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Navy, Maple Leaf, 19 November 2003, Vol. 6 No. 43

Marine , La feuille d'érable, Le 19 novembre 2003, Vol. 6 No. 43

Reunited... at sea

By Marty Gervais

That's what men did back then. Young men who were reckless and brave and idealistic and wanted adventure and had pride in their country. They lied about their age and ran off to fight a war.

I heard about such a man last week.

I heard about him too late to talk to him.

I heard about his brother who was 18 when his ship went down in the North Atlantic.

And saw the picture of the two, their Navy caps cocked back, and their faces so fresh and young and their eyes so full of mischief.

These two boys grew up around Wellington Avenue in Windsor, and went off to London, Ontario in 1941 to sign up and go fight a war.

I'm talking about Bob Guthrie and his brother Dave.

Bob turned 80 only a week ago. If you had ever been to the Navy Club on Crawford, you would've met him.

You would have known instantly the fierce loyalty he had to the service, and to the life he spent in the Navy.

Like so many, he came back from the war and never forgot why he had gone, and never forgot the men he had met, and the ones he had lost.

He also never forgot Dave, the brother who died in the North Atlantic when a torpedo from a German sub struck his ship.

That's why this funeral of Bob's was so unique. In the next few months, his ashes will make their way to Halifax, and from there will be carried by five sons aboard a naval ship and out to sea.

Once there, the ashes, encased in an urn, and weighted down sufficiently, will be lowered into the cold Atlantic.

Once again, united with his brother.

This was a longtime wish of his, honoured by a family that knew and respected his pride, yet knew nothing of this secret wish until the death of their mom in 1989.

It was after that funeral 14 years ago that Bob Guthrie told his 12 children that upon his death he didn't wish to have his remains interred next to his wife at Heavenly Rest.

"It wasn't that he loved her any less," said his son, Bob Jr. "It's just that he wanted his ashes to be taken out to sea and to be with his brother.

"It was a wish he must've held for a long long time, I guess, and I don't even think my mother knew about it."

For his son Bob, it was a little upsetting at first, not having him there beside his mom.

"But I have to respect him and what he wanted," he said. "That was his wish."

One of the reasons his children may not have understood this entirely was because their father rarely talked about the war. He also hardly ever talked about Dave, his younger brother, and what had befallen him when the ship he was on went down November 15, 1942.

"I was told my Uncle Dave was down below, playing craps," Bob Jr. told me.

"My father was a very quiet man, and was very close to his brother, and because of what happened I think that's why he stayed in the war right up to the end."

It was after the war, in 1946, that he married his sweetheart, Dolores. In fact, it was 57 years ago today at St. Mark's Anglican Church. He wore his Navy uniform.

As Archdeacon Robert Matthewmann said at the funeral service, Bob Guthrie was "navy with a capital 'N.'

"He was all of that til the day he died."

And if you were at the funeral, you would have seen the casket, draped with the White Ensign, moving down the aisle.

Atop it was the Navy cap, bearing the HMCS tally. And the war medals.

Bob continued to be active in the Navy Club. He had been one of its founding members and each year rang the bell down at Dieppe Gardens for the Battle of the Atlantic service.

Two of Bob's sons followed him into the service. One is retired from it, the other, Master Seaman Brett Guthrie, is currently posted in Trenton.

The final chapter in Bob's life will be written when five of his sons—Bob Jr., Brad, Brett, Billy and Blake—step aboard a Canadian naval vessel in Halifax and take his remains out to sea.

A final farewell.

One that he probably secretly dreamed about since that fateful day in November 1942.

This article first appeared in the Windsor Star.

Réunis... en mer

par Marty Gervais

C’est ce que faisaient les hommes à cette époque. Les jeunes hommes téméraires, braves et idéalistes, en quête d’aventure et fiers de leur pays mentaient au sujet de leur âge et partaient à la guerre.

J’ai entendu parler de l’un d’eux la semaine dernière.

J’ai entendu parler de lui trop tard pour pouvoir lui parler.

J’ai entendu parler de son frère qui avait 18 ans quand le navire sur lequel il était embarqué a sombré dans l’Atlantique Nord.

Et je les ai vus tous les deux sur une photo, avec leur casquette de la Marine inclinée vers l’arrière, le teint frais et jeune, les yeux coquins.

Ces deux garçons ont grandi près de l’avenue Wellington, à Windsor; en 1941, ils se sont rendus à London (Ontario) pour s’enrôler et partir à la guerre.

Je parle de Bob Guthrie et de son frère Dave.

Bob aurait eu 80 ans il y a une semaine à peine. Si vous êtes déjà allé au club de la Marine sur Crawford, vous auriez pu l’y rencontrer.

