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"Operation
EMPLOYMENT EQUITY"
By Anne Boys
Implementing Employment Equity
(EE) in the CF is a military priority
according to senior officials at a
major conference on diversity held
February 23 to 25.
"Employment Equity is a military
operation; it has to be done," said
Lieutenant-Colonel Cheryl Lamerson, co-ordinator of the conference,
called Beyond Gender Integration:
Building Diversity in the CF, and
section head for the Directorate of
Military Gender Integration and
Employment Equity.
Conference administrator Captain Paula Holder said the meeting
was designed to bring together
civilian and military experts in the
field of diversity and apply their
knowledge to the CF's first
Employment Equity plan.
The draft plan for the fiscal years
in 1999-2002 was developed in
accordance with the Employment Equity Act, which came
into effect for all government
departments, including DND, on
October 24, 1996; however,
before the CF is legally subject to
the provisions of the act, it is also
required to develop regulations
that reflect the unique circumstances and operational requirements of the military.
The plan, which will be monitored by the Canadian Human
Rights Commission, outlines the
CF's strategy for implementing EE.
It details how the CF will eliminate barriers to four designated
groups-women, aboriginal peoples, visible minorities and people with disabilities-through
recruitment, career development
and the work environment.
However, if and how the CF
will integrate people with disabilities is a larger question that
has not yet been answered, and
this is not addressed in the current draft of the plan.
LCol Lamerson explained that
standards will not be affected by
EE. "The Employment Equity Act
is very clear in that it states you
are not required to hire anyone
who is not capable of doing the
job," she said. "But from within
the group of people capable of
doing the job, you encourage
participation from the designated
groups."
A final draft of the plan will be
ready for review in April 1999 by
the Armed Forces Council, the
body that advises the Chief of the
Defence Staff (CDS). Once the
CDS approves the plan, the implementation process will begin.
Image: BoysPhoto: Anne
Opération; EME
par Anne Boys
Selon les hauts dirigeants présents;
à une importante conférence; sur
la diversité tenue du 23 au 25 février; dernier, l'implantation de
l'équit;é en matière; d'emploi
(EME) dans les FC constitue une
priorité militaire.
« L'équit;é en matière; d'emploi
est une opération; militaire : il faut
y voir », affirme le lcol Cheryl
Lamerson, coordonnatrice de la
conférence; intitulée; Au-delà de
l'intégration; des femmes - Réaliser;
la diversité dans les FC et chef de
section à la Direction de l'intégration; des femmes et de l'équit;é en
matière; d'emploi dans les FC.
Le capt Paula Holder, administratrice de la conférence;, signale
que la rencontre avait pour but de
mettre en présence; des experts
civils et militaires de la diversité et
d'appliquer leurs connaissances au
premier plan d'EME des FC.
Le projet de plan, qui porte sur les
exercices 1999 à 2002, a ét;é élabor;é
en conformité avec la Loi sur
l'équit;é en matière; d'emploi qui
s'applique depuis le 24 octobre
1996 à tous les ministères.; Avant
d'être; légalement; sujettes aux dispositions de la loi, les FC sont
tenues de produire une réglementation; reflétant; les circonstances et
les exigences opérationnelles; qui
leur sont particulières.;
Le plan, qui fera l'objet d'un
suivi de la Commission canadienne des droits de la personne,
trace la stratégie; des FC pour
l'implantation de l'EME. Il
explique la démarche; à entreprendre pour éliminer; les obstacles auxquels se heurtent quatre
groupes désign;és; (les femmes, les
Autochtones, les minorités; visibles et les handicapés;) aux
chapitres du recrutement, du
déroulement; de la carrière; et du
milieu de travail.
Quant à savoir si les FC intégreront; dans leurs rangs des hand-
icapés; et, si oui, quand cela se fera,
voilà une vaste question toujours
sans réponse; et dont le document
actuel ne fait aucune mention.
Le lcol Lamerson explique que
l'EME ne modifiera pas les
normes : « La Loi sur l'équit;é en
matière; d'emploi est très; claire :
on y lit qu'il n'existe pas d'obligation d'engager une personne qui
n'est pas en mesure d'effectuer le
travail. Au sein du bassin de gens
qui en sont capables, toutefois, la
participation des groupes désign;és; est encouragée; ».;
Une version finale du plan sera
soumise pour étude;, en avril, au
Conseil des Forces armées; (CFA),
l'organisme administratif qui
conseille le chef d'état-major; de la
Défense.; Le processus de mise sur
pied commencera quand le CFA
aura approuvé le plan.
