. Retirez les bouchons des drains, fixez
toutes les attaches et branchez le fil des lumières de la remorque.
Testez les lumières.
- Si possible, drainez les moteurs de l'embarcation à l'eau
douce après chaque sortie de l'eau.
4.4.8 Entretien de la remorque
La plupart des remorques nécessitent peu d'entretien. Les recommandations
suivantes complémentent celles du fabricant :
- Inspectez votre remorque avant chaque voyage.
- Vérifiez la pression des pneus avant chaque voyage. Une pression
inférieure à celle recommandée pourrait causer une usure
excessive des pneus, une perte de maniabilité, un échauffement
et même l'éclatement d'un pneu. Ne jamais utiliser
des pneus radiaux en combinaison avec des pneus diagonaux.
- Utilisez le bon liquide de frein de remorque et maintenez-le à un
niveau adéquat.
- Lubrifiez régulièrement toutes les pièces mobiles en
suivant les recommandations du fabricant.
- Rincez toujours la remorque à l'eau douce après usage,
surtout lorsqu'elle a été exposée à l'eau
salée. Si vous utilisez fréquemment la remorque pour des mises
à l'eau en eaux salées, vous devriez vous munir d'un
système de drainage des freins. Consultez votre concessionnaire pour
plus de renseignements.
- NE SURLUBRIFIEZ PAS LES ROULEMENTS À BILLES DES ROUES. Une erreur
fréquente consiste à lubrifier les roulements jusqu'à
ce que la graisse sorte par les trous de ventilation. Cela pourrait provoquer
un déplacement des joints internes du roulement et les endommager.
Suivez les recommandations du fabricant À LA LETTRE!
- Si vous entreposez votre remorque pour une longue période, installez
des blocs sous le châssis afin d'enlever tout le poids des roues.
4.4.9 La loi et vous
Le code de la sécurité routière de votre province ou
territoire pourrait contenir des clauses s'appliquant au remorquage d'embarcations
(p. ex., certification du conducteur, freins électriques et largeur maximale
de la remorque).
Auprès des corps policiers, vérifiez les règlements applicables
dans votre région.
Les équipages prudents n'oublient jamais que des urgences peuvent
survenir. Aussi, ils préparent des plans d'urgence pour parer à
toute éventualité. Les bons chefs d'équipe enseigneront
à leurs équipages les procédures à suivre dans différentes
situations d'urgence.
4.5.1 Personne à la mer
De par sa nature, la tâche des unités de recherche et de sauvetage
expose les membres de l'équipage à un risque élevé
lorsqu'ils tombent à la mer. Une personne à la mer figure parmi
les incidents les plus graves pouvant survenir à bord d'une unité
SAR. Chaque seconde compte, surtout par gros temps ou par temps froid. Les membres
d'équipage doivent connaître en détail les procédures
à suivre; toutefois, la formation prend plus d'importance. Chaque
membre d'équipage doit être en mesure de suivre instantanément
et avec précision les procédures qui suivent. La formation et
la pratique sont les seuls moyens d'y parvenir. Votre vie peut en dépendre.
4.5.1.1 Procédure de récupération
Le premier membre d'équipage à constater que quelqu'un est tombé
par-dessus bord criera« UNE PERSONNE À LA MER » et, s'il
le sait, il indiquera de quel côté du bateau la personne se trouve.
Par exemple, si une personne tombe du côté bâbord, le membre
d'équipage criera« UNE PERSONNE À LA MER À BÂBORD!
». Lorsqu'il est témoin d'une pareille situation, ce membre d'équipage
ne perd jamais de vue la personne tombée à la mer, et il donne
l'alerte jusqu'à ce qu'elle soit secourue.
