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Navy, Maple Leaf, 21 May 2003, Vol. 6 No. 19

Marine , La feuille d'érable, Le 21 mai 2003, vol. 6 no. 19

Commemorations at home and at sea

On the first Sunday of every May, Canada’s Naval community commemorates those lost at sea during the Battle of the Atlantic, the longest campaign of the Second World War. During the 2 075-day campaign, the Royal Canadian Navy, in partnership with maritime Air Forces and the Merchant Navy, protected the essential flow of shipping between North America and Europe. While the RCN escorted 25 000 merchant vessels across the Atlantic, it suffered more than 2 000 fatalities and lost 24 warships. The following photos come from services across Canada and abroad, from Victoria to Halifax to the HMCS IROQUOIS in the Arabian Gulf.

Commémorations au pays et en mer

Chaque année, le premier dimanche de mai, la communauté navale canadienne honore la mémoire de ses membres qui ont perdu la vie lors de la bataille de l'Atlantique, la campagne maritime la plus longue de la Deuxième Guerre mondiale. Pendant cette campagne qui a duré 2 075 jours, la Marine royale du Canada (MRC), appuyée par des forces de l’aéronavale et de la marine marchande, a protégé le gros de la navigation commerciale entre l'Amérique du Nord et l'Europe. En escortant 25 000 navires de la marine marchande dans l'Atlantique, la MRC a perdu plus de 2 000 marins et 24 navires de guerre. Les photographies qui suivent proviennent de divers services canadiens, de Victoria à Halifax, en passant par le NCSM IROQUOIS, en mission dans le golfe Persique.

Giving a voice to history: One veteran’s story of survivalBy Richard Vieira

HALIFAX — Sitting amidst the certificates, plaques, maps and ship replicas in the museum library of historic HMCS SACKVILLE, where veterans meet weekly to swap stories, 86-year-old Murray Knowles recounts the harrowing events of April 13, 1941.

"It was a beautiful Easter Sunday morning," recalls Mr. Knowles, who joined the Royal Canadian Navy in 1940, initially training on minesweepers. "It’s still very vivid in my memory."

He and the remainder of the crew aboard the merchant cruiser HMS RAJPUTANA were escorting a convoy to the south of Iceland in the North Atlantic Ocean.

During the Second World War, Canada’s Navy escorted 25 000 merchant vessels across the Atlantic, safeguarding the flow of supplies and arms necessary to defeat the Germans. These missions and the battles to protect them are known as the Battle of the Atlantic.

Mr. Knowles and his fellow crewmembers were moving through the Denmark strait at 5:00 a.m. when a German submarine suddenly fired two torpedoes, striking the engine room of the vessel, killing seven crewmembers instantly.

RAJPUTANA was stopped dead in the water.

"I supposed we were frightened and anxious because we knew seven officers were already killed," says Mr. Knowles, a 22-year-old junior Sub-Lieutenant at the time. "But being young and agile, we just headed for the upper decks to our action stations."

The governing officer ordered SLt Knowles and the others to fire their six-inch, pre-First World War guns in any direction where the sub could be.

"(The cruisers) were ill-equipped to do the job," he says, adding that the ship had no radar or depth charges with which to defend itself. "They were suicidal, but that’s all that was available at the time."

The ship’s Admiral finally sent an SOS after an hour of the attack, but after another half hour, most of the ship was underwater.

SLt Knowles and the others were ordered to abandon ship as the stern was settling downward. Fifty sailors had already reached the nearest lifeboat, but SLt Knowles had yet to escape the deck to join them.

He jumped and grabbed hold of the rope attached to the lifeboat’s perimeter and pulled himself up onto the craft.

"It was so overcrowded, we had no room to row," says Mr. Knowles, who was the only officer among the 50 sailors.

SLt Knowles and the sailors waited some 12 hours before responding British destroyers sailing from Iceland reached the lifeboats and rescued the survivors.

"It was so cold and damp," says Mr. Knowles. "We were so very grateful to finally see that destroyer."

After the attack, SLt Knowles returned to Sydney, for a mandatory 30-day survivor’s leave before returning to duty. He continued to serve on merchant cruisers until 1942, commanding the vessels for one year. He later joined HMCS LOUISBURG as First-Lieutenant from 1943 to 1945, taking part in the invasion of Normandy. He retired from the Navy in 1946 with several service medals to his credit.