Capt Paula Holder, the diversity conference administrator, reflects on the
role of women in the military. In the
background, she is featured in the
recruiting poster "Equal to the
Challenge," designed to show the
public the range of roles and opportunities open to women in the CF.
Le capt Paula Holder, administratrice
de la conférence;, commente le rôle;
des femmes dans les FC. On la voit, à
l'arrière-plan;, sur l'affiche de recrute
ment « À la hauteur du défi; » qui vise
à montrer au public la gamme des
chances et des rôles; offerts aux
femmes dans les FC.
"Anthrax" is a
deceptive cognate
Anthrax (français;) et
anthrax (anglais) :
des faux-amis
By Michèle; Plamondon
There have been reports that soldiers going to Iraq were not inoculated against anthrax. Since
there may be confusion among
terms used by French-language
media when they translate this
word from English, it is important
to establish a proper definition.
Anthrax (maladie du charbon
in French) is a peracute disease of
all animal species, caused by
Bacillus anthracis and characterized by septicaemia and sudden
death, as defined by Baillière;'s
Comprehensive Veterinary Dictionary.
Carbuncle (anthrax in French),
as defined by Webster's Dictionary, is a painful local inflammation of the skin and deeper
tissues, especially of the back of
the neck...characterized by hardness, formation of openings for
the discharge of pus... usually
accompanied by fever. It is
caused by Staphylococcus aureus, and no vaccine is available
for it.
Michèle; Plamondon is a terminolo-
gist with DND's translation office in
Ottawa
par Michèle; Plamondon
Des militaires qui doivent aller en
Iraq n'ont pas reçu; les injections
nécessaires; contre l'anthrax. Bien
que ce terme existe en français;, il ne
se traduit pas par « anthrax ».; Il faut
dire que ces gens doivent être; immunisés; contre la maladie du charbon,
le charbon, le charbon bactérien;
ou la fièvre; charbonneuse (anthrax
en anglais). Définition; : Maladie
infectieuse, contagieuse, commune à
l'homme et au bétail; due à la bac
téridie; charbonneuse ou Bacillus
anthracis (Dictionnaire médical;
Manuila 1996).
L'anthrax (carbuncle en
anglais), se définit; de la façon;
suivante : ensemble de furoncles
avec diffusion de l'infection dans
les tissus sous-cutanés;, produisant une suppuration profonde, avec souvent formation
d'une escarre. Cette maladie est
due au Staphylococcus aureus
(Manuel Merck de diagnostic et
thérapeutique;, 1988). Il n'y a pas
de vaccin contre cette maladie.
Michèle; Plamondon est terminologue
au Bureau de la traduction du QGDN.
Une brigade d'intervention rapide
des Nations Unies
Ô De la
Onze pays sont représent;és; au
comité directeur, dont la Pologne,
qui a envoyé des casques bleus au
Moyen-Orient en 1975, aux côt;és;
de ceux du Canada.
Le sous-chef d'état-major; des
plans et politiques de l'armée;
danoise, le mgén; Jan Scharling, a
déclar;é que la brigade est unique
en son genre parce qu'elle remplira un rôle; qui manquait aux
Nations Unies. « Cette nouvelle
force donne à l'ONU une capacité
qu'elle n'avait pas, a-t-il expliqué.;
Je pense que l'ONU suit avec
intér;êt; cette initiative et que le
Secrétaire; gén;éral;, Koffi Annan,
attend avec impatience le moment
où les pays participants pourront
lui dire : 'Monsieur le Secrétaire;
gén;éral;, cette brigade est maintenant à votre disposition pour
répondre; à vos besoins'. »
Entre-temps, 11 autres pays
participent maintenant aux réunions; à titre d'observateurs. Les
représentants; de pays envisageant
de se joindre à l'initiative suivent
attentivement la mise au point du
projet.
Ils en reconnaissent les avantages. « Il est absolument essen-
tiel de déployer; rapidement des
troupes sur le terrain », a déclar;é
le lcol Mark O'Brien, officier
responsable des affaires étrang;ères; au sein de la Direction des
opérations; des Forces de défense;
de la République; d'Irlande. «
C'est à ce moment-là qu'il est
possible de prévenir; une escalade.
Autrement, des problèmes; beau-
coup plus graves vous attendent
plus tard si vous devez différer;
votre intervention. »
The Maple Leaf / La Feuille d'érable;
Basic training: the fine print
At the Canadian Forces Leadership
and Training Centre (CFLTC) in St-
Jean, Que., basic recruit training
(BRT) and the Basic Officer
Training Course (BOTC) have
undergone a number of changes in
the past five years.