Lancez un appareil de flottaison
Lancez une bouée de sauvetage (avec feu à éclats si possible)
ou tout autre objet flottant par-dessus bord dans la direction de la personne
à l'eau. Cette dernière peut voir l'appareil de flottaison
et s'y agripper. En plus, tout objet flottant servira de point de référence
pour trouver la personne à l'eau. Ne lancez pas l'objet flottant
directement sur la personne s'il y a risque de blessure. Lancez plutôt
l'objet et sa ligne pour qu'ils dérivent à l'endroit
voulu.
Sans perdre de vue la personne tombée à la mer, le membre
d'équipage qui lance l'alerte assume la fonction de pointeur.
Il surveille sans cesse la personne à la mer et se place, au besoin,
là où il ne peut la perdre de vue.
Sans perdre de vue la personne tombée à la mer, le membre d'équipage
qui lance l'alerte assume la fonction de pointeur. Il surveille sans cesse
la personne à la mer et se place, au besoin, là où il ne
peut la perdre de vue.
Un point de repère est établi physiquement en déployant
une balise, ou électroniquement en activant la fonction de mémorisation
du Loran-C ou du GPS. À bord des unités où le Loran est
installé sur la passerelle, le timonier déclenchera cette fonction.
À bord des unités où le Loran est installé sous
la passerelle, un autre membre d'équipage s'en chargera.
Au son de l'alerte, le timonier exécute une manoeuvre appropriée
de personne à la mer. Les manoeuvres d'Anderson (virage unique)
ou de Williamson sont toutes deux recommandables. Pendant cette manoeuvre,
un autre membre d'équipage lancera à la mer une bouée de
sauvetage du côté indiqué au moment de l'alerte initiale.
À partir d'ici, les lignes directrices présentées
au chapitre 11 concernant la récupération d'une personne
à la mer s'appliquent. Consultez ce chapitre pour obtenir plus de
renseignements.
Approche de base
Le chef d'équipe ou le responsable d'embarcation doit choisir
l'approche la mieux adaptée aux conditions.
Il existe deux approches de base :
- l'approche sous le vent (contre le vent et le courant)
- l'approche au vent (avec le vent et dans le courant)
L'approche sous le vent s'effectue en maintenant la proue face à
la force dominante (vent ou courant) au moment de la récupération.
Pour l'approche au vent, la proue pointe dans la direction ou souffle
le vent. Cette approche peut être utilisée lorsque la personne
à la mer est dans un endroit restreint ou lorsque l'approche sous
le vent est impossible.
4.5.1.2 Manoeuvre d'Anderson (virage unique)
La manoeuvre d'Anderson, aussi connue sous le nom de manoeuvre
du virage unique, est plus rapide que la manoeuvre de Williamson mais doit
être effectuée par un timonier très habile et une unité
dont le cercle de virage est très petit. Pour pratiquer cette manoeuvre,suivez
les étapes suivantes :suivez les étapes suivantes :
- Mettez la barre toute du côté où la personne est tombée
(p. ex., si la personne est tombée à tribord, mettez la barre
toute à tribord). Coupez le moteur.
- Lorsque la personne est suffisamment loin du navire, mettez en avant toute
en braquant à fond le gouvernail.
- Lorsque vous avez parcouru à peu près les deux tiers du virage,
battez en arrière aux deux tiers de la puissance du moteur ou à
plein régime. Arrêtez-le moteur lorsque la personne se trouve
à 15° de l'avant de l'étrave. Redressez la barre et battez
en arrière au besoin.
- Amenez l'embarcation au vent ou sous le vent; immobilisez le bateau lorsque
la personne se trouve le long du bord à bonne distance des hélices.
Nota : Plusieurs variantes de cette manoeuvre sont possibles selon les
caractéristiques du bateau et l'état de la mer.
4.5.1.3 Manoeuvre de Williamson
La manoeuvre de Williamson est plus lente mais plus facile à réussir.
Elle est recommandée lorsqu'il y a risque de perdre la personne
de vue ou pour les grandes unités (coque à déplacement)
mues par une seule hélice. Pour effectuer cette manoeuvre, suivez
les étapes suivantes :
- Mettez la barre toute du côté où la personne est tombée
(comme pour la manoeuvre d'Anderson).
