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Maple Leaf


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Maple Leaf - la Feuille d'érable

Pages 14-15 Maple Leaf, 15 February 2006, Vol. 9, No. 07

la Feuille d'érable, 15 février 2006, vol. 9 no 07

Fourth Dimension

By Charmion Chaplin-Thomas

February 19, 1868

In Montréal, devout worshippers pack Notre Dame Basilica for the episcopal mass being celebrated to bid farewell to 135 Québécois men, the first of seven detachments of volunteers for the Pontifical Zouaves. After the service, the volunteers march away to the cheers of some 20 000 people, a fifth of the city’s population and two thirds of its French-speaking residents.

Raised by Pope Pius IX in 1861 to defend Rome against the army of Victor Emmanuel II (who wants to integrate the Papal States into the Kingdom of Italy), the Pontifical Zouave Regiment comprises battalions from Belgium, France, Holland and Ireland as well as Canada—but it must be noted that every man in the Canadian battalion speaks French and comes from Quebec. Canadians have served in the Pontifical Zouaves since 1861, but Quebec is now swept up in a wave of enthusiasm that began in November 1867 with a series of pastoral letters by Monsignor Ignace Bourget, the Bishop of Montréal. Motivated by the news that a Canadian zouave died in battle against the republican leader Giuseppe Garibaldi at Mentana, Bishop Bourget requires every parish in his diocese to send recruits and money to prevent the sacrilege of attack on the Pope’s temporal domain. Roman Catholic bishops elsewhere in Canada are also urging their people to contribute, but their efforts are generally limited to fundraising. Quebec has taken up the defence of Rome as a crusade.

Bishop Bourget also has local politics on his mind. The Church in Quebec is deeply concerned about liberal ideas percolating into Québécois society from Ontario and the United States—secularism, free trade, universal suffrage, even republicanism. As a young man in the 1830s, the Bishop sympathized to some extent with the Patriotes, but he never shared their more radical nationalist ideas. Certainly, the rebels’ fate confirmed his conservative beliefs. At the same time, Quebec is sizzling with military zeal; so soon after the American Civil War, not to mention the more recent Fenian raids, soldiering seems a most natural and honourable occupation for a young man of ambition and ability. Bishop Bourget’s timing could not be better: he can put that zeal to work for the Church, and thus strengthen the only institution capable of resisting the secularization of French Canada.

More than 300 volunteers had to be turned away to choose the members of the first contingent; selection criteria are strict, as every zouave must be supported by funds from home. When the recruits arrive in Rome, they establish a “Cercle canadien” in the Piazza Farnese and are allocated to companies throughout the regiment. (French is the common language, so communication is not a problem.) Their uniform is in the fashionable Zouave style, consisting of a short, collarless jacket of grey wool elaborately trimmed with red silk braid, flowing grey trousers, a red silk sash, and a képi in the French style. The Pope’s forces also include a contingent from the French Army, sent by Napoleon III after the Battle of Mentana, so the Pontifical Zouaves can afford to spend their time patrolling the city and hunting bandits in the surrounding countryside.

This relaxed state of affairs continues until July 1870, when Napoleon III declares war on Prussia, and recalls his troops from Rome. The Pontifical Zouaves make a symbolic defence of the city, but on September 20, 1870, Pope Pius IX orders them to surrender to the approaching army of King Victor Emmanuel II of Italy.

Over two years, 507 Canadians volunteer for the Pontifical Zouave Regiment and more than 300 actually serve in its ranks. Only eight lose their lives, mostly to disease. Most of the first contingent are repatriated in the spring of 1870, and when the last Canadian zouaves return to Montréal, they receive a tumultuous welcome from a crowd estimated at 50 000 strong.

Quatrième dimension

par Charmion Chaplin-Thomas

Le 19 février 1868

À Montréal, la basilique Notre-Dame regorge de pieux paroissiens venus assister à la messe épiscopale qui marque le départ de 135 Québecois, soit le premier de sept détachements de volontaires qui feront partie des Zouaves pontificaux. Après la messe, les volontaires défilent, acclamés par quelque 20 000 personnes, le cinquième de la population totale de la ville et environ les deux tiers de sa population francophone.

Créé en 1861 par le pape Pie IX pour défendre Rome contre l’armée de Victor Emmanuel II (qui veut intégrer les États pontificaux au royaume d’Italie), le régiment des Zouaves pontificaux accueille des bataillons de la Belgique, de la France, des Pays-Bas, de l’Irlande et même du Canada. Il importe de souligner que tous les hommes du bataillon canadien sont des Canadiens français du Québec. Des Canadiens font partie des Zouaves pontificaux depuis 1861, mais le Québec est emporté par une vague d’enthousiasme suscité en novembre 1867 par une série de lettres pastorales envoyées par l’évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget. Motivé par la nouvelle qu’un Zouave canadien a perdu la vie lors d’une bataille contre le chef républicain Giuseppe Garibaldi, à Mentana, Mgr Bourget exige que chaque paroisse de son diocèse envoie des recrues et des fonds afin de prévenir le sacrilège que représente toute attaque contre le domaine temporel du Saint-Père. Les évêques catholiques romains de partout au Canada implorent aussi leurs paroisses de contribuer, mais leurs efforts se limitent surtout à une collecte de fonds. Or, au Québec, la défense de Rome prend des allures de croisade.