Qualification standards for these
two courses now require that candidates be trained rather than simply selected. This change in
orientation has had considerable
impact on the CFLTC's training
process. Instead of seeking to produce an individual who has a head
full of military information, the bottom line is now producing a person
with a sound attitude
toward the CF.
Attitude is paramount in many
areas, such as teamwork, good will,
pride in a job well
done, respect for
others, compliance
with regulations,
and ethics. All this
makes the development and assessment
of a candidate's attitude essential.
The basic courses
aim to soften the
transition from civilian life to military
life, provide the elementary knowledge
and skills common to
officers and noncommissioned members, and inculcate
them with the attitude essential to their
development in the
military.
It has been observed that
induction and the first 72 hours
are critical to a candidate's "survival"-the desire to remain in the
CF. Furthermore, respect for the
candidates-they are considered
one of our own as they are no
longer strangers-the need to
adapt to the candidates, helping
them, explaining things, and making training a pleasure, are all
seen as essential components of a
candidate's success.
Considerable progress has
already been made in the area
of respect for the individual.
Instructors who swear at candidates and call them all kinds of
names are no longer tolerated.
Setting an example, explaining
things, and being convincing
are far more effective tools
than denigration, belittlement
or ridicule.
Our instructors themselves
have undergone a professional
development program, which led
to changes in attitude, mentality,
and how they do things.
In their role as coaches, our
instructors must demonstrate
greater patience, understanding,
judgment and determination than
they used to. The instructor training course has been
modified accordingly.
While the old course
stressed technical ability, the stress is now on
instructor attitude and
teaching ability. In the
past, we were at the top
of the hill challenging
candidates to climb to
our level-if they could.
Today, we climb the hill
with them, giving them
useful advice and encouragement along the
way.
Furthermore, the traditional error/punishment concept has been
dropped. Error is now
considered part of the
learning process, tolerated up to a point.
Punishment is kept for
the true delinquent who
consciously decides to
break the rules and has
gone beyond a first serious offence.
Image
By Capt Hervé Ducrocq Photos by MCpl Mario Poirier
Image
The concepts of instruction
standards have also been demystified. The uniform standard for
all candidates applies only at the
time of individual evaluation.
What the CFLTC guarantees is a
constant "product" that meets
requirements. It is possible that
to achieve this aim we will need
programs that vary slightly
depending on the type, age
group or social background of
the candidates.
If we start from different points
to reach a common goal, the
routes taken to arrive there will
necessarily differ.
Capt Hervé Ducrocq is a Training
Development Officer at the CFLTC
This article is a shortened version
of a long feature submitted to The
Maple Leaf.
L'entraînement; de base :
une affaire de subtilité
Image
par le Capt Hervé Ducrocq photos par cplc Mario Poirier
Au cours des cinq dernières; années;, l'Instruction él;émentaire; des
recrues (IER) et le Cours él;émentaire; des officiers (CEO) ont subi
de nombreuses transformations à
l'École; du leadership et des re
crues des Forces canadiennes
(ÉLRFC;), à Saint-Jean (Qc).
Les normes de qualification de
ces deux cours exigent maintenant de « former » les candidats
et non de seulement « sélectionner; » des candidats. Ce changement d'orientation a beaucoup
influencé le processus de formation de l'ÉLRFC.;
Au lieu de chercher à former
une personne possédant; une tête;
bien remplie de la chose militaire,
on s'intéresse; à ce qu'en bout de
ligne on se retrouve avec une personne possédant; la bonne attitude envers les FC
L'attitude joue un rôle; primordial dans le travail d'équipe;, la
bonne volonté, le désir; du travail
bien fait, le respect d'autrui, le
respect des règlements;, l'éthique;,
etc., d'où l'importance de développer; et d'évaluer; l'attitude des
candidats.
Les cours de base visent à
faciliter la transition de la vie
civile à la vie militaire et à fournir
les connaissances et les habiletés;
él;émentaires; communes aux militaires du rang et aux officiers, et à
leur inculquer l'attitude nécessaire; à leur développement; dans le
monde militaire.
