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Page 16, Maple Leaf, 28 May 2003, Vol. 6 No. 20

page 16, La feuille d'érable, Le 28 mai 2003, Vol. 6 no. 20

Protecting Canadian sovereignty in the Far North: A tremendous challenge

By Lyne Mathieu

Radio-Canada’s Le Point aired a feature May 8, by Pierre Mignault on the Canadian Rangers. The crew travelled to the Far North, where Canada is most vulnerable and an important issue was raised: will the Canadian government participate in the creation of a Ballistic Missile Defence System that the Americans want to set-up over North America?

The Le Point crew visited Grise Fjord, Nunavut—the most northern inhabited village—a rocky, inhospitable land where Canadian sovereignty in the Arctic began almost half a century ago.

Larry Audlaluk, 54, from Grise Fjord, says he still bears the Canadian flag for his country, but that the price he and his community paid is enormous. As a resident of Grise Fjord for the past 50 years, he has heard about the forced displacement his whole life. When he was four years old, the federal government relocated eight Inuit families from Inukjuak to resettle them 2 000 km further north on Ellesmere Island in order to ensure Canadian sovereignty.

Mr. Audlaluk said it was very difficult for his parents to adjust. His father died of a heart attack ten months after arriving at Grise Fjord. His father died of a broken heart, added Mr. Audlaluk. The Inuit sometimes have a way of describing both pleasant and unpleasant life experiences that makes us think.

Of everyone who arrived at Grise Fjord in August 1953, Mr. Audlaluk and his sister are the only ones who remain. He wants to make sure his fellow Canadians know what happened to the displaced families.

Colonel Kevin McLeod, former commander Canadian Forces Northern Area (CFNA), says he believes that the key to Canada’s future lies in the Canadian North. "The North, its natural resources, its strategic importance, all this has gotten a lot of attention in recent years." In Yellowknife, in August 2002, he handed over the reins to his successor, Col Norris Pettis. When asked about the debate concerning the defence of national territory, which has gone on since the terrorist attacks of September 11, 2001, Col Pettis says that there is a renewed interest in the country’s internal security, particularly in the North, where there are so few people and equipment to respond quickly.

With a total of approximately 140 military personnel at CFNA Headquarters, our ability to keep watch over the North also depends on the Inuit population, and the patriotism of 1 400 Canadian Rangers. Ranger Sergeant Paddi Aquiatusuk of Resolute Bay, Nunavut, says this number may seem small, but that when the Army asks them to take the Canadian flag to increasingly remote locations, they are able to do so. "We are a symbol. These red shirts we wear, means this is Canadian soil," he adds.

In addition, last summer, HMCS GOOSE BAY went to Iqaluit. It was the first time in 13 years that a Navy vessel conducted sovereignty patrols in the North.

General Ray Henault, Chief of the Defence Staff, explained that the CF has gone even further into the North and have increased patrols with C-130s, Twin Otters and chartered resources. He stated that defending the North would be very difficult because the Army does not have the forces to protect every single kilometre of our border, and that is why we need additional satellite technology.

It was with this in mind that a radar station was set-up at Cambridge Bay, Nunavut, as part of the North American airspace surveillance line. This is the kind of technology Canada wants to rely on.

The issue of sovereignty is far from resolved, said Mr. Audlaluk.

So far, no final decision has been made on the possibility of Canada participating in the American Ballistic Missile Defense System to help protect North America.

Assurer la souveraineté dans le Grand Nord : un défi de taille

par Lyne Mathieu

Le 8 mai dernier, pendant l’émission Le Point de Radio-Canada, on présentait un reportage de Pierre Mignault consacré aux Rangers canadiens. À cette occasion, les journalistes se sont rendus dans le Grand Nord, là où le Canada se montre le plus vulnérable. Une question importante abordée : le gouvernement canadien va-t-il participer à la création d’un bouclier antimissiles au Canada que les Américains veulent créer au-dessus de nos têtes?

