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Garde côtière canadienne |
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Recherche et Sauvetage | Recherche
et Sauvetage - Manuel Recherche et sauvetage à bord de petits bateaux -
Chapitre 11
11 Opérations SAR Télécharger le document en [pdf 1.1MB] 11 Opérations SAR11.1 Avertissement et mesures initialesQuand l'appareil SAR est alerté d'une urgence réelle ou potentielle, les renseignements qu'il recueille et les mesures initiales qu'il prend influencent souvent le succès des opérations SAR. Pour chaque incident, il faut supposer que des survivants auront besoin d'assistance et que leurs chances de survie diminuent d'une minute à l'autre. Le succès d'une opération SAR dépend de la rapidité avec laquelle elle est planifiée et menée. Il faut recueillir des renseignements et les évaluer pour déterminer la nature de la détresse, la phase d'urgence appropriée et les mesures à prendre. Le RCC/MRSC doit recevoir promptement tous les renseignements recueillis pour les étudier attentivement, prendre une décision immédiate quant à la meilleure façon de procéder et activer en temps voulu tout l'appareil SAR afin de :
Les chances de survie des blessés peuvent diminuer de 80 % pendant les 24 premières heures, et celles des personnes indemnes s'amenuisent rapidement après 3 jours. À la suite d'un accident, même les personnes indemnes apparemment saines et sauves et en mesure de penser rationnellement sont souvent incapables d'accomplir des tâches simples. Elles peuvent donc entraver, retarder ou même empêcher leur propre sauvetage. Le présent chapitre décrit les cinq stades d'une intervention SAR et les trois phases d'urgence d'un incident SAR. 11.2 Stades SARLa réaction à un incident SAR passe habituellement par cinq stades successifs. Il s'agit de groupes d'activités généralement menées par l'appareil SAR pour réagir à un incident SAR, depuis l'alerte jusqu'à la fin de l'intervention. Il n'est pas toujours nécessaire d'emprunter tous ces stades. Parfois, les activités s'inscrivant dans deux stades se chevauchent, si bien que certaines portions sont simultanées. Les cinq stades SAR sont décrits ci-après. 11.2.1 AvertissementLancer un avertissement consiste à porter à la connaissance de toute personne ou service de l'appareil SAR une situation d'urgence réelle ou éventuelle. 11.2.2 Mesures initialesLes mesures initiales servent à alerter l'appareil SAR et à obtenir plus de renseignements. Ce stade peut comprendre l'évaluation et le tri des renseignements reçus, I'alerte lancée au moyen de tout l'équipement SAR, la vérification des communications et, en cas d'urgence, des activités immédiates s'inscrivant dans d'autres stades. 11.2.3 PlanificationLa planification consiste à dresser le plan des opérations, notamment la recherche, le sauvetage et le transport des survivants - au besoin - vers des établissements de santé ou d'autres endroits où ils seront en lieu sûr. 11.2.4 OpérationsPar opération, on entend l'envoi d'équipement SAR sur les lieux, la recherche et le sauvetage des survivants, l'aide au véhicule en détresse, les soins d'urgence nécessaires et le transport des blessés vers des établissements de santé. 11.2.5 AchèvementL'achèvement correspond au retour des unités SAR (SRU) vers l'endroit où on fera un compte rendu des événements. De plus, on procédera au ravitaillement en carburant, au réapprovisionnement, à la préparation en vue d'autres missions, à la reprise des activités normales par les autres moyens SAR et à l'élaboration de la documentation requise. Le présent chapitre décrit les deux premiers stades, soit l'avertissement et les mesures initiales. Vous serez ainsi à même de comprendre le fonctionnement de l'appareil SAR. Ces deux stades ne font que rarement appel aux unités SAR, qui n'interviennent habituellement qu'au cours des trois autres stades. 11.3 Phases d'urgenceLes phases d'urgence sont fondées sur la gravité des préoccupations que suscite la sécurité de personnes ou de véhicules pouvant se trouver en danger. Dès qu'il est informé d'un incident SAR, le RCC/MRSC le classe dans une des trois phases d'urgence : incertitude, alerte ou détresse. Le RCC/MRSC peut modifier la phase d'urgence à mesure que la situation évolue. Pour que toutes les parties en cause soient informées du degré de préoccupation entourant la sécurité des personnes ou des embarcations pouvant se trouver en danger, la phase d'urgence doit être indiquée dans toutes les communications relative à l'incident SAR. 11.3.1 Phase d'incertitudeIl y a incertitude quand on sait qu'une situation doit être surveillée ou qu'il faut obtenir plus de renseignements, sans que cela n'exige une intervention SAR. On déclare une phase d'incertitude quand on s'inquiète du retard insolite ou de la sécurité d'un aéronef, d'un navire, d'un autre véhicule ou de personnes se trouvant à bord. On peut entreprendre une recherche au moyen des communications au cours de cette phase. 11.3.2 Phase d'alerteOn déclare la phase d'alerte quand un aéronef, un navire, un autre véhicule ou des personnes à bord ont des difficultés et peuvent avoir besoin d'assistance, sans toutefois courir un danger immédiat. On nourrit souvent des appréhensions pendant la phase d'alerte, mais aucun danger connu n'impose de mesures immédiates. Les unités SAR peuvent être déployées ou d'autres moyens SAR peuvent être déroutés pour prêter assistance si on croit que les conditions risquent de se dégrader. Pour les embarcations accusant un retard insolite, on songe à passer à la phase d'alerte si on manque toujours de renseignements sur leur progression ou leur position. Les ressources SAR devraient entreprendre ou poursuivre des recherches à l'aide des moyens de communication, et il faudrait songer à détacher des unités SAR pour qu'elles survolent et scrutent les endroits les plus probables de la détresse ou la route prévue du véhicule. Il faudrait demander aux navires et aux aéronefs qui traversent les zones dans lesquelles le véhicule peut se trouver de maintenir une veille visuelle attentive, de signaler tout ce qu'ils ont pu observer et de prêter assistance au besoin. 11.3.3 Phase de détresseOn déclare une phase de détresse quand il est raisonnablement certain qu'un aéronef, un navire, un autre véhicule ou des personnes à bord sont en danger et ont besoin d'une assistance immédiate. Un véhicule accusant un retard insolite est jugé en détresse quand les recherches à l'aide des moyens de communication ou autres n'ont pas permis de le repérer ou de réviser son HPA (ETA) pour qu'il ne soit plus considéré en retard. Si on nourrit suffisamment de craintes quant à la sécurité d'un véhicule ou des personnes à bord pour justifier une recherche, il faut déclarer la phase de détresse. 11.4 Stade de l'avertissement : Méthodes utilisées pour communiquer la détresseLa première annonce d'un incident SAR réel ou potentiel à l'appareil SAR déclenche le stade de l'avertissement. Cette annonce peut provenir de personnes ou de véhicules en difficulté signalant un problème, de postes d'alerte qui ont peut-être reçu des renseignements ou du personnel qui a pu observer un incident. L'incertitude peut aussi résulter d'un manque de communication ou du fait que le véhicule n'est pas arrivé à destination. Quiconque constate un incident SAR réel ou potentiel devrait le signaler immédiatement au RCC ou au MRSC compétent, s'il est connu, ou au RCC ou MRSC voisin le plus près. Toute unité SAR recevant de tels renseignements devrait prendre les mesures appropriées. Plusieurs méthodes permettent aux personnes en situation de détresse maritime de communiquer leur infortune. Certains moyens de communication sont prévus pour échanger directement avec le RCC/MRSC, et d'autres visent à être entendus de tous ceux se trouvant à proximité. Ces méthodes de communication sont décrites ci-après. 11.4.1 Signaux de détresse captés par le RCC/MRSCLes signaux de détresse seront d'abord reçus ou entendus par le RCC/MRSC. Ce dernier relaiera ensuite l'information aux autres intervenants de l'appareil SAR. Parmi ces moyens de communication, notons :
11.4.2 Signaux de détresse captés par toute personne à proximitéCes signaux sont les plus importants car on peut les voir ou les entendre. Dans certains cas, vous pourriez être le seul lien entre l'embarcation en détresse et l'appareil SAR. Vous devez donc bien connaître les signaux de détresse et savoir y répondre. Nota : Tout signal ou toute mesure inhabituelle pourrait signifier qu'une embarcation est en difficulté. Si vous voyez ou entendez des signaux hors de l'ordinaire, par exemple, un drapeau canadien à l'envers ou le son continu d'une corne de brume, posez-vous des questions. 11.4.3 Communications radioLorsque survient une situation d'urgence, on peut utiliser différents préfixes dans les communications radio pour indiquer le degré d'urgence. La personne qui entend la communication d'urgence doit noter les renseignements et éviter de transmettre ou d'interrompre sur la fréquence utilisée par l'embarcation en difficulté. Le SCTM est normalement responsable de répondre aux communications d'urgence. Les unités SAR ne devraient donc y répondre que si le SCTM ne le fait pas. La signification des appels d'urgence est décrite ci-après. 11.4.3.1 MAYDAYLes MAYDAY sont des appels de la plus haute priorité. Ils indiquent qu'une personne, une embarcation ou un aéronef est en danger grave ou imminent et requiert une assistance immédiate. Un appel MAYDAY a priorité sur toutes les autres transmissions et n'est pas acheminé à une station particulière. Les unités qui entendent un tel appel doivent cesser immédiatement toute transmission qui pourrait interférer avec la communication d'urgence et rester à l'écoute. Si l'embarcation qui transmet l'appel MAYDAY se trouve à proximité, attendez quelques minutes afin de laisser le SCTM répondre. Notez toute l'information concernant la détresse. Si le SCTM ne répond pas, vous devrez lui transmettre les renseignements que vous avez notés. Nota : Lorsque vous répondez à une situation de détresse sur le canal 16, ne demandez pas à l'embarcation en difficulté de passer à un autre canal, tant et aussi longtemps que vous n'avez pas noté suffisamment de données pour pouvoir gérer l'incident. Vous éviterez ainsi de perdre le contact durant le changement de canal. 11.4.3.2 PAN-PANCe signal d'urgence consiste à répéter trois fois le groupe de mots « PAN-PAN ». Il signifie que la station qui appelle a un message très urgent concernant la sécurité d'une personne, d'une embarcation, d'un aéronef ou d'un véhicule. 11.4.3.3 SécuritéLes messages de sécurité sont transmis sur le 2182 kHz ou sur le canal 16. Ils indiquent qu'un message sur la sécurité maritime ou qu'un avertissement météorologique important sera prochainement diffusé sur un autre canal (comme le 21, le 22, le 83 ou autres). 11.4.3.4 Signal d'alarme radiotéléphoniqueLe signal d'alarme radiotéléphonique comporte deux tonalités différentes émises en alternance. Une fois déclenchée, l'alarme envoie un signal continu pendant au moins 30 secondes (pour un maximum d'une minute). La nature de la détresse sera habituellement précisée après l'alarme. Deux raisons principales justifient l'utilisation du signal d'alarme radio :