On a observé que l'accueil et
les premières; 72 heures sont critiques à la « survie » du candidat, c'est-à-dire; à son désir; de
demeurer dans les FC. D'autre
part, le respect du candidat -
considér;é comme un des nôtres;
et non plus un étranger; - , la
nécessit;é de s'adapter à lui, de
l'aider, de lui expliquer le
pourquoi et de lui faire aimer sa
formation sont perçus; comme
des composantes essentielles de
sa réussite.;
Des progrès; considérables; ont
donc ét;é réalis;és; du côt;é du
respect de la personne. On ne
tolère; plus que les instructeurs
jurent et traitent les candidats de
toutes sortes de noms. Donner
l'exemple, expliquer pourquoi et
convaincre sont des outils beau-
coup plus efficaces que dénigrer;,
dépr;écier; et rabaisser.
Il a donc fallu entreprendre le
perfectionnement professionnel,
le changement d'attitude et de
mentalité, ainsi que les façons; de
faire de nos propres instructeurs.
Dans leur rôle; de formateurs,
nos instructeurs doivent faire
preuve de plus de patience, de
plus de compréhension;, de plus de
jugement et de détermination;
qu'auparavant. Le cours de formation des instructeurs a par
conséquent; ét;é modifié.;
Auparavant, ce cours se concentrait sur la compétence; technique. Nous insistons maintenant
sur l'attitude et les aptitudes de
l'instructeur. Dans le passé, nous
nous tenions en haut de notre
colline et demandions au candidat
de nous y rejoindre... s'il en était;
capable. Aujourd'hui, nous l'accompagnons vers le sommet en lui
prodiguant des conseils qui lui
sont utiles et en l'encourageant.
Par ailleurs, l'association traditionnelle « erreur-punition » a ét;é
dissociée.; On considère; que l'erreur fait partie du processus d'apprentissage et on la tolère; jusqu'à
un certain point. La punition est
réserv;ée; au vrai délinquant; qui a
sciemment décid;é de faire autrement et qui n'en est pas à sa première; offense sérieuse.;
Les notions de « norme » de
l'instruction ont aussi ét;é démystifi;ées.; La norme uniforme pour
tous les candidats ne s'applique
qu'au moment de l'évaluation;
individuelle. Ce que l'ÉLRFC;
garantit, c'est un « produit »
constant et conforme à la norme.
Il est possible que pour en arriver
là, on ait besoin de programmes
lég;èrement; différents; selon le
genre, le groupe d'âge; ou les
antéc;édents; socioculturels.
Lorsque les points de départ;
sont différents; mais que le point
d'arrivée; est le même;, il faut forcément; prendre des routes différentes; pour en arriver à un
résultat; commun.
Le Capt Hervé Ducrocq est officier
du développement; de l'instruction à
l'ÉLRFC.;
Cet article est une version abrég;ée;
d'un article de fond soumis à La
Feuille d'érable.;
Vol. 2, No. 6, 1999
First Canadian to orbit Earth in space shuttle comes full circle
Marc Garneau went from being an astronaut to training them
By Mitch Gillett
The first Canadian astronaut to
orbit the earth in a space shuttle
has a global perspective that goes
beyond regional concerns of pestilence, famine and war.
Space shuttle payload specialist
and retired naval Captain Marc
Garneau, 50, said orbiting Earth
16 times a day gave him deep
respect for the frailty of the planet.
"What really strikes me is the
really thin atmosphere that surrounds the Earth and the fact that
this atmosphere makes life possible, and we are all very aware of
the environmental concerns that
we face in this period of our history," he said. The fact that [the
atmosphere] is very thin makes
you realize that it is not just a
problem for one country, it is a
problem for humankind. So you
tend to think more as a citizen of
the planet than as a citizen of a
particular country."
Speaking to about 200 Royal
Canadian Sea Cadets on February
26 at the Salaberry Armoury in
Hull, Que., Mr. Garneau narrated
a slide show of still pictures taken
in space, followed by a short
video of a space mission.
The aim of the evening's presentation was to stimulate young
people's interest in space and science. "Being an astronaut is an
absolutely fabulous experience
and it is a very privileged one as
well. It is one that I have certain-
ly cherished now for about 15
years," he said. "It is definitely an
option for young Canadians. It
was not [an option] when I was
growing up, but now we have
seven Canadian astronauts. We
have had eight Canadians who
have flown in space. So it is
something for young [Canadians]
who have...big dreams. It is definitely a possibility."
Mr Garneau, who was a combat systems engineer on HMCS
Algonquin in 1974-76, was one of
six Canadian astronauts selected
in December 1983. He served as
an instructor in naval weapon systems at the Canadian Forces Fleet
School in Halifax in 1976-77,
where he designed a simulator for
use in training weapons officers in
the use of missile systems aboard
Tribal-class destroyers.