- Lorsque la personne est suffisamment loin du bateau, mettez en avant toute
en braquant à fond le gouvernail.
- Lorsque le bateau est à environ 60° de la route originale, mettez
immédiatement la barre toute de l'autre bord (60° convient pour
beaucoup de bateaux, mais c'est à l'expérience qu'on détermine
la mesure exacte).
- Amenez le bateau au vent ou sous le vent; immobilisez l'embarcation lorsque
la personne se trouve le long du bord à bonne distance des hélices.
Nota : Répétez plusieurs fois cette manoeuvre avant qu'une
urgence ne se produise. Chaque membre d'équipage doit être
en mesure de la réussir. Le responsable ou le chef d'équipe
ne peut pas toujours être à la tête puisqu'il pourrait,
lui aussi, tomber à la mer.
4.5.2 Échouement accidentel de l'unité SAR
4.5.2.1 Renseignements généraux
La nature du travail de recherche et de sauvetage expose les unités
SAR à un risque élevé d'échouement. Les unités
SAR peuvent travailler dans les pires conditions avec peu de moyens et sans
appui. Aucune erreur ne leur est permise. Le navigateur prudent sait se tirer
sans danger de toutes les situations. Si, par malchance, votre unité
s'échouait accidentellement, votre journée serait perdue.
Pourquoi alors ne pas tenter de sauver ce qu'il en reste au moyen de quelques
mesures simples?
Lorsqu'une unité SAR s'échoue accidentellement, le responsable
d'embarcation ou le chef d'équipe doit immédiatement évaluer
la situation et prendre des mesures pour se protéger :
- II faut arrêter sans tarder les moteurs afin d'éviter les
dommages que pourrait causer à ces derniers l'entrée de sable
ou d'une autre substance dans les collecteurs d'admission des circuits de
refroidissement.
- Faites l'appel de l'équipage pour vérifier que tout le monde
est encore à bord et que personne n'a été blessé.
- Communiquez immédiatement la situation au RCC/MRSC afin qu'on puisse,
au besoin, dépêcher du secours.
- N'ESSAYEZ PAS DE RECULER IMMÉDIATEMENT! ÉVALUEZ D'ABORD LA
SITUATION! Si la substance constituant le fond est molle, les remous de vos
hélices pourraient en diriger une plus grande quantité vers
l'avant, en déposer davantage autour de la coque et ancrer plus
solidement votre bâtiment.
- Tenez le RCC/MRSC informé de la situation et de vos intentions.
- Déployez des ancres vers le large pour éviter de vous enfoncer
davantage
- Inspectez les fonds de cale pour déterminer si des avaries à
la coque auraient causé des fuites et, si oui, réparez les avaries.
- Déterminez, s'il y a lieu, la quantité d'eau qui a envahi
les cales et prenez des mesures pour l'évacuer.
- Déterminez l'importance des avaries à la coque.
- Effectuez des sondages tout autour du bâtiment pour déterminer
la profondeur de l'eau et les caractéristiques du fond. Vérifiez
s'il serait indiqué de reculer ou si cela causerait d'autres avaries.
Si vous devez reculer, vous pourriez déterminer si vos pompes parviendraient
à maîtriser l'inondation.
- Restez à bord de votre bâtiment, si cela ne présente
aucun danger, jusqu'à ce que vous soyez de nouveau à flot
ou jusqu'à ce que les secours arrivent.
4.5.2.2 Liste de vérification en cas d'échouement accidentel
- Arrêtez les moteurs.
- Faites l'appel et déterminez s'il y a des blessés.
- Informez le RCC/MRSC de la situation et maintenez la communication.
- Ne faites pas marche arrière avant d'avoir évalué
la situation.
- Jetez des ancres au large, si possible.
- Inspectez les cales pour voir si elles sont inondées.
- Vérifiez s'il y a des fuites.