Mgr Bourget a également à l’esprit des enjeux politiques locaux. L’Église du Québec est profondément menacée par les idées libérales, en provenance de l’Ontario et des États-Unis, qui s’infiltrent dans la société québécoise : la laïcisation, le libre échange, le suffrage universel et même le républicanisme. Alors qu’il était un jeune homme dans les années 1830, Mgr Bourget sympathisait quelque peu avec les Patriotes, mais il n’a jamais adopté leurs idées nationalistes draconiennes. Le destin réservé aux rebelles vient d’ailleurs confirmer ses croyances conservatrices. En outre, le Québec déborde de ferveur militaire après la guerre de Sécession, sans compter les récentes invasions des Fenians. La vie militaire représente un métier aussi naturel qu’honorable pour les jeunes gens ambitieux et aptes. Mgr Bourget n’aurait pas pu choisir meilleur moment : il pourra utiliser ce zèle au profit de l’Église et ainsi renforcer la seule institution capable de résister à la laïcisation du Canada français.

Plus de 300 volontaires sont renvoyés lors du choix des membres du premier contingent. Les critères de sélection sont sévères : chaque zouave doit être appuyé par des fonds de sa paroisse. Lorsque les recrues arrivent à Rome, ils forment le « Cercle canadien » à la Piazza Farnese et sont alors répartis au sein des compagnies du régiment. (Comme le français est la langue principale, la communication ne pose aucun problème.) Leur uniforme est modelé sur le style – au goût du jour – des uniformes de Zouaves, soit une veste courte sans col en lainage gris assortie d’une garniture de soie rouge tressée, des culottes bouffantes grises, une banderole en soie rouge et un képi de style français. Les forces pontificales sont augmentées par un contingent de l’armée française envoyé par Napoléon III après la bataille de Mentana. Le service des Zouaves pontificaux se limite donc principalement à patrouiller les rues de la ville et à chasser les bandits dans la campagne avoisinante.

Cette paix relative prend fin en juillet 1870 lorsque Napoléon III déclare la guerre à la Prusse et rappelle ses troupes qui se trouvent à Rome. Les Zouaves pontificaux opposent une résistance symbolique pour protéger la ville, mais le 20 septembre 1870, le pape Pie IX leur ordonne de se rendre à l’armée du roi Victor Emmanuel II d’Italie.

En deux ans, sur les 507 Canadiens qui se sont portés volontaires pour s’enrôler dans le régiment des Zouaves pontificaux, plus de 300 Zouaves canadiens y ont servi. Seulement huit d’entre eux y trouvent la mort; le plus souvent pour cause de maladie. Au printemps de 1870, la plupart des Zouaves du premier contingent reviennent au Canada. Lorsque les derniers Zouaves canadiens sont rapatriés, c’est une foule estimée à environ 50 000 personnes qui les acclame à leur arrivée à Montréal.

CIMIC, a crucial capability in three-block warfare

By Lt Jocelyn Lemay

While members of Tactical Team 1 are paying a visit to a peasant, the victim of Task Force damage, Team 2 is attending the opening of a new cultural centre, and Team 3 is trying to console a merchant whose son has been kidnapped by terrorists.

These scenarios, used during Exercise CONNAISSANCES EXPLOITÉES in Farnham, Quebec, in December, provided a glimpse into the daily tasks that fall to a civil-military cooperation (CIMIC) platoon in an operational theatre.

Good relations with the population and civil authorities are crucial to the success of a peacekeeping mission. The CIMIC platoon, composed of 21 people and divided into three tactical teams and one staff cell, acts as an ambassador for the task force commander in dealings with civil authorities and the international community.

It is also important for the local population to see the CF as allies working to rebuild the country rather than as invaders with little concern for their fate. CIMIC platoon members, made up exclusively of Reserve Force members make every effort to reach out to the people and ensure civilian co-operation.

To succeed in its mission, the CIMIC platoon organizes regular meetings with various local leaders, such as village mayors, tribal chiefs, religious leaders and warlords. The same goes for international organizations and NGOs, such as the Red Cross, UNICEF and Doctors Without Borders. One of the purposes of these meetings is to build relationships with civil stakeholders to determine their security needs and limit any inconvenience our actions may cause to their day-to-day lives.