After a stint as a project engineer in naval weapon systems in
Ottawa in 1977-1980, Mr.
Garneau returned to Halifax with
the Naval Engineering Unit,
which troubleshoots and performs trials on ship-fitted equipment. He went on to help
develop an aircraft-towed target
system for the scoring of naval
gunnery accuracy. Promoted to
Commander in 1982 while at
staff college, he was transferred
to Ottawa in 1983 and became a
design authority for naval communications and electronic warfare equipment and systems.
In January 1986 Mr. Garneau
was promoted to Captain. He
was seconded to the Canadian
Astronaut Program from the
Department of National Defence
in February 1984 to begin astronaut training. He flew as a pay-
load specialist on Shuttle Mission
41-G, from October 5 to 13, 1984.
He retired from the CF in 1989.
He was named Deputy Director of
the Canadian Astronaut Program
for which he provided technical
and program support in the preparation of experiments to fly in
future Canadian missions. He was
selected for training astronaut candidates in July 1992.
Le premier astronaute canadien
stimule l'intér;êt; des jeunes
Image: Marc Garneau inspects
Sea Cadets at the Salaberry Armoury in Hull, Que.Photo: Mitch Gillett
par Mitch Gillett
Le premier Canadien à graviter
autour de la terre dans une navette
spatiale a tiré de son expérience;
une perspective planétaire; qui
dépasse; des préoccupations; d'ordre régional; telles la peste, la
famine ou la guerre.
Marc Garneau, capitaine de
marine à la retraite de 50 ans,
affirme que le fait d'avoir accompli chaque jour, au cours de sa
mission dans l'espace, 16 révolutions; autour de la terre lui avait
inculqué un profond respect pour
la fragilité de la planète.;
« Je suis frappé par la minceur
de la couche atmosphérique; qui
enveloppe la terre et par le fait que
c'est elle qui rend la vie possible, at-il déclar;é.; Nous sommes tous très;
conscients des préoccupations;
d'ordre environnemental auxquelles nous avons à faire face.
Cette fragilité de l'atmosphère;
nous fait comprendre que le pro-
blème; touche le genre humain dans
son ensemble. »
Marc Garneau prenait la parole,
le 26 février;, devant quelque 200
Cadets de la Marine au manège;
militaire de Salaberry, à Hull
(Qc). Il a présent;é un diaporama
commenté d'images captées; dans
l'espace et une vidéo; d'une mis
sion spatiale.
La rencontre avait pour objectif
de stimuler l'intér;êt; des jeunes pour
l'espace et les sciences. « L'occasion
de voyager dans l'espace est une
expérience; extraordinaire et privilégi;ée;, a-t-il déclar;é.; J'en chéris; le
souvenir depuis 15 ans. Cette
expérience; est dorénavant; à la
portée; des jeunes Canadiens. Nous
avons maintenant sept astronautes
canadiens. Au total, huit Canadiens
ont volé dans l'espace, de sorte
qu'une occasion très; réelle; s'offre
aux jeunes qui rêvent; grand », a-t-il
ajouté.;
M. Garneau, qui était; ingénieur;
des systèmes; de combat à bord du
NCSM Algonquin entre 1974 et
1976, était; au nombre de six astronautes canadiens choisis en décembre; 1983. En 1976-77, il est devenu
instructeur en systèmes; d'armes
navales à l'École; de la flotte à
Halifax, où il a conçu; un simulateur destiné à préparer; les officiers
prépos;és; aux armes à utiliser des
systèmes; de missiles à bord des
destroyers de classe Tribal.
Après; être; passé à Ottawa, de
1977 à 1980, en tant qu'ingénieur;
de projet en systèmes; d'armes
navales, il s'est joint, à Halifax, à
l'Unité du génie; naval qui
procède; à des dépannages; et à des
essais sur l'équipement; embarqué.; Il a ét;é associé à la conception d'un système; d'objectif
remorqué par aéronef; destiné au
pointage de précision; de l'artillerie navale. Promu commander
Marc Garneau passe en revue des
Cadets de la Marine au manège;
militaire de Salaberry, à Hull (Qc)
en 1982 alors qu'il effectuait un
stage au collège; d'état-major;, il est
revenu à Ottawa en 1983 en tant
que responsable de la conception
de transmissions de la marine et
d'équipements; et systèmes; de
guerre électronique.;
En janvier 1986, M. Garneau
est promu capitaine de marine. En
février; 1984, il avait ét;é détach;é
du ministère; de la Défense; et
affecté au Programme canadien
des astronautes pour y entreprendre son entraînement; de navigateur de l'espace. C'est en tant que
spécialiste; de charge utile à bord
de la navette spatiale qu'il a participé à la mission G-41, du 5 au
13 octobre 1984.