- Vérifiez s'il y a des avaries à la coque.
- Sondez autour du bâtiment.
- Déterminez les conséquences d'un recul et, entre autres, la
capacité de vos pompes.
- Restez à bord jusqu'à ce que l'aide arrive ou que vous soyez
remis à flot.
- Déterminez s'il est nécessaire de commencer une lutte
contre la pollution.
- Puisque les échouements surviennent souvent par mauvais temps, gardez
l'équipement de survie à portée de la main.
4.5.3 Mesures d'urgence en cas de chavirement
4.5.3.1 Renseignements généraux
La clé pour survivre au chavirement consiste à tout mettre en
oeuvre pour y échapper. Quand l'issue est inévitable,
l'équipage doit être en mesure de reconnaître la possibilité
d'un chavirement et se préparer en conséquence. La section
sur les manoeuvres par gros temps du chapitre sur les manoeuvres soulève
quelques situations pouvant provoquer un chavirement. Ce chapitre présente
aussi quelques signes d'avertissement et des mesures afin de minimiser
les conséquences. Le responsable ou le chef d'équipe doit
continuellement évaluer les conditions afin de veiller à la sécurité
de son embarcation, de son équipage et de ceux qui sont en détresse.
Chaque membre d'équipage a le devoir d'informer le responsable
ou le chef d'équipe lorsque les conditions changent.
4.5.3.2 Prévention
Les chavirements risquent moins de survenir en eaux profondes et libres. Les
chances sont plus élevées au cours d'opérations près
ou à l'intérieur d'une zone de surf ou de vagues déferlantes.
La force nécessaire pour provoquer un chavirement est habituellement
générée par gros temps, lorsqu'une vague arrière
rattrape l'unité ou qu'une grosse vague déferlante frappe
l'unité directement par le travers. Lorsque la mer est mauvaise,
il peut s'avérer préférable de demeurer au large.
Il vaut toujours mieux prendre les vagues de face (presque perpendiculairement).
Les opérations de remorquage où l'unité SAR est nettement
trop petite peuvent aussi mener au chavirement. Ne tentez pas un remorquage
ou une opération dans des conditions qui dépassent les capacités
de votre embarcation et de votre équipage. Dans ces situations, communiquez
avec le RCC/MRSC afin qu'une ressource plus appropriée soit dépêchée.
Les conditions souvent présentes dans les cas de chavirement sont :
- Zone de surf ou de vagues déferlantes;
- Eaux peu profondes (moins de 20 pieds / 6 m);
- Navigation contre un fort courant de marée avec vagues arrière;
- Escorte ou remorquage d'une autre embarcation à l'entrée
d'une anse;
- Visibilité réduite par la noirceur, la pluie ou le brouillard;
- Stabilité réduite par un faible niveau de carburant dans
les réservoirs, l'accumulation d'eau dans les cales, l'accumulation
de glace sur le haut de l'embarcation ou un nombre de personnes excessif
à bord.
4.5.3.3 Précautions
Si elle demeure intacte après le chavirement, la coque flottera pendant
un certain temps, même par une mer agitée. L'équipage
aura amplement le temps de s'échapper si la panique est évitée.
Il faudrait prendre les précautions suivantes bien avant de subir un
chavirement :
- Familiarisez-vous avec l'intérieur de l'embarcation. Pendant
un chavirement, le risque de désorientation est élevé
puisque l'équipage se retrouve à l'envers et dans
la noirceur;
- Rangez convenablement tout votre équipement et vérifiez que
toutes les portes et écoutilles fonctionnent bien;
- Sachez où est rangé l'équipement de survie et
apprenez à vous en servir. Vérifiez-le régulièrement,
voyez à ce qu'il soit en bon état et que tous les appareils
de signalisation fonctionnent;
- Soyez toujours prêt à vous agripper à une structure
solide pour éviter d'être projeté.