L’équipe du Point s’est rendu à Grise Fjord, au Nunavut, le village habité le plus au nord, une terre de roche inhospitalière, endroit où a débuté il y a presque un demi-siècle la souvernaineté canadienne dans l’Arctique.

Larry Audlaluk, de Grise Fjord, âgé de 54 ans, affirme qu’il porte toujours le drapeau canadien pour son pays, mais que le prix à payer a été énorme pour lui et sa communauté. Résidant à Grise Fjord depuis 50 ans, toute sa vie il a entendu parler du déplacement forcé. Quand il avait quatre ans, le gouvernement fédéral a déplacé huit familles d’Inuits d’Inukjuak pour les installer 2 000 km plus au nord sur l’île d’Ellesmere en vue d’assurer la souveraineté du Canada.

Il raconte que cela a été très difficile pour ses parents de s’adapter entre autres à la nuit polaire et au froid. Son père est mort dix mois après son arrivée à Grise Fjord d’une crise cardiaque. Larry Audlaluk dit que son père est mort le cœur brisé. Les Inuits ont parfois de ces façons de décrire les événements heureux ou malheureux de la vie qui nous font réfléchir.

De tous ceux qui sont arrivés à Grise Fjord en août 1953, il ne reste que Larry et sa soeur. Ce dernier tient à ce que ses compatriotes canadiens sachent ce qui leur est arrivé.

Le Colonel Kevin McLeod, ancien commandant du Secteur du Nord des Forces canadiennes (SNFC), affirme qu’à son avis, le Nord canadien détient la clé de l’avenir au Canada. « Le Nord, ses ressources naturelles, son importance stratégique, tout cela a reçu beaucoup d’attention au cours des dernières années. » À Yellowknife, en août 2002, il a remis les rênes à son successeur, le Col Norris Pettis. Interrogé au sujet du débat sur la défense du territoire national depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001, le Col Pettis soutient qu’il y a un intérêt renouvelé pour la sécurité interne au pays, particulièrement dans le Nord où il y a si peu de monde et d’équipement pour réagir rapidement.

Avec un effectif de quelque 140 militaires au Quartier général du SNFC, la surveillance du Nord repose aussi sur la population inuite et le patriotisme de 1 400 Rangers canadiens. Le Sergent des Rangers Paddi Aquiatusuk, de Resolute Bay, au Nunavut, précise que ce nombre semble peu élevé mais que lorsque l’Armée leur demande d’aller porter le drapeau canadien de plus en plus loin, ils en sont capables. « Nous sommes un symbole, ces gilets rouges que nous portons, ça veut dire ce territoire est canadien », ajoute-t-il.

De plus, l’été dernier, le NCSM Goose Bay se rendait à Iqaluit. C’était la première fois en 13 ans qu’un navire de la Marine faisait des patrouilles de souveraineté dans le Nord.

Le Général Ray Henault, chef d’état-major de la Défense, a aussi été interviewé. Il a expliqué que les FC ont fait des poussées dans le Nord et qu’elles ont augmenté les patrouilles, avec des C-130, des Twin Otter et des ressources nolisées. Selon lui, défendre le Nord serait très difficile parce que l’Armée n’a pas les forces nécessaires pour protéger chaque kilomètre de notre frontière, c’est pour cela que nous avons besoin d’une technologie satellite d’appoint.

C’est dans ce but qu’on a mis sur pied une station-radar à Cambridge Bay, au Nunavut, laquelle fait partie de la ligne de surveillance de l’espace aérien nord américain. C’est sur ce genre de technologie que le Canada mise.

Comme le dit si bien Larry Audlaluk, la question de la souveraineté est loin d’être résolue.

Jusqu’à maintenant, aucune décision définitive n’a été prise au sujet de la participation du Canada au programme américain de défense contre les missiles balistiques pour protéger l’Amérique du Nord.

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