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Four hours with the Unknown Soldier


Image: Des cadets saluent le Soldat inconnu pendant que des membres de la Marine, de l'Armée;, de la Force aérienne; et de la GRC montent la garde.Photo: Cpl / cpl Paul MacGregor

By Maj Yvan Dion

It's 9:15 a.m. and my feet are already numb from standing at attention. The murmur of prayers and religious chants coming from the back of the room reverberate on the high ceiling and blend with the sound of the slow steps of the crowd advancing towards us and with the formal silence of the members of my guard detail. The vast room is rather sombre despite the whiteness of its stone walls. Sunlight cannot pierce the grey clouds in the sky or the stained glass of the windows.

The representatives of the Navy, Army, Air  
Force and RCMP are all motionless, standing guard, heads bowed, weapons reversed, around the Unknown  
Soldier. Do they notice the great variety of races, colours, ages and dress among those moving towards the  
Unknown Soldier?

From the corner of my eye, I see a large number of soldiers file past the casket. Many salute, others just lower their heads. I see a Captain take a poppy from his uniform and place it on one of the wreaths-a gift for a gift. I see mothers and children of all ages. One of them is holding her son by the shoulders. They look at the casket for a long time, then the mother whispers something into the boy's ear. Might the Unknown Soldier be his great-grandfather? A distant uncle?

I see veterans, backs bent under the weight of medals, salute a brother in arms. I see teachers with children uncertain how to react, overwhelmed by so much formality. They move slowy towards the centre of the red carpet in groups of two or three, glancing sideways at each other so as not to make any move that might appear out of place.

I see workers in overalls, police officers in bulletproof vests, young people in running shoes, jeans or shorts, men and women in work clothes. I see people of many ethnic backgrounds. I see priests with Bibles, an Imam with a prayer mat. What are they doing here, together, these people with so little in common?

I also see an elderly man kneeling with great difficulty before the coffin. On rising, he affectionately touches the flag as though to shake the hand of an old friend. Never will I forget the tenderness of that gesture.

I see an elderly lady accompanied by her daughter. They turn towards each other and the elderly lady has tears in her eyes. I also see other people who simply cannot restrain themselves and weep bitter tears before the brother, the father, the uncle or the lost love symbolized by the Unknown Soldier. It's strange, but each time someone cries like that, it's as though my own universe blurs for a few moments...

And, as the time passes, the crowd becomes bigger. What is bringing so many different people to this place? Do we really have so much in common?

The Unknown Soldier might have gone to war to defend an ideology (such as freedom), to seek adventure, or simply to follow the buddies he grew up with. He was a number on an enrollment sheet, a tear shed as his train pulled out, a "come back soon...", a flood of pain when those close to him were told that they would never see him again nor ever know where he lies. Despite all that, his memory has never been erased and now he has returned, more than eight decades later, as a hero, as a symbol of hope and healing for those who lost a loved one during a conflict in which our country took part.

It is 12:30 p.m. I leave Parliament. The crowd now stretches from the end of the room where the Unknown Soldier rests to the outside of the building. I imagine these people will have to wait more than an hour and find it remarkable: an hour's wait for less than 10 seconds before an anonymous Canadian who died almost 90 years ago. However, they are here, waiting to see a coffin under a flag. They are waiting for what the symbol of the Unknown Soldier represents. I am proud to have lived this day. It restored my faith in what I do.

One of my uncles died in 1944. Nothing glorious-just a stupid training accident. But the loss was no less painful.

I shall not forget.

Maj. Yvan Dion, a Staff Officer at NDHQ DRET, was a vigil Deputy Commander while the Unknown Soldier lied-in-state in Parliament's Hall of Honour.

"The representatives of the Navy, Army, Air Force and

RCMP are all motionless, standing guard, heads bowed, weapons reversed, around the Unknown Soldier. Do they notice the great variety of races, colours, ages and dress among those moving towards the Unknown Soldier?"

Cadets pay their respects to the Unknown Soldier while members of the Navy, Army, Air Force and RCMP stand guard.

Quatre heures avec le Soldat inconnu


Image: Maj / maj Yvan DionPhoto: Sgt / sgt Christian Coulombe

par le maj Yvan Dion

Il est 9 h 15 et j'ai déj;à les pieds engourdis à force de me tenir au garde-à-vous.; Le très; haut plafond réverb;ère; les murmures des prières; et des hymnes venus du fond de la salle, mêl;és; au son des pas lents de la foule qui s'avance vers nous et au silence solennel des membres de mon tour de garde. La grande salle est plutôt; sombre malgré la blancheur des murs de pierre, les vitraux ne laissant pas pén;étrer; les rares rayons de soleil.