4.5.3.4 Procédure d'évasion
- Si vous êtes pris sous l'embarcation, cherchez une poche d'air
vers le haut (vers la cale de l'embarcation chavirée). Regroupez
l'équipage dans la poche d'air. Prenez le temps de vous calmer
et d'élaborer une bonne stratégie pour vous échapper.
Discutez du chemin à prendre et trouvez des points de repère
le long de cette route. Regardez vers le bas; de la lumière pourrait
être visible et indiquer un chemin de sortie immédiat;
- Tentez de vous échapper à tout prix. L'embarcation peut
couler, et l'air emprisonné sous la coque finira par s'échapper
par les trous ou les craques. De plus, l'air pourrait rapidement devenir
vicié (vapeurs de carburant, déchets dans la cale ou diminution
du taux d'oxygène);
- Avant de tenter une évasion, vérifiez si de l'équipement
de survie (surtout des appareils de flottaison ou de signalisation) se trouve
à proximité;
- Il faudra probablement retirer les VFI temporairement pour passer dans les
endroits restreints ou pour nager sous l'eau. Au besoin, attachez une
corde à votre VFI pour le sortir en tirant sur la corde après
vous être échappé;
- Évitez de vous échapper par l'arrière de l'embarcation
si les moteurs fonctionnent toujours;
- Si vous vous retrouvez pris dans une région de la cabine, nagez sous
le plat-bord et remontez sur le côté de l'embarcation.
Pour fuir d'un compartiment fermé, il faudra planifier davantage.
Les recommandations suivantes s'appliquent :
- N'oubliez pas que tout est à l'envers lorsqu'une embarcation
chavire. Trouvez une route de sortie et de bons points de repère;
- Il faudra probablement retirer les VFI temporairement pour passer dans
les endroits restreints ou pour nager sous l'eau. Au besoin, attachez
une corde à votre VFI pour le sortir en tirant sur la corde après
vous être échappé;
- Nagez sous l'eau jusqu'à la sortie. Si une ligne est disponible,
le meilleur nageur devrait sortir en prenant soin de marquer le chemin avec
la ligne. Si aucune ligne n'est disponible, envoyez le meilleur nager
en premier, suivi du nageur le moins expérimenté. Gardez un
bon nageur pour la fin puisqu'un mauvais nageur risque de paniquer et
de se noyer s'il est livré à lui-même. Le premier
nageur devrait indiquer qu'il a réussi en frappant sur la coque
de l'embarcation;
- Les temps d'apnée sont diminués en eaux froides. L'immersion
en eaux froides peut provoquer une sensation de pression au niveau du thorax.
Faites quelques tests à proximité de la poche d'air avant
de vous aventurer trop loin. Les risques de panique seront moins grands quand
vous tenterez de vous échapper.
4.5.3.5 Une fois sorti...
Les survivants doivent demeurer près de l'embarcation ou près
d'autres débris flottants visibles.
- Grimpez à bord d'un radeau de sauvetage (s'il y a lieu);
- À défaut de radeau de sauvetage, tentez de monter sur la coque
ou tenez-vous sur l'objet flottant le plus important;
- Généralement, il est préférable de demeurer
près de l'embarcation plutôt que de tenter de nager jusqu'au
bord. Les distances sont difficiles à évaluer correctement sur
l'eau, et la nage risque d'augmenter dangereusement la perte de chaleur et
de mener à l'hypothermie. S'il existe un moyen de se libérer
rapidement si l'embarcation se déstabilise ou sombre, attachez-vous
à la coque. L'hypothermie qui vous guette pourrait vous affaiblir au
point où vous ne pourriez plus vous tenir à flot.
4.5.3.6 Demeurer à l'intérieur d'une embarcation chavirée
S'il est impossible de s'échapper de l'embarcation :
- Conservez votre calme et demeurez à l'intérieur de la
poche d'air;
- Essayez d'emprisonner l'air dans le compartiment (fermez toutes
les valves à votre portée);
- Lorsque vous entendez les sauveteurs à l'extérieur, tentez
d'attirer leur attention en criant ou en frappant sur la coque;
- Conservez l'oxygène en demeurant calme et en limitant votre
activité physique. Si possible, sortez de l'eau afin de diminuer
les risques d'hypothermie;
- Rappelez-vous que des secours arriveront bientôt.