11.4.4 Réception d'un message de détresseDans les régions où les communications avec un ou plusieurs SCTM sont possibles, les unités devraient attendre avant de répondre à un message de détresse afin de laisser la chance au SCTM de prendre l'appel. Si le SCTM ne répond pas et si la situation de détresse se déroule à proximité, vous devriez répondre. Prenez toute l'information nécessaire et relayez-la au SCTM ou au RCC/MRSC. Toutefois, si vous jugez que l'embarcation en difficulté est à une bonne distance, vous pouvez attendre brièvement pour laisser la chance à une embarcation plus près de prendre l'appel. L'accusé de réception d'un message de détresse comportera :
Informez l'embarcation en détresse que vous vous dirigez vers elle pour lui prêter assistance. Les embarcations et les stations côtières qui reçoivent un appel de détresse devraient procéder comme suit dans les plus brefs délais :
L'unité SAR doit d'abord s'assurer de ne pas nuire à une autre station mieux placée pour fournir une assistance immédiate. Lorsqu'elle accuse réception d'un message de détresse, elle doit transmettre le plus rapidement possible les données suivantes à l'embarcation désemparée :
Informez continuellement l'embarcation en difficulté des circonstances qui pourraient nuire à votre intervention (état de la mer, vitesse, etc.). Lorsque vous communiquez, utilisez un ton de voix qui exprime la confiance. Après avoir reçu un appel de détresse ou de l'information concernant une détresse, vous devez maintenir une veille radio et établir un horaire de communication si l'embarcation en difficulté ne peut maintenir une veille radio. 11.4.5 Pièces pyrotechniquesVoici quelques signaux pyrotechniques d'urgence :
11.4.6 DrapeauxLes drapeaux constituent un moyen rapide de signaler une détresse. Toutefois, ils ne sont utiles que de jour. Voici quelques exemples de signaux de détresse faisant appel à des drapeaux :
11.4.7 Signaux manuelsLes signaux manuels sont probablement les plus vieux et, malheureusement, les moins uniformes. Les membres d'équipage d'une unité SAR doivent être constamment à l'affût des signaux lancés par les autres plaisanciers. Certains, pour signaler une détresse, utiliseront des signaux qui n'entrent pas dans la catégorie des signaux manuels d'urgence. Les trois signaux standard d'urgence sont les suivants :
11.4.8 Signaux lumineuxLe symbole SOS du code morse peut être transmis au moyen d'une lampe de poche pour communiquer une détresse. On peut aussi se servir de lumières stroboscopiques (habituellement attachées à un objet de flottaison). Les lumières stroboscopiques de détresse émettent habituellement de 50 à 70 flashs par minute. 11.5 Stade des mesures initialesLe stade des mesures initiales est celui où l'appareil SAR commence à intervenir, bien que certaines activités, par exemple l'évaluation, puissent être entreprises dès l'avertissement et se poursuivre pendant tous les autres stades. Les mesures initiales peuvent consister à désigner un coordonnateur de mission SAR (SMC) parmi le personnel d'un RCC/MRSC, à évaluer l'incident, à déterminer la phase d'urgence appropriée, à alerter les ressources SAR et à déclencher les recherches au moyen des communications. 11.6 Chronologie d'une mission SARLorsqu'une mission SAR s'impose, l'ordre des interventions se déroule comme suit :
11.7 Communications SARIl faut suivre les protocoles standard de communication radio VHF pour toutes les missions SAR. Cela inclut l'utilisation d'avis de navigation, d'appel Mayday ou de Mayday Relay. Les navires doivent maintenir une veille radio continue sur le canal 16 ou sur toute autre fréquence utilisée par les autorités responsables de la mission de recherche. Lorsque vous devez communiquer avec des agences civiles (comme les forces policières), vous pouvez recourir aux procédures de communication civile. Toutes les communications avec le RCC/MRSC ou le SCTM sont enregistrées. On peut conserver ces enregistrements en lieu sûr, sur demande, en cas de recours en justice. 11.7.1 Méthodes de communicationLes communications avec le RCC/MRSC peuvent emprunter deux modes. D'abord il y a le téléphone (ligne terrestre, cellulaire ou satellite), puis la radio (par l'entremise de l'opérateur du SCTM). Les RCC/MRSC et les SCTM sont toujours reliés par des circuits téléphoniques dédiés. On recommande de tenir un journal de toutes les transmissions radio entre les stations, en plus d'écrire les messages à transmettre afin que l'information soit correctement relayée. Au cours de votre communication initiale avec le SCTM, mentionnez : « Ici, le garde-côte/auxiliaire (nom de l'embarcation) pour un message SAR prioritaire. À vous. ». Seule la transmission d'information confidentielle justifie de passer outre le SCTM. 11.7.2 SITREPL'information suivante devrait figurer dans les SITREP (situation reports) que vous envoyez au RCC/MRSC :
11.7.3 Priorité des communicationsLa priorité des communications radio est la suivante :
11.7.4 Communication d'information aux médias et au publicLes postes de sauvetage sont occasionnellement sollicités par les médias ou les gens désireux d'obtenir de l'information sur des opérations SAR. Il n'est pas facile de transiger avec eux. Souvent, les journalistes des environs vous appelleront d'abord, même s'ils savent qu'ils devraient communiquer avec le RCC/MRSC de votre région le plus près. Ils cherchent à vous faire exprimer des émotions ou à soutirer des déclarations bouleversantes qui alimenteront leur public, surtout dans le cas des postes isolés ou éloignés où les équipages font partie d'une petite collectivité. Des recherches infructueuses risquent beaucoup de vous affecter si les personnes portées disparues proviennent de votre collectivité et si vous les connaissez. Les employés de la Garde côtière et les membres de la Garde côtière auxiliaire devraient respecter les lignes directrices suivantes lorsqu'ils doivent s'adresser aux médias :
11.8 Planification des missions SARChaque mission SAR est unique et, pourtant, toutes les missions devraient être préparées de la même manière. Les étapes générales qui suivent devraient servir à la planification d'une mission SAR. 11.8.1 Avant le départFaites ce qui suit avant de partir :
11.9 Principes de planification d'une rechercheAvant de dépêcher une unité SAR, il faut planifier avec soin et déterminer la région où les chances de trouver les survivants sont les meilleures. Une bonne planification de la mission SAR permet d'augmenter grandement les possibilités de trouver et de secourir ceux qui sont en détresse. La planification d'une recherche implique le calcul d'une référence (datum) et le traçage de la zone de recherche. La planification de la recherche relève principalement du RCC/MRSC et vous est présentée sous forme de plan de recherche. Les équipages mènent l'opération SAR en observant ce plan. Vous serez parfois appelé à effectuer une partie de la planification entourant la mission de recherche. La planification d'une recherche comporte l'analyse des risques dans le but de déterminer le type de réponse à donner et les ressources appropriées pour rendre cette réponse. 11.9.1 Référence (datum)La référence représente l'endroit où l'embarcation en détresse est le plus susceptible de se trouver. On la corrige pour tenir compte de la dérive sur une période de temps donné. Selon l'information reçue, la référence peut être :
La référence doit être corrigée pour compenser l'effet du vent et du courant au fur et à mesure que la situation progresse. Elle est normalement établie par le RCC/MRSC. 11.9.1.1 Point de référenceAu centre de la zone de recherche se trouve le point où on croit que les chances de trouver l'objet de la recherche sont maximales. Plus vous vous en éloignez, plus la probabilité de détection (POD) diminue. 11.9.1.2 Ligne de référenceLorsqu'il est impossible de préciser la position d'une embarcation en difficulté, il peut s'avérer utile d'utiliser une ligne comme point de référence. Cette ligne peut être déterminée à partir de la route prévue ou présumée de l'embarcation en difficulté. Or, l'embarcation pourrait se trouver n'importe où sur cette ligne, laquelle pourrait aussi être établie à partir d'une ligne de relèvement obtenue par radiogoniométrie. 11.9.1.3 Zone de référenceQuand on ne peut déterminer la position exacte d'une situation de détresse, ou qu'on ne peut tracer une ligne de référence, il faut recourir à une zone de référence qu'on établit à partir des éléments suivants : Autonomie en carburant de l'embarcation en détresse;
11.9.2 Forces pouvant jouer sur la référencePour compenser l'effet du vent et du courant, il faut corriger la référence à mesure que le temps passe. Les paragraphes qui suivent décrivent quelques forces pouvant jouer sur l'objet de la recherche. 11.9.2.1 Dérive due au ventLa dérive due au vent est le mouvement de l'objet de la recherche sur l'eau. L'action du vent sur les surfaces exposées d'une embarcation provoque la dérive due au vent.
11.9.2.2 Courant de ventLe vent qui souffle sur une étendue d'eau pousse celle-ci dans la même direction. Ce courant créé par le vent influence le mouvement de l'objet d'une recherche. Le courant de vent est habituellement moindre sur les étendues d'eau où le vent n'a pas d'emprise sur une grande distance. En général, on peut négliger son influence si les recherches ont lieu en eaux côtières, sur les petits lacs, les rivières et dans les ports, car la côte bloque ou freine l'effet du vent. 11.9.2.3 Courant marinLe courant marin fait référence aux mouvements de l'eau océanique. 11.9.2.4 Courant de maréeLe courant de marée est causé par la montée ou la baisse de la marée. 11.9.2.5 Courant de rivièreLe déplacement d'eau dans une rivière est appelé courant de rivière. Ce courant peut facilement déplacer un objet sur une grande distance. Sa force devrait être prise en compte lorsque les recherches se déroulent sur une rivière ou à l'embouchure d'une grosse rivière ou d'un fleuve. Nota : La dérive se veut le mouvement de l'objet d'une recherche occasionné par les forces environnementales. 11.9.3 Description de la zone de rechercheLa zone de recherche est une région géographique définie par le RCC/MRSC comme étant la zone où il est plus probable de trouver l'objet de la recherche. L'erreur inhérente aux calculs de dérive et aux capacités de navigation de l'embarcation en détresse et de l'unité SAR est utilisée pour calculer la longueur du rayon de la recherche. Nota : Lorsque les temps de réponse sont courts, le RCC/MRSC peut utiliser un rayon de recherche standard, adapté aux environs. Lorsqu'une recherche peut débuter en moins de six heures, un rayon de six milles suffit habituellement pour la plupart des objets de recherche. Les zones de recherche peuvent être décrites selon plusieurs méthodes. 11.9.3.1 CoinsCette méthode décrit une zone de recherche en donnant les coordonnées de chacun de ses coins. On peut recourir aux latitudes et aux longitudes, ainsi qu'à des repères géographiques. 11.9.3.2 Ligne de relèvementOn donne les latitudes et les longitudes du point de départ, des points de changement de cap et du point d'arrivée, de même qu'un écart probable de la ligne de relèvement. 11.9.3.3 Point central (cercle)Les coordonnées (latitude et longitude) du point de référence et un rayon décrivent la zone de recherche. 11.9.3.4 Point central (rectangle)On indique la latitude et la longitude du point de référence, de même qu'une direction et une largeur de recherche. 11.9.3.5 Point central - repère géographique (rectangle, relèvement et distance)Le point central, ou point de référence, peut aussi être désigné par un relèvement et une distance à partir d'un repère géographique.
11.9.3.6 Limites par points de repèreAu moins deux points de repère sur la côte peuvent servir à définir les limites d'une zone de recherche.