Des membres de la Marine, de l'Armée;, de la Force aérienne; et de la Gendarmerie royale montent la garde, immobiles, tête; baissée;, armes inversées;, autour du Soldat inconnu. Leur est-il possible de remarquer la frappante disparité de races, de couleurs, d'âges; et de vêtements; de ceux qui s'avancent vers le Soldat inconnu?

Du coin de l'oeil, je vois défiler; un grand nombre de militaires : beaucoup saluent, certains baissent simplement la tête.; Un capitaine retire  
le

«

Des membres de la Marine, de l'Armée;, de la Force aérienne; et de la Gendarmerie royale montent la garde, immobiles, tête; baissée;, armes inversées;, autour du Soldat inconnu. Leur est-il possible de remarquer la frappante disparité de races, de couleurs, d'âges; et de vêtements; de ceux qui s'avancent vers le Soldat inconnu?

»

ami. Jamais je n'oublierai la douceur de ce geste.

Une dame âg;ée; se tourne vers sa fille, les larmes aux yeux. Des gens pleurent à chaudes larmes devant le frère;, le père;, l'oncle ou l'amour perdu que symbolise le Soldat inconnu. Chaque fois, c'est comme si mon univers aussi se voilait pendant quelques instants.

Plus le temps passe, plus la foule est nombreuse et la disparité est grande. Qu'est-ce qui amène; donc en ce lieu tant de gens différents;? Aurions-nous tant en commun?

Le Soldat inconnu a peut-être; quitté son pays pour défendre; une valeur comme la liberté, peutêtre; aussi par goût; de l'aventure ou tout simplement pour suivre les compagnons avec lesquels il avait grandi. Il a ét;é un matricule sur une liste, une larme lors de son départ; en train, un « Reviens-moi vite... », un flot de douleur lorsqu'on a annoncé à ses proches qu'ils ne le reverraient plus et qu'on ne saurait jamais où il repose. Son souvenir ne s'est jamais éteint.; Il est revenu, plus de huit décennies; plus tard, en héros;, en symbole d'espoir et d'apaisement pour ceux et celles qui ont perdu un être; aimé durant un des conflits auxquels notre pays a participé.;

Il est 12 h 30. Je quitte le  
Parlement. La foule s'allonge maintenant du bout de la salle où repose le Soldat inconnu jusqu'à l'extérieur; de l'édifice.; Ces gens attendront plus d'une heure et je trouve ce geste remarquable : une heure d'attente pour moins de 10 secondes devant un Canadien anonyme, un des nôtres; mort il y a près; de 90 ans, un mort parmi tant d'autres. Ils sont là et ils attendent pour voir un cercueil sous un drapeau; ils attendent pour ce que représente; le Soldat inconnu. Je suis fier de vivre cette journée; : elle me redonne foi en ce que je fais.

Un de mes oncles est mort en 1944. Rien de glorieux : un stupide accident d'entraînement.; Mais la perte n'en a ét;é que plus amère.;

Je n'oublierai pas.

Le maj Yvan Dion est officier d'état-major; à la DREI, QGDN. Il était; l'un des commandants adjoints pour la Vigile du Soldat inconnu.

 
de son uniforme pour l'ajouter à une couronne de fleurs : don pour don.

Je vois des mères; et des enfants de tous âges.; L'une d'elles tient son fils par les épaules;, ils regardent longuement le cercueil puis la mère; murmure quelque chose à l'oreille du fils. Le Soldat inconnu serait-il son arrière-grand-p;ère;? Un grand-oncle?

D'anciens combattants au dos voût;é sous le poids de leurs médailles; sont venus saluer un frère; d'armes. Des professeurs sont là, avec tous leurs él;èves.; Les enfants, impressionnés; devant tant de formalités;, s'avancent avec incertitude vers le centre du tapis rouge, en groupes de deux ou trois, se surveillant mutuellement pour ne pas faire un geste qui paraîtrait; déplac;é.;

Je vois des ouvriers en tenue de travail, des policiers avec leur gilet pare-balles, des adolescents en jeans et espadrilles, des hommes et des femmes en tenue de travail. Je vois des Blancs, des Noirs, des Asiatiques, des Inuits, des membres des Premières; nations. Je vois des prêtres; avec leur chapelet, des pasteurs avec leur bible, un Iman avec son tapis de prières.; Que font-ils là, réunis;, eux qui ont si peu en commun?

Un vieil homme s'agenouille péniblement; devant le cercueil, se relève; et touche affectueusement le drapeau qui l'en recouvre, comme pour serrer la main d'un vieil

 
coquelicot

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