Marc Garneau a pris sa retraite
des FC en 1989. Il a par la suite
ét;é nommé directeur adjoint du
Programme canadien des astronautes, auquel il a fourni une
assistance technique et de soutien des programmes dans la préparation; d'expériences; à être;
menées; lors de futures missions
canadiennes. C'est en juillet
1992 qu'il a ét;é choisi pour participer à la formation d'aspirants
au statut d'astronaute.
Budget gives families tax break
Le budget avantage les familles
By Mitch Gillett
par Mitch Gillett
The federal government's second balanced budget in as many years has trig-
gered modest tax cuts for middle- and
low-income families.
In the February 16 budget, Finance
Minister Paul Martin announced $16.5
billion in across-the-board tax relief over
the next three years: $3.9 billion, $6 billion and $6.6 billion respectively.
This means single parents with an income
of $20 000 will see government credits rise
by $50 a month to $2095 annually. A family with two children and an income of $30
000 will see relief on taxes paid to the federal government of $498, a net tax credit of
$47. A single person with no children and a
$30 000 annual income will pay $3159 in
taxes, down $227 from last year. A two-
income family making $50 000 will pay
$3160, down $556 from last year.
The government also announced an
extra $300 million in funding for the
Canada Child Tax Benefit (CCTB), which
tops up the $850-million, two-year program announced last year.
It will also put more money in the
pockets of low-income families. This
extra money will increase the point at
which the credit begins to get clawed
back from about $26 000 to $29 500.
Benefits will be fully phased out at the
$70 390 level.
The maximum CCTB benefits will
reach $1975 annually for the first child
and $1775 for each additional child. A
typical two-child family with a $20 000
annual income will get $3750 each
year.
Le deuxième; budget équilibr;é du gouvernement féd;éral; en autant d'années; procure de modestes réductions; d'impôts; aux
familles à moyen et faible revenu.
Le 16 février; dernier, le ministre des
Finances Paul Martin annonçait; un allègement; fiscal global de 16,5 milliards $ réparti;
sur les trois ans, soit 3,9, 6, et 6,6 milliards $.
Les chefs de famille monoparentale dont
le revenu s'él;ève; à 20 000 $ verront leurs
crédits; d'impôt; augmenter de 50 $ par
mois, et atteindre 2095 $ par an. Une
famille comptant deux enfants et dont le
revenu est de 30 000 $ bén;éficiera; d'un
allègement; de 498 $ des impôts; versés; au
féd;éral;, donc un crédit; d'impôt; net de
47 $. Les célibataires; sans enfants dont le
revenu annuel est de 30 000 $ verseront
3159 $ d'impôts;, 227 $ de moins que l'an
dernier, et les familles à deux revenus total-
isant 50 000 $ verseront 3160 $, 556 $ de
moins que l'an dernier.
Le gouvernement a aussi annoncé l'ajout de 300 millions $ au financement de
la prestation fiscale pour enfants, ce qui
arrondit le programme de deux ans de 850
millions $ annoncé l'an dernier, laissant
plus d'argent aux familles à faible revenu
et faisant passer le point où le crédit; est
repris de 26 000 $ à 29 500 $. Les avantages seront entièrement; récup;ér;és; au
niveau de 70 390 $.
La prestation fiscale maximale annuelle
pour enfants atteindra 1975 $ pour le premier et 1775 $ pour chacun des autres
enfants. Une famille typique de deux
enfants disposant d'un revenu annuel de
20 000 $ recevra 3750 $ par année.;
The Maple Leaf / La Feuille d'érable;
Image: Jack Granatstein dans
son bureau du Musée; canadien de la guerre. Une exposition permanente sur
l'apport du Canada à l'OTAN y ouvrira ses portes le 23 septembre prochain.Photo:
Christopher Busby
NATO at 50
Ô Continued from
members of NATO; however, recent Serbian
military action in Kosovo leading to NATO
airstrikes threatens to dramatically polarize East-West relations.
Christopher Busby asked Dr. Jack
Granatstein, historian and Director of the
Canadian War Museum, to reflect on
Canada's former and future role in this
important alliance.
How unique is NATO?
It is the first formal transatlantic alliance. It
is one of the few alliances to win a war
without fighting and to have gone on once
its nominal enemy was off the field.