11.10 Circuits de ratissageUne fois la zone de recherche définie, il faut planifier une recherche systématique. Si vous avez effectué la planification de la recherche vous-même, vous devez maintenant choisir le type de circuit de ratissage à effectuer. Si la planification relève du RCC/MRSC, un circuit de ratissage vous sera assigné. Pour décider du circuit de ratissage à emprunter, tenez compte des points suivants :
11.10.1 Désignation des circuits de ratissageLes circuits de ratissage typiques correspondent à un groupe de lettres. La première lettre indique le type de circuit : T = Longitudinal (Trackline); La seconde lettre indique le nombre d'unités SAR faisant partie du circuit : S = Simple (une seule unité); La troisième lettre fournit des instructions particulières ou indique un circuit spécialisé, par exemple : R = Aller-retour; 11.10.1.1 Spirale carrée (S)On pratique le ratissage en spirale carrée lorsqu'on connaît précisément la dernière position de l'objet de la recherche, lorsque la zone de recherche est petite et lorsqu'une recherche concentrée en une région s'impose. Ratissage en spirale carrée à une seule unité (SS) Ratissage en spirale carrée à plusieurs unités (SM)
11.10.1.2 Ratissage par secteur (V)On procède au ratissage par secteur lorsque le point de référence (datum) est établi avec beaucoup de certitude et lorsque l'objet de la recherche est difficile à détecter (p. ex., une personne à l'eau). L'unité SAR passera à plusieurs reprises sur le point de référence, augmentant ainsi les chances de détection à chaque passage. Le ratissage produit un motif similaire à une roue à rayons dont le centre est le point de référence. Le point de référence devrait être marqué par la première unité sur les lieux au moyen d'une bouée repère électronique (DMB) ou d'un autre objet flottant. En marquant ainsi le centre du circuit, le chef d'équipe aura un repère de navigation à chaque passage au point de référence. Ce ratissage comporte neuf segments, et on peut l'effectuer par secteur avec une ou plusieurs unités.
Ratissage par secteur à une seule unité (VS) Ratissage par secteur à plusieurs unités (VM) 11.10.1.3 Ratissage par passes parallèles (P)On utilise le ratissage par passes parallèles lorsque l'objet de la recherche peut se trouver n'importe où dans la zone de recherche. Ce ratissage se révèle particulièrement utile lorsqu'on connaît la position approximative de l'objet de la recherche et qu'il faut couvrir uniformément la zone de recherche. Le ratissage par passes parallèles est le plus simple d'entre tous. Vous devez naviguer en ligne droite dans tous les segments, lesquels sont parallèles à l'axe le plus long de la zone de recherche. Il existe deux types de ratissage par passes parallèles. Le point de départ de la recherche (CSP) se trouve à un coin de la zone de recherche et à une distance du bord de cette zone qui équivaut à la moitié de l'espacement des parcours choisis. En procédant ainsi, le premier et le dernier segment se trouvent à une distance raisonnable du bord de la zone de recherche. Cela évite de parcourir deux fois une même région ou de mal couvrir les régions en bordure de la zone de recherche. De plus, cette méthode procure une certaine marge de sécurité aux unités SAR qui ratissent des zones de recherche adjacentes à la vôtre. Ratissage par passes parallèles à une seule unité (PS)
Ratissage par passes parallèles à plusieurs unités
(PM) 11.10.1.4 Ratissage en lacet à une seule unité (CS)On procède au ratissage CS lorsque la position de l'objet de la recherche se trouve sans doute plus à une extrémité de la zone de recherche qu'à l'autre. Le ratissage en lacet est identique à celui par passes parallèles, sauf que les segments doivent suivre l'axe le plus court de la zone de recherche. Le point de départ de la recherche (CSP) et les segments doivent encore être à une distance équivalant à la moitié de la distance d'espacement. 11.10.1.5 Ratissage longitudinal aller-retour (TSR)On opte pour le ratissage longitudinal aller-retour (TSR) lorsque la course de l'objet de recherche est la seule information disponible. 11.10.2 Circuits de recherche additionnels11.10.2.1 Ratissage de type barrièreLe ratissage de type barrière s'applique dans les régions où il y a un fort courant. La recherche s'effectue en travers du courant. L'unité SAR doit faire des allers-retours entre les deux rives en évitant d'être poussée en aval. Le courant transportera l'eau et les objets à travers cette barrière.
Le courant peut varier beaucoup d'une rive à l'autre, et il pourrait s'avérer plus efficace de créer une ligne d'observateurs sur toute la largeur du plan d'eau. Pour ce faire, il faudra placer des observateurs sur les rives et répartir des embarcations stationnaires (par rapport au fond) entre les observateurs qui se trouvent sur les rives. Cette deuxième technique permet de produire une barrière plus efficace et plus prévisible. 11.10.2.2 Ratissage de la côteLes petites unités seront habituellement recrutées pour chercher près des côtes car leur faible tirant d'eau leur permet de s'approcher du bord sans risquer de briser quoi que ce soit. Les embarcations participant à une recherche le long de la côte doivent connaître les contraintes et les limitations qu'imposent le relief de la côte et les conditions météorologiques. Le planificateur d'une recherche doit songer à la possibilité que les survivants se soient agrippés aux bouées ou aux rochers, ou encore qu'ils se soient réfugiés sur la rive. Les survivants peuvent tenter de gagner toute côte ou île qu'ils parviennent à voir. Ils peuvent aussi décider d'ancrer leur embarcation ou leur radeau, ou de l'attacher à une aide à la navigation s'ils ne sont pas en mesure de voir la terre ou s'ils croient qu'ils ne pourront s'y rendre sans aide. 11.10.3 Réponse initialeLorsqu'un incident SAR survient et que l'objet de la recherche n'est pas repéré immédiatement, vous devez aviser le RCC/MRSC par le moyen le plus rapide. Le RCC/MRSC devrait amorcer une planification et préparer un plan de recherche. Entre-temps, l'unité SAR devrait effectuer un ratissage par secteur ou en spirale carrée dans un rayon de 6 milles marins. 11.10.3.1 Zone de recherche pour la réponse initialeSi l'objet de la recherche n'est pas repéré à l'arrivée sur les lieux, l'unité SAR devrait en déduire qu'il est à la dérive, à moins que les occupants aient clairement indiqué que l'embarcation était ancrée. 11.10.3.2 Procédure
11.10.4 Communications avec le RCC/MRSCL'unité SAR devra se rapporter régulièrement au RCC/MRSC pour l'informer de tout changement de condition et de toute découverte, ou pour indiquer que la recherche initiale est presque terminée. Bien qu'on recommande un ratissage par secteur ou en spirale carrée, vous ne devriez pas hésiter à utiliser un autre circuit lorsque vous ne pouvez emprunter les circuits recommandés (p. ex., chenal étroit ou autres barrières physiques). 11.10.5 Circuit de recherche appropriéLa procédure préétablie veut que la première unité sur les lieux communique les conditions sur place au RCC/MRSC. Ensuite, il faut commencer la recherche en utilisant le circuit approprié. Habituellement, on procède au ratissage en spirale carrée (SS). On privilégie ce ratissage car il permet de concentrer les efforts autour de la référence et parce que le RCC/MRSC est souvent en mesure de rapidement établir le plan de recherche. Si la zone de recherche est petite ou si vous avez de bonnes raisons de croire que la référence est précise (p. ex., présence de débris), vous pourriez utiliser un ratissage par secteurs (VS). D'autres circuits de recherche pourraient servir, au besoin. 11.10.6 Couverture de la zone de rechercheLa couverture de la zone de recherche sera planifiée en fonction de l'étendue de la zone et du nombre de ressources disponibles. Une fois la zone de recherche délimitée et le circuit choisi, l'étape suivante consiste à effectuer la recherche proprement dite. Chaque unité SAR se voit assigner un territoire précis à l'intérieur de la zone de recherche. En termes simples, votre embarcation entame sa recherche au point de départ de la recherche (CSP), suit le circuit et fouille chaque côté. 11.10.6.1. Largeur de la bande de ratissage (W)La largeur de la bande de ratissage se mesure de chaque côté de l'unité SAR. Une bande d'un mille de large signifie que la recherche couvre 1/2 mille à tribord et 1/2 mille à bâbord. La largeur de la bande de recherche est déterminée en fonction :
Figure 11.18 : Largeur des bandes de ratissage (w)( en milles marins)
11.10.6.2 Espacement des parcours (S)L'espacement des parcours représente la distance entre des segments parallèles d'un circuit de ratissage. Ces segments peuvent être couverts simultanément par plusieurs unités séparées d'un intervalle fixe, ou encore être le résultat de parcours successifs effectués par une seule unité. La plupart des circuits de recherche décrits dans le présent chapitre recourent à des segments parallèles espacés également. La distance entre deux segments représente l'espacement des parcours (S). Le meilleur espacement offre les meilleures chances de détecter l'objet de la recherche dans la plus courte période de temps. 11.10.6.3 Point de départ de la recherche (CSP)Le point de départ de la recherche est normalement déterminé par le RCC/MRSC. Il s'agit du point où l'unité SAR commence son circuit de recherche. 11.10.7 Préparation à la rechercheAvant de commencer une recherche, vous devez recueillir le plus d'information possible au sujet de l'incident. Le RCC/MRSC devrait fournir la majorité des données en même temps que le plan de la recherche. La liste de vérification suivante vous aidera à déterminer si vous possédez toute l'information requise pour entreprendre la mission. Une fois toute cette information en main et la planification requise terminée, vous serez prêt à vous mettre en route. Répondez aux questions suivantes afin de déterminer si vous êtes prêt à partir :
11.10.7.1 Information à l'intention de l'équipage et des vigiesAvant de partir, il faut informer l'équipage au moyen d'un exposé. Assurez-vous que chaque membre d'équipage :
En tant que responsable de l'opération, le chef d'équipe doit s'assurer que tout se déroule de façon sécuritaire. Il doit aussi superviser les vigies et bien les informer pour qu'elles soient en mesure d'effectuer leurs tâches correctement. Les éléments suivants devront être pris en compte :
En tant que superviseur des vigies, le chef d'équipe doit voir à ce qu'elles disposent de périodes de repos adéquates et de collations. Il faut encourager les discussions légères entre les vigies car cela leur permet de rester alertes. Toutefois, les conversations ne devraient jamais les distraire de leur tâche principale. 11.10.7.2 Exposé sur l'objet de la rechercheAvant d'arriver à la zone de recherche, le chef d'équipe devrait faire un exposé à l'intention de toutes les vigies pour les informer de la nature de la détresse et de l'objet de la recherche. Le fait de connaître la nature de la détresse permet aux vigies d'acquérir une vue d'ensemble et d'établir la raison de la recherche. La plupart des opérations de recherche mettent en cause des embarcations portées manquantes. Les vigies devraient comprendre le type de situation que l'embarcation en difficulté a pu connaître. Dans l'environnement marin, il pourrait y avoir de l'incertitude quant à l'objet de la recherche. Initialement, il pourrait s'agir d'un navire de 12 m (40 pieds). Si l'embarcation a coulé, l'objet de la recherche pourrait devenir un radeau de sauvetage ou des personnes à l'eau. Veillez à ce que les vigies saisissent bien ces possibilités. 11.10.7.3 Désignation des vigiesLe chef d'équipe de l'unité SAR est responsable de plusieurs tâches, entre autres, la navigation sécuritaire, les communications et le traçage sur les cartes. De plus, il doit assumer la supervision de toutes les vigies. Il ne peut donc espérer consacrer toute son attention à la recherche et servir aussi de vigie. Idéalement, le chef d'équipe ne devrait pas servir de vigie. Il doit limiter sa surveillance du plan d'eau à la sécurité de la navigation et au contrôle du navire. Notez que cette recommandation ne s'applique pas nécessairement si le nombre de vigies est insuffisant. Le chef d'équipe d'une embarcation de recherche doit voir à ce qu'il y ait assez de vigies à bord pour mener une bonne recherche. Un équipage minimal peut comporter deux personnes; une cherchant du côté bâbord, et l'autre du côté tribord. Un équipier supplémentaire sera utile pour permettre aux vigies et à l'opérateur de l'embarcation de faire des pauses. Un nombre plus élevé de vigies rend possible un système de rotation où chaque membre d'équipage a la chance de se reposer entre les périodes de vigie. Même un changement de secteur peut nécessiter une période de repos en raison des différences de vent et de lumière. 11.11 RechercheIl est très important que les unités SAR effectuent toutes les tâches qui leur sont assignées de manière prévisible et correcte. Cela vaut aussi pour chaque membre d'équipage au sein d'une même unité. Les planificateurs de la recherche, les OCS/CCS, le RCC/MRSC et les autres unités dressent leurs plans en supposant que toutes les tâches assignées ont été réalisées promptement et avec toute la rigueur requise. N'oubliez pas que les décisions prises peuvent, dans certains cas, faire la différence entre la vie et la mort de la personne faisant l'objet d'un vaste effort de recherche. Il arrive parfois que des unités SAR ne soient pas en mesure de terminer correctement les tâches assignées en raison, notamment, de l'absence d'équipement, du manque de préparation, d'entraînement ou de compétences et du non-respect des directives. Certaines unités auront pratiqué une navigation inadéquate et n'auront pu effectuer la recherche complète du secteur assigné. Les missions SAR sont typiquement menées dans les pires conditions, et même les tâches simples deviennent extrêmement difficiles à réaliser. Une navigation précise, des vigies alertes et motivées ainsi qu'un équipage bien entraîné et bien formé constituent les éléments qui peuvent influencer l'issue d'une opération. Tous les efforts déployés pour recueillir l'information clé, planifier la meilleure recherche qui soit ou choisir les meilleures ressources peuvent être anéantis si l'unité SAR responsable de la recherche ne réussit pas à travailler de façon professionnelle et au mieux de ses connaissances. Si, pour une raison quelconque, vous ne parvenez pas à terminer la recherche de votre secteur, informez le RCC/MRSC et indiquez les régions cherchées et celles qui restent. 11.11.1 Procédures de recherche visuelleSachez que vous êtes le seul à effectuer le balayage visuel de votre secteur de recherche. Vous avez la lourde responsabilité de demeurer alerte et méthodique. Les vigies doivent utiliser le bon équipement, emprunter une approche méthodique et être en mesure de clairement rapporter au chef d'équipe les observations à l'intérieur de leur secteur. Utilisez une approche méthodique à la recherche dans la zone assignée. Commencez par chercher le secteur en balayant visuellement près de l'embarcation et en dirigeant votre regard vers la limite externe de votre secteur, et ce en empruntant une succession de passes parallèles. Une fois le balayage terminé, reposez vos yeux pendant 5 à 10 secondes, puis amorcez un nouveau balayage. Pour effectuer un balayage visuel, la vigie devrait tourner sa tête en maintenant les yeux fixés droit devant. Le faire sans bouger la tête, en utilisant seulement les muscles des yeux, risque de provoquer une fatigue visuelle prématurée.