Vous auriez tout de suite senti sa grande loyauté à l’égard du service et de la vie qu’il a menée dans la Marine.

À l’exemple de bien d’autres militaires, il est rentré de la guerre et n’a jamais oublié les motifs qui l’y avaient mené, les hommes qu’il y a rencontrés et ceux qu’il a perdus.

Il n’a jamais oublié non plus son frère Dave disparu dans l’Atlantique Nord lorsqu’une torpille lancée par un sous-marin allemand a percuté son navire.

Voilà pourquoi les funérailles de Bob étaient si particulières. Dans les mois à venir, ses cendres seront expédiées à Halifax et de cet endroit, cinq de ses fils monteront à bord d’un navire de guerre pour aller les jeter à la mer.

Une fois sur place, les cendres, conservées dans une urne – suffisamment lestée – seront descendues dans les eaux froides de l’Atlantique.

À nouveau, il sera auprès de son frère.

Il s’agissait pour lui d’un souhait de longue date, accepté par les membres de sa famille qui connaissaient et respectaient sa fierté et qui pourtant n’ont rien su de ce désir secret avant le décès de leur mère en 1989.

C’est après les funérailles de sa femme, il y a 14 ans, que Bob Guthrie a fait savoir à ses 12 enfants qu’à son décès, il ne souhaitait pas que ses cendres soient déposées aux côtés de son épouse, pour le repos éternel. « Il n’en aimait pas moins son épouse », a indiqué son fils Bob.

« Il voulait simplement que ses cendres soient transportées en mer et se retrouver avec son frère », a-t-il dit.

« Je crois qu’il a longtemps gardé ce secret pour lui et je ne crois même pas que ma mère était au courant », a-t-il précisé.

Pour son fils Bob, c’était un peu contrariant au début de ne pas le voir aux côtés de sa mère.

« Mais je dois le respecter et respecter ce qu’il voulait », a-t-il ajouté. « C’est ce qu’il souhaitait. »

Si ses enfants n’ont peut-être pas très bien compris ce souhait, c’est entre autres parce que leur père parlait rarement de la guerre. Et il n’a à peu près jamais parlé de son jeune frère Dave et de ce qui lui est arrivé lorsque le navire sur lequel il se trouvait a coulé, le 15 novembre 1942.

« On m’a raconté que mon oncle Dave était au fond de la mer et qu’il jouait aux dés », m’a confié Bob.

« Mon père était un homme très tranquille et il était très près de son frère et je pense que c’est cet incident qui l’a incité à poursuivre la guerre jusqu’à la toute fin », a-t-il confié.

Après la guerre, en 1946, il a épousé sa bien-aimée, Dolores. En fait, c’était il y a 57 ans aujourd’hui, à l’église anglicane St. Mark’s. Il portait son uniforme de la Marine.

Comme l’a fait remarquer l’archidiacre Robert Matthewmann lors du service funèbre, Bob Guthrie représentait la Marine avec un grand « M ».

« Il en a fait partie intégrante jusqu’au jour de son décès », a-t-il ajouté.

Et si vous aviez été présent aux funérailles, vous auriez vu le cercueil, drapé du pavillon blanc, descendant l’allée.

Sur le dessus, une casquette de la Marine, avec le ruban NCSM. Et les médailles de guerre.

Bob a continué d’être actif dans le club de la Marine. Il avait été l’un des membres fondateurs et chaque année, il sonnait la cloche à Dieppe Gardens pour commémorer la bataille de l’Atlantique.

Deux des fils de Bob ont suivi ses traces et se sont enrôlés. L’un d’eux a pris sa retraite, l’autre, le Matelot-chef Brett Guthrie, est actuellement en affectation à Trenton.

Le dernier chapitre de la vie de Bob sera écrit lorsque cinq de ses fils – Bob (fils), Brad, Brett, Billy et Blake – monteront à bord d’un navire de la Marine canadienne à Halifax pour aller lancer ses cendres à la mer.

Un dernier adieu.

Un geste dont il rêvait probablement en secret depuis ce jour fatidique de novembre 1942.

Cet article a d’abord été publié dans le Windsor Star.

HMCS VILLE DE QUÉBEC hosts video launch

By Johanna Ngoh

Order of Canada recipient and award- winning singer Terry Kelly was onboard HMCS VILLE DE QUÉBEC last month to launch his musical tribute to Remembrance Day, “A Pittance of Time”. The song, which brought tears to the eyes of many veterans and CF personnel at the video launch, is on Mr. Kelly's album “The Power of the Dream”. It was also recorded in French, his first endeavour in that language.