How did Canada come to be a founding member of NATO?
It was essentially Canada, the U.S., and the
U.K. in 1948 that began the original discussions on whether there should be some
kind of alliance. Then it expanded to
include the French, the Nordics and others.
We tried to figure out how to keep the
West together, how to keep Western
Europe's spirits up. There was less of a fear
of a Soviet invasion and more of a fear of
an internal subversion in France and West
Germany that might bring the West into
collapse. NATO initially was really moral
and spiritual more than anything else.
It was not until [the Korean War in 1950-
53] that NATO became the military alliance
that it has been for the last 49 years.
How has NATO affected Canada's
military?
NATO was our major commitment. It was
what we shaped our Armed Forces to do:
fight the Russians on the central European
plain, deal with their aircraft above that
plain, and counter their submarines in the
North Atlantic. Everything was geared for
our forces to cope with the Soviet threat.
It shaped our defence policy to the
point that when [former Prime Minister]
Trudeau came to power in 1968, he used
to argue that Canada did not have a
defence policy, it was the NATO tail wagging the Canadian dog.
How has NATO and Canada's role in
it changed in 50 years?
NATO is obviously weaker on the ground
now than it was at the height of the Cold
War. It is now playing out-of-area roles in
a way it did not before. Canada has used
peacekeeping for the broader interests of
NATO.
We have downsized our forces dramatically from a peak of 120 000 [individuals]
to 60 000. We are probably reaching a
very critical point at which we will not be
able to do anything very much in NATO or
anywhere else if we do not get more
money to keep our numbers up.
What were Canada's highest and
lowest points in NATO?
A high point was Lester Pearson's role as
one of the "three wise men" in the 1950s
with the aim of redesigning NATO to
make it fit the 1950s instead of the 1940s.
There are two low points. One was the
Trudeau government's decision in 1968-
69 to cut the Canadian Forces in half.
The decision of the Mulronrey government to withdraw our NATO force entirely from Europe in 1993 is clearly the
lowest point. I think that has had a serious
effect on our military because it means we
cannot train with the best and do not have
the operational readiness we had when
we were in Europe.
Is there a need now for NATO and
Canada's presence in it?
I think it is very important, first, because
we are of the West and it is important for
us to stay involved, and second, because
it is important for the CF to work with,
train with and be part of the best. Without
that, our quality of training and doctrine
are bound to deteriorate.
What is the threat as former East
Bloc countries come to NATO?
I do not think you have to work very hard
to create a scenario in which a right-wing
dictator could come to power in the former Soviet Union. I do not think you have
to strain very hard to see Kosovo blowing
up into a new Balkan war that could disrupt all of Europe.
Has NATO been worth it for Canada?
Absolutely. All defence is an insurance
policy: you pay your premiums and you
cover your risks. We got full value for
whatever we put into NATO.
NATO has been one of the great bargains in world history because there was
the very real prospect of a Soviet invasion
of Europe [leading to] World War Three, a
nuclear war. NATO, more than anything
else, prevented that.
Dr. Jack Granatstein in his office at the
Canadian War Museum, which will be
installing a permanent exhibit on Canada's
contribution to NATO opening September 23.
Les 50 ans de l'OTAN
Ô De la
tchèque; se sont jointes à l'OTAN. Toutefois,
les récentes; actions militaires serbes au
Kosovo, qui ont contraint l'OTAN à mener
des frappes aériennes;, mettent considérablement; en péril; les relations Est-Ouest.
Christopher Busby a demandé à Jack
Granatstein, historien et directeur du Musée;
canadien de la guerre, de lui livrer ses pensées; sur les rôles; actuel et futur du Canada
au sein de cette importante alliance.
Qu'est-ce qui fait la particularité
de l'OTAN?
L'OTAN est la première; alliance transatlantique formelle, et c'est l'une des rares
alliances à avoir gagné une guerre sans
combattre et à avoir survécu; à la disparition de son ennemi officiel.
Comment le Canada est-il devenu
membre fondateur de l'OTAN?
Ce sont le Canada, les États-Unis; et le
Royaume-Uni qui, en 1948, ont entamé les
premières; discussions sur le bien-fondé d'une
alliance. Le groupe a ensuite inclus la France,
les pays scandinaves et d'autres nations. Les
pays membres essayaient de trouver un
moyen de maintenir la cohésion; de l'Ouest, de
protéger; le moral de l'Europe occidentale. Il
s'agissait moins de la crainte d'une invasion
soviétique; que de la peur d'une subversion
en France et en Allemagne de l'Ouest qui
aurait pu causer l'effondrement de l'Ouest.