La séquence « Balayage-focalisation-balayage » devrait emprunter des segments de 10 à 15° puisque cette technique permet aux yeux de déceler la présence d'objets dans un rayon de 8° autour du point de focalisation. Si vous balayez continuellement sans fixer ou si vous fixez à l'extérieur des 15°, vous perdrez de l'efficacité. Au cours de recherches nocturnes, les lumières de faible intensité sont perceptibles à la limite du champ visuel et non au point de focalisation. Par conséquent, il faut se concentrer sur un point situé un peu plus haut que la ligne d'horizon et demeurer alerte pour déceler les feux pyrotechniques et les autres signaux visuels de détresse. Il faut environ 30 minutes pour s'adapter parfaitement à la vision de nuit. Vous devez donc éviter les reflets et la réflexion de lumières à bord de l'unité SAR pour éviter de détruire votre vision de nuit. La vitesse de balayage visuel doit s'adapter à la vitesse de la plate-forme de recherche. Plus l'unité SAR se déplace rapidement, plus il faut rapidement balayer des yeux le secteur de recherche. On recommande le port de verres fumés pour une recherche sous le soleil (ou quand il y a beaucoup de reflets) ou lorsque le soleil est près de l'horizon. Choisissez des verres qui filtrent les rayons ultraviolets et infrarouges afin de bien protéger vos yeux. N'utilisez pas de jumelles pour effectuer le balayage visuel. Lorsque vous observez un objet, vous pouvez toutefois l'identifier à l'aide de jumelles. Celles-ci doivent rester propres et à la portée de toutes les vigies. On recommande la rotation des vigies toutes les demi-heure, ou plus tôt lorsque les conditions sont mauvaises. Dans les meilleures conditions, n'espérez pas être efficace pour plus de deux heures sans repos. Passé ce temps, votre concentration se détériore vite et l'efficacité de votre unité est compromise. Maintenez un contact visuel soutenu chaque fois que vous observez un objet qui pourrait constituer l'objet de la recherche. Attirez l'attention des autres vigies ou du chef d'équipe (par la méthode choisie). Ne perdez jamais de vue un objet pendant que vous tentez d'attirer l'attention. 11.11.2 Repérage de l'objet de la rechercheTout repérage de l'objet d'une recherche doit être rapporté au RCC/MRSC. Le rapport initial est souvent bref puisque toute l'information n'est pas encore disponible. Au minimum, ce rapport devrait inclure :
Après l'observation initiale et pendant que vous vous approchez de l'objet, vous devez continuer d'évaluer la situation tout en élaborant un plan de sauvetage. L'évaluation d'une situation de sauvetage se veut un processus continu. Il ne s'agit pas simplement d'évaluer le tout au début pour ne plus y penser par la suite, car l'évaluation se poursuit tant et aussi longtemps que la situation n'est pas complètement maîtrisée. Durant cette phase, la communication entre les membres d'équipage est extrêmement importante. Le chef d'équipe devra informer son équipage du plan de sauvetage qu'il aura formulé et, idéalement, de ses solutions de rechange. L'équipage doit préparer rapidement tout l'équipement requis. Le chef d'équipe devra continuer d'informer le RCC/MRSC des progrès et, surtout, du nombre de personnes repêchées ou encore manquantes. 11.11.2.1 Repérage d'une embarcation en surfaceLes situations de détresse maritime entourent souvent des embarcations encore à flot mais ayant besoin d'assistance. Quand les conditions (météo et état de la mer) s'y prêtent, les navires de bonne taille forment en général d'excellentes cibles pour un repérage radar ou visuel. Les petites embarcations peuvent se révéler plus difficiles à détecter à vue ou électroniquement. Le meilleur outil de détection par périodes de bonne visibilité demeure une vigie alerte et concentrée. Les sauveteurs surestiment fréquemment la probabilité de détection par mer agitée, même pour les grosses embarcations. Parfois, les navires demeurent impossibles à détecter tant que l'unité SAR ne se tient pas à proximité. Les petites embarcations peuvent être extrêmement difficiles à repérer dans ces conditions. Bien souvent, les aéronefs SAR les survolent sans même les voir. La nuit, la probabilité de détection est grandement augmentée lorsque l'embarcation désemparée peut allumer ses lumières. Quand on utilise un radar, les mauvaises conditions peuvent provoquer des interférences et rendre plus difficile le repérage des cibles. Durant la recherche, les vigies doivent être alertes pour percevoir les feux pyrotechniques, les lumières, la fumée ou les signaux visuels de n'importe quel type ou couleur. Lorsqu'ils aperçoivent une unité SAR, les survivants prennent habituellement le premier mode de signalisation à leur portée. Les vigies doivent être à l'écoute des cris ou des coups de sifflet pouvant provenir des survivants qui aperçoivent l'unité SAR tout près. Lorsqu'une embarcation en détresse coule avant l'arrivée des sauveteurs, les objets de recherche les plus probables seront les radeaux et les canots de sauvetage, les débris, de l'huile et des personnes à l'eau. La scène d'un incident majeur est habituellement jonchée de débris, et on y remarque souvent une nappe d'huile. Les débris se trouvent souvent sous le vent par rapport à la nappe d'huile, et les canots et radeaux de sauvetage sont encore plus loin. Des personnes à l'eau s'agrippent habituellement aux débris ou aux objets flottants. Si le navire a été abandonné avant qu'il ne coule, les survivants pourraient se retrouver au vent par rapport à la nappe d'huile. C'est pourquoi les unités SAR devront chercher de part et d'autre de la nappe d'huile et de la zone de débris. Les canots de sauvetage à bord des gros navires sont en général bien pourvus en feux pyrotechniques et en signaux visuels, et on peut même y trouver des émetteurs radio d'urgence. Plusieurs sont dotés d'un système de propulsion (mécanique ou à voile). Si plusieurs canots sont déployés, ceux-ci peuvent se regrouper pour faciliter le repérage. Les annexes ou les radeaux des bateaux plus petits disposent d'un approvisionnement plus restreint en aides à la détection. Certains n'en possèdent pas. Souvenez-vous que les opérateurs d'embarcation en détresse sont souvent désorientés. Soyez prêt à poser les questions qu'il faut pour établir leur position avec précision. Vous pouvez obtenir des indices importants en demandant à l'opérateur d'indiquer les points de repère qu'il peut observer sur la côte et sur l'eau (aides à la navigation ou autres embarcations ou aéronefs à proximité). Vous pourriez ainsi être en mesure de le situer sur une carte et d'effectuer une triangulation sommaire. Demandez la profondeur de l'endroit où l'embarcation en détresse se trouve. La réponse vous permettra d'éliminer une partie de la zone de recherche. La nuit, vous pouvez demander à l'opérateur de l'embarcation en détresse de lancer des feux pyrotechniques ou d'utiliser un autre type de signal lumineux (comme une lampe). S'il n'en possède pas, vous pouvez utiliser vos propres feux pyrotechniques et demander à l'opérateur de vous donner un relèvement. Lorsque vous utilisez des feux pyrotechniques pour obtenir un relèvement, vous devez en aviser le RCC/MRSC. 11.11.2.2 Repérage des embarcations en retardCommuniquez avec les gestionnaires de marinas pour vérifier si l'embarcation manquante a été vue dans la région. Si oui, tentez de savoir l'heure approximative à laquelle on l'a aperçue et la direction qu'elle prenait (les plaisanciers changent parfois de destination sans avertir). Communiquez avec toutes les marinas de la région pour voir si l'embarcation n'y a pas fait escale. Vérifiez chaque embarcation de même que les numéros de série, les descriptions et les noms. Souvenez-vous qu'il n'y a pas de limite de temps pour ce genre de recherche. Il ne s'agit pas d'une course, et la préoccupation première est la minutie. La description initiale d'une embarcation pourrait s'avérer inexacte. Vérifiez chaque embarcation de près. Il n'est pas rare de se faire appeler pour rechercher une embarcation de plaisance quand il s'agit en fait d'un voilier ou d'un bateau de pêche. Vérifiez aussi les stationnements pour voir si le véhicule de la personne manquante s'y trouve toujours (en supposant qu'elle possède un véhicule). S'il y est, la personne n'est sans doute pas de retour. Sinon, elle a pu retourner chez elle sans prévenir. Transmettez toutes ces observations au SCTM ou au RCC/MRSC. À la marina, ne vérifiez pas uniquement l'emplacement habituel de l'embarcation. Parfois, les embarcations rapportées manquantes ont simplement accosté un quai différent. Si des gens se trouvent sur les quais lorsque vous menez votre recherche, mentionnez qui vous êtes et ce que vous faites. Vous pourriez recevoir des renseignements inattendus sur les allées et venues de l'embarcation manquante. Vérifiez toujours méthodiquement la région de départ de l'embarcation manquante. Certaines personnes portées manquantes n'ont tout simplement jamais entrepris leur voyage. Souvenez-vous que, souvent, une embarcation est considérée manquante parce qu'elle n'a pas atteint sa destination. 