4.5.3.7 Redressement d'une embarcation pneumatique à coque rigide
La stabilité des embarcations pneumatiques à coque rigide dans
des conditions difficiles est certes un avantage, mais elle peut inciter les
équipages à sortir dans des conditions qui obligeraient les autres
unités à rester à quai. Bien qu'avantageux sur le
plan de la couverture SAR, cela expose les équipages à un risque
plus élevé de chavirement. Or, un chavirement peut mettre la vie
en danger. Les opérateurs d'embarcations pneumatiques à coque
rigide doivent donc disposer d'une procédure standard en cas de
chavirement. Les pages qui suivent renferment un exemple de procédure
à suivre.
Procédure de redressement automatique
Le système de redressement automatique est conçu pour être
actionné manuellement. Lorsqu'il est actionné, le redressement
se fait assez rapidement.
Attention: On ne peut actionner le système de redressement automatique si la goupille
de sécurité d'entretien n'est pas retirée de
la tête de déclenchement!
La séquence à suivre est la suivante :
- Vérifiez s'il y a des blessés et si tous les membres
d'équipage sont présents.
- Rassemblez l'équipage à l'arrière de l'embarcation.
Tentez de demeurer du côté de l'embarcation qui est sous
le vent afin que l'embarcation dérive vers vous et non loin de
vous.
- En premier lieu, déployez complètement la ligne de sécurité
en vous éloignant de l'embarcation. L'équipage s'occupe
de cette étape pendant que le responsable ou le chef d'équipe
demeure près du tableau arrière.
- Dès que l'équipage flotte au bout de la ligne de sécurité,
le responsable ou le chef d'équipe peut actionner le système
de redressement automatique en tirant brusquement sur la poignée. Une
fois le système activé, le responsable ou le chef d'équipe
doit s'éloigner de l'embarcation en suivant la ligne de sécurité.
À partir du moment où le système est activé, environ
28 secondes sont nécessaires au redressement de l'embarcation.
Cette durée peut varier selon les embarcations. Il faut veiller à
ce qu'aucun membre d'équipage ne se trouve à proximité
de l'embarcation ou de ses moteurs avant d'actionner le système
de redressement automatique. De plus, l'équipage devrait se placer
en aval de l'embarcation par rapport à la direction du vent car,
une fois redressée, l'embarcation dérivera (le sac de redressement
agit un peu comme une voile).
- Une fois l'embarcation redressée, dépêchez-vous
de vous y agripper. Une première personne peut monter en utilisant
les moteurs en guise de marche. Cette personne aidera ensuite les autres membres
de l'équipage à grimper à bord.
Une fois l'équipage à bord :
- NE DÉGONFLEZ PAS LE SAC DE REDRESSEMENT. Si les conditions étaient
assez mauvaises pour faire chavirer l'embarcation une première
fois, les chances sont bonnes qu'elle chavire de nouveau. Il sera impossible
de prévenir un autre chavirement si vous dégonflez le sac de
redressement. Si le risque d'un deuxième chavirement est nul,
vous pouvez le dégonfler.
- Vérifiez s'il y a des blessés.
- Essayez votre radio et lancez un appel de détresse (MAYDAY).
- Si vous n'obtenez pas de réponse, déployez une radiobalise
(RLS).
- Déployez une ancre flottante et récupérez la ligne
de sécurité.
- Souvenez-vous que vous avez des pièces pyrotechniques de détresse.
Utilisez-les judicieusement.
- L'eau s'est sans doute infiltrée dans les cylindres. Retirez
les bougies et faites tourner le moteur jusqu'à ce que l'eau
soit entièrement évacuée. Replacez les bougies, amorcez
l'arrivée de carburant et essayez de faire démarrer les
moteurs. Cette étape ne devrait être tentée que si les
conditions le permettent.
