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Page 16, Maple Leaf, 03 September 2003, Vol. 6 No. 32

page 16, La feuille d'érable, Le 03 septembre 2003, Vol. 6 No. 32

Fourth Dimension

... What lies behind the Croatian lines in the Medak Pocket is systematic devastation

September 9, 1993

At the CANBAT 1 platoon house in Medak, a Serbian village on the frontier of the emerging Republic of Croatia, Lieutenant Tyrone Green of the 2nd Battalion, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (2 PPCLI) Battle Group (Lieutenant-Colonel Jim Calvin in command) is shaving when the village comes under intense artillery bombardment. Soap still clinging to his face, he grabs his helmet and races to his M-113 armoured personnel carrier. A shell knocks him off his feet, but he is not hurt; four other soldiers are not so lucky, although none are killed. Lt Green needs information fast, so he consults LCol Calvin and a decision is made to send Sergeant Rudy Bajema to find out what is going on.

Sgt Bajema establishes an observation post just outside the village of Vrebac, where for five days he watches through long-range binoculars as close to 2 500 Croatian troops, backed by tanks, artillery and rocket launchers, launch a major assault on an area extending from Medak through the Maslenica Bridge to the Maranji crossing site—the Medak Pocket, a largely Serbian-occupied salient in the Croatian frontier. Sgt Bajema reports what he sees to Lt Green, who sends the information up the chain of command through C Company HQ to LCol Calvin at the battle group headquarters in Gradcac, 30 km away. LCol Calvin’s staff fax the reports direct to UN headquarters in New York.

Shells rain down on Medak for 24 hours, while Lt Green and the 25 soldiers of 9 Platoon hunker down in the basement of the platoon house, logging explosions in their diary—more than 500 shells hit within 400 metres of the two-storey concrete building, one only about 10 metres from the front door. UN officials trying to get the Croatians in Zagreb to accept a ceasefire finally succeed on September 12—after the Serbs have halted the Croatian advance in the Medak Pocket, and dropped a FROG-7 missile into a Zagreb suburb. The Croatians agree to withdraw, and LCol Calvin is ordered to establish a buffer zone in the Medak Pocket.

At 1:30 p.m. on September 15 the operation begins, with C Coy in the lead to establish a crossing point on the main road, and D Coy and a company of French mechanized infantry preparing to move into the Croat positions. As soon as C Coy begins to move, they start drawing fire. They put up the biggest UN blue flags their radio aerials can take, but the shooting only gets worse, augmented by 20-mm anti-aircraft guns and rocket-propelled grenades. For the next 15 hours, the Medak Pocket is the scene of the fiercest fire-fight Canadians have been in since Korea. It ends only when Colonel Mike Maisonneuve, the UNPROFOR Chief Operations Officer, arrives from Zagreb to negotiate with the Croatian commander, General Ademi.

On the morning of September 16, 2 PPCLI see black smoke billowing up from behind the Croatian lines and hear explosions and bursts of rifle fire. Suspecting the worst, LCol Calvin recalls Col Maisonneuve to hasten negotiations, but the Croatians flatly refuse to let the Canadians advance before 12 p.m. When the time comes, D Coy duly rolls forward, only to be confronted by a very modern and very deadly T-72 main battle tank on one side of the road, two towed anti-tank guns and a battery of Sagger missiles on the other, and a company of infantry surrounded by a minefield.

D Coy and the Croatians are locked in a stand-off until shortly after 1 p.m., when LCol Calvin invites 20 journalists to accompany him to the front of the column, where he holds a full-blown news conference, complete with television cameras. The Croatians give in, and the Patricias begin their advance again.

What lies behind the Croatian lines in the Medak Pocket is systematic devastation and evidence of wholesale murder. The Patricias find 16 bodies in out-of-the-way places, all shot and some burned. The terrain is littered with latex surgical gloves, indicating to LCol Calvin that many more people were killed here, and their bodies taken elsewhere. Every building is levelled, either blown up or burned thoroughly. Even the farm animals have been shot, and oil or carcasses have been dumped into every well.

Quatrième dimension

... Le spectacle derrière les lignes croates dans la Poche de Medak n’est nul autre que celui d’une dévastation totale qui porte les traces d’une véritable boucherie.

Le 9 septembre 1993

Dans la maison du peloton CANBAT 1 à Medak, un village serbe sur la frontière de la nouvelle République de Croatie, le Lieutenant Tyrone Green, du Groupement tactique du 2e Bataillon du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (2 PPCLI) (commandé par le Lcol Jim Calvin) se rase. Soudain, le village est secoué par des bombardements d’artillerie intenses. Le visage encore barbouillé de savon, le lieutenant ramasse son casque et court jusqu’au véhicule blindé de transport de troupes M-113. Un obus le projette vers l’arrière mais il n’est pas blessé. Quatre de ses collègues n’ont pas cette chance, bien qu’aucun n’y perde la vie. Le Lt Green a besoin de renseignements le plus vite possible. Il consulte donc le Lcol Calvin et ils décident d’envoyer le Sergent Rudy Bajema aux nouvelles.