“A Pittance of Time” is based on a personal experience in a Shoppers Drug Mart on November 11, 1999. At 11 a.m. an announcement was made asking for two minutes of silence in memory of the veterans who sacrificed so much for us. All customers showed their respect—with the exception of a man who was accompanied by his young child. As Mr. Kelly recalls, “The man left before the two minutes was up and as he was going out, I heard a little girl saying 'Daddy, you were supposed to be quiet.' I vented my fury by writing the song.”

This anger was turned into a moving piece of music that encourages people to remember the sacrifices of Canada's military and observe two minutes of silence on Remembrance Day. Not only was the song filmed as a video, but Mr. Kelly has further channelled this creative endeavour into a theatrical production. “I thought, why not have a play built around A Pittance of Time? Have two young people separated by war, exchanging letters. They paint pictures to one another that things are fine, but the letters cover up the real truth of the front and those left behind. Each segment segues into music."

The end result is “Two Minutes of Silence—A Pittance of Time”, a musical that debuted in Halifax and then moved on to a performance in Ottawa at the beginning of November. Mr. Kelly’s eventual goal is to take the show on a cross-country tour.

Lancement d’une vidéo sur le NCSM VILLE DE QUÉBEC

par Johanna Ngoh

Le récipiendaire de l’Ordre du Canada et chanteur primé Terry Kelly était à bord du NSCM VILLE DE QUÉBEC, le mois dernier, pour le lancement de sa chanson et de la vidéo « C’est si peu de temps », un hommage musical au jour du Souvenir. La chanson, qui a arraché quelques larmes à de nombreux anciens combattants et employés des FC, au moment du lancement de la vidéo, fait partie de l’album de M. Kelly intitulé « The Power of the Dream ». Cet enregistrement en français de la chanson est pour le chanteur une première tentative dans cette langue.

La chanson « C’est si peu de temps » est inspirée d’une expérience personnelle vécue dans un magasin Shoppers Drug Mart, le 11 novembre 1999. À 11 h, on a demandé aux clients d’observer deux minutes de silence à la mémoire des anciens combattants qui ont fait tant de sacrifices pour nous. Tous les clients ont fait preuve de respect – à l’exception d’un homme qui était accompagné d’une petite fille. Comme l’explique M. Kelly : « L’homme a quitté les lieux avant que les deux minutes ne soient écoulées et alors qu’il se dirigeait vers l’extérieur, j’ai entendu sa petite fille lui dire "Papa, nous étions censés rester silencieux" », a dit M. Kelly. « J’ai évacué ma colère en écrivant cette chanson. »

Cette colère s’est métamorphosée en une œuvre musicale émouvante qui encourage les gens à garder en mémoire les sacrifices consentis par les militaires canadiens et à observer deux minutes de silence le jour du Souvenir. La chanson n’a pas seulement été enregistrée sur vidéo; M. Kelly en a fait une production théâtrale. « Je me suis dit pourquoi ne pas monter une pièce de théâtre sur le thème de « C’est si peu de temps »? Et imaginer deux jeunes gens séparés par la guerre échangeant des lettres. Si on se fie aux images que chacun d’eux décrit, tout va bien, mais ces lettres masquent la réalité du front et des personnes laissées derrière. Chaque segment est suivi de musique », a ajouté M. Kelly.

Le résultat final, « Two Minutes of Silence — A Pittance of Time », est une comédie musicale qui a été présentée pour la première fois à Halifax et qui le sera également à Ottawa au début de novembre. L’objectif de M. Kelly est de présenter ce spectacle un peu partout au pays.

Old sailors keep traditions alive

By John Gradon

Nelson himself would have been proud.

In keeping with naval tradition, Bill Wilson, a former Oerlikon gunner, and his volunteer colleagues have just celebrated the 198th anniversary of the legendary one-eyed, one-armed admiral's glorious and historic victory over the French at Trafalgar, on October 21, 1805. Just a few hours later though, these prairie sailors are back at their posts.

"England expects that every man will do his duty..." Nelson signalled from his flagship VICTORY as his fleet sailed to engage the enemy that fateful day.

And these old Canadian sailors are doing just that, not only hoisting a tot in memory of the heroic naval figure, but also celebrating a proud moment of their own, the 15th anniversary open house at Calgary's exceptional Naval Museum of Alberta. As Mr. Wilson went to war in the same waters as Nelson did, one can excuse him for one last tip of his hat to the legendary admiral before he resumes his duties as a museum guide.

"Quite simply, the greatest leader of men in battle the world has ever seen," he muses of Nelson, the English admiral who went to war with a patch over one eye and one empty sleeve pinned to his medal speckled uniform.