Nota : Les carburateurs et les cylindres des moteurs seront probablement
gorgés d'eau. Vous devrez faire tourner les moteurs pendant 10 à
20 secondes (après avoir retiré les bougies) pour évacuer
l'eau. Si le moteur tourne et que rien ne sort par les trous de bougies,
asséchez celles-ci et remettez-les en place. Amorcez l'arrivée
de carburant (mais non le système de lubrification). Si le démarreur
est inutilisable, recourez à la méthode manuelle (avec le cordon
de démarrage). N'oubliez pas d'amorcer l'arrivée
de carburant et de mettre la clé à la position ON lorsque vous
tentez un démarrage manuel.
Théorie du chavirement d'une embarcation pneumatique à
coque rigide
Les embarcations pneumatiques à coque rigide peuvent chavirer dans les
circonstances suivantes :
- Vagues déferlantes frappant l'embarcation sur le travers ou
de face lorsque les moteurs sont au point mort;
- Navigation dans des conditions très venteuses; la proue pourrait
alors être soufflée au-dessus de l'arrière de l'embarcation;
- Navigation sur la face descendante d'une vague; la partie avant du
flotteur pourrait se planter dans la vague et provoquer une décélération
au point de permettre à la poupe de passer au-dessus de la proue;
- Opérations de remorquage.
Vagues déferlantes
Lorsqu'une vague déferlante frappe une embarcation pneumatique à
coque rigide, celle-ci pourrait s'incliner suffisamment pour que la totalité
de l'embarcation soit portée par le flotteur. Dans ces conditions,
l'embarcation peut surfer sur son flotteur. Les risques de chavirement
ne sont pas très élevés mais ils existent. Une grosse vague
déferlante qui frappe une embarcation pneumatique pendant une navigation
à faible vitesse, face au vent, pourrait forcer celle-ci à se
déplacer à reculons. La poupe, en s'enfonçant dans
le creux de la vague, finira par s'immobiliser. À ce moment, la
proue pourrait passer au-dessus de la poupe et provoquer un chavirement. Ce
type de chavirement est très dangereux et très brutal.
Navigation dans des conditions très venteuses
Les chances de chavirer se multiplient lorsque l'embarcation pneumatique
à coque rigide navigue dans des conditions très venteuses. L'embarcation
peut même être soufflée à la renverse (tout dépend
du type et de la charge de l'embarcation). Pour prévenir ce problème,
il faut prendre les vagues et le vent légèrement à angle.
Navigation sur la face descendante d'une vague
Lorsqu'une embarcation pneumatique à coque rigide navigue sur la
face descendante d'une vague, sa proue (et son flotteur) risque de se planter
dans le creux de la vague. Lorsque cela se produit, le ralentissement subit
de la proue peut projeter la poupe par-dessus celle-ci. Le flotteur pourrait
être arraché de la proue et ainsi permettre à la proue de
s'enfoncer davantage dans le creux de la vague.
Opérations de remorquage
Les opérations de remorquage peuvent parfois provoquer le chavirement
d'une unité SAR. La hauteur de l'appareil de remorquage entre
habituellement en ligne de compte. Plus l'appareil de remorquage est élevé,
plus l'effet de levier sur la coque devient important. Conserver l'alignement
du câble de remorquage dans l'axe de l'embarcation est un bon
moyen de prévenir un chavirement. Lorsque les deux embarcations sont
en mouvement, il faut éviter de placer l'unité SAR de travers
par rapport au câble de remorquage. Voilà qui est encore plus important
par gros temps, lorsqu'il y a beaucoup de vagues. Les autres précautions
à prendre figurent au chapitre 10.