Sometimes, a CIMIC house will be set up in an operational theatre to provide a place where the civil population can come for help when local authorities can no longer meet their needs. The CIMIC centre or house serves as a storefront, as well as a point of contact for the local people with our military organization.

Another important role of the CIMIC platoon is the project component. Each rotation gets a budget for projects aimed at improving the quality of life of the inhabitants, while enhancing the security of our troops in the field. These projects are not intended to replace the work being done locally by NGOs, but to complement existing aid programs.

Organizing training exercises for this type of task is not always a simple matter, and as this is a new capability, it means the CIMIC platoon’s role is being defined mission by mission.

During Ex CONNAISSANCES EXPLOITÉES, a number of situation-simulation games were played by CF members, forcing them to develop their talents as actors, negotiators, and project managers, as well as many other skills. Clearly, the skills required when serving in a CIMIC capacity are different from those usually demanded of military personnel. For the officers, NCOs and NCMs involved, it is often a new challenge-filled career that is worth trying out, for a rotation or two.

Lt Lemay is a CIMIC Platoon Operator.

La COCIM, une capacité indispensable dans le concept de la guerre à trois volets

par le Lt Jocelyn Lemay

Alors que les membres de l’équipe tactique numéro 1 sont en train de rendre visite à un paysan victime de dommages causés par la force opérationnelle, les membres de l’équipe tactique 2 participent à une cérémonie d’ouverture d’un nouveau centre culturel. Quant à l’équipe tactique 3, ils tentent de consoler un marchand dont le fils a été kidnappé par des terroristes.

Ces scénarios, mis en place lors de l’exercice CONNAISSANCES EXPLOITÉES tenu à Farnham (Qc) en décembre dernier, ne sont qu’un bref aperçu des tâches quotidiennes que le peloton de coopération civilo-militaire (COCIM) doit effectuer en théâtre opérationnel.

Lorsqu’on effectue une mission de maintien de la paix, les relations avec la population et les différentes autorités civiles s’avèrent indispensables pour le succès de cette dernière. Composé de 21 personnes et structuré en trois équipes tactiques de cinq personnes et d’une cellule d’état-major, le peloton de COCIM devient en quelque sorte l’ambassadeur du commandant de la force opérationnelle auprès des autorités civiles et de la communauté internationale.

Il est aussi important que la population locale perçoive les FC comme des alliés travaillant à la reconstruction du pays plutôt que des envahisseurs peu préoccupés de leur sort.

Afin de s’assurer la collaboration de ces derniers, les membres du peloton de COCIM, exclusivement composé de réservistes, multiplient les interventions auprès d’eux. Afin de mener à bien sa mission, le peloton de COCIM organise régulièrement des rencontres avec les différents leaders locaux tel que les maires de village, chefs de tribu, personnalités religieuses, chefs de guerre, etc. Il en est de même avec les organisations internationales et non gouvernementales telles que la Croix-Rouge, Unicef, Médecin Sans Frontières, etc. Ces rencontres ont entre autres pour but de tisser des liens avec ces acteurs civils, afin de déterminer leurs besoins en terme de sécurité et de limiter les inconvénients que nos actions peuvent avoir sur leur quotidien.

Quelquefois, en théâtre opérationnel, une maison COCIM sera aménagée afin de recevoir la population civile qui ressent le besoin de s’adresser à nous lorsque les autorités locales ne sont plus en mesure de subvenir à leurs besoins. Ce centre ou maison COCIM devient en quelque sorte la vitrine et la porte d’entrée de la population au sein de notre organisation militaire.

Un autre rôle important du peloton de COCIM est le volet projets. Lors de chaque rotation, un budget est accordé afin de créer des projets qui vont améliorer la qualité de vie des habitants et par la même occasion augmenter la sécurité des troupes sur le terrain. Ce volet ne vise pas à remplacer les organisations non gouvernementales déjà actives sur le terrain, mais est un complément aux programmes d’aide existants.

Il n’est pas toujours évident d’organiser des entraînements pour ce genre de tâches, et comme il s’agit d’une nouvelle capacité, le rôle du peloton COCIM se définit au rythme des missions.

Lors de l’Ex CONNAISSANCES EXPLOITÉES, plusieurs mises en situation ont été jouées par des militaires, nous obligeant à développer des talents de comédiens, de négociateurs, de gestionnaires de projets et de nombreuses autres habiletés. Il est clair qu’une participation à une telle capacité requiert des compétences différentes de celles auxquelles le système militaire nous a habitués. Pour les officiers, sous-officiers et militaires du rang en cause, il s’agit souvent d’une nouvelle carrière remplie de défis qui mérite le détour, le temps d’une rotation ou deux.

Le Lt Lemay est opérateur du peloton de COCIM.

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