11.11.2.3 Repérage des embarcations désorientées ou perduesCe type d'incident peut autant impliquer une recherche à grande échelle qu'un simple contact radio avec l'embarcation désorientée. Ainsi, on vérifiera sa vitesse et la direction qu'elle empruntait avant de devenir désorientée. Si possible, l'embarcation désorientée devrait prendre et transmettre les gisements des autres embarcations, des aéronefs et des repères sur la côte, ainsi que la profondeur de l'eau à sa position actuelle. La nuit, une embarcation désorientée peut lancer un feu pyrotechnique, faire clignoter ses lumières de navigation, utiliser une lampe de poche ou des signaux sonores. Vous pouvez aussi lancer un feu pyrotechnique ou faire clignoter vos lumières pour obtenir un gisement de la part de l'embarcation perdue. Si la communication radio est possible, le SCTM peut vous aider en utilisant des appareils de radiogoniométrie ou en vous indiquant la position d'échos radar non identifiés. Ces situations à l'aveuglette obligent les sauveteurs à se fier aux données fournies par l'embarcation désorientée. Faites appel à votre imagination et à votre logique pour régler ces situations. Nota : N'oubliez pas d'aviser le RCC/MRSC chaque fois que des feux pyrotechniques sont lancés afin d'obtenir un gisement. 11.11.2.4 Repérage des embarcations abandonnéesTraitez les embarcations abandonnées avec prudence. Il pourrait y avoir des personnes à l'eau ou dans un radeau de sauvetage (ou annexe) à proximité. Analysez la situation et les données disponibles avec soin. Parfois, les embarcations se sont détachées de leur point d'ancrage. Toutefois, si l'embarcation est pleine d'agrès de pêche ou si les amarres et les défenses sont rentrées, quelqu'un est probablement à l'eau. Avisez toujours le RCC/MRSC de la position d'une embarcation abandonnée et des circonstances qui l'entourent. Si le doute s'installe, commencez un ratissage en spirale carrée ou par secteur. Utilisez l'embarcation abandonnée comme point de référence et poursuivez votre recherche jusqu'à ce que le RCC/MRSC vous fournisse de nouvelles directives. 11.11.2.5 Repérage des aéronefs en détresseÀ l'exception des hydravions, la plupart des aéronefs coulent rapidement après s'être écrasés. Les seuls objets sur le site de l'écrasement seront peut-être des radeaux de sauvetage et des débris. Si l'aéronef s'est écrasé violemment, une nappe d'huile pourrait constituer la seule référence visible en surface. Les gros aéronefs volant au-dessus de l'eau sont généralement bien équipés en radeaux de sauvetage, en aides visuelles à la détection et en moyens de communication d'urgence. Les radeaux à bord de ces aéronefs comptent en général 20 places. Les aéronefs militaires peuvent utiliser des radeaux à 7 places. Les appareils militaires à un seul moteur sont habituellement équipés d'un radeau à une ou deux places. Les petits aéronefs civils dotés d'un radeau de sauvetage transportent probablement le modèle à une place. 11.11.2.6 Repérage d'une personne à l'eauRepérer une personne à l'eau peut représenter une tâche difficile lorsque les vagues, les conditions météorologiques, la période du jour ou l'absence de vêtement de flottaison compliquent la recherche. Seule la tête des survivants est visible lorsque ceux-ci ne portent pas de vêtement de flottaison. S'ils en portent un, leur tête et une partie de leurs épaules seront habituellement visibles. Vérifiez les débris flottants car les personnes à l'eau peuvent s'y agripper. 11.11.3 Bâtiments qui ont couléVoici des lignes directrices générales à suivre lorsque l'objet de la recherche est repéré après avoir coulé :
11.11.4 Réduction d'une rechercheLe RCC/MRSC concerné est la seule autorité qui puisse recommander de réduire une recherche. Dans certains cas, il transmet sa décision à l'administration centrale de la Défense nationale qui peut soit approuver soit désapprouver sa recommandation. Le chef des opérations de recherche (OSC/CSS) ne recommande de réduire une recherche qu'une fois le secteur suffisamment couvert et s'il est tout à fait improbable qu'on y repêche des survivants. Pour pouvoir décider de réduire une recherche, le RCC/MRSC doit obtenir une liste complète de données factuelles auprès des équipages SAR concernés, soit :
Le cas échéant, ces données factuelles doivent être communiquées au RCC/MRSC en même temps que les comptes rendus réguliers de situation (SITREP). 11.11.4.1 Abandon d'une rechercheOn considère l'abandon d'une recherche au même titre qu'une réduction; on peut en effet recommencer une recherche chaque fois qu'on découvre de nouvelles preuves indiquant qu'il est possible de repérer des survivants. 11.12 SauvetageUne fois l'objet de la recherche repéré, vous devez amorcer la phase « sauvetage » de la mission. L'objectif principal de toutes les opérations de recherche et de sauvetage consiste à veiller à la sauvegarde de la vie humaine. Les opérations de sauvetage débutent lorsqu'on connaît l'emplacement de l'objet d'une recherche; elles incluent toutes les mesures visant à éviter des souffrances, des blessures ou la mort. Il est clair qu'il n'y a pas en mer deux situations de sauvetage en tous points pareilles. L'équipage d'une embarcation de sauvetage doit évaluer chaque situation pour déterminer la stratégie et les tactiques à employer afin de réussir l'opération. Dans une certaine mesure, il est cependant possible d'uniformiser les procédures en tenant compte des variables que constituent l'état de la mer, les conditions météorologiques, I'emplacement géographique et les caractéristiques de l'embarcation désemparée, des gens et du bâtiment de sauvetage. 11.12.1 Arrivée sur les lieuxLorsque vous arrivez sur les lieux :
11.12.2 Repêchage de personnesAvertissement: Le repêchage de personnes est une opération délicate. Des techniques inappropriées pourraient entraîner de graves blessures. 11.12.2.1 Lignes directrices généralesL'équipage doit connaître la méthode de sauvetage que le patron d'embarcation entend utiliser. Il doit préparer à l'avance tout l'équipement requis (couvertures, sachets chauffants, trousse de traitement thermique, échelles, annexe, filets de repêchage, etc.). Tous les membres d'équipage doivent étudier à fond la méthode d'approche d'une personne à la mer. Cette méthode est exactement la même que celle utilisée pour le repêchage par tout bâtiment participant à la recherche et au sauvetage. Il faut désigner un observateur et s'efforcer de ne jamais perdre de vue la personne à l'eau. L'observateur se place de façon à voir le patron d'embarcation, à lui parler et à le diriger vers la personne à la mer jusqu'à ce que cette dernière soit à la hauteur de la zone de sauvetage. Le patron d'embarcation place son bâtiment en position selon les directives de l'observateur, puis arrête ses hélices à l'approche de la personne à la mer. Le membre d'équipage ou l'équipe chargée du repêchage suit les instructions du patron d'embarcation quant au côté où il faut repêcher, en plus de se placer de façon à aider la personne à l'eau à monter à bord. Les personnes immergées dans l'eau froide perdront rapidement leurs forces et leur coordination musculaire et pourraient être incapables de s'aider. Il faudra peut-être leur fournir de l'aide à chacune des étapes du processus de repêchage. Normalement, on accordera la priorité absolue aux gens à la mer. Chaque seconde est précieuse, et n'oubliez pas que vous devez toujours repêcher doucement et à l'horizontale les personnes qui semblent souffrir d'hypothermie. Vous réduirez ainsi les risques de chute de la tension artérielle. Les lignes directrices générales pour le repêchage de personnes vont comme suit :
11.12.2.2 Méthodes de repêchageIl existe deux grandes catégories de méthodes de repêchage. Les méthodes directes impliquent un contact direct entre le sauveteur et la victime, et les méthodes indirectes font appel à divers outils pour faciliter le repêchage. Puisque les méthodes directes sont plus risquées pour le sauveteur, il faut privilégier les méthodes indirectes. Lorsque toutes les méthodes indirectes ont échoué, vous pouvez recourir aux méthodes directes pour terminer le repêchage. Si vous devez en arriver là, veillez à ce que le membre d'équipage chargé du repêchage comprenne bien les risques auxquels il s'expose (eau froide, victime paniquée tentant de s'agripper à lui, etc.) et qu'il soit convenablement vêtu pour le travail (protection thermique, palmes, lunettes de natation si nécessaire, etc.). Les méthodes indirectes impliquent l'utilisation de différentes pièces d'équipement soit, le plus souvent :
11.12.3 Sauvetage de personnes à bord de bâtiments en flammeLes bâtiments en flammes constituent des cas difficiles pour les équipages SAR. Il faut attaquer le problème en procédant par élimination. D'abord, on doit sauver des vies. Par la suite, il s'agit d'éviter que l'incendie ne menace d'autres bâtiments ou des tiers et, enfin, il faut limiter les dommages matériels. Pour un petit équipage SAR, il est difficile de sauver des gens à bord d'un bâtiment en flammes, puis de se transformer en pompiers pour sauver le bâtiment qui brûle. À terre, pareille tâche compte sur toute une panoplie de services d'urgence, notamment les services d'incendie, les services de santé d'urgence et les corps policiers; on ne peut toutefois comparer directement un équipage SAR de trois ou quatre membres à de tels services. Souvent, lorsqu'on doit sauver des vies, il faut traiter les victimes et les amener jusqu'à un centre hospitalier et, par conséquent, laisser le bâtiment brûler.