L'OTAN, dans ses premiers jours, était; en
réalit;é de nature beaucoup plus morale et
spirituelle que militaire ou politique. Ce n'est
qu'à la fin de la guerre de Corée; (1950-1953)
que l'OTAN est devenue l'alliance militaire
que nous connaissons.
Quelle a ét;é l'influence de l'OTAN
sur les Forces canadiennes?
L'OTAN était; notre grand engagement.
C'est sur ses principes que nous avons
façonn;é nos forces armées; pour combattre
les Russes dans les plaines de l'Europe centrale, se mesurer à leurs aéronefs; au-dessus
de ces mêmes; plaines et affronter leurs
sous-marins dans l'Atlantique Nord. Tout,
dans les FC, était; conçu; en fonction de la
menace soviétique.; Cette vision a influé sur
notre politique de défense; à tel point que,
quand Pierre Trudeau est devenu premier
ministre en 1968, il se plaisait à dire que le
Canada n'avait pas de politique de défense;,
qu'il n'était; qu'une annexe de l'OTAN.
Quelle a ét;é l'évolution; de l'OTAN,
et du rôle; du Canada dans l'alliance,
en 50 ans?
Il est clair que l'OTAN n'est plus la puissance
terrestre qu'elle était; au plus fort de la guerre
froide. Elle joue des rôles; internationaux qui
ne lui appartenaient pas auparavant. Le
Canada a recouru au maintien de la paix pour
servir les intér;êts; plus vastes de l'OTAN.
Nous avons dramatiquement réduit; nos
forces, d'un maximum de 120 000 militaires
à, aujourd'hui, 60 000. Nous approchons du
point critique auquel nous ne pourrons guère;
participer aux activités; de l'OTAN, ni à
quelque activité que ce soit, si nous
n'obtenons pas le financement supplémentaire; qu'il faut pour maintenir notre effectif.
Quels ont ét;é les pires et les
meilleurs moments du Canada en tant
que membre de l'OTAN?
Le rôle; joué, dans les années; 1950, par
Lester Pearson, l'un des « trois sages » qui
avaient pour mission de redéfinir; l'OTAN
pour qu'elle corresponde à la réalit;é de cette
décennie; et non plus à celle des années;
1940. Voilà une belle période.; Il y a eu deux
très; mauvaises passes : d'abord, la décision;
de l'administration Trudeau, en 1968-1969,
de réduire; les Forces de moitié ensuite, en
1993, celle de l'administration Mulroney de
retirer d'Europe l'entièret;é de notre représentation.; Ça; a ét;é le pire moment. Ce
retrait a eu de graves conséquences; sur nous
parce que dès; lors, nous n'avons plus ét;é en
mesure de nous entraîner; avec les meilleures
armées;, ni de maintenir la préparation;
opérationnelle; dont nous jouissions quand
nous avions une présence; européenne.;
L'OTAN est-elle toujours nécessaire;
de nos jours? Et la présence; du
Canada dans ses rangs?
Je pense que l'OTAN est très; importante,
d'abord parce que nous faisons partie des
pays de l'Ouest et qu'il faut que nous demeurions engagés.; Puis, parce qu'il importe pour
les FC de travailler et de s'entraîner; avec les
meilleures armées; et d'en faire partie.
Autrement, la qualité de notre instruction et
de notre doctrine ne peut que se dét;ériorer.;
Quelle est la menace, maintenant que
les pays de l'Est se joignent à l'OTAN?
Il est assez facile d'imaginer un scénario;
où un dictateur de droite prendrait le pouvoir dans l'ancienne Union soviétique;, ou
de supposer que les troubles du Kosovo
puissent dég;én;érer; en une nouvelle guerre
des Balkans qui déstabiliserait; l'Europe
tout entière.;
Est-ce que cela a valu la peine, pour
le Canada, de faire partie de l'OTAN?
Certainement. Toute défense; est une
police d'assurance : on paie ses primes et
on couvre ses risques. L'OTAN nous a
largement rendu tout ce que nous y avons
investi. L'OTAN a ét;é l'un des très; bons
marchés; de l'histoire du monde parce qu'il
existait la possibilité très; réelle; d'une
invasion soviétique; de l'Europe qui aurait
mené à la troisième; guerre mondiale, en
l'occurrence une guerre nucléaire.;
L'OTAN, plus que toute autre mesure, a
empêch;é ce désastre.;
Image
Vol. 2, No. 6, 1999
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