Le Sgt Bajema établit donc un poste d’observation juste à l’extérieur des limites du village de Vrebac. Pendant cinq jours, il observe avec des lunettes de longue portée près de 2 500 troupes croates qui, munies de chars, d’artillerie et de lance-fusées, attaquent la région allant de Medak jusqu’au pont Maslenica et au point de fanchissement Maranji – la Poche de Medak, une saillie principalement occupée par les Serbes à la frontière croate. Le Sgt Bajema rapporte ce qu’il voit au Lt Green, qui envoie les renseignements selon la chaîne de commandement par le QG de la Compagnie C jusqu’au Lcol Calvin, posté au quartier général du groupement tactique à Gradcac, à 30 km de là. Le personnel du Lcol Calvin faxe le rapport au QG de l’ONU à New York.

Une pluie d’obus s’abat sur Medak pendant 24 heures. Le Lt Green et les 25 soldats du 9e Peloton se terrent dans le sous-sol de la maison du peloton et enregistrent les explosions – plus de 500 obus frappent à l’intérieur d’un rayon de 400 mètres de l’immeuble de deux étages. Un obus explose même à 10 m de la porte d’entrée. Les dignitaires de l’ONU tentent d’amener les forces croates de Zagreb de consentir à un cessez-le-feu. Ils y parviennent enfin le 12 septembre, après que les Serbes ont freiné l’avance des Croates dans la Poche de Medak et lancé un missile FROG-7 dans une banlieue de Zagreb. Les Croates acceptent de se retirer et le Lcol Calvin est chargé d’établir une zone tampon dans la Poche de Medak.

Le 15 septembre à 13 h 30 l’opération est amorcée. La Cie C est en tête et tente d’établir un point de passage sur la route principale. La Cie D et une compagnie française d’infanterie mécanisée attendent pour prendre les positions des forces croates. Dès que la Cie C avance, elle est assaillie par des coups de feu. Elle déploie le plus grand drapeau bleu de l’ONU que les antennes radio peuvent supporter. Malheureusement, les coups de feu ne font que s’intensifier et s’y ajoutent des tirs de canons antiaériens de 20 mm et des grenades propulsées par fusée. Pendant les 15 prochaines heures, la Poche de Medak est le théâtre d’une des batailles les plus extrêmes auxquelles ont participé les Canadiens depuis la guerre de Corée. Elle prend fin seulement lorsque le Col Mike Maisonneuve, le chef des opérations de la FORPRONU, arrive de Zagreb pour négocier avec le commandant des forces croates, le Général Ademi.

Le matin du 16 septembre, les soldats du 2 PPCLI voient des nuages de fumée noire s’élever derrière les lignes croates et entendent des explosions et des tirs. Craignant le pire, le Lcol Calvin rappelle le Col Maisonneuve afin d’accélérer les négociations, mais les forces croates refusent de laisser les Canadiens avancer avant midi. Le moment venu, la Cie D avance tel que prévu, mais elle est confrontée à un redoutable char de combat principal T-72 ultramoderne d’un côté de la route, tandis que de l’autre côté se dressent deux fusils anti-char et une batterie de missiles Sagger, le tout accompagné d’une compagnie d’infanterie entourée d’un champ de mines.

La Cie D et les forces croates sont en plein impasse jusqu’après 13 h. Le Lcol Calvin invite alors 20 journalistes à l’accompagner jusqu’au début de la colonne, où il tient une conférence de presse complète, avec des caméras de télévision. Les Croates abandonnent, et les soldats du 2 PPCLI recommencent à avancer.

Le spectacle derrière les lignes croates dans la Poche de Medak n’est nul autre que celui d’une dévastation totale qui porte les traces d’une véritable boucherie. Les soldats du PPCLI trouvent 16 cadavres dans des endroits éloignés, tous ayant été abattus par balle et quelques-uns brûlés. Le terrain est parsemé de gants de latex, ce qui laisse croire au Lcol Calvin que d’autres personnes ont été assassinées sur place et qu’on aurait traîné leurs corps ailleurs. Tous les immeubles sont en ruines : ils ont été détruits par des explosions ou rasés par les flammes. Même les animaux des fermes ont été abattus et tous les puits sont contaminés par de l’huile ou des carcasses d’animaux.

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