Avertissement: 11.12.3.1 Lignes directricesVoici des lignes directrices générales à suivre pour le sauvetage de gens se trouvant à bord d'un bâtiment en flammes :
Lorsque vous transférez du personnel de l'avant à l'avant, voyez à ce que le tout s'effectue rapidement et efficacement. Idéalement, vous devriez demander à l'équipage du bâtiment en flammes de se regrouper à l'avant afin de transférer tout l'équipage d'un seul coup (si la taille des embarcations le permet). Souvenez-vous que vous êtes dans une position très vulnérable et que votre propre vie serait menacée si une explosion survenait; Si l'approche de l'avant à l'avant est impossible, demandez à l'équipage du bâtiment en flammes de porter des VFI et de se jeter à l'eau;
11.12.3.2 Bâtiments en flammes à des quais de ravitaillement en carburant et à des marinasDes bâtiments arrêtés à des quais de ravitaillement en carburant et à des marinas peuvent prendre feu et ainsi exposer des gens et des biens à des dangers. Comme toujours en pareil cas, la première tâche consiste à sauver les vies menacées et à limiter les blessures, même si un incendie peut rapidement se propager et détruire d'autres bâtiments ou constructions adjacentes. Voici les lignes directrices générales à suivre en cas d'incendie à bord de bâtiments arrêtés à des quais de ravitaillement en carburant et à des marinas :
11.12.4 Sauvetage à partir d'embarcations de survieUn sauvetage à partir d'embarcations de survie peut impliquer des radeaux de sauvetage, des embarcations de sauvetage ouvertes ou fermées ou un des nombreux types de capsules de survie. L'état des survivants et les caractéristiques de l'embarcation peuvent compliquer le sauvetage et le transbordement de gens à partir d'une embarcation de survie. Les embarcations de survie fermées sont aujourd'hui conçues pour offrir une plate-forme de survie optimale et, souvent, elles sont difficiles à manoeuvrer et ne tiennent pas très bien. Dans bien des cas, leur construction leur confère une très grande flottabilité et permet des mouvements vifs à la surface de l'eau. Il faut évaluer prudemment chaque situation avant de s'approcher d'une embarcation de survie et déterminer :
On a vu, par le passé, des survivants bien en sécurité à l'intérieur d'une embarcation de survie. Or, le navire chargé du sauvetage a accidentellement percuté l'embarcation en manoeuvrant le long de son bord dans les grosses vagues. Aujourd'hui les embarcations de survie fermées peuvent assurer aux survivants une protection relative pendant de longues périodes de temps. Il n'est pas toujours nécessaire de transborder immédiatement les gens qui s'y trouvent. Certaines embarcations de survie sont inchavirables lorsque tous leurs panneaux d'écoutille sont scellés et que toutes les personnes qu'elles transportent sont attachées à leur siège. Ces embarcations peuvent fonctionner à pleine régime, soit 6 noeuds pendant 24 heures, et résister en toute sécurité à un incendie ou à un milieu toxique pendant 10 minutes. Les panneaux d'écoutille de ces embarcations sont très petits, ce qui favorise le redressement automatique et augmente la capacité de résister à un incendie. Cependant, ils rendent difficile le transbordement des gens. Le transbordement de blessés ou de malades à partir d'une embarcation de survie peut s'avérer extrêmement dangereux, même dans une houle modérée. L'approche d'une embarcation de survie dans une mer forte peut obliger un bâtiment SAR à s'en rapprocher suffisamment pour transborder les gens ou passer un cordage. L'abri contre le vent créé par un bâtiment a une forme à peu près triangulaire et s'étend sous le vent jusqu'à une longueur d'environ une fois et demie ce bâtiment. L'étendue et la forme exactes de cet abri dépendent du franc-bord, de la longueur et de la forme des superstructures du bâtiment. ![]() 11.13 Aide aux navires échoués et contrôle des avariesAvant d'aider un bâtiment échoué accidentellement, le patron d'embarcation analyse la situation en détail. Il doit, entre autres, se poser les questions suivantes :
Nota : On ne devrait pas tenter de déplacer immédiatement un bâtiment gravement avarié ou qu'on croit gravement avarié. Une unité SAR ne devrait pas, non plus, essayer de renflouer un bâtiment dont elle doute de la capacité de demeurer à flot.
Immédiatement à son arrivée sur les lieux de l'incident et après une évaluation initiale, le patron d'embarcation devrait informer le RCC/MRSC de la situation et demander toute l'aide additionnelle nécessaire (p. ex., transport médical, matériel de lutte contre la pollution, etc.). Si le bâtiment échoué est avarié, on doit jeter des ancres pour lui éviter d'autres avaries et ne pas tenter immédiatement de le déplacer. Même si le bâtiment échoué n'était pas avarié à l'arrivée de l'unité SAR, la situation pourrait toujours se détériorer à court terme car la chute en travers et les chocs de talonnement constituent deux dangers graves. 11.13.1 Chute en traversUne chute en travers est provoquée par le ressac heurtant un bâtiment sur le côté ou sur la hanche et poussant le bâtiment par le travers. Elle est particulièrement dangereuse pour deux raisons :
11.13.2 Chocs de talonnementLes chocs de talonnement sont provoqués par la variation du degré de flottabilité à l'intérieur d'un bâtiment échoué. La ligne de flottaison change continuellement car les vagues influencent les forces de flottabilité. En d'autres termes, la flottabilité totale du bâtiment augmente et diminue constamment. Le fond du bateau est avarié lorsque sa flottabilité augmente suffisamment pour le soulever du fond de l'eau et le rabattre lorsque sa flottabilité diminue. Les avaries peuvent aller de quelques coutures déchirées à de sérieuses trouées. Chaque vague heurtant le bâtiment a tendance à l'échouer davantage. 11.13.3 Procédures de renflouementVoici des procédures générales à suivre pour aider un bâtiment échoué accidentellement :
Nota : Vous ne devez pas oublier qu'un bâtiment avarié remis à flot par une unité SAR doit être remorqué et escorté jusqu'en lieu sûr. L'unité ne peut prendre la responsabilité d'aider le bâtiment pendant de longues périodes de temps parce que cela l'empêcherait d'intervenir si d'autres incidents SAR se produisaient. Avertissement: Une unité SAR NE devrait PAS tenter de renflouer un bâtiment échoué dont elle doute de la capacité de demeurer à flot. Si, après une évaluation, vous déterminez que le bâtiment peut demeurer à flot et si votre unité veut tenter de le renflouer, vous devez planifier soigneusement toute mesure subséquente pour éviter des tensions inutiles et excessives sur la coque du bâtiment échoué ou sur l'équipement de remorquage. Voici les facteurs dont il faut tenir compte en pareil cas :
Avertissement: Toute tentative pour renflouer un bâtiment échoué accidentellement avant que la hauteur de la marée ne soit égale au tirant d'eau du bateau entraînera une tension excessive sur l'équipement de remorquage et endommagera la coque du bâtiment échoué.
Nota : Il faut agir rapidement pour remettre à flot ou accorer certains voiliers et bâtiments à quille profonde. À marée descendante, ces bateaux peuvent changer rapidement de position, ce qui risque d'endommager leur structure; à marée montante, les ouvertures de pont permettent à la mer d'envahir les bâtiments. 11.13.3.1 Traction en ligne droiteLorsqu'un bâtiment s'est légèrement échoué (étrave enfoncée et poupe à flot), le tirer en ligne droite est le moyen le plus simple et le plus efficace de l'aider. Voici ce que vous devez faire pour le tirer en ligne droite :
11.13.3.2 Secousses et tractionsMême si la méthode de secousses et tractions évoque la violence, elle est en grande partie identique à celle de la traction en ligne droite, sauf que le bâtiment est tiré alternativement d'un côté et de l'autre. On utilise cette méthode lorsque le bâtiment échoué repose sur un fond qui ne peut être creusé ou lorsque l'eau est trop peu profonde pour travailler à couple du bâtiment échoué. Elle vise à briser l'étau de la coque sur le fond en tirant d'un côté et de l'autre (en secouant) et en faisant pivoter la coque du bâtiment échoué. 11.13.3.3 Traction par l'avantOn a recours à la traction par l'avant lorsque le vent et le courant viennent de la terre ou de l'intérieur, et qu'il n'y a pas de ressac. Voici comment appliquer cette méthode :
11.13.3.4 CreusementNota : Nous vous déconseillons la méthode du creusement (scouring) si les bâtiments échoués se trouvent dans une position risquant d'entraîner une chute en travers. Les bâtiments peuvent se trouver dans une position très instable et précaire à cause du sable accumulé près de leur milieu. Le recours à la méthode du creusement quand il y a risque de chute en travers pourrait avarier gravement le bâtiment échoué et blesser les gens à son bord. Creuser est un moyen très efficace de renflouer un bâtiment échoué accidentellement. Vous devez cependant songer aux conséquences dommageables que le matériau du fond aura sur vos paliers d'arbre et vos circuits de refroidissement à l'eau brute. On ne peut creuser un chenal pour un bâtiment en détresse que si le bateau menacé est échoué dans un fond de sable, de boue ou de gravier, et si la profondeur de l'eau permet de travailler à couple du bâtiment. Voici ce qu'il faut faire pour creuser un chenal :
11.13.3.5 Gîte des voiliersLes voiliers à quille profonde échoués à marée descendante doivent être accorés ou tirés de leur fâcheuse position le plus rapidement possible. À défaut, les chocs de talonnement contre la coque peuvent avarier gravement les voiliers. En faisant gîter un voilier d'un côté, on modifie d'autant l'angle de la quille profonde, ce qui réduit le tirant d'eau réel du bateau. Pour libérer un voilier échoué accidentellement :
11.13.4 Limitation des avaries en cas d'incident SARAvertissement: Si vous doutez de la capacité du bâtiment désemparé à rester à flot ou si vous craignez d'exposer l'équipage à un danger, vous ne devriez pas prendre de mesure pour assécher le bâtiment. N'oubliez jamais que le rôle premier de votre unité SAR est de sauver des vies, et non de renflouer un bateau. Limiter les avaries en cas d'incident SAR est une tâche très dangereuse. Il s'avère souvent difficile d'évaluer l'ampleur des avaries et de déterminer, s'il y a lieu, les mesures indiquées. En plus, la panique peut éclater à bord du bâtiment désemparé, surtout si le niveau d'eau augmente. Dans la plupart des cas, la seule mesure à prendre consiste à passer une pompe au bâtiment. Toutefois, ce dernier peut avoir davantage besoin d'aide. C'est précisément ce sur quoi porte la présente section. Lorsqu'il s'agit de petits trous, on peut immédiatement tenter d'assécher le bâtiment. Pour les trous plus gros, il faut réduire l'écoulement. Il existe différentes méthodes pour le faire, mais cela exige de l'équipement. Si vous disposez d'un casier « tout prêt », il serait sage d'y placer une trousse de limitation des avaries. 11.13.4.1 Méthodes de contrôle de l'écoulementIl n'existe aucune méthode universelle pour contrôler l'écoulement de l'eau. Il appartient au patron d'embarcation de déterminer la méthode à emprunter. Bouchons et coins en bois Morceau à charnières
Paillet lardé Toiles Accores Autres options 11.13.5 Trousse de limitation des avaries suggéréeLes petites unités SAR comme les embarcations pneumatiques à coque rigide disposent de peu d'espace. Une toile est sans doute la meilleure option pour une trousse de limitation des avaries. Ces petites embarcations n'ont habituellement pas besoin de transporter un équipement complet de contrôle des avaries, car elles ne vont jamais très loin de la côte. Les embarcations plus grosses telles que les bateaux de pêche de la GCAC pourraient se doter d'une trousse plus complète qui comporterait quelques pièces d'équipement parmi les suivantes :