But Mr. Knowles does not like to be called a hero.

"We sensed our responsibility to do our job and fight for our country," he says. "I think we had courage, but we just did our jobs, I guess."

Forty-three members of RAJPUTANA drowned or died that "beautiful" Easter Sunday morning—one of them only 17 years old. Those men join the 3 600 Navy and Merchant sailors who gave their lives in during the Battle of the Atlantic campaigns. In total, 24 Canadian warships were sunk and 71 Canadian and Newfoundland merchant ships were lost.

Yet Mr. Knowles says he never really thought about dying.

"It was absolutely exciting and adventurous," he says. "Although it was very demanding at times, I just always thought about living."

Place à l’histoire : récit de survie d’un ancien combattant

par Richard Vieira

HALIFAX — Entouré de certificats, de plaques, de cartes géographiques et de maquettes de navires dans la bibliothèque du musée du NCSM Sackville, un navire commémoratif où des anciens combattants se réunissent chaque semaine pour discuter, Murray Knowles, un ancien combattant âgé de 86 ans, se remémore les événements tragiques du 13 avril 1941.

« C’était un beau matin de Pâques », se souvient M. Knowles qui s’était enrôlé dans la Marine royale du Canada en 1940 et avait d’abord reçu son instruction à bord des dragueurs de mines. « Le souvenir est encore très vif dans mon esprit. »

Lui et les autres membres d’équipage du croiseur marchand HMS Rajputana escortaient un convoi dans l’Atlantique Nord, au sud de l’Islande.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la Marine canadienne a escorté 25 000 navires marchands sur l’Atlantique, pour protéger les armes et les fournitures dont les Alliés avaient besoin pour combattre les Allemands. Ces missions et les batailles engagées pour les protéger sont connues sous le nom de bataille de l’Atlantique.

Il était 5 h. Le navire à bord duquel se trouvaient M. Knowles et ses compagnons d’arme traversait le détroit du Danemark lorsqu’un sous-marin allemand lance soudainement deux torpilles en plein dans la salle des machines, tuant sur le coup sept membres d’équipage.

Le Rajputana s’immobilise immédiatement.

« Nous étions effrayés et angoissés parce que nous savions que sept officiers étaient morts », explique M. Knowles, qui était alors un enseigne de vaisseau de 1re classe de 22 ans. « Mais comme nous étions jeunes et agiles, nous nous sommes empressés de regagner nos postes de combat, sur les ponts supérieurs. »

Le commandant ordonne alors à l’Ens 1 Knowles et aux autres de tirer de leurs canons de six pouces d’avant la Première Guerre mondiale dans toutes les directions où pouvait se trouver le sous-marin.

« Les croiseurs étaient bien mal armés pour s’acquitter de leur mission », confie-t-il, en précisant qu’il n’y avait à bord ni radar, ni grenades sous-marines pour se défendre. « C’était purement suicidaire, mais c’est tout ce qu’il y avait à ce moment-là. »

Enfin, une heure après l’attaque, le commandant de la flotte de commerce envoie un message de secours, mais environ une demi-heure plus tard, la plus grande partie du navire était déjà submergée.

On ordonne alors à l’Ens 1 Knowles et aux autres membres d’équipage d’abandonner le navire, qui s’enfonçait de l’arrière. Cinquante marins avaient déjà atteint le canot de sauvetage le plus près, mais l’Ens 1 Knowles devait encore quitter le pont pour les rejoindre.

Il saute par-dessus bord, s’agrippe fermement au cordage ceinturant l’embarcation et se hisse à bord de l’embarcation.

« Nous y étions si entassés qu’il n’y avait pas de place pour ramer », se souvient M. Knowles, qui était le seul officier parmi 50 marins.

L’Ens 1 Knowles et ses compagnons ont dû attendre environ 12 heures avant d’être rescapés par des frégates britanniques qui arrivaient d’Islande pour répondre à l’appel de détresse. « Le froid et l’humidité nous transperçaient, ajoute-t-il. Nous étions tellement heureux de voir enfin arriver cette frégate. »

Après le naufrage, l’Ens 1 Knowles est retourné à Sydney pour une permission obligatoire de survivant de 30 jours avant de reprendre le travail. Il a continué à servir à bord de croiseurs marchands jusqu’en 1942. Il a même commandé des navires pendant un an. Plus tard, de 1943 à 1945, il a pris un poste de premier lieutenant à bord du NCSM Louisburg. Pendant cette période, il a participé au débarquement en Normandie. Récipiendaire de plusieurs médailles du service, il a quitté la Marine en 1946.