4.5.4 Blessure à un membre d'équipage
La nature des opérations SAR expose les membres d'équipage
à un haut risque de blessures. On peut prévenir plusieurs blessures
par de bonnes méthodes de travail sécuritaires et le port d'équipement
de protection individuelle. Malheureusement, il arrive parfois que même
les membres d'équipage les plus prudents se blessent. Si tel est
le cas, suivez les directives suivantes :
- Demandez à l'équipier qui a le plus de compétence
en premiers soins d'examiner la blessure.
- Avisez le RCC/MRSC de la situation en passant par le SCTM, et demandez une
assistance médicale, au besoin.
- Prodiguez les premiers soins appropriés. N'hésitez pas
à demander l'avis d'un médecin en communiquant avec
le SCTM au besoin.
- Retournez au poste de sauvetage ou confiez le blessé à des
autorités plus compétentes (ambulances, médecins, etc.)
en empruntant la route la plus appropriée.
- Remplissez les formulaires appropriés aussitôt que possible.
4.5.5 Désorientation
Puisque les unités SAR doivent souvent effectuer leur travail quand
d'autres navires ont échoué, le risque de travailler dans
des conditions hostiles (nuit, pluie, brouillard, mauvaises conditions météo,
etc.) est grand. Même les meilleurs équipages peuvent devenir
désorientés et se perdre. S'il vous arrive de vous perdre,
suivez ces directives:
- N'empirez pas le problème en laissant libre cours à votre
amour-propre et à votre fierté.
- Consultez le reste de votre équipage afin de vérifier si quelqu'un
connaît votre position actuelle.
- Tentez de déterminer votre positon à l'aide de toutes
les ressources à votre portée.
- Avisez le RCC/MRSC de votre situation et transmettez votre dernière
position connue (ils peuvent dépêcher une autre unité
pour vous trouver à l'aide d'un radiogoniomètre).
- Le SCTM a des radars de surveillance et des appareils de radiogoniométrie
pouvant contribuer à vous trouver. N'hésitez pas à
communiquer avec lui.
4.5.6 Incendie à bord
Suivez les procédures suivantes en cas d'incendie à bord
de votre embarcation :
- Coupez tous les moteurs, génératrices et systèmes de
ventilation.
- Si votre embarcation est équipée d'un système
automatique de lutte contre les incendies, vérifiez s'il fonctionne.
Si le système doit être actionné manuellement, actionnez-le
et vérifiez s'il fonctionne.
- Lancez un appel de détresse (MAYDAY) pour alerter les autres embarcations
dans votre secteur.
- Demandez à chaque membre d'équipage de porter un VFI
et de se diriger vers une partie de l'embarcation qui est à l'abri
des flammes et de la fumée.
- Si vous disposez d'une annexe ou d'un radeau de sauvetage, mettez-le
à l'eau et gonflez-le (au besoin).
- Si votre embarcation est dotée d'un système de lutte
contre les incendies au gaz carbonique, laissez le gaz se dissiper avant de
pénétrer dans un espace clos. Pour les embarcations équipées
d'un système au halon, le risque est légèrement
moins élevé mais il faut toujours procéder avec prudence
avant d'entrer dans un espace clos.
4.5.6.1 Ouverture d'une écoutille
Si quelqu'un doit ouvrir une écoutille afin de décharger
un extincteur portatif, songez à la possibilité de brûlures
aux mains et au visage. L'air frais qui pénètre dans le compartiment
attisera les flammes et pourrait provoquer une « explosion ». Le
meilleur moyen d'ouvrir un hublot ou une écoutille consiste à
se tenir du côté des pentures. Protégez vos mains en portant
des gants. Il pourrait être nécessaire de percer un trou pour décharger
un extincteur portatif à l'intérieur d'un compartiment
moteur fermé.
Figure 4.13 : Trou pour permettre d'éteindre un feu dans un compartiment
moteur fermé.
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cahier d'activité, 1999.
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- Garde côtière canadienne, Manuel d'inspection de courtoisie pour les petits
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embarcation rapide de secours, Région Laurentienne, 1999.
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