11.14 Navires chavirésQuand vous devez assister des embarcations chavirées, n'oubliez pas que votre priorité est la sauvegarde des vies. Les équipages SAR ne devraient jamais mettre trop de temps à prévenir les dommages à la propriété quand une autre situation menace des vies. Toute tentative de redressement doit être planifiée soigneusement dès le début. Vous devez être absolument certain que tous les occupants de l'embarcation chavirée sont saufs avant de tenter un redressement. Des survivants pourraient s'y trouver emprisonnés. Lorsqu'une embarcation pontée chavire, il est habituellement impossible de commencer à l'assécher sans d'abord la retourner. Il existe plusieurs méthodes de redressement. Vous devez évaluer les conditions sur les lieux pour choisir la meilleure méthode. Informez-vous toujours du nombre de personnes à bord de l'embarcation avant qu'elle ne chavire. Distribuez des VFI et repêchez toutes les personnes à l'eau avant de commencer la procédure de redressement. Approchez une embarcation chavirée avec prudence et surveillez les débris qui pourraient endommager votre embarcation ou se prendre dans vos hélices. Lorsque vous devez assister une embarcation chavirée :
La plupart des techniques de redressement nécessitent la présence dans l'eau d'un membre d'équipage (en dernier recours). Si vous devez envoyer un membre d'équipage à l'eau, suivez ces quelques recommandations :
11.14.1 Redressement d'une embarcation à moteurLa façon dont vous attacherez les cordages dépendra de la méthode de redressement choisie. Chaque procédure est décrite en détail plus bas. 11.14.1.1 Redressement d'une embarcation à moteur à l'aide de la méthode de la trévirePour utiliser la méthode de la trévire, suivez la procédure suivante :
11.14.1.2 Redressement par les pitons de proue et de poupePour redresser une embarcation par les pitons de proue et de poupe, procédez comme suit :
11.14.1.3 Redressement à l'aide d'un câble de remorquage dans l'axe avant-arrière de l'embarcationSuivez la procédure suivante pour procéder au redressement à l'aide d'un câble de remorquage dans l'axe avant-arrière de l'embarcation :
11.14.1.4 Renflouement d'une embarcation à demi submergée à l'aide du piton à oeil avant
Voici la procédure à suivre pour renflouer une embarcation à demi submergée en utilisant le piton à oeil :
11.14.2 Redressement des petits voiliersTentez toujours de baisser les voiles (ou au moins de défaire les drisses) avant de passer au redressement, sans quoi le voilier risque de chavirer de nouveau une fois redressé. Approchez le voilier au vent ou avec le courant en évitant les cordages et les débris qui pourraient flotter autour de l'embarcation. Assurez-vous que tout l'équipage du voilier est en sécurité et, au besoin, procédez au repêchage. Au moins une personne devra demeurer à l'eau pour préparer le redressement. N'amorcez pas le redressement si les conditions météorologiques placent votre unité ou votre équipage à risque. Procédure :
Cette technique fonctionne presque toujours lorsque le vent ne souffle pas trop fort et lorsque le mât n'est pas planté au fond. Vous pouvez faciliter la manoeuvre en utilisant une gaffe pour hisser le bout du mât hors de l'eau et pour lui donner un élan vers le haut pendant que la personne à l'eau fait le contrepoids. Prenez garde de ne pas vous faire frapper par le mât en cas d'échec. Idéalement, votre embarcation ne devrait jamais se trouver directement sous le mât. 11.14.3 Redressement des embarcations plus grossesIl se peut que les occupants d'un bâtiment chaviré restent pris au piège. Voici des lignes directrices générales à suivre pour leur porter secours :
Avertissement: Ne découpez jamais la coque d'un bâtiment chaviré tant qu'il est à flot, à moins que des mesures n'aient été prises pour le garder à la surface de l'eau. 11.14.3.1 Technique de redressementSi vous êtes absolument certain qu'il ne reste plus de survivants dans l'embarcation chavirée, vous pouvez tenter de la redresser. On peut utiliser la technique de la trévire pour redresser des embarcations à moteur ou à voile de plus de 8 m (25 pieds). Vous pouvez aussi recourir à cette technique pour les petits voiliers qui n'ont pu être redressés à l'aide des autres méthodes. Une personne doit aller à l'eau (en dernier recours) pour préparer l'embarcation au redressement. La procédure suivante explique comment on redresse un voilier à l'aide de la méthode de la trévire. Ne tentez pas le redressement si les conditions météorologiques mettent à risque la personne à l'eau ou les embarcations. Procédure de redressement d'un petit voilier :
11.14.4 Kayaks, canots et petites embarcations à ramesEn général, les kayaks, les canots et autres petites embarcations à rames sont assez petits pour être amenés à bord, retournés, vidés et remis à l'eau. 11.14.5 Sauvetage d'un bâtiment qui dérive sous le vent en direction d'une terre
Dans une mer houleuse, la dérive sous le vent d'un bâtiment en direction d'une terre peut avoir de graves conséquences si le sauvetage n'est pas effectué à temps. Voici les lignes directrices générales à suivre en pareilles circonstances :
11.14.6 Bâtiments échoués sur une côte sous le vent ou dans d'autres positions dangereusesIl faut immédiatement secourir les bâtiments échoués sur une côte sous le vent ou dans d'autres positions dangereuses pour assurer la sécurité de leur équipage. Pour ce faire, voici des lignes directrices générales à suivre :
Avertissement: N'amenez jamais votre bâtiment dans la zone de déferlantes. Si vous ne pouvez vous approcher du bâtiment échoué pour en sortir directement le personnel, songez à utiliser une annexe pour le transbordement, soit en y installant des membres d'équipage, soit en la laissant flotter au fil de l'eau à un cordage. Vous pouvez aussi laisser flotter un radeau de sauvetage jusqu'au bâtiment échoué. 11.14.7 Survoltage d'une autre embarcationAvertissement: Les survoltages peuvent être très risqués en milieu maritime. Il est essentiel de suivre à la lettre les lignes directrices et les procédures de sécurité. Pour augmenter la sécurité et minimiser les risques d'explosion, songez à installer des prises de survoltage loin des compartiments de batteries. Une autre option consiste à effectuer le survoltage à partir d'une batterie de rechange. Ne laissez jamais l'opérateur de l'embarcation en difficulté effectuer le branchement des câbles. Confiez toujours les branchements à un membre de votre équipage. 11.14.7.1 Procédure de survoltage
Si, à la suite d'une explosion, une personne est aspergée d'acide, traitez-la pour des brûlures chimiques et des traumas. Rincez à l'eau les régions exposées pendant 15 à 20 minutes et dirigez la personne vers un centre hospitalier. Si l'acide est entré en contact avec les yeux, demandez à la victime de retirer immédiatement ses lentilles cornéennes (s'il y a lieu) et rincez abondamment. 11.14.8 EscorteLes unités SAR peuvent être appelées à escorter d'autres embarcations pour plusieurs raisons. Parmi les situations les plus communes, notons :
Escorter une embarcation est une bonne façon de lui prêter assistance tout en maintenant l'unité SAR prête à répondre à des situations plus urgentes. Si possible, songez toujours à une escorte avant un remorquage. 11.14.8.1 Procédure d'escortePour escorter une embarcation, suivez les lignes directrices suivantes :
Parfois, une unité SAR pourrait être appelée à répondre à une situation plus urgente pendant qu'elle procède à une escorte. Si tel est le cas :
11.15 Évacuation de gens à partir de la terrePlusieurs scénarios d'incidents SAR prévoient l'évacuation obligatoire de gens à partir de la terre. Certains cas peuvent se produire en eaux protégées (ou même mieux, à un quai) ou, à l'opposé, dans des endroits périlleux ou exposés. Dans tous les cas, il s'agit d'évacuer sans danger les gens et d'atténuer leurs blessures et leurs souffrances. 11.15.1 ProcédureÉvaluation de la situation
Préparatifs :
Procédure :
Choisissez un angle d'approche qui vous permettra d'apercevoir la zone de débarquement et de protéger votre arrière des vagues. Minutez votre approche de façon à ce que les gens embarquent ou débarquent durant les accalmies ou lorsque les vagues sont plus petites;
11.15.1.1 Méthode du radeau de sauvetageCertaines embarcations de recherche et de sauvetage peuvent être dotées d'un radeau de sauvetage. Ce dernier peut servir au transfert de personnel à partir de la terre. Pour ce faire, suivez les directives suivantes :
11.16 Transbordement de gens à partir d'autres bâtimentsLe transbordement en mer peut s'avérer en tout temps dangereux, surtout lorsqu'on a affaire à des blessés ou à des personnes qui ne sont pas habituées à l'eau. Pour compliquer les choses, l'état de la mer peut être exécrable. Dans tous les cas, il faut penser à la sécurité des gens et aux conséquences découlant de la décision de procéder ou non à un transbordement. On doit comparer les dangers que les personnes risquent de courir si on les laisse à bord de leur bâtiment aux dangers que posera le transbordement. Cette décision d'entreprendre ou non un transbordement est généralement prise sur place et suppose des consultations entre le patron d'embarcation, le RCC/MRSC et le capitaine du bâtiment concerné. Le transbordement peut impliquer divers types d'incident; les techniques de base à employer demeurent cependant en grande partie les mêmes pour tous ces types d'incident. 11.16.1 Lignes directrices généralesPréparatifs :
Approche :
Transbordement :
11.16.2 Utilisation d'un radeau de sauvetage pour un transbordementSi un bâtiment SAR ne peut approcher un bâtiment en détresse, on peut recourir à un radeau de sauvetage (s'il y a lieu). Voici les lignes directrices générales à suivre pour effectuer un transbordement à l'aide d'un radeau de sauvetage :
11.16.3 Patients en civièreUn patient en civière transbordé doit être muni d'un dispositif de flottaison et attaché à la civière à l'aide de cordes de sécurité, si approprié, afin de prévenir toute immersion accidentelle. Si possible, utilisez toujours votre propre équipement. Utilisez l'équipement de l'autre embarcation en dernier recours. Si la civière n'est pas pourvue d'un moyen de flottaison, demandez à la victime de porter un VFI ou fixez-en un à la civière. Si les circonstances le permettent, évitez d'attacher la victime trop solidement à la civière si vous devez la transborder en la faisant passer au-dessus de l'eau, surtout lorsque la civière n'est pas pourvue d'un moyen de flottaison. Cette approche éviterait une noyade si la civière tombait à la renverse dans l'eau. Si une personne est formée en premiers soins, envoyez-la à bord de l'autre embarcation pour préparer et diriger le transbordement. L'opérateur de l'unité SAR doit se concentrer sur la manoeuvre et donc éviter de diriger le transbordement. 11.16.4 Navires long-courriers plus grosIl est souvent difficile de communiquer avec des bâtiments étrangers à cause des différences de langue et de culture. Vous devez donc parler clairement et lentement et écouter attentivement. Évitez d'utiliser un langage familier ou de blaguer, et n'oubliez pas que la personne qui vous écoute interprète littéralement toutes vos paroles. Au besoin, communiquez par l'entremise du SCTM. Nota : En cas d'évacuation médicale d'un bâtiment étranger, veillez à ce que les douanes soient avisées si le RCC/MRSC ne s'en est pas encore chargé.
Tentez toujours de choisir un point ou les ponts sont d'égale hauteur. Si possible, effectuez tout transbordement à l'horizontale. Les procédures suivantes s'appliquent aux navires long-courriers plus gros :
Si vous avez passé une bosse de mer, réduisez lentement la vitesse de vos moteurs et culez sur celle-ci;
Les transbordements à partir de gros bâtiments supposent généralement la présence de malades et de blessés. Mobilisez tous les membres d'équipage disponibles qui, selon vous, seront indispensables à un tel transbordement en toute sécurité, et apportez tout l'équipement (p. ex., défenses supplémentaires) dont vous pourriez avoir besoin. L'équipage SAR ne saura généralement pas à quoi s'attendre avant d'arriver sur les lieux. Sachez que vous devrez peut-être abandonner la mission. Le transbordement de patients en mer est une mission qui peut s'avérer dangereuse, aussi bien pour les patients que pour un équipage SAR. En pareil cas, il faut évaluer la nécessité d'une évacuation à la lumière des dangers associés à un transbordement. Préparez un plan d'urgence. Un homme pourrait tomber à la mer. 11.16.5 Navires à passagersCertains navires à passagers préféreront effectuer l'évacuation par une porte de service. Ces portes se trouvent ordinairement au milieu des navires, à 3 ou 4 m (10 à 13 pieds) au-dessus de la ligne de flottaison. À partir de la porte de service ou en empruntant une échelle de coupée, on pourra évacuer un patient à l'aide d'une grue ou d'un bossoir.