Mais il n’aime pas être qualifié de héros.

« Nous étions conscients de notre responsabilité de nous acquitter de notre travail et de nous battre pour notre pays. Nous étions sans doute courageux, mais surtout, nous faisions notre travail. »

Quarante-trois membres d’équipage du Rajputana, dont le plus jeune n’avait que 17 ans, se sont noyés ou ont perdu la vie en ce beau matin de Pâques. Ces noms s’ajoutent à ceux des 3 600 autres marins et marins marchands qui ont perdu la vie pendant la bataille de l’Atlantique. En tout, 24 navires de guerre canadiens et 71 navires marchands canadiens et terre-neuviens ont été coulés.

Et pourtant, M. Knowles dit qu’il n’a jamais vraiment pensé qu’il mourrait.

« C’était absolument excitant et hasardeux. C’était parfois très exigeant, mais je n’ai toujours pensé qu’à la vie. »

HMCS REGINA’s travel log

By PO 2 Steven Pring

May 4 – Day 91

A lone bagpiper laments below the Ensign at half-mast and the ship’s bell tolls. The crew of HMCS REGINA stands row on row in silent reverence.

The last strains of the pipes still echoing across the still waters of the Gulf of Oman, my mind is awash as images of another proud ship are superimposed upon the present, of brave men I’ve never known, lost, with whom the only connection shared is the sea and the name of the ship upon which we serve: HMCS REGINA.

The bell tolls. An eerie stillness descends as REGINA’s name is listed among the lost. All at once the flight deck seems just a little more crowded, another crew joining ours in answer to the call.

In all, 24 ships are named in the Battle of the Atlantic Honour Roll. Before the bell has tolled its final decree, the Captain commits a wreath to the sea.

We’ve been called to attention. I should be eyes front, but I can’t help myself, my eyes are drawn to that wreath buoyed on the gentle swell. How completely inadequate it seems, this solitary wreath, in the face of the sacrifices made. I quiet my resentment; this isn’t about a wreath. The wreath is merely a symbol. The lessons left to us by men of valour who have gone before, well learned and remembered and passed on to those who will follow—in these, the importance lies.

This is an excerpt from a column printed in The Lookout, the base newspaper in Esquimalt. To read the longer version, go to the archives at www.lookoutnewspaper.com.

Le journal du NCSM REGINA

par le M 2 Steven Pring

Le 4 mai – 91e jour

Le pavillon est en berne. Le triste chant de l’unique cornemuse n’est accompagné que du tintement de la cloche du navire. Disposé en rangs, l’équipage du NCSM REGINA observe un silence respectueux.

Alors que les dernières notes de la cornemuse habitent encore les eaux calmes du golfe d’Oman, mes pensées dérivent, poussées par les images d’un autre fier navire qui se superposent à celles de la frégate où je me trouve actuellement. J’imagine des figures, celles d’hommes braves que je n’ai jamais rencontrés et qui ont péri en mer, des hommes avec lesquels je ne partage que les flots et le nom d’un navire : le NCSM REGINA.

Une solennité toute particulière règne sur le navire lorsque la cloche tinte pour le REGINA. C’est comme si un autre équipage, répondant comme nous à l’appel, se joignait silencieusement à nous sur le pont d’envol.

En effet, 24 navires ayant participé à la bataille de l’Atlantique sont ainsi rappelés à notre mémoire. Avant le dernier tintement de la cloche, le commandant lance une couronne de fleurs à la mer.

Nous sommes au garde-à-vous. Je devrais regarder droit devant, mais c’est plus fort que moi, je regarde flotter cette couronne sur la faible vague. Quelle démesure… Comment comparer le sacrifice ultime de ces hommes à l’offrande de cette singulière couronne de fleurs. Mais j’étouffe mon ressentiment. La couronne n’est après tout qu’un symbole. Ce qui importe vraiment, ce sont les leçons que nous retenons de ces valeureux disparus afin que nous les communiquions à notre tour à ceux et celles qui nous suivront.

Cet article est un extrait d’un texte paru dans The Lookout, le journal de la Base Esquimalt. Pour lire l’article en entier, rendez-vous à l’adresse URL www.lookoutnewspaper.com.

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