But more seriously he proceeds to explain why a place like the Naval Museum he so dearly loves is important for all of us.

"Educators don't teach Canadian history in schools anymore, not the way they should. It's left to vets like us. We are working so hard to provide the schooling that is being missed.”

The former sailor, born in 1926 after his Scottish immigrant parents came to Manitoba, saw duty on the destroyer HMCS OTTAWA in the English Channel and the Bay of Biscay during the Second World War. He says his hope for today’s open house is that word gets out about the value of such institutions.

"If a thousand people come and go back to the school, the office or the workplace, spreading the news of what a fine museum this really is and the educational value it has to the community, then more will come and more will learn."

People do indeed come and are met by Mr. Wilson and his volunteer colleagues, some old warriors and some not, but all equally eager to talk with visitors. Hopefully the visitors are listening and hopefully they will learn something.

Mr. Wilson also makes a specific stop at an Oerlikon anti-aircraft gun, similar to the one he manned on the starboard side of the HMCS OTTAWA during the sinkings of three German U-boats and a hair-raising night raid by a German Dornier bomber. But one should hardly be surprised that Mr. Wilson finds the time to do so during such a busy day: Once a sailor, always a sailor.

Courtesy of the Calgary Herald

Des anciens marins ravivent les traditions

par John Gradon

Nelson en aurait été fier.

Tout en restant fidèle à la tradition navale, Bill Wilson, ex-servant de canon Oerlikon, et ses collègues bénévoles, viennent tout juste de fêter le 198e anniversaire de la célèbre victoire historique du légendaire amiral borgne et manchot sur les Français à Trafalgar, le 21 octobre 1805. À peine quelques heures plus tard, ces marins de prairie reprenaient leur poste.

« L’Angleterre s’attend à ce que chaque homme fasse sa part... », disait Nelson de son navire amiral, le VICTORY, tandis que sa flotte faisait voile vers l’ennemi en ce jour décisif.

C’est précisément ce que font ces anciens marins. Non seulement veulent-ils perpétuer la mémoire de cette grande figure, mais aussi célébrer leur propre objet de fierté, le 15e anniversaire des journées portes ouvertes du musée exceptionnel qu’est le Naval Museum of Alberta situé à Calgary. M. Wilson est allé combattre dans les mêmes mers que Nelson; on peut donc lui pardonner son dernier coup de chapeau à ce héros devenu légendaire avant de retourner à ses fonctions de guide du musée.

« Bref, le plus grand chef meneur d’hommes au combat que le monde ait jamais connu », a-t-il songé au sujet de Nelson, cet amiral anglais parti pour la guerre portant un cache-œil et une manche vide attachée à son uniforme constellé de médailles.

Redevenant sérieux, le guide explique pourquoi un endroit comme le musée naval, auquel il est particulièrement attaché, revêt une très grande importance.

« Les professeurs n’enseignent plus l’histoire du Canada dans les écoles, pas comme il le faudrait du moins. Ils laissent cette tâche aux anciens combattants comme nous. Nous travaillons très fort pour pallier cette lacune dans les écoles », a-t-il précisé.

Cet ancien marin est né en 1926 au Canada après l’arrivée de ses parents immigrants venus d’Écosse pour s’établir au Manitoba. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il a servi à bord du destroyer NCSM OTTAWA dans la Manche et dans le golfe de Gascogne. Il souhaiterait que cette journée portes ouvertes permette de faire connaître la valeur des institutions de cette nature.

« Si un millier de personnes nous visitaient avant de retourner en classe, au bureau ou dans leur lieu de travail, et propageaient la bonne nouvelle de l’intérêt que représente un musée comme celui-ci de même que sa valeur éducative dans la communauté, plus ils seraient nombreux à venir enrichir leurs connaissances », a ajouté M. Wilson.

Les gens qui viennent sont accueillis par M. Wilson et les bénévoles qui l’entourent, anciens guerriers ou non, mais tout aussi impatients de s’entretenir avec les visiteurs, qui, espérons-le, leur prêtent une oreille attentive pour enrichir leur culture.

M. Wilson a tenu aussi à s’arrêter devant un canon antiaérien Oerlikon, semblable à celui qu’il manœuvrait à tribord sur le NCSM OTTAWA durant le naufrage de trois sous-marins allemands et le raid de nuit cauchemardesque d’un bombardier allemand Dornier. Mais il ne faut pas s’étonner de constater que M. Wilson trouve le temps de faire cette courte halte malgré une journée très occupée : un marin reste toujours marin.

Avec la permission du Calgary Herald

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