Avertissement: Ne jamais approcher l'arrière du navire car le bâtiment SAR pourrait être influencé par la course des hélices du gros bâtiment, c'est-à-dire que les hélices pourraient attirer le bâtiment SAR vers l'arrière du navire. Dans certains cas, le bâtiment SAR pourrait être attiré vers d'autres points le long de la muraille du navire. Le patron d'embarcation doit être conscient de ces mouvements et être prêt à les contrer. 11.16.6 Navire au mouillageÀ cause du courant, un transbordement à partir d'un navire au mouillage exigera généralement une bosse de mer. L'approche se fait sous le vent et contre le courant. 11.16.7 Gros tempsPendant le transbordement, le gros temps peut empêcher un bâtiment SAR de demeurer à couple à l'aide d'une bosse. Le patron d'embarcation pourrait alors se glisser à couple pour un transbordement momentané (en effleurant l'autre bâtiment et en s'en écartant presque immédiatement). Cette méthode exige un équipage alerte et un patron d'embarcation expert en manoeuvre. La personne transbordée devra en général être assez mobile et capable de monter à bord d'elle-même. Le bâtiment SAR pourra être obligé de demeurer en position au point de débarquement pendant quelques minutes. Ne vous amarrez pas au navire en pareil cas. Une fois le transbordement terminé, le bâtiment SAR devrait s'éloigner en modifiant doucement sa route pour s'écarter de celle du navire et en augmentant lentement sa vitesse jusqu'à ce qu'il soit dégagé. 11.17 Sauvetage d'aéronefs11.17.1 AvionsEn général, les avions qui prévoient effectuer un amerrissage forcé signalent d'abord leur intention. Vous pourriez être appelé à leur porter secours. Or, ces avions coulent ordinairement en quelques minutes. Des hydravions ou des avions équipés de flotteurs passent généralement par presque tous les plans d'eau du Canada. En outre, de gros avions commerciaux empruntent des trajectoires de vol qui sillonnent tout le pays. Le nombre d'aéronefs aujourd'hui en service exige une planification préalable des opérations SAR en prévision d'incidents aéronautiques. (En cas d'incident touchant beaucoup de gens ou de catastrophe majeure, préparez-vous en vous familiarisant avec votre plan local d'urgence.) Parmi les incidents touchant fréquemment les avions plus petits, notons :
11.17.2 Amerrissage forcé d'un avion à proximité - lignes directrices généralesNota : Mettez à exécution votre plan local d'urgence SAR lorsqu'un avion transportant un grand nombre de personnes se prépare à un amerrissage forcé.
11.17.3 Amerrissage forcé d'un hélicoptèreEn général, un hélicoptère réussissant un amerrissage forcé aura assez de puissance ou d'élan pour continuer à faire tourner ses rotors. Restez à distance des rotors jusqu'à ce qu'ils aient cessé de tourner. Les hélicoptères ont un centre de gravité élevé, ce qui les rend assez instables lorsqu'ils se posent à la surface de l'eau. On peut s'attendre à ce qu'ils se retournent à tout moment, sauf quand la mer est au plus calme. La plupart des hélicoptères qui opèrent dans les eaux hauturières du Canada sont équipés de coussins gonflables de secours (ce qui n'est pas le cas des Sikorsky S-61N ni des Labrador du MDN, lesquels sont munis de flotteurs). Les coussins gonflables de secours sont généralement fixés aux patins ou à la face inférieure des hélicoptères. En temps normal, ils sont dégonflés et protégés par une housse. Ils peuvent se gonfler à l'aide d'une commande installée près du pilote, à l'intérieur de la cabine de pilotage; cette commande permet d'insuffler de l'azote ou de l'hélium dans les coussins. Les coussins gonflables de secours visent à donner suffisamment de temps aux occupants pour quitter l'hélicoptère. Conformément aux procédures à suivre en cas d'amerrissage forcé, les occupants d'un hélicoptère doivent demeurer à leur place, leur ceinture de sécurité bouclée, si l'appareil se retourne. Les survivants ne doivent commencer à sortir de l'hélicoptère qu'une fois l'appareil immobilisé en position inversée. 11.17.4 Écrasement d'aéronefs - Lignes directrices générales
11.18 Opérations de sauvetage appuyées par des aéronefs du MDN11.18.1 Largage de matériel11.18.1.1 Trousse de survie largable (SKAD)Avertissement: Si vous manoeuvrez à proximité d'une SKAD déployée, faites attention au cordage en polyéthylène. Les aéronefs SAR à voilure fixe transportent des trousses de survie comprenant deux radeaux de sauvetage pouvant accueillir dix personnes et deux conteneurs de survie. Ces trousses, qu'on appelle trousses SKAD, peuvent être larguées à des personnes à la mer ou devant abandonner leur bâtiment, mais qui n'ont pas de radeau de sauvetage. Voici la procédure à suivre pour le largage :
11.18.1.2 Pompe largableUne trousse flottable renfermant une pompe de secours peut être passée par un aéronef SAR à voilure fixe ou à voilure tournante à un bâtiment devant être asséché de toute urgence. La pompe peut être larguée par parachute, descendue à l'aide d'un treuil ou lancée à un bâtiment SAR en vue de son transbordement à bord du bâtiment en détresse. 11.18.1.3 Largage par parachuteAvertissement: Lorsque vous récupérez une pompe largable, faites attention au cordage de repêchage et au parachute qui flotte dans l'eau. Tenez-les loin de vos hélices.
11.18.2 Opérations conjointes bâtiments SAR - hélicoptères du MDNLa présente section vise principalement à uniformiser les opérations conjointes mettant à contribution des bâtiments et des hélicoptères SAR et à rendre les opérations de hissage le plus sécuritaire possible. Le capitaine de l'hélicoptère dirige toutes les opérations de hissage. L'exploitant du bâtiment de surface SAR suit ses instructions, à moins que cela ne présente un danger évident pour le bâtiment ou pour son équipage. Avant d'entreprendre une opération de hissage, on peut établir la communication sur la fréquence 123,1 MHz en syntonisant les ondes VHF-AM. Si cette fréquence n'est pas disponible, on peut employer toute autre fréquence utilisable dont on conviendra mutuellement sur la fréquence 156,8 MHz (canal 16) ou 157,1 MHz (canal 22A). On devra aussi déterminer une fréquence de remplacement. Les ondes VHF-FM conviennent à cette fin. Les embarcations de surface utilisent les noms des bâtiments SAR désignés pour la mission. On peut utiliser l'indicatif « hélicoptère de sauvetage » pour établir la communication avec un hélicoptère SAR dont on ne connaît pas l'indicatif numérique. Une fois cet indicatif déterminé, on y aura recours (p. ex., « Rescue 307 »). La communication initiale entre l'hélicoptère et l'unité SAR devrait se dérouler comme suit :
11.18.2.1 Préparatifs de l'unité SARMatériel de secours :
Personnel :
Matériel de pont :
Mesures de sécurité :
11.18.2.2 Contrôle des opérations sur le pontUne fois sur le pont du bâtiment de surface, le technicien militaire SAR dirige l'opération de hissage, et les membres d'équipage du bâtiment de surface suivent ses instructions. Tous les signaux visuels au commandant de l'hélicoptère sont lancés par le technicien SAR. 11.18.2.3 Mise en position du bâtiment et conduite d'une opération normale de hissage
Habituellement, le bâtiment adopte un cap de 15 à 30° à droite du vent de surface, ce qui maintient le vent sur son avant bâbord. Cela donne au commandant de l'hélicoptère un point de référence visuelle par rapport au bâtiment et place le treuil de sauvetage qui, comme le pilote, se trouve dans la partie avant tribord de l'appareil, au-dessus de l'arrière du bâtiment. La vitesse de ce dernier devrait être de cinq à huit noeuds. En général, le technicien militaire SAR est déposé directement sur l'arrière du bâtiment pour préparer la personne ou l'objet à hisser avec l'aide du personnel de pont du bâtiment de surface. Si les conditions météorologiques ou l'état de la mer empêche l'hélicoptère de déposer directement le technicien SAR, on descend un cordage jusqu'au bâtiment de surface à partir de l'hélicoptère. Une fois ce cordage mis à la masse électriquement et retenu par l'équipage du bâtiment de surface, I'hélicoptère prend position à l'écart du bâtiment, tout en restant attaché au cordage. Le technicien SAR est ensuite descendu à l'aide du treuil et simultanément tiré à la main jusqu'au bâtiment de surface au moyen du cordage retenu par l'équipage du bâtiment. Ce cordage ne devra jamais être fixé au bâtiment. 11.18.2.4 Panne de moteur de l'hélicoptèreEn cas de panne de moteur, l'hélicoptère se détache pour gagner la zone de sécurité la plus proche. Si une personne se trouve reliée au treuil, le commandant de l'hélicoptère rompt le câble de treuil, largue la personne à la mer et décide en même temps s'il doit amerrir. Si l'appareil amerrit, la première priorité de l'équipage du bâtiment de surface consiste à manoeuvrer pour éviter les dommages ou les blessures que pourraient causer les rotors de l'hélicoptère, tout en recueillant la personne précédemment reliée au treuil et en aidant au besoin le reste de l'équipage de l'hélicoptère. Les plus grosses unités SAR doivent immédiatement lancer un bateau de travail pour repêcher l'équipage de l'hélicoptère et faciliter les opérations de sauvetage. 11.18.2.5 Entrée d'urgence dans un hélicoptèreEn général et si nécessaire, I'équipage d'un hélicoptère tombé à la mer abandonne lui-même l'appareil et prend place dans un radeau pneumatique de bord pouvant transporter 10 personnes. Si l'équipage de votre bâtiment de surface doit secourir le personnel d'un hélicoptère, vous devriez rester loin de l'appareil tant que ses rotors tournent. Lorsque vous serez à couple le long de l'hélicoptère, lisez les renseignements figurant sur le dessin sommaire apposé sur l'appareil (Labrador ou Voyageur) pour déterminer la meilleure voie d'entrée. De préférence, on entre par la partie supérieure de la porte d'entrée principale. L'utilisation de cette porte devrait conserver à l'hélicoptère toute son étanchéité, qu'il pourrait perdre si on ouvrait d'autres entrées de secours. On peut cependant, si nécessaire, ouvrir la porte de sortie de secours ou les panneaux de fenêtre de secours au moyen de bandes de traction externes. On peut aussi ouvrir les fenêtres du pilote ou du copilote, à l'intérieur du poste de pilotage, en pressant d'abord le bouton de la poignée extérieure de la fenêtre latérale pour actionner la poignée à ressort de déverrouillage d'urgence. La fenêtre latérale s'ouvre lorsqu'on tourne cette poignée. 11.19 Repêchage de victimes submergéesLe repêchage de victimes submergées est une tâche difficile et dangereuse pour les sauveteurs non formés à cette fin. Ces derniers ne devraient jamais aller à l'eau pour en sortir de telles victimes. Cela s'applique aussi aux plongeurs certifiés. Les statistiques démontrent que les sauveteurs qui tentent de tels repêchages se blessent ou meurent au cours de l'opération. Les chances de survie des victimes submergées sont très minces. Il ne faut pas risquer la vie d'un membre d'équipage pour une personne qui est probablement déjà morte. Dans ces situations, l'opération de sauvetage devra se limiter à ce que vous pouvez accomplir à partir du pont de votre unité.
11.19.1 Organismes pouvant repêcher des victimes submergéesLorsqu'il faut repêcher des victimes submergées, les employés de la GCC ou les membres de la GCAC doivent communiquer avec le RCC/MRSC et demander que des plongeurs professionnels soient envoyés sur les lieux. Les organismes gouvernementaux suivants peuvent dépêcher des plongeurs :
Repêchage de cadavres 11.19.2 Lignes directrices généralesTenez compte des lignes directrices suivantes pour le repêchage d'un cadavre :
11.20 Achèvement des opérationsUne fois la mission terminée :
Nota : Le chapitre 2 (facteurs humains) renferme des renseignements supplémentaires concernant les comptes rendus.
Références
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